Le gouvernement néo-brunswickois tient bon et ne finance pas un avortoir privé
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : katemangostar/Freepik
Le gouvernement de Justin Trudeau tient absolument à ce que l’avortement soit accessible à toute femme qui pourrait être susceptible d’y recourir au Canada ― et ailleurs dans le monde. (Combien de femmes n'auraient peut-être jamais songer à l’avortement du seul fait de son impossibilité et n’auraient pas conçu le désir d’y recourir ? Bien sûr, il y a sans doute des femmes qui voudraient se faire avorter même si cela ne semble pas possible, mais le seul fait de la disponibilité engendre des désirs qui n’existeraient autrement pas. Créer des situations crée des désirs…) C’est pourquoi il faisait pression jusqu’à récemment sur le gouvernement du Nouveau-Brunswick afin que celui-ci finançât la clinique privée d’avortement 554 de Fredericton pour qu’elle restât ouverte ; elle serait prétendument sur le point de fermer, bien que cela fasse quatre mois qu’elle le clame. Selon Campaign Life Coalition (CLC) :
Vous avez peut-être récemment entendu parler de la fermeture imminente de la Clinique 554 — un abattoir à enfant à naître de Fredericton au Nouveau-Brunswick. Cette usine d’avortement privée et à but lucratif a connu des difficultés financières tout au long de ses 25 ans d’existence. Elle a déjà fermé une fois (en 2014) pour instabilité financière, et elle a menacé de fermer à nouveau.
L’automne dernier, la clinique 554 avait annoncé qu’elle fermerait son horrible entreprise et mettrait son bâtiment en vente d’ici la fin de l’année 2019. Ses propriétaires exigèrent alors que le gouvernement provincial intervînt et les finançât, ce qu’il n’avait jamais fait auparavant. Les partisans de l’avortement de tout le pays commencèrent alors à se plaindre, et même les libéraux de Trudeau menacèrent le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs.
Ce n’est d’ailleurs pas la seule province qui ait subi les pressions du gouvernement fédéral en ce sens. CLC poursuit plus loin :
Le 31 décembre arriva et repartit. Aucun renflouement n’avait été proposé. Le premier ministre tenait bon. Cependant, d’une manière ou d’une autre, la clinique 554 continuait de fonctionner — elle continua à tuer — et son bâtiment ne fut pas mis en vente.
La pression que les libéraux de Trudeau exerçaient ne fit qu’augmenter au cours de la nouvelle année, retenant quelque 140 216 dollars de financement fédéral destinés aux soins de santé des Néo-Brunswickois, à cause de l’affaire de la clinique 554. Le premier ministre Trudeau, abusant de toute évidence de son pouvoir, a cherché à forcer le premier ministre Higgs à renflouer cette entreprise d’avortement à but lucratif qui avait échoué, et il était prêt à faire souffrir tous les Néo-Brunswickois en conséquence.
Mais, peut-être à cause des pressions de groupes pro-vie, dont CLC, qui soutenaient la décision néo-brunswickoise ou encore plus certainement du bête fait de réactions gouvernementales au coronavirus, le fédéral a décidé de verser quand même à la province les 140 216 dollars qu’il retenait. CLC continue :
Aujourd’hui, une fois de plus, nous voyons de nouveaux articles dans les médias décrivant la « fermeture imminente » de la clinique 554 [...]
Cependant, ce dernier article sur la clinique 554 (qui, je vous le rappelle, était censée avoir fermé il y a quatre mois), n’est peut-être qu’une tentative éhontée de plus de faire de la propagande et maintenir la pression sur le gouvernement Higgs.
Planned Parenthood: «Pouvez-vous imaginer quelque chose de plus essentiel et de plus urgent» que l’avortement?
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Et c’est selon cette mentalité énoncée par le membre du conseil administratif d’une branche de Planned Parenthood (PP), véritable industrie de l’avortement, que la compagnie va sans doute bientôt porter devant la Cour suprême des États-Unis le différend qui réside entre lui et le gouvernement du Texas, qui interdit la pratique des avortements électifs comme non essentiels tant que l'on considérera qu’il y a une pandémie de coronavirus. Bien sûr, aucune sorte d’avortements ne devrait être qualifiée d’« essentielle ». Selon LifeSiteNews :
Le Texas avait déclaré que les avortements électifs seraient soumis aux mêmes normes que toutes les autres procédures pendant cette période, ce qui amena Planned Parenthood à se lancer dans les procès, demandant une exemption pour ses centres et ceux d’autres centres d’avortement. Ce litige pourrait bientôt être porté devant la Cour suprême des États-Unis.
