La Grande-Bretagne maintient l’imposition de l’avortement à l’Irlande du Nord malgré ses protestations
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Chanikarn Thongsupa/Rawpixel
Le Gouvernement britannique avait profité l’année dernière de l’absence de gouvernement siégeant en Irlande du Nord pour imposer à cette nation constitutive un fort élargissement des limites d’avortement. Depuis que le gouvernement nord-irlandais s’est reformé, il a protesté contre la dictature de Londres qui a profité d’un moment de crise pour le contourner. La majorité de la population également est mécontente de cet empiétement sur leur autonomie, résultant déjà en plusieurs centaines d’avortements de bébés innocents. Selon Gènéthique :
La Chambre des Lords soutient massivement le projet visant à libéraliser l’avortement au Royaume-Uni, malgré l’opposition de l’Assemblée d’Irlande du Nord. Ce projet de loi ouvre la voie à l’avortement des enfants à naître, même avec des handicaps relativement légers. Il permet notamment d’avorter jusqu’à sa naissance un enfant même en bonne santé, dès lors qu’il a une fente labiale, une fente palatine ou encore s’il est atteint de trisomie 21.
L’Irlande du Nord a pourtant clairement manifesté son opposition à ce projet de loi : « Sur nos 90 députés, 75 ont voté contre les dispositions pour des raisons de handicap. Lorsque le Bureau d’Irlande du Nord a mené sa courte consultation, 79 % des personnes interrogées ont rejeté ces propositions » a souligné La Baronne Nuala O’Loan [membre de la Chambre des Lords].
Grande-Bretagne : le drame des avortements à domicile
Par Adèle Cottereau (Droit de Naître) ― Photo : Freepik
Sous prétexte de « l’urgence » liée à la crise sanitaire du coronavirus, plusieurs pays ont encouragé l’avortement médicamenteux à domicile, et assoupli les mesures le concernant.
C’est le cas du Royaume-Uni, où il est permis d’avorter chez soi jusqu’à la dixième semaine de grossesse, avec pour seule démarche au préalable, une « téléconsultation » avec une sage-femme ou une infirmière, pour obtenir une ordonnance.
Suite à cela, les pilules abortives sont envoyées par voie postale.
Or, une femme enceinte vient de tuer son bébé à naître, à l’aide de ces médicaments prescrits, alors qu’elle était enceinte de 28 semaines, soit « quatre semaines après la limite légale de 24 semaines pour les interruptions de grossesse, et 18 semaines après la nouvelle limite de dix semaines », comme le rapporte le journal The Sun !!
Son bébé est mort-né… à un âge où les bébés nés prématurés ont généralement 90 % de chances de survie.
Suite à cet horrible évènement, la police a également ouvert une enquête et le British Pregnancy Advisory Service (Bpas), qui gère le service « pilules par voie postale », a confirmé qu’il enquêtait sur l’affaire, ainsi que sur huit autres cas où les femmes dépassaient la limite de dix semaines.
Depuis, les critiques pleuvent, accusant le nouveau système de faciliter les abus et les erreurs.
Le BPAS, qui réalise généralement 60 000 avortements par an au Royaume-Uni, a déclaré « avoir délivré plus de 8 000 pilules par voie postale depuis le début du programme ». Atterrant.
L’Irlande du Nord vote une motion rejetant les nouvelles législations sur l’avortement imposées par Westminster
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
L’Assemblée d’Irlande du Nord a voté une motion rejetant l’imposition depuis Londres de lois sur l’avortement à cette nation constitutive. La motion ne changera cependant rien à l’état actuel des choses. Cela montre toutefois l’esprit dans lequel une partie des politiciens nord-irlandais voit l’avortement et l’ingérence du gouvernement britannique. Selon LifeSiteNews :
L’Assemblée d’Irlande du Nord a voté en faveur d’une motion rejetant l’imposition d’une législation sur l’avortement à la province. L’avortement a été légalisé sur cette terre l’année dernière par les politiciens de Westminster, en Angleterre, alors que l’Assemblée d’Irlande du Nord n’était pas en fonction.
