L'avortement, la loi du double effet et la vie de la mère
Par Charles Robertson ― Traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : WavebreakMediaMicro/AdobeStock
21 octobre 2020 (LifeSiteNews) ― Lors de la fête de saint Joseph de l’année 2016, ma femme et moi avions pris entre nos mains pour la dernière fois notre bébé. Elle naquit ce matin-là par voie de césarienne et avait été placée immédiatement sous ventilation assistée. Nous ne pûmes la voir que quelques fois pendant cette journée dans l’UNSI (Unité néonatale de soins intensifs). Ma femme passa proche de la mort quand nous allâmes la première fois à l’UNSI après sa césarienne, aussi n’était-elle pas avec moi pendant le baptême et la confirmation du bébé auxquels procéda l’aumônier de l’hôpital.
Nous savions que la petite n’allait probablement pas survivre. Ma femme était enceinte depuis 24 semaines quand ses contractions commencèrent, après avoir passé 3 semaines à l’hôpital à la suite d’une rupture prématurée des membranes à 21 semaines. Les médecins nous dirent que ces 3 semaines étaient essentielles pour le développement des poumons du bébé. Le liquide amniotique constitue un rôle essentiel dans ce développement et notre bébé, lui, en manquait.
En fin d’après-midi de cette journée dédiée au patron de la bonne mort, notre fille commença à avoir des complications. Une sédation palliative lui fut administrée et le ventilateur lui fut retiré alors elle mourut entre nos mains après quelques minutes. On l’enterra quelques jours plus tard, le mercredi de la plus douloureuse Semaine sainte de notre vie. Le fait de savoir que notre Crescentia Anastasia s’éleva à la vie éternelle nous a tellement consolés (ce qui est la signification de son nom).
Je me rappelle souvent de ces tristes moments de ma vie, non comme un père endeuillé, mais aussi comme un philosophe qui s’est spécialisé en bioéthique. Je me souviens que malgré ma spécialisation en bioéthique catholique, je ne savais pas comment évaluer les options que les médecins m’ont présentées au début de notre séjour à l’hôpital. L’anxiété, la tristesse et le désir d’en finir avec cette épreuve étaient très intenses, ce qui m’a empêché de réfléchir calmement.
En fait, quelques conseils qui nous ont été suggérés ne respectaient pas les principes de la bioéthique catholique et ceci n’était pas surprenant vu que l’hôpital n’était pas catholique. Mais ce type de problème peut être rencontré même dans des hôpitaux catholiques. Alors, j’ai décidé d’écrire cet article pour aider d’autres parents qui se trouvent dans une situation semblable à la nôtre et ceci en développant quelques questions morales qui peuvent affronter ces derniers.
Lire la suiteNé à 21 semaines, ce bébé prématuré du Wisconsin passera Noël à la maison
Par Anne Marie Williams (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo :
Beth et Rick Hutchinson de Somerset, au Wisconsin, ont obtenu un miracle de Noël précoce cette année. En début de semaine, ils ont ramené leur fils Richard, âgé de six mois, de l’hôpital. Richard est né à seulement 21 semaines et deux jours, après que Beth eût entamé un travail précoce le 5 juin. Il pesait un peu moins d’une livre, plus léger qu’un sac de carottes pour bébé.
Les Hutchinson ont déclaré à la chaîne locale d'ABC News que le pronostic de survie de Richard semblait complètement désespéré au début. « Quand il est né, ils lui ont donné zéro pour cent de chance de survie », racontait son père.
Comme prévu, les deux premiers mois du bébé Richard ont été les plus difficiles. « Le premier mois, ils n’étaient même pas sûrs qu’il allait s’en sortir. C’était vraiment difficile. Vous savez au fond de votre tête [et] de votre esprit que ses chances n’étaient pas très bonnes », affirma Beth.
