Les conservateurs se font envoyer une boîte de cintres par des pro-avortement
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Andrzej Tokarski/Adobe Stock
Les cintres, normalement, servent à suspendre ses vêtements, comme une chemise ou un manteau. Cependant, selon les pro-avortement, il servirait également de moyen d’avorter, employé par les femmes désespérées de ne pouvoir tuer autrement leur bébé, ces dernières mourant par conséquent d’une méthode aussi précaire — conte à dormir debout s’il en est d’hécatombe de femmes blessées, manque d’avortement légal et sécuritaire. Plusieurs études démontrent, chiffres à l’appui, qu’il n’y a pas davantage de décès maternels dans les pays où l’avortement est interdit ou plus restreint qu’ailleurs (il y en a même moins…), et par conséquent, que le cintre n’est pas employé comme méthode de « secours ».
Un groupe d’étudiants de Sherbrooke cependant s’en tient à la légende selon laquelle les femmes seraient assez insensées pour recourir à un moyen aussi dangereux. Selon Le Soleil :
« La criminalisation de l’avortement a longtemps été et est toujours une grande cause de morts dans plusieurs endroits du monde et ça force les femmes à se replier sur des moyens insalubres et barbares comme les cintres… »
Lesdits étudiants sont les expéditeurs d’un paquet de cintres métalliques au Parti conservateur — ils forment un groupe qui se veut quelque peu facétieux (du moins le croient-ils) et qui arbore le pseudonyme de « Duc de Sherbrooke ».
Leur geste est sensé ouvrir les yeux aux députés du Parti conservateur sur l’enjeu de l’avortement et les pousser à prendre officiellement position en faveur de l’avortement, pour contrer les pro-vie qui s’affirment dans la course à la chefferie du parti — le tout sur fond de trame d’une Cour suprême américaine qui pourrait annuler Roe vs Wade. Une lettre accompagnait le colis, selon Le Soleil :
« Il nous est inconcevable qu’une institution politique aussi importante que la vôtre soit incapable de s’entendre sur le fait que ce droit doit être protégé, peu importe le prix »
Que demandent-ils par là ? Qu’une seule opinion seulement soit possible au sein du parti, et celle en faveur de l’avortement ?
Les membres du Duc de Sherbrooke, ayant communiqué anonymement avec La Tribune, disent avoir consulté les quelque 1600 abonnés de la page Instagram du groupe sur la possibilité de poser un geste afin d’attirer l’attention sur la question de l’avortement, notamment dans la perspective de la fuite d’un document de la Cour suprême américaine qui laissait entrevoir la possibilité d’un renversement de Roe vs Wade. Selon Le Soleil :
« Cet événement a causé beaucoup d’angoisses quant au traitement futur des cas d’agressions sexuelles. La majorité écrasante de nos abonnés (86 %) voulaient que nous agissions dans ce sens. »
Des « angoisses quant au traitement futur des cas d’agressions sexuelles » ? Je ne saisis pas exactement. Craindraient-ils que les femmes devenues enceintes suite à un viol ne puissent plus se faire avorter ? Cela est hautement improbable aux États-Unis où la plupart des lois les plus restrictives sur l’avortement le permettent en cas de viol. Qu’ils soient rassurés ! Les femmes pourront encore tuer leur bébé si celui-ci a été conçu lors d’un viol (bien qu’il soit totalement innocent et que son existence soit une chose distincte du viol lui-même)…
Lire la suiteUn grand journal britannique admet ce que les pro-vie savent déjà : les avortements clandestins sont un mythe
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie
8 février 2022 (LifeSiteNews) — Les grandes sociétés d’avortement telles que Planned Parenthood et Marie Stopes font pression pour légaliser l’avortement dans les pays en développement depuis des années, un fait exposé dans le brillant livre du militant pro-vie nigérian Obianuju Ekeocha, Target Africa : Neo-Colonialism in the 21st Century.
Soutenus par des milliardaires tels que Bill Gates et George Soros, ainsi que par de puissantes organisations telles que les Nations Unies, l’Union européenne, l’administration Biden et l’Organisation mondiale de la santé, les pays pauvres d’Afrique, d’Amérique latine et d’Amérique du Sud sont soumis à une pression quasi constante pour qu’ils suppriment leurs protections des enfants à naître et laissent passer à travers leurs frontières les profiteurs sanguinaires de « Big Abortion ».
Le scénario est presque toujours le même. Les nations riches font miroiter l’aide étrangère aux nations plus pauvres, exigeant qu’elles se conforment aux valeurs post-chrétiennes sous peine de se voir couper les vivres. Les médias occidentaux s’emploient à dépeindre ces pays non pas comme des nations axées sur la famille qui aiment et valorisent les enfants, mais comme des paysages d’enfer amers où des millions de femmes meurent dans des ruelles. Ils ne prétendent jamais qu’ils cherchent à légaliser l’avortement pour leur propre profit, ou parce que leurs valeurs l’exigent — ils prétendent toujours que c’est pour le bien des personnes qu’ils demandent de l’accepter. Aucun mensonge n’est trop gros pour ne pas être imprimé.