La motion est passée par 46 votes en sa faveur et 40 votes contre. Un amendement du parti Sinn Féin, qui tentait de supprimer le passage rejetant l’imposition d’une législation sur l’avortement, a été rejeté par 52 voix contre 32.
La nouvelle législation sur l’avortement est entrée en vigueur en Irlande du Nord le 31 mars de cette année, après avoir été adoptée l’année dernière par Westminster, alors que le gouvernement d’Irlande du Nord n’était pas en fonction [...]
Le vote d’hier ne changera pas la loi en Irlande du Nord, mais Paul Givan, député du Democratic Unionist Party (DUP), a déclaré après coup que les législations ayant été rejetées par l’Assemblée, il est maintenant temps de retirer et d’abroger complètement la législation sur l’avortement.
Et Gibson de la Society for the Protection of Unborn Children, groupe pro-vie d’Irlande du Nord, explique :
« Ces législations autorisent l’avortement pratiquement sur demande jusqu’à la 24ème semaine et, dans de nombreux cas, même jusqu’à la naissance ».
France : Le ministre de la Santé s’inquiète de la restriction de l’accès à l’avortement pendant le confinement
Olivier Veran.
Par Francesca de Villasmundo (Medias-Presse.info) ― Photo (rognée) : © Matthieu Riegler CC-BY 3.0, Wikimedias Commons
Pendant ce confinement dicté aussi, et peut-être surtout, à cause de la peur de la mort qui paralyse la raison de millions d’occidentaux déconnectés de l’au-delà, sans aucune espérance d’éternité, n’ayant plus que le nihilisme matérialiste et la jouissance permissive comme but ultime de leur vie, la mort artificielle des faibles d’entre les faibles, l’enfant dans le sein de sa mère, ne doit pas s’arrêter en France. Voilà tout le paradoxe de ce gouvernement progressiste libéral macronien, qui met en quarantaine quelque 60 millions de Français, adultes, jeunes, enfants confondus, pour leur éviter une mort par le Covid-19 par ailleurs hypothétique pour l’immense majorité d’entre eux mais qui s’inquiète que pas assez d’enfants ne meurent « grâce » à l’avortement.
L’abjection de la chose laisse sans voix.
Mais il faut écouter le ministre de la Santé Olivier Veran se pencher sur ce problème existentiel, dans tous les sens du terme, devant les sénateurs et la sinistre Laurence Rossignol, et l’entendre, sans trémolo dans la voix, affirmer, fièrement, « qu’il est hors de question que l’épidémie de Covid-19 restreigne le droit à l’IVG dans notre pays ». Et envisager, lors de la sortie du confinement, pour toutes celles qui n’auront pas pu avorter en temps et en heure « dans les conditions classiques », la possibilité « d’un recours tardif » à l’IVG en faisant jouer la clause de « détresse psychosociale ».
La culture de mort avant tout et en avant toute !
Un médecin en Argentine, jugé coupable en appel pour avoir refusé de pratiquer un avortement tardif
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : Ake/rawpixel
L’appel du Dr Leandro Rodriguez Lastra, ce médecin qui a refusé de pratiquer un avortement légal tardif sur une femme enceinte de 23 semaines a été rejeté mercredi par un tribunal de Rio Negro, Argentine, au motif qu’il n’avait pas rempli ses devoirs de fonctionnaire dans l’hôpital public local. Sa peine de prison d’un an et deux mois avec sursis prononcée par le juge de première instance a été confirmée et il sera également suspendu de toute fonction publique pendant deux ans et quatre mois, conformément au jugement initial.
La décision de la cour d’appel contre ce médecin de Cipolletti, dans la province centrale de Rio Negro, inclut des termes sur le droit personnel des femmes à l’« autonomie » et la nécessité de juger l’affaire selon la « perspective de genre ». L’un des trois juges a même parlé de « violence obstétricale ».
Grâce au Dr Rodriguez Lastra, un petit garçon de deux ans est aujourd’hui en vie et se porte bien.
Son avocat, Damián Torres, a d’ores et déjà indiqué que la décision fera l’objet d’un recours devant la Cour suprême de la province de Rio Negro. Il a déclaré à la presse locale qu’il considérait cette décision comme « idéologique ».