Richard eut d’abord besoin de ventilation mécanique avec un appareil respiratoire et d’être nourri par intraveineuse. Ses parents ont lentement commencé à voir des lueurs d’espoir alors qu’il faisait de petites améliorations. Beth dit à KSTP Eyewitness News avec un sourire : « Il est devenu plus fort chaque mois et a montré qu’il allait réussir. Nous avons appris tout au long de ce processus que Richard a son propre programme ».
Lire la suiteLors d’une grossesse à haut risque, une mère refuse d’avorter son bébé qui nait à 23 semaines
Par Nancy Flanders (LiveActionNews) Traduit par Campagne Québec-Vie
Une mère italienne partage son histoire de foi et d’espoir face à une grossesse à haut risque où sa vie et celle de sa petite fille étaient en jeu. Bien que les médecins lui aient proposé un avortement, elle a refusé, et maintenant sa petite fille est à la maison avec sa famille après des mois à l’hôpital.
« On m’a proposé un avortement thérapeutique », a déclaré Jessica à Avvenire.it, « mais j’ai immédiatement refusé ». Elle a ajouté : « J’aurais accepté ma fille avec n’importe quel problème. »
À 23 semaines, Jessica a dû subir une césarienne d’urgence à cause d’un décollement placentaire. Nicol Vittoria est née le 8 mai, ne pesant qu’une livre et mesurant environ 11 pouces. Elle a dû être réanimée et a reçu une canule nasale pour lui permettre de respirer, mais elle a finalement dû être intubée et placée sur un respirateur pendant deux mois. Nicol avait également un problème cardiaque commun aux prématurés, une septicémie staphylococcique et une rétinopathie. Elle a surmonté tous les obstacles.
« J’ai reçu de la force par la prière », a dit Jessica, « ainsi que par les paroles toujours réconfortantes des médecins et des infirmières, en particulier les sourires rassurants du Dr Viviana Cardilli qui a soigné Nicol ».
Jessica ne pouvait passer que quatre heures par jour avec Nicol pour lui tenir la main et lui parler de ses frères et sœurs, de son père et de sa grand-mère qui l’attendaient à la maison. Les précautions [inutiles*] prises à cause de la COVID-19 ne leur ont pas permis de passer beaucoup de temps ensemble et ont empêché d’autres membres de la famille, comme ses frères et sœurs, de lui rendre visite. La prière a aidé Jessica à « oublier les mauvaises pensées de son esprit ». Au bout d’un mois, elle a enfin pu tenir Nicol dans ses bras.
Lire la suiteUn bébé né à 25 semaines à qui on ne donnait que 10 % de chances de survie, plus petit que la main de son père
Kevin Cook mettant sa main à côté de son bébé Mirren.
Par la Society for the Protection of Unborn Children ― Traduit par Campagne Québec-Vie
Après un combat de 16 semaines, un bébé, plus petit à sa naissance que la main de son père, à qui les médecins ne donnaient que 10 % de chance de survie, se porte bien et a quitté l’hôpital avec ses parents, Kevin et Katie Cook.
Le bébé prématuré, nommé Mirren, né à 25 semaines dans un hôpital en Écosse, ne pesait que 467 grammes.
Sa mère, Katie, souffrait de pré-éclampsie, un problème de grossesse potentiellement fatal, caractérisé par une pression artérielle élevée. Une césarienne d’urgence fut nécessaire parce qu’elle ne sentait plus le bébé bouger.
Après transfert de Mirren à l’unité des soins intensifs néonataux, ses parents durent attendre 10 jours avant de pouvoir la tenir dans leurs bras.
Katie décrit le moment où elle tint Mirren dans ses bras pour la première fois : « C’était un sentiment indescriptible, j’aurais pu me noyer dans les larmes de joie… j’ai attendu ce jour pendant longtemps. En un sens, c’était comme si elle ne m’avait pas réellement appartenue jusqu’à ce jour. »
Je me félicite d’avoir été me faire examiner, ça nous a réellement sauvées.
