Un bébé atteint d’un grave spina bifida a été opéré dans l’utérus de sa mère
Helena et sa fille Mila.
Par Right to Life UK (LifeNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Un bébé a subi une intervention chirurgicale « révolutionnaire » avant sa naissance, dans l’utérus, pour le soigner de son spina-bifida. À seulement 23 semaines de gestation, le bébé Mila — abréviation de Milagro, ou miracle, en espagnol — a subi une opération complexe réalisée par une équipe de 25 chirurgiens pour réparer sa moelle épinière exposée et refermer le trou dans son dos.
Sa mère, Helena, a appris que son enfant était atteinte de spina bifida lors de l’examen médical effectué à 20 semaines.
« Il y avait une très grosse lésion dans son dos et la moitié de sa colonne vertébrale était exposée. Ils ont dit qu’il était probable qu’elle soit paralysée, incontinente et ait besoin d’une dérivation pour drainer le liquide de son cerveau plus tard », dit-elle.
« J’étais hors de moi quand ils m’ont dit toutes les conséquences possibles de cette maladie et je n’ai pas pu m’arrêter de pleurer ».
« Ils m’ont dit que la probabilité qu’elle marche ou bouge ses jambes était très, très faible — c’était absolument dévastateur ».
Cependant, quelques jours après, Helena a appris qu’elle et sa fille pouvaient bénéficier d’une intervention chirurgicale pendant que sa fille était encore dans l’utérus. À 23 semaines, elle a été envoyée dans un hôpital spécialisé en Belgique, qui travaille en partenariat avec le NHS, où elle a été opérée.
« Je suis tellement reconnaissante »
Le spina bifida touche environ 1 500 bébés chaque année. Souvent, une partie de la moelle épinière est exposée et ne peut se développer correctement. Cela peut entraîner une paralysie, des problèmes d’intestin, de la vessie et des reins. Mais si les chirurgiens peuvent opérer entre la 22e et la 26e semaine de grossesse, au lieu de le faire après la naissance, cela signifie un bien meilleur résultat pour le bébé.
Lire la suiteUne mère a refusé d’avorter son bébé atteint de spina-bifida — « Pas une option, je l’aime déjà »
(De gauche à droite) Michelle, Michael et Lacey Grace Bower.
Par SPUC (LifeNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Une mère qui a courageusement défié le conseil de son médecin d’avorter sa petite fille célèbre son petit miracle.
Michelle Bower et son mari, Michael, ont été incités à avorter après avoir reçu un diagnostic de spina bifida pour leur enfant à naître. Heureusement pour la petite Lacey Grace, ses parents se sont accrochés à sa vie et ont refusé de céder au défaitisme du personnel médical.
Mme Bower, originaire de l’Indiana, aux États-Unis, a déclaré : « Nous avons rencontré le médecin juste après l’échographie et avons entendu pour la première fois les mots “anomalie du tube neural”, “tête en forme de citron” et “spina bifida” pour décrire notre fille. »
« Nous étions complètement désemparés. Les larmes n’ont pas cessé de couler pendant quelques jours. »
Le spina bifida signifie que le canal rachidien du bébé ne se ferme pas complètement lors de son développement, ce qui entraîne de graves lésions des nerfs de la moitié inférieure du corps, pouvant conduire à un handicap.
« J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps »
Mme Bower a été orientée vers un médecin spécialiste qui lui a dit que l’état de Lacey Grace était grave, et lui a fortement conseillé d’avorter.
« J’ai pleuré à chaudes larmes à cette évocation. À travers mes larmes, j’ai dit : “Ce n’est pas une option, je l’aime déjà !” »
Lire la suiteLa Pologne et la Hongrie sanctionnées pour leurs politiques pro-vie — même si elles accueillent des Ukrainiens…
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Sara Kurfess/Usnplash
L’Union européenne ne semble pas faire de ses priorités l’aide aux Ukrainiens réfugiés de la guerre qui se déroule dans leur pays. En effets, la Pologne et la Hongrie, qui accueillent à elles seules deux millions et cinq cents milles réfugiés, continuent à faire l’objet de sanctions de l’UE qui retient la coquette somme de 45 milliards d’euros du fonds de relance économique. Quel est donc le crime effroyable qui devrait ainsi faire passer en seconde place le secours des Ukrainiens ? Rien moins que le « rejet des valeurs fondamentales de l’Union européenne » ; plus précisément, la Pologne a interdit l’avortement eugénique, une centaine de municipalités polonaises ont voté une résolution définissant le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme, la Hongrie a interdit la propagande LGBT à l’école, et autres questions moins importantes qui ne relèvent du reste pas de la compétence de l’UE.