Quant au procureur général, Santiago Márquez Gauna, il avait demandé à l’audience en février qu’un procès supplémentaire ait lieu afin de déterminer quelles « règles de conduite » le médecin devra respecter pour éviter d’être condamné à exécuter sa peine de prison. Les juges ont accepté cette demande et ont ordonné la nouvelle procédure.
Selon la législation argentine, les « règles de conduite » visent par exemple l’obligation de demeurer dans un lieu déterminé, l’interdiction de rencontrer certaines personnes ou de consommer de la drogue ou de l’alcool, l’obligation de suivre un traitement psychologique ou médical, ou de travailler gratuitement pour l’État ou des institutions caritatives en dehors des heures de travail normales.
Dans le cas de Rodriguez, le procureur a déclaré à la presse qu’il souhaitait voir le médecin suivre des cours (d’endoctrinement…) sur le consentement éclairé, l’interruption légale de grossesse et la « perspective de genre ».
Márquez Gauna a également suggéré qu’en plus d’être interdit d’emploi public, le droit du médecin d’exercer la médecine soit également suspendu pendant deux ans et quatre mois. Cette demande n’a pas été retenue par les juges.
L’avortement demeure illégal en Argentine, bien que le Congrès fédéral doive prochainement examiner une nouvelle loi d’avortement pour l’ensemble du pays — procédure pour l’heure suspendue en raison du Coronavirus. En vertu d’une décision de la Cour suprême fédérale qui a été approuvée par la province de Rio Negro au moyen d’un protocole spécial, les grossesses résultant d’un viol ou présentant un risque pour la vie de la femme peuvent être légalement « interrompues ».
À Rio Negro, toute femme qui prétend avoir été violée peut obtenir un accès légal à l’avortement sur simple demande auprès d’un hôpital public. Elle n’est pas tenue de prouver que sa grossesse est le résultat d’une agression sexuelle. Cependant, la plupart des médecins de Cipolletto et des villes voisines sont répertoriés comme objecteurs de conscience. Rodriguez Lastra, chef du service de gynécologie de l’hôpital public Pedro Moguillansky de Cipolletto lorsque la femme en question y est arrivée il y a deux ans pour un avortement, ne figurait pas sur la liste des objecteurs de conscience à l’époque.
Lire la suiteMadeline fut mise au monde à 22 semaines pour sauver sa mère, jamais les docteurs ne suggérèrent l’avortement
Madeline Kane.
Par Nancy Flanders (LiveActionNews) Traduit par Campagne Québec-Vie — Photos : Kane family/Facebook
Une grande majorité des lois pro-vie permettent l’avortement jusqu’à la naissance afin de protéger la vie ou la santé de la mère [ce qui fait qu’elles ne sont pas vraiment pro-vie, mais moins pro-choix]. À première vue, l’exception paraît raisonnable, mais en réalité elle est injustifiée. Tim et Renee, parents de six garçons, ont vécu cette situation [qui permettrait l’avortement selon les pro-avortement] lorsque Renee était enceinte de 22 semaines de leur unique fille, Madeline.
Madeline était le cinquième enfant du couple qui comptait déjà quatre garçons. Quand Renne sut qu’elle était enceinte et elle voulut attendre pour connaître le sexe du bébé.
Pendant la douzième semaine de grossesse, Renee eut des saignements, mais les médecins surveillèrent sa situation et déterminèrent qu’aucune précaution additionnelle n’était nécessaire. Quelques mois plus tard, ils voyagèrent à l’étranger pour visiter la famille et avancer leurs démarches de l’achat d’une entreprise. À ce moment, Renee a commencé à ressentir beaucoup de fatigue, surtout en tenant et transportant son petit garçon de treize mois.
Renee dit à Life Action news « J’avais peine à respirer. Nous faisions les courses et je pouvais à peine marcher et pousser le chariot. Je me suis dit que je passerais au travers et que j’en parlerais à mon médecin la prochaine fois. »
Dimanche 15 février 2015, toujours à l’étranger et rendue à 22 semaines de grossesse, Renee ressentait beaucoup de fatigue et décida donc de s’allonger. Peu de temps après, elle se sentait fébrile. À la toilette ce même après-midi, elle remarqua des saignements et de gros caillots sanguins. Effrayée pour son bébé, elle se rend à l’urgence.