La césarienne fut effectuée juste à temps, soit le 10 mai dernier. Les médecins mentionnèrent à Kevin et à Katie que s’ils avaient attendu un autre 48 heures, Mirren n’eut peut-être pas survécu ; même à ce moment, on lui accordait seulement 10 % de chance de survie.
« Les prochains quatre mois ont été en dents de scie, se rappelle Katie, mais Mirren continuait à lutter.
Lire la suiteUn bébé né à 22 semaines et demie rentre à la maison après trois mois à l’hôpital
Harper Rose Schultz.
Par Nancy Flanders (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Covenant Healthcare/YouTube
Une petite fille née à 22 semaines et demie seulement et pesant moins d’un kilo lors de sa naissance est sortie de l’hôpital après y avoir passé plus de trois mois. Harper Rose Schultz naquit le 29 juin au Covenant HealthCare de Saginaw [aux États-Unis] et est le plus petit bébé à avoir été réanimé à l’unité régionale de soins intensifs néonataux du Covenant HealthCare.
« Elle est une telle bénédiction et nous sommes tellement reconnaissants », déclarait sa mère Emille Wendzik aux journalistes en quittant l’hôpital. Le père de Harper, Patrick Schultz, ajoute : « Ce n’est rien moins qu’un miracle ».
Schultz explique dans une vidéo sur la chaîne YouTube de l’hôpital que lui et Wendzik étaient allés à l’hôpital parce qu’elle avait des douleurs abdominales. Ils ne s’attendaient pas à ce que le bébé Harper naquît, mais Wendzik dut subir une césarienne d’urgence. Les mini-prématurés sont des bébés qui pèsent moins de 1 500 grammes à la naissance. Harper pesait 320 grammes et son taux de survie était faible, les bébés nés à cette taille n’ont que 20 % de chance de survie. Elle fut mise sous respirateur.
« C’est le plus petit bébé que nous ayons jamais réanimé, et la voir grandir depuis où nous avions commencé pour finalement rentrer à la maison en assez bonne forme est ahurissant pour nous », affirme le Dr Martin Nwankwo, néonatologiste au Covenant HealthCare. « Nous n’avions jamais fait cela auparavant. Et, pour être honnête avec vous, la moitié des hôpitaux des États-Unis ne l’auraient pas tenté. »
Le Dr Nwankwo a raison. Le groupe TwentyTwoMatters a créé une carte de tous les hôpitaux américains fournissant ce niveau de soins pour les mini-prématurés. Sur cette carte, il n’y a que 100 hôpitaux aux États-Unis qui ont la volonté et les moyens de traiter des bébés nés aussi petits et jeunes. La plupart des USIN ne disposent pas de l’équipement nécessaire pour aider ces petits bébés, mais ce n’est pas le cas du Covenant HealthCare.
Bien qu’Harper ait toujours besoin d’oxygène et d’une alimentation spéciale, elle se porte remarquablement bien.
« Ce n’est rien moins qu’extraordinaire, honnêtement, ce sont des soins extraordinaires », s’exclame Schultz. « Tout le monde s’y est mis et le fait qu’ils puissent prendre quelque chose d’aussi petit pour le maintenir la vie n’est rien moins qu’un miracle, pour être honnête avec vous. »
Trump signe un décret exécutif pour protéger les bébés survivant à l’avortement
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Pexels
Trump a signé le 23 septembre un décret exécutif destiné à assurer à tout bébé né vivant, même dans le cadre d’un avortement raté, même s’il devait rester handicapé, les soins nécessaires à sa survie. Aux États-Unis comme ailleurs, plusieurs hôpitaux et médecins refusent les soins aux bébés avortés ayant survécu à l’avortement, ou aux bébés naissant avec un handicap ou venant au monde prématurés bien que d’un âge viable. Selon LifeSiteNews :
Lire la suiteLe président Donald Trump a signé vendredi un décret afin de garantir que tous les bébés nés vivants, y compris après des tentatives infructueuses d’avortement, reçoivent les soins médicaux nécessaires à leur survie.