FSSPX.News dresse un bref portrait de la mesquinerie européenne :
La Commission européenne a décidé de retenir les fonds d’aide alloués à la Pologne et à la Hongrie l’année dernière : une enveloppe de 2000 milliards — sous forme de dette commune — avait été votée pour relancer les économies.
La raison invoquée pour justifier cette retenue est que la Pologne et la Hongrie ont rejeté les « valeurs fondamentales de l’Union européenne » en matière d’Etat de droit et de non-discrimination. Concrètement, c’est une sanction de leur gestion de l’avortement, des questions LGBT et de certaines réformes juridiques.
L’année dernière, la Hongrie a adopté une loi interdisant la diffusion de la propagande transgenre et homosexuelle aux enfants. Ces dernières années, près de 100 municipalités en Pologne ont adopté des résolutions définissant le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme. En outre, la Cour suprême polonaise a interdit l’avortement pour des raisons eugéniques.
Il faut rappeler que la somme dont il s’agit n’est pas une bagatelle : le total se monte à 45 milliards d’euros.
La culture de mort n’admet aucune exception, aucun compromis, aucun « recul » et révèle par l’attitude intransigeante des gouvernements européens, le peu de cas que l’Union fait de l’Ukraine.
Cinq nouvelles du front pro-vie américain
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo : rohappy/Adobe Stock
Le premier site d’actualité bioéthique Généthique liste dans une synthèse de presse 5 différents états américains qui ont récemment fait un pas vers la protection de la vie :
- « Lundi 14 mars, l’Idaho a adopté une loi comparable à un texte voté par le Texas qui introduit la possibilité pour les citoyens de faire respecter l’interdiction d’avorter après six semaines de grossesse. »
- « Dans l’Etat de Virginie-Occidentale, le gouverneur, Jim Justice, a signé lundi 21 mars un projet de loi interdisant l’avortement pour cause de handicap. »
- « la Chambre basse de l’Etat d’Oklahoma a approuvé mardi [22 mars] un projet de loi interdisant l’avortement, sauf en cas de danger pour la vie de la mère. »
- « mercredi 23 mars, le gouverneur du Dakota du Sud, Kristi Noem, a signé un projet de loi restreignant l’avortement médicamenteux. »
- « En Arizona, les législateurs ont approuvé jeudi [24 mars] l’interdiction “de la plupart des avortements après 15 semaines de grossesse” ».
En rétrécissant le volet d’accès à l’avortement, et en dressant des limites, ces 5 états américains ne reconnaissent pas la valeur inestimable ni l’humanité de la vie de l’enfant à naître dès la conception. Ils définissent arbitrairement le moment lorsque l’embryon devient humain, sans bases scientifiques ou logiques.
Mais il y a quand même de l’espoir : ces avancées reflètent le désir plus ou moins fort de restreindre l’une des plus graves injustices commises à l’échelle mondiale. Même si la victoire n’est pas complète, ni l’injustice de l’avortement entièrement abolie, un meilleur avenir pour les enfants à naître se dessine dans les 5 états.
Le gouverneur de la Virginie-Occidentale signe une loi protégeant de l’avortement les bébés à naître handicapés
Par Kelli (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Le 21 mars 2022, en l’honneur de la Journée mondiale de la trisomie 21, le gouverneur de la Virginie-Occidentale, Jim Justice, a signé la loi SB468, « The Unborn Child with Down Syndrome Protection and Education Act ».