« Ils m’ont envoyé immédiatement à la salle de travail et d’accouchement », dit Renee. « Ils m’ont mis dans une pièce de triage. Les médecins me demandaient ce qui se passait et je dus leur raconter toute mon histoire, car ils ne connaissaient pas mes antécédents. »
Lors de l’arrivée de Tim, Renee se tordait de douleur. Les médecins firent des prises de sang ainsi qu’une échographie et le couple fut rassuré de voir que le bébé allait bien. Cependant, Renee avait des contractions et son taux de globules blancs était très élevé. Incertain de la cause de cet état, ils lui administrèrent du magnésium afin d’arrêter les contractions. Les médecins avertirent Renee que si elle continuait de montrer des signes d’infections, ils devraient procéder à l’accouchement du bébé. Malheureusement, l’hôpital n’était pas équipé d’une unité de soins intensifs néonataux (USIN) adéquate, et pour que le bébé eût une chance, Renne eut besoin d’être transférée dans un hôpital plus grand. Une décision qu’ils ont acceptée.
Malheureusement, Renee est devenue fébrile deux jours plus tard et a été diagnostiquée avec une chorioamniotite, une infection intra-amniotique. Les médecins croyaient que ceci était dû aux saignements, ce qui aurait créé une ouverture permettant à la bactérie de s’infiltrer à l’intérieur et autour de l’utérus. Les médecins croyaient aussi à la possibilité que le bébé fût touché par l’infection et dirent au couple que les chances de survie d’un bébé prématuré avec cette infection étaient minces.
Lire la suiteL’Américaine Abby Johnson mobilise les Polonais contre l’avortement
Par Olivier Bault (Présent)
Connue mondialement depuis la sortie du film Unplanned, basé sur son histoire telle qu’elle l’a racontée dans le livre du même nom, la militante pro-vie américaine Abby Johnson était en Pologne du 11 au 15 février. Cette ancienne directrice de clinique-avortoir de Planned Parenthood (nommée « employée de l’année en 2008 ») s’est convertie à la défense de la vie en 2009 après avoir assisté à un avortement réalisé avec échographie sur un enfant à la 13e semaine de grossesse, puis s’est convertie à la foi catholique en quittant l’Eglise épiscopale (qui est ouvertement pro-avortement et pro-LGBT) en 2012. Elle est aujourd’hui mère de huit enfants et dirige l’organisation And Then There Were None spécialisée dans l’aide aux employés et personnels médicaux souhaitant quitter l’industrie de l’avortement (près de 560 personnes aidées à ce jour), mais elle est aussi très engagée dans l’aide aux femmes enceintes en difficulté. Elle milite en outre aux Etats-Unis et dans le monde en faveur de l’interdiction de l’avortement.
En Pologne, Abby Johnson s’est exprimée dans plusieurs églises du pays, y compris à l’important sanctuaire de la Providence divine de Lagiewniki, à Cracovie. Le dernier jour de sa tournée polonaise, elle participait à Varsovie à une conférence à la Diète où elle avait été invitée par le groupe parlementaire pour la vie et la famille. Abby Johnson s’en est alors pris à ces gens qui recherchent le « compromis » sur l’avortement, appelant les Polonais à voter pour les politiciens inconditionnellement pro-vie. Certes, a-t-elle convenu, la législation polonaise est bien meilleure que la législation américaine en ce qui concerne la protection du droit à la vie. « Mes amis, je suis ici aujourd’hui pour vous mettre en garde », a-t-elle toute fois lancé aux quelque 350 personnes réunies, parmi lesquelles votre correspondant, « vous pouvez penser “nous avons une meilleure loi” et “nous protégeons mieux nos enfants”, mais des compromis ont été passés même ici, en Pologne. Il y a toujours trois raisons qui permettent de déchiqueter des enfants innocents dans le ventre de leur mère. » Abby Johnson faisait allusion aux grossesses issues d’un viol, comme celle qui a donné naissance à son fils Jude, qu’Abby et son mari ont adopté en 2015 alors qu’il était un nouveau-né.
