Mgr Jędraszewski au sujet du Great Reset : « Où est la place de Dieu là-dedans ? »
Mgr Marek Jędraszewski, archevêque de Cracovie en Pologne.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo :
Mgr Marek Jędraszewski, archevêque de Cracovie en Pologne, dénonce le Great Reset (Grande réinitialisation) projeté par Klaus Schwab, fondateur du Forum de Davos qui réunit plusieurs grands pontes des finances et de la politique, car aucune place n’y a été prévue pour Dieu.
Dans une homélie donnée dans l’église de Notre-Dame du perpétuel secours de Cracovie le 3 mars, Mgr Jędraszewski souligne l’athéisme du livre de Klaus Schwab, Covid-19 : La Grande Réinitialisation, dans lequel ce dernier expose le Great Reset que doit subir le monde, ses modalités, ses aspects, enfin, son plan. Selon LifeSiteNews :
« Où est la place de Dieu là dedans ? » demandait Mgr Jędraszewski à l’assemblée.
« Comment peut-on parler d’un homme nouveau et d’un monde nouveau sans référence à Dieu ? » poursuivit-il.
« L’énorme ouvrage de plusieurs centaines de pages ne fait référence à la religion qu’une seule fois. Il ne fait aucune mention de la transcendance, de Dieu. Il est même question d’une indéfinie “Mère Nature”, écrite avec des majuscules ».
L’archevêque cita l’historien Grzegorz Kucharczyk, qui pense que les idées des mondialistes sont opposées au christianisme.
« Les mondialistes essaient de profiter de la pandémie de coronavirus pour déprécier complètement tout ce que le christianisme a apporté depuis près de 2 000 ans, et apporte encore, pour le bien de l’humanité », déclara-t-il.
On peut noter que des hommes politiques comme Justin Trudeau sont partisans d’une grande réinitialisation et voit une belle opportunité dans le confinement pour ce faire (non, ce n’est pas grâce à une « pandémie » qu’ils font tout ça).
L’archevêque d’Arequipa s’élève contre la fermeture des lieux de culte au Pérou
Mgr Javier Del Rio Alba, archevêque d'Arequipa au Pérou.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo :
L’archevêque d’Arequipa au Pérou, Mgr Javier Del Rio Alba, proteste contre la fermeture totale des lieux de culte dans le cadre d’un renforcement des mesures de confinement dans le pays, devant durer tout le mois de février, rapporte la FSSPX.News :
« Ainsi, on ordonne la fermeture totale des lieux de culte dans presque tout le Pérou, tandis que dans les mêmes endroits, les banques, les centres commerciaux et même les restaurants sont autorisés à fonctionner, avec une jauge de 50 % de leur capacité normale d’accueil », ironise le prélat, qui va jusqu’à dénoncer une violation de la Constitution péruvienne, censée prendre « la défense de la personne humaine ».
Un gouvernement matérialiste :
L’attitude des pouvoirs publics n’étonne pas outre mesure l’archevêque d’Arequipa, puisque ceux-ci sont les premiers à prôner cet « individualisme matérialiste de la “culture du déchet” qui embrasse l’avortement et l’euthanasie promus par le parti au pouvoir ».
Le ministre de l’Intérieur de France : « la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu »…
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo (côtés flous rajoutés) : AdobeStock
Le ministre de l’Intérieur de France, Gérald Darmanin, a déclaré sur France Inter, au sujet d’imams qui refusent de signer la « charte de l’islam » de France proposée par le gouvernement français, « nous ne pouvons plus discuter avec des gens qui refusent d’écrire sur un papier qu’ils sont parfaitement compatibles évidemment avec les lois de la République, que la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu ».
Il a même réitéré sa profession de laïcisme. D’après RT France :
Gérald Darmanin a de nouveau évoqué cette question ce 2 février sur CNews, cette fois en déclarant face au journaliste Pascal Praud : « Il y a un moment où l’Etat doit s’imposer et dire que la loi est au-dessus de la foi. »
La réponse à l’énoncé « la loi de la République est supérieure à la loi de Dieu » est évidemment : non. Les lois de Dieu, du vrai Dieu et non celui professé par l’islam, sont supérieures aux lois humaines. Dans le même ordre d’idées, dire qu’« il y a un moment où l’Etat doit s’imposer et dire que la loi est au-dessus de la foi » est tout aussi faux, du moins par rapport à la foi catholique.
Mais voyons quelles sont les circonstances d’un tel propos.