S’adressant au WPRI, média du Rhode Island, Nancie Schwarzman, membre du conseil administratif du Planned Parenthood of Southern New England (PPSNE), s’est plainte cette semaine que la crise était utilisée contre l'avortement. La crise « est utilisée comme moyen de fermer des cliniques, beaucoup de nos services se faisant considérer comme soins non essentiels, dont l’accès à l’avortement ». Elle demanda ensuite : « Pouvez-vous imaginer quelque chose de plus essentiel et de plus urgent ? »
Le PPSNE gère 17 centres d’avortement dans le Connecticut et le Rhode Island, qui restent ouverts pour le moment.
D’après LiveActionNews, PP s’allie avec son comparse habituel, le CRR, en cas de litige :
Après que la Cour d’appel du cinquième circuit eût confirmé l’interdiction d’avorter prononcée par le gouverneur du Texas Greg Abbott pour la durée de la pandémie de COVID-19, Planned Parenthood a refusé de s’avouer vaincu. La compagnie en avortement s’est associée au Center for Reproductive Rights et au Lawyering Project pour porter l’affaire devant la Cour suprême, afin de pouvoir être autorisée à pratiquer des avortements au Texas pendant que la pandémie se poursuit.
Le coronavirus est utilisé pour faire taire les pro-vie
Les frères jumeaux Benham.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Pete Baklinski/LifeSiteNews
Les frères Benham, pro-vie américains actifs, se sont vu refuser, en la personne de David Benham, le droit d’être présent devant les avortoirs, quoiqu’ils qu’ils respectassent les distances exigées et le nombre de personnes autorisé, et que leur organisme, Cities4Life, fût classé comme essentiel. Il s’est fait tout simplement arrêter par la police, selon LifeSiteNews :
Benham [...] note que son organisation, Cities4Life, est une organisation caritative reconnue par le gouvernement fédéral et qui est classée en tant qu’« entreprise essentielle » selon le décret de confinement, et que les bénévoles qui sont sortis le 4 avril étaient non seulement bien en deçà de la limite des dix personnes pour les rassemblements publics, mais avaient dessiné à la craie sur le trottoir des lignes afin de s’assurer qu’ils restaient à six pieds les uns des autres.
Une vidéo diffusée par les frères Benham montre David faisant valoir ses droits légaux auprès d’un agent de police avant d’être arrêté. « La raison réellement invoquée [pour l’arrêt] était la violation des interdictions et des restrictions d’urgence », affirme Benham, notant que l’agent a déclaré agir sur ordre du procureur de la ville. Il ajoute que le service de police l’a ensuite faussement accusé d’avoir organisé une manifestation de cinquante personnes.
« La seule raison pour laquelle vous n’allez pas au Home Depot (qui est au bas de la rue) où il a mille personnes là-bas, la seule raison pour laquelle vous n’allez pas au parc ou se trouve 1500 personnes là-bas, c’est parce que je me tiens devant une clinique d’avortement », se souvient-il avoir asséné à l’agent. « Il n’avait rien à dire. »
« Nous savons aujourd’hui que si nos droits et nos libertés sont pris, » prévient Benham. « Qui sait ce que ce sera pour nos enfants et les enfants de nos enfants ».
Il accuse les fonctionnaires de l’État et de la ville de dire en substance : « nous voulons que ces femmes aillent dans ces centres d’avortement qui ne leur apporteront aucune aide, et cela dévastera leur vie », tout en les tenant à l’écart des « organisations pro-vie qui vont aider complètement ces mères, de l’utérus à la tombe (from womb to tomb), pas seulement le bébé, mais la mère et la famille ».
Des militants pro-vie ont également été arrêtés en Californie et dans le Michigan pour s’être rassemblés devant des centres d’avortement, même en maintenant les distances et en apportant avec eux des documents attestant leur droit à le faire. Des conseillers de trottoir ont également été menacés d’arrestation dans le Wisconsin, mais ont finalement été autorisés à continuer.
Dr Xavier Dor, grand défenseur de l’enfant à naître, décédé le 4 avril
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Le Dr Xavier Dor a été emporté ce samedi en tout début d’après-midi par le coronavirus. Cet immense défenseur de la vie, grand dévot de la Vierge Marie — offrant la Médaille miraculeuse à tous, amis comme ennemis — est mort à l’hôpital, ayant eu la grâce immense de recevoir mardi dernier, avant son hospitalisation, les derniers sacrements.