Elle faisait aussi allusion aux grossesses mettant en danger la santé physique ou la vie de la femme enceinte, qui sont des cas exceptionnels, mais surtout aux avortements eugéniques, dont une majorité, en Pologne comme ailleurs, concerne des enfants avec trois chromosomes 21 ou avec d’autres syndromes compatibles avec la vie. Or ces avortements sont généralement réalisés à un stade tardif, durant le deuxième trimestre de grossesse ― autorisés jusqu’à la fin du deuxième semestre de grossesse en Pologne, ils sont sans limite de délai en France –, et la militante américaine a raconté à l’assistance médusée comment, de l’aveu même de sages-femmes polonaises qui lui avaient livré leur témoignage trois jours plus tôt, des enfants sont noyés dans un seau rempli de formol sans aucune forme d’anesthésie quand ils ont le malheur de sortir vivants du ventre de leurs mères après un avortement raté (ce qui arrive assez régulièrement avec les avortements tardifs, et pas seulement en Pologne).
« Pouvez-vous imaginer une mort plus douloureuse pour un enfant ? », a demandé l’ancienne directrice de clinique de Planned Parenthood. « Cela se passe ici, dans vos hôpitaux, en Pologne. Le problème de l’avortement vous concerne aussi [...] Il y a eu des compromis de faits en Pologne, dans votre Parlement », a poursuivi Abby Johnson en appelant les Polonais à exiger de leurs députés qu’ils votent le projet de loi citoyen bloqué au Parlement depuis début 2018 par la majorité PiS. Un projet de loi visant à interdire les avortements eugéniques qui avait pourtant recueilli plus de 800 000 signatures dans ce pays de 38 millions d’habitants.
Son appel sera-t-il entendu par les Polonais ? Il a en tout cas été relayé dans de nombreux médias de droite. En outre, le Tribunal constitutionnel a été saisi une nouvelle fois le 23 décembre dernier par un groupe de 119 députés de la Diète (sur un total de 460) qui remettent en cause la constitutionnalité de la clause de la loi polonaise de 1993 autorisant les avortements en cas de maladie ou anomalie grave et incurable de l’enfant à naître, c’est-à-dire ceux que l’on qualifie justement d’avortements eugéniques. La saisine précédente, réalisée en 2017, n’avait pas été examinée et s’était éteinte avec la fin de la législature en cours en octobre dernier. Rappelons par ailleurs que le président Andrzej Duda, candidat à sa propre réélection en mai prochain, s’est engagé à ne pas opposer son veto à une éventuelle loi interdisant les avortements eugéniques. S’il est un pays européen où l’Américaine Abby Johnson a une chance d’être entendue après le succès du film Unplanned, c’est bien la Pologne. Egalement présent, le défenseur des droits des enfants Mikolaj Pawlak a fait remarquer qu’une telle conférence n’aurait pas pu avoir lieu dans l’enceinte du Parlement d’un pays comme l’Islande ― qui se vante d’avoir éliminé la trisomie 21 ― ou... la France.
Un interne sauve un bébé qui a survécu à l’avortement, un obstétricien lui crie après
Par Leslie Palma, directrice des communications de Priests for Life — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Chris Sternal Johnson/Flickr
21 février 2020 (LifeSiteNews) — Le Dr Rocco Pascucci était interne en première année de pédiatrie dans un hôpital universitaire du comté de Monmouth, dans le New Jersey, au début des années 1980. Un jour, alors qu’il travaillait dans la pouponnière des soins intensifs, une femme de ménage est venue le voir, lui révélant une chose qu’il n’a jamais oubliée.
« Elle m’a dit qu’il y avait un bébé qui pleurait sur la poubelle dans la petite salle de soins », se souvient-il.
Il entra dans la pièce où étaient conservés les médicaments et trouva un petit bébé enveloppé dans une couverture d’hôpital. Le bébé avait été laissé sur une grande poubelle en métal et il pleurait.
Se demandant pourquoi l’enfant avait été abandonné là, le Dr Pascucci mit le bébé dans une couveuse, le mit sous oxygène et inséra un tube dans son artère ombilicale, moyen par lequel les prématurés sont nourris et dont se sert le personnel médical pour vérifier les gaz sanguins. C’étaient des soins pour prématuré ordinaires que recevait ce nourrisson.
