Petites victoires contre l’avancée de l’avortement en Grande-Bretagne
Par Francesca de Villasmundo (Medias-Presse.info) ― Photo (rognée) : University of Toronto Students for Life/Flickr
En Grande-Bretagne, l’expansion de l’avortement vient d’être freinée. Alors que l’Angleterre et le Pays de Galles ont enregistré un triste record de près de 210 000 avortements en 2019, le lundi 6 juillet, deux amendements soumis par le député travailliste Diana Johnson en faveur de la libéralisation complète de l’avortement et de l’introduction permanente, pour la victime de maltraitance domestique, du règlement d’exception adopté lors de l’urgence Covid 19 (possibilité d’avortement à domicile dans la 10e semaine avec des pilules abortives après simple conseil téléphonique) viennent d’être rejetés.
Les amendements — articles 28 et 29 — visaient respectivement à libéraliser de manière permanente les règles exceptionnelles du « téléavortement » et à abroger les articles 58 et 59 de la loi sur les infractions contre les personnes, en allongeant la possibilité de l’avortement jusqu’à 28 semaines à partir des 24 actuelles et en supprimant les garanties pour les objecteurs de conscience médicaux et paramédicaux (règles en vigueur depuis la loi sur l’avortement de 1967).
Toutes les organisations pro-vie de Grande-Bretagne ainsi que la Conférence épiscopale anglaise ont massivement protesté en rappelant que le Royaume-Uni autorise déjà l’avortement jusqu’à la 24e semaine, alors que la majorité des pays européens ne l’autorisent que jusqu’à la 12e semaine.
Le gouvernement, par la bouche du ministre des Femmes Victoria Atkins, après plus de cinq heures de débat, a demandé que les amendements soient retirés parce que « l’exécutif ne décidera de sa position sur la persistance éventuelle de la législation exceptionnelle du “téléavortement” qu’après la conclusion de la consultation populaire en cours sur les mesures d’avortement pendant la période du Covid 19. Pour le moment, les nouveaux règlements exceptionnels seront en vigueur », mais cela ne signifie pas qu’ils seront permanents. L’autre amendement, qui aurait modifié et libéralisé la législation sur l’avortement, a également été retiré car il n’était pas inhérent à la question en discussion.
Lire la suiteGrande-Bretagne : le drame des avortements à domicile
Par Adèle Cottereau (Droit de Naître) ― Photo : Freepik
Sous prétexte de « l’urgence » liée à la crise sanitaire du coronavirus, plusieurs pays ont encouragé l’avortement médicamenteux à domicile, et assoupli les mesures le concernant.
C’est le cas du Royaume-Uni, où il est permis d’avorter chez soi jusqu’à la dixième semaine de grossesse, avec pour seule démarche au préalable, une « téléconsultation » avec une sage-femme ou une infirmière, pour obtenir une ordonnance.
Suite à cela, les pilules abortives sont envoyées par voie postale.
Or, une femme enceinte vient de tuer son bébé à naître, à l’aide de ces médicaments prescrits, alors qu’elle était enceinte de 28 semaines, soit « quatre semaines après la limite légale de 24 semaines pour les interruptions de grossesse, et 18 semaines après la nouvelle limite de dix semaines », comme le rapporte le journal The Sun !!
Son bébé est mort-né… à un âge où les bébés nés prématurés ont généralement 90 % de chances de survie.
Suite à cet horrible évènement, la police a également ouvert une enquête et le British Pregnancy Advisory Service (Bpas), qui gère le service « pilules par voie postale », a confirmé qu’il enquêtait sur l’affaire, ainsi que sur huit autres cas où les femmes dépassaient la limite de dix semaines.
Depuis, les critiques pleuvent, accusant le nouveau système de faciliter les abus et les erreurs.
Le BPAS, qui réalise généralement 60 000 avortements par an au Royaume-Uni, a déclaré « avoir délivré plus de 8 000 pilules par voie postale depuis le début du programme ». Atterrant.