Comme Live Action News l’a précédemment rapporté :
... la loi protégerait les enfants qui reçoivent le diagnostic d’un « handicap physique, émotionnel ou intellectuel » dans l’utérus, d’être avortés sur la base de ce diagnostic. Dans les 15 jours suivant un avortement, les avorteurs doivent soumettre un rapport qui indique la date de l’avortement, le type de procédure d’avortement utilisé et si l’enfant tué présentait ou non un handicap.
Les parents qui reçoivent un diagnostic prénatal pour leur enfant devront recevoir « des informations récentes et fondées sur des preuves concernant tout handicap ou diagnostic physique, émotionnel ou intellectuel in utero, qui auront été examinées par des experts médicaux et par toute organisation nationale de défense des droits des personnes handicapées ». Ces informations doivent inclure des documents concernant les ressources ainsi que « les organisations nationales et locales de défense des droits des personnes handicapées et les programmes d’éducation et de soutien ».
Un avorteur « qui enfreint intentionnellement ou sciemment » la loi « commet un acte de conduite non professionnelle et sa licence d’exercice de la médecine dans l’État de Virginie occidentale sera suspendue ou révoquée par le Conseil de médecine de Virginie occidentale », selon la loi. En outre, un avorteur qui remet au commissaire un faux rapport sera « passible d’une amende ou d’une sanction civile déterminée par le West Virginia Board of Medicine ».
Bien que les groupes pro-avortement puissent encore intenter un procès contre la loi, en avril 2021 la Cour d’appel du sixième circuit a confirmé l’interdiction des avortements discriminatoires dans l’Ohio. Live Action News rapportait à l’époque : « La Cour a déterminé que la loi ne créait pas d’obstacle substantiel à la capacité d’une femme d’obtenir un avortement, malgré les arguments des groupes qui ont intenté un procès pour bloquer la loi. »
La loi de Virginie occidentale doit entrer en vigueur le 1er juillet 2022.
Enfants à naître trisomiques : nous devons les laisser vivre
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo : denys kyvaiev/Adobe Stock
On nous martèle constamment la tête avec les protocoles de l’inclusion et de la non-discrimination, et pourtant on réduit parfois les citoyens vulnérables de notre société, tels que les trisomiques, à une gêne qu’on peut facilement supprimer. Pourquoi les trisomiques ne mériteraient-ils pas la vie ?
Comme l’a affirmé le premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney dans une déclaration lors de la journée mondiale de la trisomie 21, « Malheureusement, nous voyons de plus en plus de preuves de discrimination génétique contre les enfants à naître atteints du syndrome de Down. Certains ont même fait appel à “l’élimination” du syndrome de Down par cette discrimination. Nous devons tous travailler plus dur pour créer une société où toutes les vies humaines sont accueillies dans l’amour, pour mener une vie épanouie et digne. »
Non seulement les trisomiques font l’objet de cette « discrimination », mais aussi tous les enfants à naître, supprimés parce qu’ils sont une gêne et qu’ils n’ont pas une voix pour se défendre. Combien plus la société se préoccupe-t-elle de la survie et de la protection des bébés tortues, ou des systèmes forestiers, alors que la vie des êtres humains les plus vulnérables n’est même pas défendue ?
Jérôme Lejeune, le médecin qui a découvert l’essence de la trisomie 21 a constaté avec justesse, « On entend dire : “les maladies génétiques coûtent cher. Si l’on excluait très tôt ces sujets, on ferait des économies énormes.” … Mais ce prix, nous pouvons l’évaluer : C’est exactement celui qu’une société doit payer pour rester pleinement humaine. »
Le droit à la vie des enfants à naître et des trisomiques doit leur être restitué, tout simplement parce que leur vie n’a pas de prix.
L’avortement eugénique remis en question devant la CEDH
Communiqué de presse par Grégor Puppinck sur de l’European Centre for Law & Justice — Photo : Anna Neubauer/Adobe Stock
Ce 21 mars, en la Journée mondiale de la trisomie 21, un groupe d’anciens juges de la Cour européenne des droits de l’homme, de la Cour interaméricaine des droits de l’homme et d’experts des Nations unies demande à la Cour européenne (CEDH), avec l’ECLJ, de reconnaître que l’avortement eugénique des enfants trisomiques peut être interdit, et même qu’il le devrait par respect pour les droits des personnes handicapées.