« La charte de l’islam » est un texte qu’Emmanuel Macron voulait pour sa lutte contre ce qu’il appelle le « séparatisme », suite à des meurtres de nature terroriste et d’origine islamique. Ledit texte contient une déclaration selon laquelle la foi musulmane est compatible avec la laïcité. Selon France 24 :
Lire la suiteAprès plusieurs semaines de négociations, le Conseil français du culte musulman (CFCM), organisme chargé de représenter l’islam auprès des pouvoirs publics, a formellement approuvé, dimanche 17 janvier, une « charte des principes » de l’islam de France.
Le texte, réclamé par Emmanuel Macron en novembre dans le cadre de son offensive contre les séparatismes, affirme la « compatibilité » de la foi musulmane avec la laïcité, « l’égalité homme-femme » et rejette « l’instrumentalisation de l’islam à des fins politiques ».
Analyse de COVID-1984 de Michel Weber
Par Jan Stohl
Une analyse apparemment brillante de la crise actuelle de Michel Weber, enseignant, philosophe, qui se penche sur son livre COVID-1984 ou La vérité (politique) du mensonge sanitaire : un fascisme numérique.
Cependant, en l’écoutant, on s’aperçoit de ce qu’on peut appeler la nudité idéologique d’un penseur.
D’abord, il amalgame toutes les religions en les « identifiant » comme totalitaires par leur nature. Donc à proscrire définitivement.
Ensuite, il nous enferme dans ce jeu pervers du système bipolaire gauche/droite des frères jumeaux matérialistes qui se justifient mutuellement en se livrant une lutte aussi mortelle qu’insensée.
Malgré toutes les horreurs indescriptibles que la gauche infligeait à plus que la moitié de la population du monde tout au long du XXe siècle, M. Weber prétend que c’est Mitterrand qui l’a détruit, ou que c’est la droite (et non pas le matérialisme insensé des deux) qui détruit le tissu social !
En bon socialiste nostalgique, M. Weber occulte le fait que c’étaient précisément les communistes qui, en bons imitateurs des exactions de la révolution française, étaient passés experts en atomisation de la société par l’« atmosphère » (selon lui la « culture ») de la terreur et de la dénonciation, qui sont d’ailleurs les traits marquants de la crise mondiale actuelle, comme il l’observe justement.
Pour lui, l’histoire mondiale se résume aux années septante et au Pinochet : le coup vicieux de la droite. Il parle de création d’une certaine crise pour en masquer une autre, du cynisme absolu de nos dirigeants, de questions écolos démographiques, il propose d’avancer plus de démocratie, une démocratie de transition, une démocratie de décroissance, qu’il faut égorger cette bête-là : l’écran qui sert la propagande à nous manipuler, etc., etc.
Néanmoins, il y a une question fondamentale que M. Weber a éliminée a priori : si notre existence s’arrête définitivement avec notre mort, si notre vie se résume complètement en son aspect matériel, pourquoi s’efforce-t-il tellement de dénoncer l’égoïsme de certains ou de tous, ou spéculer sur les traits sociopathiques ou psychopathiques de nos dirigeants ?
Autrement dit, dans ce cas de figure, toute différence entre l’enfer et le paradis terrestre vécu s’efface définitivement avec notre mort et toute question de responsabilité devient purement rhétorique.
Toutefois, si notre existence ne s’arrête pas avec notre mort et nous sommes tenus responsables de nos actes ici-bas, là c’est une tout autre histoire…
Jan Stohl
Les vœux de Macron pour 2021
Emmanuel Macron.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo (rognée) : president.gov.ua/Wikimedia Commons
Non, je n’ai pas regardé, le 31 décembre, les vœux d’Emmanuel Macron. Il y a de meilleures façons de passer la dernière soirée de l’année, et de toute façon, il ne s’agissait que d’un exercice de communication. Nous sortons d’une année désastreuse, marquée par des choix politiques qui s’en sont simultanément pris à nos libertés, à notre santé, à l’économie réelle. Qu’allait faire Macron, sinon que la crise a été gérée de main de maître et que sous sa bienveillante conduite, tout irait mieux en 2021 ?
Ça n’a pas loupé. Un rapide coup d’œil à la version écrite des vœux du Président confirme que son rédacteur n’a pas innové — mais à l’autocongratulation convenue s’ajoutent des perspectives qui devraient nous alerter.