Il avait 91 ans.
Il faudra certainement raconter l’histoire de la vie de ce médecin embryologiste que les événements ont conduit à Cuba et en Afrique, dans les avortoirs et dans les tribunaux, et même en prison — puni pour avoir pris la défense des enfants à naître.
Mais pour l’heure, quelques souvenirs émus, qui donnent l’espérance de croire qu’il ne tardera pas à recevoir sa récompense éternelle, lui qui a défendu sans relâche les tout-petits, au nom des droits de Dieu ! Que Dieu l’accueille bien vite dans sa gloire, si ce n’est déjà fait.
Xavier Dor, c’était une foi lumineuse, une bonté qui enveloppait les bons comme les méchants, la pitié pour tous ceux qui étaient atteints par l’horreur de l’assassinat des enfants à naître, une innocence dans le regard, une candeur qui le rendait capable d’insister à temps et à contretemps pour que cesse le massacre des innocents, et ce sourire plein de douceur qui semble avoir plus que tout activé la haine des partisans de l’avortement.
Je me souviens de toutes ces fois où — j’étais encore à Présent — il nous avertissait d’une action ou d’une prière publique qu’il allait mener, me donnait un entretien, me demandait de déchiffrer un communiqué qu’il avait écrit à la main, on ne sait trop comment, car il était quasiment aveugle.
Je me souviens de ces heures passées au tribunal et devant la cour d’appel, où le Dr Dor était traîné devant la justice pour avoir averti les femmes qu’elles souffriraient abominablement d’avoir tué leur enfant. Je me rappelle l’avocat d’en face qui brandissait une petite paire de chaussons que le Dr Dor avait coutume de donner aux futures mamans tentées par l’« IVG », en dénonçant « la violence des chaussons ! »
Lire la suiteCoronavirus : la cour d’appel donne raison au gouverneur du Texas qui interdit les avortements électifs
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Freepik
Les exécuteurs d’avortements semblent penser que l’avortement électif soit un « soin essentiel », alors que celui-ci était désigné dans des temps si peu lointains comme étant un « choix », d’où son caractère non essentiel (de ce point de vue là, sans compter que l’avortement est essentiellement mauvais), comme s’ils ne se souciaient pas vraiment de ce qui est censé être une pandémie. Ces avortements emploient du matériel médical et envoient, selon l'American Association of Pro-Life Obstetricians and Gynecologists, environ 5 % des patientes à l'urgence. Selon LifeSiteNews :
L’avortement continuera d’être suspendu au Texas suivant la procédure d’urgence de l’État face à la pandémie de coronavirus, la Cour d’appel du cinquième circuit ayant temporairement suspendu l’injonction d’un juge fédéral contre l’ordonnance du gouverneur qui reportait toute procédure médicale inutile, y compris l’avortement.
Précisons que l’avortement n’est surtout pas une procédure médicale (il a pour but la destruction d’un être humain) et qu’il est surtout essentiel de l’empêcher. Mais continuons. D’après LifeSiteNews :
Le procureur général du Texas, Ken Paxton, a déposé une demande d’examen immédiat en appel devant la Cour d’appel des États-Unis pour le cinquième circuit, afin de faire appliquer le décret du gouverneur Abbott, publié le 21 mars, qui reportait toute procédure médicale inutile, y compris l’avortement, afin de préserver les fournitures médicales destinées aux professionnels de la santé luttant contre la propagation du coronavirus.
Le juge fédéral Lee Yeakel avait décidé que l’industrie de l’avortement devait être autorisée à poursuivre ses activités au Texas.
Remarque judicieuse au milieu d’un contentieux judiciaire :
« Pendant des années, l’avortement a été présenté comme un “choix” par les mêmes groupes qui prétendent maintenant qu’il s’agit d’une procédure essentielle », ajoute le juge Paxton [de la Cour d’appel].