« Tout enfant né vivant, quelles que soient les circonstances de sa naissance, a la même dignité et les mêmes droits que tout autre individu et bénéficie des mêmes protections en vertu du droit fédéral », soulignait Trump.
Il avait d’abord annoncé son décret lors du National Catholic Prayer Breakfast de mercredi [21 septembre].
Le président fit référence à un certain nombre de lois destinées à « protéger les bébés nés vivants contre la discrimination dans la prestation de traitements médicaux, y compris les bébés qui ont besoin de traitements médicaux d’urgence, qui sont prématurés ou qui sont nés avec un handicap ».
Madeline fut mise au monde à 22 semaines pour sauver sa mère, jamais les docteurs ne suggérèrent l’avortement
Madeline Kane.
Par Nancy Flanders (LiveActionNews) Traduit par Campagne Québec-Vie — Photos : Kane family/Facebook
Une grande majorité des lois pro-vie permettent l’avortement jusqu’à la naissance afin de protéger la vie ou la santé de la mère [ce qui fait qu’elles ne sont pas vraiment pro-vie, mais moins pro-choix]. À première vue, l’exception paraît raisonnable, mais en réalité elle est injustifiée. Tim et Renee, parents de six garçons, ont vécu cette situation [qui permettrait l’avortement selon les pro-avortement] lorsque Renee était enceinte de 22 semaines de leur unique fille, Madeline.
Madeline était le cinquième enfant du couple qui comptait déjà quatre garçons. Quand Renne sut qu’elle était enceinte et elle voulut attendre pour connaître le sexe du bébé.
Pendant la douzième semaine de grossesse, Renee eut des saignements, mais les médecins surveillèrent sa situation et déterminèrent qu’aucune précaution additionnelle n’était nécessaire. Quelques mois plus tard, ils voyagèrent à l’étranger pour visiter la famille et avancer leurs démarches de l’achat d’une entreprise. À ce moment, Renee a commencé à ressentir beaucoup de fatigue, surtout en tenant et transportant son petit garçon de treize mois.
Renee dit à Life Action news « J’avais peine à respirer. Nous faisions les courses et je pouvais à peine marcher et pousser le chariot. Je me suis dit que je passerais au travers et que j’en parlerais à mon médecin la prochaine fois. »
Dimanche 15 février 2015, toujours à l’étranger et rendue à 22 semaines de grossesse, Renee ressentait beaucoup de fatigue et décida donc de s’allonger. Peu de temps après, elle se sentait fébrile. À la toilette ce même après-midi, elle remarqua des saignements et de gros caillots sanguins. Effrayée pour son bébé, elle se rend à l’urgence.
« Ils m’ont envoyé immédiatement à la salle de travail et d’accouchement », dit Renee. « Ils m’ont mis dans une pièce de triage. Les médecins me demandaient ce qui se passait et je dus leur raconter toute mon histoire, car ils ne connaissaient pas mes antécédents. »
Lors de l’arrivée de Tim, Renee se tordait de douleur. Les médecins firent des prises de sang ainsi qu’une échographie et le couple fut rassuré de voir que le bébé allait bien. Cependant, Renee avait des contractions et son taux de globules blancs était très élevé. Incertain de la cause de cet état, ils lui administrèrent du magnésium afin d’arrêter les contractions. Les médecins avertirent Renee que si elle continuait de montrer des signes d’infections, ils devraient procéder à l’accouchement du bébé. Malheureusement, l’hôpital n’était pas équipé d’une unité de soins intensifs néonataux (USIN) adéquate, et pour que le bébé eût une chance, Renne eut besoin d’être transférée dans un hôpital plus grand. Une décision qu’ils ont acceptée.
Malheureusement, Renee est devenue fébrile deux jours plus tard et a été diagnostiquée avec une chorioamniotite, une infection intra-amniotique. Les médecins croyaient que ceci était dû aux saignements, ce qui aurait créé une ouverture permettant à la bactérie de s’infiltrer à l’intérieur et autour de l’utérus. Les médecins croyaient aussi à la possibilité que le bébé fût touché par l’infection et dirent au couple que les chances de survie d’un bébé prématuré avec cette infection étaient minces.