On s’attendait à ce qu’il dise : « Je suis sincèrement convaincu que nous avons fait les bons choix aux bons moments et je veux vous remercier de votre civisme. De cet esprit de responsabilité collective par lequel nous avons sauvé tant de vies et qui nous permet aujourd’hui de tenir mieux que beaucoup face à l’épidémie. »
C’est ça. Traitements interdits, soignants muselés, grands spécialistes poursuivis, masques idiots, confinements destructeurs… Et pourtant « la » COVID-19 a peiné à tuer, même si la France est dans le peloton de tête des pays affichant la plus forte mortalité attribuée au SARS-COV-2 par million d’habitants. Sur l’ensemble de l’année 2020, on n’enregistre néanmoins aucune surmortalité globale par rapport à l’année précédente. Comme si le virus avait surtout fauché des personnes malades ou fragiles qui seraient mortes de toute façon au cours de l’année…
Lire la suiteLe cardinal Burke dénonce le « Great Reset », la grande réinitialisation sans Dieu imposée au nom du COVID-19
Cardinal Raymond Leo Burke.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : Alpha News/YouTube
Le cardinal Raymond Burke était samedi dans son ancien diocèse de La Crosse, Wisconsin, pour la fête de Notre Dame de Guadalupe, qu’on honore outre-Atlantique sous le titre d’Impératrice des Amériques. C’est au sanctuaire de celle-ci qu’il a prononcé une homélie grave, centrée sur les graves dangers qui menacent les Etats-Unis et le monde.
Visiblement soucieux, il a dénoncé « la progression mondiale du matérialisme marxiste » à la faveur du COVID-19 : en effet, c’est bien un socialisme international qui se met en place, sans que l’Eglise ne semble réagir. C’est la progression du Great Reset que le cardinal Burke a nommément désigné, dénonçant plus loin « des forces séculières qui voudraient faire de nous les esclaves de leur projet meurtrier et impie » : sans Dieu.
En espagnol, le cardinal a longuement évoqué le message de Notre Dame de Guadalupe qui nous demande de ne pas avoir peur, puisque nous sommes entre ses bras.
Je vous propose ci-dessous ma traduction non officielle de la partie anglophone de ce sermon publiée par LifeSiteNews. — J.S.
*
Nous venons à Notre-Dame de Guadalupe au jour de sa fête, le cœur lourd et troublé. Notre nation traverse une crise qui menace son avenir même en tant que nation libre et démocratique. La progression mondiale du matérialisme marxiste, qui a déjà entraîné mort et destruction dans la vie d’un si grand nombre de personnes, et qui a menacé les fondations de notre nation pendant des décennies, semble désormais s’emparer du pouvoir de gouvernement de notre nation.
Nous nous sommes autorisés en tant que nation, afin d’engranger des profits économiques, de nous rendre dépendants du Parti communiste chinois, une idéologie totalement opposée aux fondations chrétiennes sur lesquels les familles ainsi que notre nation s’appuient pour rester en sécurité et prospérer.
Je parle ici des États-Unis d’Amérique, mais il est évident que de nombreuses autres nations sont en proie à une crise similaire, tout aussi alarmante.
Il y a aussi le mystérieux virus de Wuhan, à propos duquel les médias nous donnent quotidiennement des informations contradictoires, tant quant à sa nature qu’aux moyens de s’en préserver. Ce qui est clair, cependant, c’est qu’il a été utilisé par certaines forces, hostiles aux familles et à la liberté des nations, pour faire avancer leur programme maléfique. Ces forces nous disent que nous sommes maintenant les sujets de ce qu’on appelle le Great Reset, la « grande réinitialisation », cette « nouvelle normalité » qui nous est imposée par leur manipulation des citoyens et des nations au moyen de l’ignorance et de la peur.
Lire la suiteLa Joie de l’écoute de l’Esprit-Saint
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le 6e dimanche après l’Épiphanie — la liturgie tridentine est comprise en une seule année, et certains dimanches étant mobiles à cause de la date variable de Pâques, qui cette année tombait relativement tôt, c’est pourquoi le 6e dimanche après l’Épiphanie se retrouve avant l’avent, puisque le temps après la Pentecôte aura été par conséquent relativement long) — Photo (modifiés) : Laurom/Wikimedia Commons
L’Esprit-Saint, Esprit du Père et du Fils, est la source de tous les biens. C’est l’Esprit Créateur, l’Esprit de vie, par lequel tout existe et vit. C’est l’Esprit Sanctificateur, par lequel le divin Rédempteur poursuit son œuvre de salut universel. L’Esprit-Saint travaille, en effet, au salut de tous les hommes. C’est Lui qui met dans la bouche de l’apôtre la Parole de vérité qui illumine les cœurs. C’est encore Lui qui dispose les âmes à accueillir dans la joie cette Parole toute-puissante de Dieu, capable de renouveler en Jésus-Christ le monde entier. C’est Lui qui couvre de sa lumière et de sa force des personnes très humbles et leur donne de discerner clairement et de résister jusqu’au martyre aux lois injustes des tyrans de la terre.