C’est pourquoi une récente correction de la publication britannique The Telegraph est particulièrement surprenante — non pas parce qu’elle s’est trompée dans les chiffres de l’avortement, mais parce qu’elle a pris la peine de l’admettre. Voici leur aveu, dans son intégralité :
Lire la suiteLe 19 février 2021, nous avons publié un article qui rapportait qu’environ « 12 000 femmes meurent d’avortements clandestins chaque année au Malawi… »
L’article faisait référence à des données produites dans un rapport conjoint du Centre pour la santé reproductive du Collège de médecine de l’Université du Malawi et de l’Institut Guttmacher, basé aux États-Unis.
Quelle est donc cette histoire de cintres ?
Par Ruth Robert (Campaign Life Coalition) — (Traduit par Campagne Québec-Vie) Image : Facebook
L’un des nombreux arguments avancés par les pro-choix est que l’avortement sauve des vies. Oui, l’enfant meurt, mais si l’avortement n’était pas légal, les femmes continueraient à rechercher et à obtenir des avortements, peut-être au moyen de cintres, et mourraient donc en grand nombre. Étant tombé sur cet argument au cours de l’été, j’ai ressenti le besoin de souligner que la majorité des faits suggère que l’augmentation supposée de la mortalité maternelle due à l’avortement illégal est un mythe. L’avortement sur demande peut même davantage mettre en danger la vie des femmes. Cela cause certainement plus de décès au total.
Considérons la recherche publiée en 2012 qui a été faite au Chili sur le taux de mortalité maternelle du pays sur 50 ans. La mortalité maternelle a continuellement baissé sur une période de cinquante ans, même après que l’avortement y ait été rendu illégal. En d’autres termes, la légalité de l’avortement ne semble pas avoir d’impact sur les taux de mortalité maternelle. De même, l’OMS, l’UNICEF, le FNUAP et la Banque mondiale ont indiqué que les quatre pays qui avaient enregistré la plus forte baisse de leur taux de mortalité maternelle entre 1990 et 2008 étaient les Maldives, la Roumanie, l’Iran et le Bhoutan. Trois de ces pays avaient maintenu l’interdiction de l’avortement.
En outre, selon une étude menée en Finlande, où l’avortement est légal, le taux de mortalité des femmes qui ont subi un avortement au cours de l’année écoulée était quatre fois plus élevé que celui des femmes qui ont enfanté la même année. Le suicide figurait parmi les raisons d’un tel pic, ce qui laisse entrevoir la dévastation émotionnelle et psychologique que peut entraîner l’avortement. D’autres études menées appuient ces conclusions. Par conséquent, que le pays soit développé ou non, au mieux la légalisation de l’avortement ne contribue pas à faire baisser les taux de mortalité, et au pire il tend à les augmenter. Il est clair que la légalisation de l’avortement n’est pas une solution nécessaire [dans le sens où la fin justifierait les moyens], ni même sage, pour épargner aux femmes le risque de mourir.
Cela, peut-être, ne devrait pas être une révélation stupéfiante. Légaliser l’avortement signifie augmenter le nombre de femmes qui ont recours à l’avortement. Étant donné que l’avortement n’est pas sans risque (et qu’il peut également augmenter le risque de complications lors de grossesses futures), il n’est pas surprenant que la mortalité maternelle augmente. Qui sait ? Cette tendance pourrait peut-être contribuer à la tendance ascendante de la mortalité maternelle dans des pays comme le Canada et les États-Unis au cours des dernières décennies, en dépit des allégations d’amélioration des « soins de santé reproductive ».
Enfin, ceux qui se tiennent à la position de « pro-choix à contrecœur » en raison d’un désir de réduire les pertes de vie seraient encore mieux lotis en s’opposant à l’avortement. Selon les statistiques du Center for Disease Control and Prevention (CDC), 39 femmes seulement sont mortes des suites directes d’avortements illégaux l’année précédant Roe v. Wade [États-Unis], contrairement aux « milliers » qui seraient morts selon les militants de l’avortement. Cependant, des milliers d’enfants meurent chaque jour des suites d’un avortement légal. Peut-être qu’au lieu d’aider les femmes à tuer plus efficacement leurs enfants afin qu’elles ne soient pas « forcées » de se tourner vers les cintres, les pays devraient canaliser leurs ressources à l’élimination des causes qui pourraient conduire les femmes à une telle décision.