Lire la suiteLettre au président du CMQ : « Tuer un enfant viable dans le sein de sa mère n’équivaut-il pas à tuer un prématuré ? »
Par Solange Viau — Photo : Sharon McCutcheon/Unsplash
Solange Viau, diplômée en enseignement des sciences au secondaire de l’UQAM, a écrit la lettre suivante au président du Collège des médecins du Québec, le Dr Mauril Gaudreault, suite au rapport d’un comité du CMQ recommandant la création d’un centre spécialisé en avortements tardifs afin d’en permettre la possibilité à toute Québécoise désireuse de s’en procurer un, trouvant que trop souvent ces femmes se faisaient refuser ce qu’elles demandaient par les médecins (qui ne veulent pas tremper dans un pareil crime). — A. H.
Objet : centre spécialisé pour les avortements tardifs
Dr Mauril Gaudreault,
C’est avec consternation que nous avons appris par les médias qu’un Groupe de travail en « éthique » clinique du Collège des médecins du Québec recommandait un plus grand accès aux avortements tardifs, cela par la mise sur pied d’un centre spécialisé pour ce type d’avortements. Alors qu’on manque tant de médecins et d’infirmières pour soigner les malades, comment peut-on consacrer de si précieuses ressources à de telles pratiques ?
En 1987, la chasse aux bébés phoques a été interdite au Canada parce qu’elle a été jugée cruelle. Le Groupe de travail en « éthique » clinique du CMQ n’aurait-il pas dû lui aussi arriver aux mêmes conclusions en ce qui concerne les avortements des fœtus du troisième trimestre, dotés d’une sensibilité encore plus grande que celle des bébés phoques ? En effet, des recherches médicales récentes ont démontré que les fœtus et les prématurés sont dotés d’une très grande sensibilité à la douleur, plus grande que celle des bébés naissants. « Le système qui véhicule la douleur est fonctionnel dès le troisième trimestre de grossesse tandis que le système inhibiteur se développe plus tard. » (Le Monde, Marion Solletty, « Les prématurés, très sensibles à la douleur, doivent faire l’objet de soins plus doux », 5 juin 2010) [je rajoute que les enfants à naître peuvent possiblement sentir la douleur après la 12e semaine — A. H.].
Tuer un enfant viable dans le sein de sa mère n’équivaut-il pas à tuer un prématuré ? Un petit bébé innocent de toute faute et qui se bat de toutes ses forces pour survivre ? Si une personne décidait d’enfoncer une aiguille pleine de poison dans le cœur d’un prématuré pour le faire mourir, on la jugerait comme dépressive ou psychopathe ou comme étant un tueur à gages sans scrupules. Comment peut-on mandater un médecin québécois, bardé de diplômes, payé à grands frais, en sarrau blanc, seringue à la main devant l’échographie de sa jeune victime innocente et pleine de vie, pour commettre un crime semblable ? Voilà la face obscure de ce que l’on ne dit jamais à la population lorsqu’on parle d’élargir l’accès aux avortements tardifs.
Dans le rapport de votre Groupe en « éthique » clinique, il ne semblait pas y avoir mention des procédures qui seraient utilisées lors de ces avortements, des souffrances endurées par les fœtus, des dangers physiques et des séquelles psychologiques possibles chez ces mères. Voilà pourtant ce qu’en a dit le Dr Warren Hern, médecin américain spécialisé dans ce type d’avortements : « Un avortement de troisième trimestre est une décision sérieuse, une opération chirurgicale complexe. La vie des femmes est en jeu… Il faut compter quatre jours pour l’intervention, de l’injection intracardiaque pour arrêter le cœur du fœtus à l’expulsion de celui-ci, en passant par la pose de tiges laminaires (qui aident à dilater le col) et le déclenchement des contractions. » (Avorter aux États-Unis, Mylène Tremblay, Châtelaine, mars 2013.) Dans le rapport, il ne semblait pas y avoir non plus d’informations sur la manière dont les corps des enfants à naître seraient disposés (déchets médicaux, donnés ou vendus pour la recherche ou à d’autres fins ?) On ne pouvait rien lire sur ces aspects tragiques des avortements du troisième trimestre dans l’article du journal La Presse (Avortements de troisième trimestre, Gabrielle Duchaîne, 5 février 2020).