Églises fermées et avortoirs ouverts au Québec et en Ontario
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo par David Iliff, license : CC BY-SA 3.0 — Wikimedia Commons
Quand les gouvernements d’Ontario et du Québec ont ordonné simultanément (le 24 mars) l’arrêt des services non essentiels, les avortoirs, ou une bonne partie d’entre eux, sont restés ouverts, comme quoi ils considèrent que l’avortement est un service essentiel, quelle qu’en soit la raison, et qu’il ne saurait souffrir aucun empêchement, dût-il être effectué sans vergogne durant un temps de pandémie coronaviresque (encore faut-il voir si c’est aussi sérieux qu’on le dit, si les moyens employés pour arrêter cette « pandémie » sont adéquats et non excessifs, et surtout si ce sont les bons, d’autres pays se passant merveilleusement bien du confinement général, par exemple), alors que ce n’est surtout pas un « soin essentiel ». Ainsi, du matériel médical est gaspillé, les avortoirs et leurs clientes brisent la règle du confinement, risquant ainsi un peu plus de propager le sinistre virus (si tel est le risque). Mais il semble que l’avortement fasse partie de l’antireligion de certains, ils le placent au-dessus de tout.
D’un autre côté, les églises catholiques, bien qu’au Québec elles eussent été fermées avant que le gouvernement n’eût décrété l’arrêt des services non essentiels, doivent forcément rester fermées, ne faisant pas partie de la liste des services « essentiels ». Voici la marque d’un gouvernement matérialiste et athée, laïciste jusqu’au bout des ongles. La messe et les sacrements, ces secours essentiels, ne sont pas considérés comme étant primordiaux. À Ottawa, la fermeture des églises a été spécifiquement ordonnée par les autorités.
L’accès à l’avortement maintenu, selon LifeSiteNews :
Lire la suite« L’accès à l’avortement est maintenu pour toute femme qui en fait la demande. Il n’a pas été prévu d’interrompre ces services », a déclaré Robert Maranda, porte-parole de Santé Québec, dans un courriel à LifeSiteNews.
De même, l’Ontario inclut les « institutions de santé indépendantes » dans sa liste des 74 services essentiels, ce qui inclut les centres d’avortement, le ministère de la Santé n’a cependant pas répondu aux questions de LifeSiteNews pour le confirmer.
La coalition pour le droit à l’avortement au Canada affirme également que les centres d’avortement restent ouverts pendant la pandémie, et ce fait se vérifie sur plusieurs sites internet d’établissements en avortement de l’Ontario.
Interdiction d'avortements et de « transitions » en temps de coronavirus
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo (modifiée) : creativert/freepik
The Post Millenial rapporte que les opérations de « transition » d’homme à « femme » ou de femme à « homme » sont annulées et reportées pour cause d’engorgement (ou prévision d’engorgement) des systèmes de santé dû au coronavirus :
Laissez le Vice Magazine souligner le gros problème que le coronavirus COVID-19 pose aux personnes trans. Ce n’est pas qu’ils soient plus sensibles à la maladie, comme les asthmatiques et les personnes dont le système immunitaire est déjà affaibli. Mais comme pour la plupart des patients qui avaient envisagé des opérations non urgentes, ces procédures sont reportées à un temps propice, quand le flux de patients atteints du virus aura cessé d’engorger notre infrastructure médicale.
Reportées aux calendes grecques :
Des opérations ont été reportées dans tout le Royaume-Uni, ainsi qu’aux États-Unis.
Cette situation ne manque pas de mécontenter les mouvements LGBT, qui prétend que ces opérations (à prohiber), selon lui nécessaires, sauvent des vies en prévenant le suicide des personnes dites « transgenres ». Il reste encore à prouver que c’est parce que ces personnes ne « transitent » pas qu’elles se suicident.
Par ailleurs, les avortements non « nécessaires » pour la santé ou la vie de la mère, étant jugés non urgents, ont été interdits en Ohio et au Texas.
Mettons les choses au clair au passage, l’avortement n’est vraiment pas une pratique indiquée pour sauver la santé ou la vie de la mère, d’autres procédures existent pour soigner celle-ci sans chercher à tuer l’enfant à naître. D’ailleurs, dire que l’avortement est « nécessaire » pour sauver la vie de la mère, c’est affirmer que la fin justifie les moyens (c’est machiavélique).
Ceci étant dit, plusieurs avortoirs n’ont pas l’air de vouloir obtempérer aux prescriptions des gouverneurs, selon CBS News :
Mais au moins cinq des six prestataires de services chirurgicaux de l’Ohio affirment que l’avortement est essentiel et qu’il n’est réalisable que dans une période de temps limitée (time-sensitive). De ce fait, ils affirment qu’il n’y aura pas d’interruption de services.