Tribune publiée le 21 mars 2022 dans Valeurs Actuelles.
Cette démarche est sans précédent dans l’histoire de la Cour européenne. C’est la première fois que d’anciens juges agissent ainsi auprès de la Cour et que la question de l’avortement eugénique est posée de façon aussi directe. Il faut dire que cette question de l’eugénisme est au cœur du débat sur l’avortement aux États-Unis, aux Nations unies et maintenant en Europe.
C’est d’abord aux États-Unis que douze États fédérés ont interdit au personnel médical de pratiquer l’avortement lorsqu’il est demandé de façon discriminatoire, en raison d’un diagnostic de trisomie 21. Certains États interdisent aussi sa pratique en raison du sexe de l’enfant ou de sa « race ».
C’est ensuite le Comité des droits des personnes handicapées des Nations unies (CDPH) — composé majoritairement de personnes handicapées — qui a déclaré que « Les lois qui autorisent explicitement l’avortement en raison d’un handicap violent la Convention des droits des personnes handicapées », notamment parce que ce type d’avortement « perpétue le préjugé selon lequel le handicap serait incompatible avec une vie heureuse ».
Si la vie d’une personne handicapée ne vaut rien avant la naissance, pourquoi aurait-elle de la valeur après ?
Lire la suitePresque 100 % des enfants trisomiques sont avortés en Islande
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo : denys kuvalev/Adobe Stock
Le 25 janvier 2022, le bilan de l’Islande en matière de droits de l’homme a été examiné par le groupe de travail sur l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Au cours de la réunion « L’Islande a été critiquée pour son traitement des personnes atteintes du syndrome de Down. » rapporte Right To Life UK.
Selon l’Association européenne du syndrome de Down, « Depuis l’introduction des tests de dépistage prénatal en Islande au début des années 2000, la grande majorité des femmes — près de 100 % — qui ont reçu un test positif pour le syndrome de Down ont interrompu leur grossesse ».
C-Fam, le centre pour les droits de l’homme et les droits de la famille, a présenté un rapport conjoint avec la Fondation Jérôme Lejeune USA « qui a spécifiquement critiqué l’Islande sur la discrimination à l’égard des enfants trisomiques. »
Le rapport défend le droit des personnes trisomiques argumentant que « Dans les pays dotés de services sociaux solides et d’une richesse par habitant relativement élevée, les personnes atteintes du syndrome de Down ont de grandes chances de recevoir les soins de santé dont elles ont besoin et de trouver des moyens de contribuer de manière significative à leur société… De même, leur famille pourrait recevoir un soutien à la fois de l’aide du gouvernement et de groupes de soutien composés d’autres familles qui ont des membres atteints du syndrome de Down. »
« Tragiquement, les enfants atteints du syndrome de Down deviennent de plus en plus rares en raison de l’avortement sélectif dans les pays les mieux équipés pour favoriser leur soutien et leur inclusion ainsi que celui de leur famille. »
En conclusion, le rapport recommande que l’Islande « s’engage à protéger la vie humaine à tous les stades, y compris la vie des enfants dans l’utérus, et en particulier les enfants atteints du syndrome de Down, et veille à ce que les femmes qui se retrouvent enceintes dans des circonstances défavorables aient accès aux services et au soutien dont elles ont besoin pour mener une vie saine et productive sans sacrifier la vie de leurs enfants. »
Ce n’est pas parce que les trisomiques ont une déficience intellectuelle que leur vie devrait être moins digne. Comme l’a dit le président de la Fondation Jérôme Lejeune Jean-Marie Le Méné, « La dignité est inhérente à chaque être humain ».
Une mère, qui a refusé l’avortement pour son bébé ayant 3 % de chances de survie, se réjouit de ses premiers mots
Megan Whyte.
Par Dave Andrusko (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie
(National Right to Life News) Les médecins ont donné à Cassy Gray, 36 ans, un pronostic terrible lorsqu’elle s’est présentée à l’échographie des 12 semaines : l’état de son bébé était « incompatible avec la vie » et on lui a « fortement conseillé » d’avorter.