Une fois le bébé stabilisé, « un obstétricien-gynécologue pour cas à haut risque est survenu et me cria dessus », a déclaré le Dr Pascucci. « Il me dit que je venais de sauver un avortement. Il se mit en colère et partit. »
Comme le Dr Pascucci l’apprit plus tard, lorsque le bébé survécut à l’avortement, un interne de deuxième année détermina qu’il était à moins de 24 semaines de grossesse et qu’il n’était pas viable. Les infirmières lui ont dit qu’il était normal de laisser ces bébés sur la poubelle jusqu’à leur mort.
Le Dr Pascucci eut l’impression que ce n’était pas un cas rare.
« La femme de ménage le savait », a-t-il dit. « Les infirmières le savaient. »
Il pense que le garçon était âgé de plus de 24 semaines, mais qu’il était petit pour son âge, peut-être parce que sa mère s’était droguée ou avait fumé durant sa grossesse.
Lire la suiteLettre au président du CMQ : « Tuer un enfant viable dans le sein de sa mère n’équivaut-il pas à tuer un prématuré ? »
Par Solange Viau — Photo : Sharon McCutcheon/Unsplash
Solange Viau, diplômée en enseignement des sciences au secondaire de l’UQAM, a écrit la lettre suivante au président du Collège des médecins du Québec, le Dr Mauril Gaudreault, suite au rapport d’un comité du CMQ recommandant la création d’un centre spécialisé en avortements tardifs afin d’en permettre la possibilité à toute Québécoise désireuse de s’en procurer un, trouvant que trop souvent ces femmes se faisaient refuser ce qu’elles demandaient par les médecins (qui ne veulent pas tremper dans un pareil crime). — A. H.
Objet : centre spécialisé pour les avortements tardifs
Dr Mauril Gaudreault,
C’est avec consternation que nous avons appris par les médias qu’un Groupe de travail en « éthique » clinique du Collège des médecins du Québec recommandait un plus grand accès aux avortements tardifs, cela par la mise sur pied d’un centre spécialisé pour ce type d’avortements. Alors qu’on manque tant de médecins et d’infirmières pour soigner les malades, comment peut-on consacrer de si précieuses ressources à de telles pratiques ?
En 1987, la chasse aux bébés phoques a été interdite au Canada parce qu’elle a été jugée cruelle. Le Groupe de travail en « éthique » clinique du CMQ n’aurait-il pas dû lui aussi arriver aux mêmes conclusions en ce qui concerne les avortements des fœtus du troisième trimestre, dotés d’une sensibilité encore plus grande que celle des bébés phoques ? En effet, des recherches médicales récentes ont démontré que les fœtus et les prématurés sont dotés d’une très grande sensibilité à la douleur, plus grande que celle des bébés naissants. « Le système qui véhicule la douleur est fonctionnel dès le troisième trimestre de grossesse tandis que le système inhibiteur se développe plus tard. » (Le Monde, Marion Solletty, « Les prématurés, très sensibles à la douleur, doivent faire l’objet de soins plus doux », 5 juin 2010) [je rajoute que les enfants à naître peuvent possiblement sentir la douleur après la 12e semaine — A. H.].
Tuer un enfant viable dans le sein de sa mère n’équivaut-il pas à tuer un prématuré ? Un petit bébé innocent de toute faute et qui se bat de toutes ses forces pour survivre ? Si une personne décidait d’enfoncer une aiguille pleine de poison dans le cœur d’un prématuré pour le faire mourir, on la jugerait comme dépressive ou psychopathe ou comme étant un tueur à gages sans scrupules. Comment peut-on mandater un médecin québécois, bardé de diplômes, payé à grands frais, en sarrau blanc, seringue à la main devant l’échographie de sa jeune victime innocente et pleine de vie, pour commettre un crime semblable ? Voilà la face obscure de ce que l’on ne dit jamais à la population lorsqu’on parle d’élargir l’accès aux avortements tardifs.