Vous comprenez bien que pour ces avorteurs, l’avortement est « essentiel », même s’il n’est pas question de « sauver la vie de la mère ». Cela révèle le penchant idéologique du mouvement proavortement pour qui l’avortement doit être opéré, même en période supposément d’urgence, que cela prenne du matériel médical ou non, et que cela, semblerait-il, mette des vies en danger ou non.
Nouvelle-Écosse : projet de loi de zones bulles contre les manifestations pro-vie
Voici quelques redoutables pro-vie de Nouvelle-Écosse !
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo (côtés flous rajoutés) : Campaign Life Coalition
À l’instigation d’une étudiante de l’Université St-Mary d’Halifax, un projet de loi visant à exclure les manifestations pro-vie d'autour des avortoirs a été introduit par le député néo-démocrate Claudia Chender à la Chambre d’assemblée de la Nouvelle-Écosse (système monocaméral) et adopté en deuxième lecture ; il sera examiné par une commission.
Ladite étudiante était apparemment courroucée de ce que des pro-vie eussent eu l’audace de manifester paisiblement, dans le cadre des 40 Jours pour la Vie, devant les lieux où des avortements sont perpétrés. Rien de sérieux au préalable, Mlle Megan Boudreau se lamentait, selon Radio-Canada, que l’avortement « c’est déjà une chose très traumatisante à faire, et devoir passer à travers un groupe de manifestants tenant des pancartes antiavortement sur le chemin d’une clinique ne fait qu’empirer les choses ». « Devoir passer à travers un groupe de manifestants » me semble être une exagération quant à la position et le comportement desdits manifestants, par ailleurs fort paisibles. Mais au fait, pourquoi d’après elle l’avortement est-il traumatisant ? Je serais curieux de le savoir…
« zones d’accès », selon LifeSiteNews :
Le projet de loi 242, Loi sur la protection de l’accès aux soins de santé reproductive, a été présenté par le député néo-démocrate de Nouvelle-Écosse Claudia Chender et a reçu le soutien du Stephen McNeil Premier ministre (autrefois catholique pro-vie) de Nouvelle-Écosse. Il a été adopté en deuxième lecture mercredi et attend maintenant d’être examiné par une commission.
Le projet de loi interdirait tout type de manifestation pro-vie contre un patient ou un médecin dans une « zone d’accès » qui « s’étend sur une étendue de 50 mètres depuis les limites de toute parcelle de terrain sur laquelle l’établissement est situé ».
Il interdirait également de photographier, de réaliser des enregistrements vidéos et audios de toute personne se trouvant dans la « zone d’accès », ce qui comprend les hôpitaux qui pratiquent des avortements, mais pourrait également s’étendre aux bureaux et même aux résidences des personnes pratiquant les avortements, car « le gouverneur en conseil peut, par règlement, » décider de le faire.
L’avortement est actuellement pratiqué dans quatre hôpitaux en Nouvelle-Écosse. Si le projet de loi néo-écossais reçoit finalement la sanction royale, la province rejoindra la Colombie-Britannique, l’Alberta, l’Ontario, le Québec et Terre-Neuve en matière de zones interdites.
L’article 15 est libellé comme suit « Un agent de police peut arrêter, sans mandat, une personne sur laquelle il a des motifs raisonnables et probables de croire qu’elle a commis ou est en train de commettre une infraction à la présente loi ».
Cette partie est très préoccupante pour les libertés des personnes, selon Campaign Life Coalition (CLC), qui affirme que la façon dont cette partie est actuellement rédigée pourrait signifier qu’un simple appel téléphonique à la police suffirait pour faire arrêter quelqu’un qui manifeste, en violation de son droit à une procédure régulière.
Précisons que le projet de loi empêcherait toute forme de manifestation, pro-vie ou non.
Amende salée et prison :
Un premier délit est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 5 000 dollars ou d’une peine de prison de six mois, ou des deux, allant jusqu’à une amende maximale de 10 000 dollars, ou d’un an de prison, ou des deux, pour un deuxième délit.
Si un organisme est reconnu coupable d’avoir enfreint la loi, il est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 25 000 dollars pour un premier délit, puis de 100 000 dollars pour un deuxième délit.
Une ancienne avorteuse décrit les violations à la sécurité perpétrées dans l'industrie de l'avortement
Dr Kathi Aultman.