Pour la sécurité des femmes, le Dr Morgentaler désapprouvait lui-même les avortements après 24 semaines de grossesse. Il suggérait aux médecins d’expliquer aux femmes les dangers d’un avortement tardif, de leur conseiller de poursuivre leur grossesse et d’avoir recours à l’adoption. (La Presse, « Pour le Dr Morgentaler, après six mois, c’est non », Louise Leduc, 27 janvier 2008.) Dans l’arrêt Morgentaler, des juges de la Cour suprême du Canada ont aussi fait des recommandations en ce sens. Et comme le dit si bien la chanson que tant de Québécois aiment entendre ou fredonner : « Ne tuons pas la beauté du monde… » Le sort de ces enfants à naître est entre vos mains et ils comptent sur votre compassion et votre protection pour pouvoir vivre, grandir et se retrouver possiblement dans les bras de parents adoptifs, si heureux de les combler de leur amour.
Veuillez agréer, Dr Gaudreault, l’expression de mes sentiments respectueux.
Solange Viau, enseignante à la retraite
Diplômée en enseignement des sciences au secondaire de l’UQAM
Un bébé prématuré devenu 32 ans plus tard médecin en soins néonataux pour aider les bébés
Sabina Checkett.
Par SPUC — Traduit par Campagne Québec-Vie
Une femme qui avait été un bébé prématuré miracle est devenue médecin 32 ans plus tard, déterminée à aider des enfants, vulnérables comme elle l’avait été. SPUC dit que l’histoire de Sabina est un « exemple merveilleux de la prise de soin des tout petits bébés dès les premières étapes de leur vie ».
En 1986, Sabina Checkett est née dangereusement prématurée, deux mois et demi d’avance. Pesant moins de trois livres, elle pouvait tenir dans la paume de la main de son père et avait 50 % de chances de survie.
Après trois mois à l’hôpital pour enfants de Norwich, Sabina était suffisamment forte et est rentrée chez elle.
Maintenant âgée de 32 ans, Sabina travaille à l’Evelina Children’s Hospital à Londres en tant que médecin en soins néonataux, consacrant sa carrière à sauver des bébés vulnérables.
Sabina dit qu’en raison de son propre combat dans sa jeunesse, elle a un lien spécial avec les bébés dont elle s’occupe.
Margaret Akers, agente de recherche de campagne de SPUC : « C’est merveilleux que Sabina ait le même dévouement pour protéger d’autres petits prématurés. »
« J’étais comme eux il y a des années »
Sabina explique : « Mon école avait mené une collecte de fonds pour notre unité néonatale locale, et parce que l’école savait que j’y étais né prématurément, je suis allé la visiter. Après avoir marché dans l’office et vu tous les nouveau-nés dans leur lit, je suis rentrée à la maison et j’ai dit à ma mère que je voulais devenir médecin. »
« J’étais comme eux il y a tant d’années et maintenant, j’aide à prendre soin d’eux. »
Taux de survie croissants chez les bébés prématurés
Les données fournies par le professeur de pédiatrie néonatale, John Wyatt, montrent qu’un bébé né à l’âge de 23 semaines a 50 % de chances de survivre. Son témoignage montre que voilà 30 ans de cela, moins de 20 % des bébés nés avant 28 semaines de gestation survivaient. Cependant, les progrès des soins médicaux destinés au début de la vie ont transformé les perspectives de survie des bébés prématurés.
Les données indiquent maintenant que 35 % des bébés nés prématurément de quatre mois et âgés de 22 semaines survivent maintenant s’ils sont traités.