Dans le rapport de votre Groupe en « éthique » clinique, il ne semblait pas y avoir mention des procédures qui seraient utilisées lors de ces avortements, des souffrances endurées par les fœtus, des dangers physiques et des séquelles psychologiques possibles chez ces mères. Voilà pourtant ce qu’en a dit le Dr Warren Hern, médecin américain spécialisé dans ce type d’avortements : « Un avortement de troisième trimestre est une décision sérieuse, une opération chirurgicale complexe. La vie des femmes est en jeu… Il faut compter quatre jours pour l’intervention, de l’injection intracardiaque pour arrêter le cœur du fœtus à l’expulsion de celui-ci, en passant par la pose de tiges laminaires (qui aident à dilater le col) et le déclenchement des contractions. » (Avorter aux États-Unis, Mylène Tremblay, Châtelaine, mars 2013.) Dans le rapport, il ne semblait pas y avoir non plus d’informations sur la manière dont les corps des enfants à naître seraient disposés (déchets médicaux, donnés ou vendus pour la recherche ou à d’autres fins ?) On ne pouvait rien lire sur ces aspects tragiques des avortements du troisième trimestre dans l’article du journal La Presse (Avortements de troisième trimestre, Gabrielle Duchaîne, 5 février 2020).
Pour la sécurité des femmes, le Dr Morgentaler désapprouvait lui-même les avortements après 24 semaines de grossesse. Il suggérait aux médecins d’expliquer aux femmes les dangers d’un avortement tardif, de leur conseiller de poursuivre leur grossesse et d’avoir recours à l’adoption. (La Presse, « Pour le Dr Morgentaler, après six mois, c’est non », Louise Leduc, 27 janvier 2008.) Dans l’arrêt Morgentaler, des juges de la Cour suprême du Canada ont aussi fait des recommandations en ce sens. Et comme le dit si bien la chanson que tant de Québécois aiment entendre ou fredonner : « Ne tuons pas la beauté du monde… » Le sort de ces enfants à naître est entre vos mains et ils comptent sur votre compassion et votre protection pour pouvoir vivre, grandir et se retrouver possiblement dans les bras de parents adoptifs, si heureux de les combler de leur amour.
Veuillez agréer, Dr Gaudreault, l’expression de mes sentiments respectueux.
Solange Viau, enseignante à la retraite
Diplômée en enseignement des sciences au secondaire de l’UQAM
Une actrice hollywoodienne pro-vie fustige les démocrates pour leur «plateforme barbare qui loue l’avortement»
Patricia Heaton (2008).
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Patricia Heaton/FLickr/Matt/Wikimedia Commons
Il faut dire que le Parti démocrate américain est parti à fond de train dans la promotion, la défense même, sinon l’éloge de l’avortement. Selon LifeSiteNews :
L’actrice américaine Patricia Heaton, étoile de la série de CBS Everybody Loves Raymond, a reproché au Parti démocrate ses prises de position proavortement, et elle s’est demandé en quoi un pro-vie serait intéressé de savoir s’il est le bienvenu au sein du parti.
Heaton écrivait sur Twitter le 15 février : « Je ne comprends pas pourquoi les pro-vie veulent savoir s’ils sont “les bienvenus” dans le Parti démocrate. Pourquoi une personne civilisée voudrait-elle soutenir une plateforme barbare qui loue l’avortement effectué pour n’importe quelle raison durant les neuf mois de la grossesse, et ce, financés par les contribuables ? »
Ses commentaires font suite au rejet, formulé le mois dernier par ce maire d’Indiana et candidat démocrate à la présidence Pete Buttigieg, d’un appel du président de Democrats for Life pour un vocabulaire qui représenterait les démocrates pro-vie dans le programme du parti.
Kristen Day demanda à Buttigieg, lors d’une réunion de candidats à la mairie, s’il souhaitait recevoir le soutien des démocrates pro-vie et s’il « soutiendrait un langage plus modéré dans la plateforme du Parti démocrate afin de s’assurer que le parti de la diversité et de l’inclusion inclue réellement tout le monde ».
« Je ne vais pas essayer de gagner votre vote en vous trompant. Je suis pro-choix, et je crois qu’une femme devrait pouvoir prendre cette décision », répondit Buttigieg.