Appel de 52 responsables pro-vie pour que les politiciens catholiques « pro-choix » ne puissent plus recevoir la communion
Sur le site du Salon Beige du 13 mai 2014 :
(Photo : Fabio Pozzebom/ABr sur wikimédia.org, licence creative commons)
Une cinquantaine de responsables pro-vie du monde entier (la France était représentée notamment par le Collectif en Marche pour la Vie) ont signé en présence du cardinal Burke, Préfet de la Signature apostolique, le samedi 3 mai un appel aux évêques afin qu’ils refusent la communion aux responsables politiques qui soutiennent l’avortement :
"Nous, leaders pro-vie, appelons les évêques du monde entier à faire preuve de miséricorde à l’égard des hommes politiques catholiques favorables à l’avortement.
Considérant que saint Paul a écrit au chapitre 11 de la Première Lettre aux Corinthiens : « Ainsi donc, quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement (…) mange et boit sa propre condamnation, s’il ne discerne le Corps. » (1Co 11:29) ;
Considérant que le canon 915 du Code de droit canon de l’Eglise dispose que « ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, ne seront pas admis à la sainte communion » ;
Considérant que le cardinal Joseph Ratzinger a écrit en 2004, dans une lettre aux évêques des Etats-Unis d’Amérique intitulée Aptitude à recevoir la sainte communion, qu’un responsable politique catholique qui vote pour des lois permissives en ce qui concerne l’avortement et l’euthanasie « doit » se voir refuser la communion après avoir été dûment instruit et mis en garde ;
Considérant que les responsables politiques catholiques qui soutiennent l’avortement sont déjà en état de péché grave, et qu’en recevant la sainte communion ils aggravent leur péché par le sacrilège ;
Considérant qu’en se voyant donner la sainte communion de tels responsables catholiques peuvent bien être amenés à croire qu’ils jouissent de la santé spirituelle et qu’ils n’ont donc besoin d’aucun remède ;
Considérant que la distribution de la sainte communion aux responsables politiques pro-avortement est cause de scandale pour les autres fidèles en ce qu’ils peuvent en venir à penser que le soutien à l’avortement n’est pas un péché si grave, et qu’elle sape ainsi le travail pro-vie ;
Considérant que refuser la sainte communion constitue un efficace réveil des consciences afin de revenir vers une authentique vie de foi ;
Considérant qu’il est contraire à la miséricorde de laisser nos frères qui vivent obstinément dans un état de péché public y languir sans mise en garde ;
Nous soussignés demandons aux évêques de l’Eglise catholique de refuser la sainte communion aux responsables politiques pro-avortement, comme un acte d’amour et de miséricorde à l’égard de ces personnes."
La vérité sort de la bouche des enfants : pas de communion pour les politiciens pro-avortement
Sur les site du Salon Beige du 30 avril 2014 :
(Photo : UK in Holy See sur flickr.com, licence creative commons)
Le cardinal nigérian Francis Arinze, préfet émérite de la Congrégation pour la culte divin et la discipline des sacrements (2002-2008), vient d’accorder un entretien au site pro-vie américain LifeSiteNews animé par des catholiques. On lui a posé la question si l’on pouvait ou pas accepter à la table de communion des hommes politiques catholiques favorables à l’avortement. Réponse du cardinal :
« Vous avez vraiment besoin d’un cardinal pour répondre à ça ? Est-ce vraiment une question si difficile ? ». (...)
Les enfants n'ont pas eu de difficulté non plus à répondre à la question...
L’Église doit avoir le courage de corriger ses fidèles
On tient beaucoup à rappeler aujourd’hui le rigorisme de l’Église d’avant la Révolution tranquille. On parlait plus d’enfer et de péchés que de la confiance en l’Amour Miséricordieux de Dieu. On ne peut que constater que nous ne sommes pas revenus encore de l’autre extrémité dans laquelle nous sommes tombés. Celle de faire passer la miséricorde de Dieu en bonasserie qui regarde amoureusement tous les comportements humains et distribue allégrement sa miséricorde aveuglément.
Une miséricorde infinie ne peut s’appliquer qu’à sauver l’homme de son péché. Et non pas à le regarder indifféremment s’y noyer tout en protestant qu’on l’aime tel qu’il est.
L’Amour infini sait dire non.
Et il y a des non qui sont essentiels pour la croissance de toute personne. Ces non ou ces lois permettent de grandir dans l’Amour. Parmi ces lois, il y a l’interdiction de tuer une personne innocente. Cela est impératif.
Il existe des catholiques qui aimeraient se mentir à eux-mêmes et finasser avec cette loi. On pourrait accepter le « choix » de l’avortement, de l’euthanasie, etc.
Mais si un catholique se ment à lui-même, la première des charités consiste à lui faire prendre conscience de ce mensonge. C’est le rôle de l’excommunication de faire prendre conscience à une personne se voulant catholique de la gravité de son erreur. Et c’est pourquoi l’excommunication est un service, une grâce de vérité donnée aux fidèles.
L’excommunication va de soi pour toute personne participant à un avortement, à une euthanasie et aux politiciens qui voteraient en faveur de ces crimes. Elle veut faire prendre conscience que l’avortement et l’euthanasie sont des meurtres.
Sur le sujet de l’avortement et de l’excommunication, nous avions écrit cet article que vous pouvez consulter.
Ne pas excommunier qui doit l’être est une très grave faute. C’est empêcher un chrétien d’aller à la première étape du salut : prendre conscience de son péché. « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile ». L’excommunication permet de ne pas oublier qu’en plus de prétendre croire à l’évangile, il y a des conversions, des changements de mentalité qui ne peuvent être mis de côté