L’administration Biden fait pression sur un petit pays africain pour qu’il abandonne ses valeurs pro-vie
Michèle Taylor, ambassadeur des États-Unis
Par Mary Zwicker — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : YouTube
7 février 2023 (LifeSiteNews) — L’administration Biden a fait pression sur un petit pays africain pour qu’il retire son nom d’un accord qui déclare que l’avortement n’est pas un droit humain.
Au cours de la 43e session de l’Examen périodique universel (EPU) qui s’est tenue du 23 janvier au 3 février, au cours de laquelle les États membres des Nations Unies sont autorisés à examiner et à critiquer le bilan en matière des droits de l’homme de tout autre État membre, un représentant du gouvernement des États-Unis a fait pression sur le petit pays d’Afrique du Nord qu’est le Bénin pour qu’il retire son nom de la déclaration fermement pro-vie du Consensus de Genève.
Au cours de la réunion quadriennale, l’ambassadrice américaine Michèle Taylor a recommandé, dans sa déclaration au nom du gouvernement américain, que la République du Bénin « s’engage à nouveau à mettre en œuvre le programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) de 1994, notamment par le biais d’engagements nationaux pris lors du sommet CIPD+25 de Nairobi ; qu’elle s’efforce d’atteindre les cibles des objectifs de développement durable liées à la santé et au genre ».
Taylor a également conseillé au Bénin de « se retirer d’initiatives conjointes contradictoires comme la Déclaration du Consensus de Genève ».
La Déclaration du consensus de Genève, une déclaration pro-vie qui déclare fermement que l’avortement n’est pas un droit humain, a été introduite par l’administration Trump-Pence et signée par plus de 30 pays le 22 octobre 2020, dont la République du Bénin.
La déclaration réaffirme « la dignité et la valeur intrinsèques de la personne humaine » et déclare que « tout être humain a un droit inhérent à la vie ». Elle souligne également qu’« en aucun cas, l’avortement ne devrait être promu en tant que méthode de planification familiale » et précise que « toute mesure ou modification relative à l’avortement dans le cadre du système de santé ne peut être déterminée qu’au niveau national ou local, conformément au processus législatif national. »
Lire la suiteL’avortement davantage légalisé au Bénin
Par Adèle Cottereau (Droit de Naître) — Photo : liderina/Adobe Stock
C’est une bien triste nouvelle qui nous vient d’Afrique : c’est au tour du Bénin de dépénaliser l’avortement. Il rejoint donc la dizaine de pays sur les cinquante-quatre du continent, qui ont approuvé une telle loi.
Malgré le tollé provoqué et la lutte courageuse de l’Eglise locale pour défendre la vie dans ce pays si catholique, la nouvelle loi relative à la santé sexuelle et la reproduction a été promulguée le 20 décembre 2021, autorisant le « droit » à l’avortement jusqu’à douze semaines, « lorsque la grossesse est susceptible d’aggraver ou d’occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale ».
Jusqu’à présent, l’avortement était interdit dans le pays, sauf circonstances exceptionnelles, comme en cas de viol ou de relation incestueuse, ou en cas de risque mortel pour la femme enceinte.
La Conférence épiscopale du Bénin a réagi immédiatement dans un communiqué, déclarant fermement que « la légalisation de l’avortement est la culture de la mort ».
L’avortement reste illégal en Egypte, en Mauritanie, au Sénégal, en Sierra Leone, au Congo et à Madagascar. Au Maroc, le Code pénal permet depuis 2020 d’avorter en cas de viol, d’inceste, de malformation du fœtus ou de troubles mentaux chez la femme.