L’Esprit-Saint est l’unique source de la joie la plus pure. De la joie de ceux qui témoignent de la vérité de l’Évangile dans les circonstances les plus difficiles. De la joie aussi des âmes converties à Jésus-Christ, et ainsi passées de la noirceur spirituelle où elles étaient plongées à la plus douce et irradiante de toutes les lumières.
Dans sa reconnaissance au Seigneur pour les fruits de sa prédication faite « avec l’Esprit-Saint et une grande plénitude de ses dons », saint Paul ne peut taire sa très vive admiration pour la joie manifestée par les Thessaloniciens en recevant son Évangile au sein de nombreuses et graves tribulations. Car leur venue à la foi leur a occasionné de bien pénibles souffrances de la part des juifs et des païens. Or, ils ont compté pour rien ces souffrances en échange du bonheur immense de leur conversion au vrai Dieu et de la ferme espérance qu’ils ont acquise d’entrer, au jour du jugement, dans la joie infinie de la victoire totale et éclatante de Jésus-Christ le divin Roi, dont le Règne n’aura pas de fin.
Lire la suiteEntendre aujourd’hui la Voix de Dieu Qui nous appelle à la sainteté
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour la fête de la Toussaint) — Photo (rognée, couleurs modifiées, côtés flous rajoutés) : Wikimedia Commons/Google Cultural Institute
En tout temps, nous devons entendre la voix de Dieu, mais spécialement dans les temps de crise universelle de la vraie foi, où domine la voix ténébreuse de ceux qui disent, dans leur arrogance : « il n’y a pas de Dieu ». Ces athées qui se croient intelligents, l’Esprit Saint les qualifie d’insensés (Ps. 53 1). Car, c’est une véritable folie que de ne pas croire en Dieu. Se convainquant, contre l’évidence même, que Dieu n’existe pas, ils se bouchent bien dur les yeux et les oreilles, pour ne rien voir des merveilles de la création et ne rien entendre de la louange divine qui s’élève de l’univers.
Même si le monde n’en veut rien savoir, dans son admirable et douce Providence Dieu, qui veut le bonheur et le salut de tous les hommes, continue de leur parler. Par Jésus-Christ, son Verbe incarné, Il nous appelle tous à nous tourner vers Lui, à nous convertir, à quitter le chemin très large qui conduit à la perdition pour marcher dans le seul chemin qui mène au véritable bonheur, commencé dans la peine ici-bas, par l’observance des divins commandements, pour s’achever dans le parfait repos et la gloire de l’éternité.
Jésus-Christ, dont on peut faire taire ou brouiller le témoignage extérieur que lui rendent ceux qui annoncent son Évangile, parle intérieurement, surtout en temps de crise, à toutes les âmes de bonne volonté. Néanmoins des plus graves crimes, qui sont innombrables et souillent la face de la terre, Jésus appelle tous les hommes à être purifiés, transformés et enflammés du feu de son amour. Son appel continuel à la sainteté, lorsqu’il ne résonne plus dans la vie publique, se fait plus intime et attend la réponse libre de tous et chacun. Heureux ceux qui, quelles que soient les difficultés extérieures, veulent sincèrement répondre à l’amour infini de Jésus-Christ par tout l’amour de leur cœur.
Pour ceux-là, pour nous tous, saint Paul adresse cette prière à Jésus-Christ : « Je lui demande que votre charité croisse de plus en plus en lumière et en intelligence, pour discerner ce qui est le meilleur, afin que vous soyez purs et sans reproche jusqu’au Jour de Jésus-Christ, et que vous soyez remplis du fruit de justice par Jésus Christ, à la gloire et à la louange de Dieu » (Ph. 1, 9-11).