Un bébé prématuré né à 25 semaines rentre chez lui après 150 jours d'hospitalisation
Kaliie Bender.
Par Anne Maie Williams (LiveActionNews)
Née 15 semaines plus tôt en mai de cette année, la petite Kallie Bender de Phoenix, en Arizona, a reçu son congé de l'hôpital avec sa famille le lundi après 150 jours d'hospitalisation.
Pendant sa grossesse, la mère de Kallie, Ebonie, avait consulté un médecin pour cas à haut risque à cause d'hypertension artérielle, aussi appelée hypertension liée à la grossesse. L'hypertension artérielle chez une femme enceinte peut être dangereuse pour le bébé en raison de la diminution du flux sanguin dirigé vers le bébé via le placenta ; c'est également appelé insuffisance placentaire. Avec le temps, une diminution du débit sanguin du bébé peut empêcher celui-ci de grandir correctement (médicalement, c'est ce qu'on appelle une restriction de croissance intra-utérine) et entraîner des problèmes de développement pulmonaire et gastro-intestinal.
Quatre jours avant la naissance de Kallie, une échographie effectuée lors d'un rendez-vous d'urgence a montré qu'en raison d'un faible débit sanguin placentaire, également appelé débit diastolique terminal absent, Kallie n'avait presque aucun liquide amniotique autour d'elle. La mère d'Ebonie a été admise à l'hôpital et l'enfant est née par césarienne le 24 mai 2019, à 25 semaines de gestation. Elle pesait moins d'une livre et était plus petite qu'une poupée Barbie placée à côté d'elle dans son incubateur.
Au début, Kallie avait besoin d'une machine pour l'aider à respirer et d'une sonde pour la nourrir. Peu après sa naissance, elle a subi une opération visant à corriger une anomalie cardiaque courante chez les bébés très prématurés, appelée persistance du canal artériel. En fait, elle avait 37 jours quand sa mère et son père, Dameon, ont pu la tenir.
Becky Cole, l'une des infirmières de soins primaires de Kallie à l'unité de soins intensifs néonatals, se souvient de cette journée. Elle a dit : « Je n'ai pas pu être là quand Dameon l'a tenue pour la première fois, mais j'ai pu aider Ebonie à tenir Kallie pour la première fois. C'était vraiment un moment incroyable, et il a fallu quelques-uns d'entre nous. Ce n'était pas facile. »
Le Dr Vinit Manuel, directeur médical de l'unité de soins intensifs du Dignity Health St. Joseph’s Hospital and Medical Center où Kallie est née, a noté qu'« aucune technologie ne peut remplacer l'utérus » et que « la participation de la famille aux soins de ces enfants est cruciale ».
Pendant son séjour à l'hôpital, les parents et les frères de Kallie lui ont lu des histoires à voix haute, ce qui, selon les recherches, améliore les progrès généraux pour les tout petits bébés et diminue les complications de l'hospitalisation. Maintenant, Kallie pèse trois kilos et prospère. Elle est rentrée chez elle lundi avec de l'oxygène et une sonde d'alimentation, avec l'objectif de ne plus avoir besoin des deux à l'avenir.
Des histoires comme celle de Kallie deviennent de plus en plus courantes à mesure que la technologie médicale permet aux bébés de survivre à un âge gestationnel de plus en plus précoce en dehors du ventre de leur mère. Vingt-quatre semaines est largement considéré comme l'âge de la viabilité, l'âge auquel un bébé a une chance sur deux de survivre en dehors de l'utérus avec un soutien médical important, mais des histoires de survie comme Cullens, 22 semaines, Lylas, 21 semaines et Elioras, 21 semaines sont aussi là.
Mais, chose désolante, les bébés encore plus avancés que Kallie ne l'était à la naissance sont toujours visés par l'avortement. C'est la volonté, et non les possibilités de la technologie scientifique, qui détermine s'ils vivent ou meurent.