Megan [Whyte] « souffre d’une maladie rare appelée holoprosencéphalie semilobaire, ce qui signifie que son cerveau a cessé de se développer dans le ventre de sa mère à cinq semaines de gestation », selon la journaliste Claire Elliot.
Cassy ne s’est pas laissé décourager, même lorsqu’on lui a dit qu’il y avait 97 % de chances que son bébé soit mort-né. « Nous avons décidé tout de suite que l’interruption de grossesse n’était pas une option », a déclaré Cassy. « Je ne suis pas croyante, mais je me suis dit que si Dieu voulait Megan, il la prendrait ; si elle devait mourir, elle mourrait à son heure ─ je n’allais pas lui enlever ça. »
Cette détermination a été sévèrement mise à l’épreuve, selon Elliot.
Lire la suiteEt cinq jours avant la naissance de son bébé, elle a appris que les scanneurs montraient que Megan — qui n’avait que trois pour cent de chances de survivre à la naissance — « avait des plaies ouvertes sur le visage, pas de pommettes et des yeux exorbités ».
Mais dernièrement, sa fière maman s’est réveillée avec un son qu’elle craignait de ne jamais entendre : la voix de sa fille de 18 mois appelant « Maman ».
La Pologne injustement attaquée par les partisans de l’avortement après le décès d’une femme enceinte
Manifestation le 4 novembre 2020 à Bielsko-Biała contre la décision du Tribunal constitutionnel interdisant l'avortement eugénique. C'est toujours contre cette décision que les pro-avortement manifestent maintenant en novembre 2021.
Par Olivier Bault (Visegrád Post) — Photo : Silar/Wikimedia Commons
Pologne — Les partisans d’une libéralisation de l’avortement en Pologne étaient à nouveau dans la rue dans de nombreuses villes de Pologne le samedi 6 novembre. La plus grosse manifestation s’est déroulée à Varsovie devant le siège du Tribunal constitutionnel qui, il y a maintenant un an, a jugé contraire à la constitution la clause de la loi polonaise de 1993 qui autorisait l’avortement jusqu’à la 24e semaine de grossesse en cas de diagnostic médical laissant apparaître la probabilité d’une anomalie ou maladie incurable de l’enfant à naître. Plutôt que cet anniversaire, c’est la nouvelle du décès d’une femme enceinte dans un hôpital de Pszczyna, en Silésie, qui a déclenché ces manifestations auxquelles plusieurs personnalités politiques libérales et de gauche ont participé. Ainsi, Donald Tusk y était « non pas en tant qu’homme politique ni en tant que chef de parti d’opposition, mais en tant que personne, en tant que mari, en tant que père et en tant que grand-père ». « Pas une de plus », scandaient les manifestants en brandissant les portraits d’Izabela, la femme de 30 ans morte le 22 septembre 2021 d’une septicémie dans les 24 heures qui ont suivi son hospitalisation après qu’elle eut perdu ses eaux à la 22e semaine de sa grossesse. Son bébé avait été diagnostiqué avec une anomalie qui aurait permis une interruption médicale de grossesse avant le jugement du Tribunal constitutionnel polonais du 22 octobre 2020 (entré en vigueur le 30 janvier 2021, au lendemain de sa publication au Journal officiel).
La Grève des femmes (Strajk Kobiet) à l’origine des manifestations de l’automne 2020, mais aussi les médias et hommes et femmes politiques favorables à une libéralisation de l’avortement ont été prompts à se saisir de cette triste affaire quand elle a été portée à la connaissance du public par un tweet de l’avocate de la famille le vendredi 29 octobre, à son retour de sa déposition au parquet qui avait ouvert une enquête sur ce décès.
« Les médecins attendaient la mort du fœtus. Le fœtus est mort, la patiente est morte. Choc septicémique. J’ai passé mon vendredi au bureau du procureur », a écrit la juriste Jolanta Buzdowska. Quelques jours plus tard, à la télévision TVN, la représentante légale de la famille de la défunte, qui laisse derrière elle un mari et une fillette, affirmait : « Je pense personnellement que dans cette affaire ce sont des gens faibles, agissant sous la pression du droit, d’un mauvais droit, qui ont failli. »
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