Par Adèle Cottereau (Droit de Naître) — Photo : Capture d'écran YouTube
Dans un récent article paru dans USA Today, l’important média américain, le Dr Kathi Aultman a dressé le répertoire des violations de la sécurité dont elle a été témoin pendant qu’elle travaillait dans l’industrie de l’avortement.
Maintenant grand défenseur de la vie, le Dr Aultman dénonce : « Les rapports d’inspection dans plusieurs États ont révélé que les cliniques ne désinfectaient pas correctement leurs instruments. Par exemple, un ancien directeur d’une clinique d’avortement m’a avoué que dans son établissement, on utilisait du liquide vaisselle pour nettoyer les instruments à défaut de désinfectant…
En tant que gynécologue de garde aux urgences, je me suis personnellement occupée de femmes souffrant de complications graves, notamment d’hémorragies potentiellement mortelles et d’infection suite à un avortement. Aucun membre du personnel ne m’a jamais appelée pour donner des informations sur une patiente qu’ils envoyaient aux urgences. Ce n’est pas un moyen sûr de pratiquer la médecine. »
La spécialiste poursuit : « Une patiente qui est venue me voir pour des complications d’un avortement tardif m’a confié qu’elle avait été maintenue dans une chambre glacée pendant la nuit sans couverture, alors qu’elle avait pris le traitement abortif. Elle a été forcée d’accoucher dans les toilettes le lendemain matin, seulement pour regarder son bébé encore vivant se noyer. »
Suite à ce témoignage, Michael Robinson, directeur des communications de la Société pour la protection des enfants à naître (SPUC) a réagi dans un communiqué : Principio del formulario
« Les défenseurs de l’avortement prétendent à tort que l’avortement est une procédure simple et sûre. Nous savons que ce n’est pas vrai. L’avortement est une procédure mortelle conçue pour tuer un enfant à naître et qui peut gravement nuire aux femmes. Un répertoire des abus et des violations de la sécurité survenant dans les cliniques d’avortement est constamment mis à jour. Il est temps d’arrêter de jouer avec la santé des femmes. »
La Cour suprême des États-Unis examinera une loi sur l’avortement
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Matt Wade/Wikimedia Commons
La Cour suprême des États-Unis examinera mercredi prochain une loi louisianaise sur l’avortement, « loi adoptée en 2014 par la Louisiane pour obliger les médecins pratiquant des avortements à obtenir une autorisation d’exercer dans un hôpital situé à moins de 50 kilomètres du lieu de l’intervention », rapporte TVA Nouvelles. En clair, cela signifie que les avortoirs ne pourraient pas être à moins de 50 km d’un hôpital, ce qui apparemment en Louisiane ferait fermer plusieurs établissements, n’en laissant qu’un seul d’ouvert, dans cet État qui compte environ 10 000 avortements chaque année.
La loi (similaire à une loi texane annulée en 2016) qui fait l’objet de ce litige avait d’abord été bloquée en février 2019, selon TVA Nouvelles :
Saisie en urgence, la Cour suprême avait empêché son entrée en vigueur en février 2019 à une courte majorité (5 voix sur 9) sans se prononcer sur le fond.
Les juges nommés par Donald Trump, Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh, avaient voté en faveur de la Louisiane, mais, créant la surprise, le président de la Cour John Roberts s’était rallié à ses quatre collègues progressistes pour bloquer la loi.
Ce magistrat conservateur, qui avait voté pour la loi texane en 2016 mais est très attaché à l’image de la Cour, se retrouve donc au centre de toutes les attentions.
J’emploierais plus prudemment avec l’usage de l’adjectif qualificatif « conservateur » en ce qui concerne un juge qui a empêché l'entrée en vigueur d'une loi mettant des balises de sécurité à l’avortement.
De plus la Cour suprême se prononcera sur la pertinence du recours en justice des médecins qui veulent défendre la pratique de l’avortement, d’après TVA Nouvelles :
En plus de se prononcer sur cette loi, la Cour a accepté de répondre à une question sur la légitimité des médecins à recourir à la justice pour défendre le droit à l’avortement.
Si la Cour suprême se prononce en faveur de la loi louisianaise, cela pourrait avoir d’intéressantes répercussions dans tout le pays, peut-être cela rapprochera le jour de l'annulation du jugement Roe c. Wade ; mais ce n’est pas gagné d’avance. Le jugement devrait être rendu en juin quelques mois les présidentielles américaines.
Et bien sûr, n’oublions pas que pour TVA Nouvelles l’avortement est un « droit ».