Lire la suiteCardinal Leo Raymond Burke : « L’éducation fait aujourd’hui l’objet d’attaques féroces »
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo (modifiée) : Freepik
Le cardinal Raymond Leo Burke a donné vendredi dernier une vidéoconférence dans le cadre d’un colloque virtuel organisé par la coalition pro-famille « Voice of the Family ». Je vous propose ci-dessous ma traduction intégrale de son intervention que l’on pourra retrouver ici dans sa diffusion en anglais, au cœur d’un événement intitulé : « L’appel des pères aux évêques : aidez-nous à défendre la pureté de nos enfants. »
Cette conférence du cardinal Burke est particulièrement opportune au moment où Emmanuel Macron vient de faire savoir qu’il entend interdire par principe l’école à la maison — si ce n’est dans des cas exceptionnels liés à la santé de l’enfant — et mettre en place une obligation de scolarisation dès trois ans, et ce à compter de la rentrée 2021, notamment pour « protéger » les enfants « de la religion ».
Voici ma traduction de travail de la conférence du cardinal Burke. — J.S.
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Les droits des parents en tant que premiers éducateurs de leurs enfants
et l’obligation des parents de s’opposer à un programme scolaire
qui contredit la loi morale
Ce m’est un grand plaisir que d’aider Voice of the Family dans sa noble tâche de promotion de la saine doctrine et de la discipline de l’Église à propos du mariage et de son fruit incomparable : la famille. Je suis particulièrement heureux d’aborder la question cruciale de l’éducation, mission essentielle de la famille, et en même temps expression fondamentale de notre culture.
Toute personne qui réfléchit ne peut que constater combien l’éducation fait aujourd’hui l’objet d’attaques féroces. Tant dans le domaine de l’éducation que dans celui du droit, en tant qu’expressions fondamentales de notre culture, nous assistons à l’abandon de la compréhension de la nature humaine et de la conscience par laquelle Dieu nous appelle à respecter la vérité de la nature, et à vivre en accord avec cette vérité dans un amour pur et désintéressé.
Saint Paul, dans sa Lettre aux Ephésiens, se référant à l’aliénation de l’homme par rapport à Dieu et, par conséquent, par rapport au monde, déclare :
Lire la suiteMais maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui étiez autrefois éloignés, vous avez été rapprochés par le sang du Christ. Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux peuples n’en a fait qu’un ; il a renversé le mur de séparation, l’inimitié, dans sa chair ; il a aboli la loi des ordonnances avec ses prescriptions, afin de former en lui-même, de ces deux peuples, un seul homme nouveau, en faisant la paix, et de les réconcilier tous deux dans un seul corps, avec Dieu, par la croix, en détruisant en lui-même leur inimitié. Et il est venu annoncer la paix, à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près ; car c’est par lui que nous avons accès les uns et les autres dans un même Esprit auprès du Père. Vous n’êtes donc plus des étrangers et des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, et membres de la famille de Dieu, puisque vous avez été édifiés sur le fondement des Apôtres et des prophètes, le Christ Jésus étant lui-même la pierre angulaire. En lui, tout l’édifice, bien coordonné, grandit pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous aussi, vous entrez dans sa structure, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit-Saint. (Eph. 2, 13-22)
Vivre dans l’action de grâces
Saint Dominique Savio.
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le 18e dimanche après la Pentecôte) ― Photo : Wikimedia Commons
Écrivant pour la première fois aux Corinthiens, saint Paul commence sa lettre par un chant d’action de grâces à Dieu pour la miséricorde qu’Il leur a manifestée en les appelant à la foi chrétienne et en confirmant cet appel à la vraie religion par les dons spirituels les plus désirables : « Je rends grâces à mon Dieu pour vous sans cesse à cause de la grâce de Dieu qui vous a été donnée dans le Christ-Jésus. De ce que vous avez été faits en Lui riches en toutes choses, en toute parole, en toute science : ainsi le témoignage du Christ a été confirmé par vous, de sorte que rien ne vous manque en aucune grâce, à vous qui attendez la manifestation de notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Cor 1 4-7). Si Dieu, poursuit l’Apôtre, après vous avoir appelé à la vie chrétienne, vous a comblés de grâces, c’est afin que vous persévériez dans la vraie foi et dans la charité jusqu’à la fin et que vous soyez irréprochables au grand jour du retour glorieux de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Ces paroles du Docteur des nations, l’Église nous les adresse, à nous aussi, aujourd’hui. Car souvent nous ne réalisons pas l’immense privilège que nous avons d’avoir reçu d’elle le don de la foi, par lequel Dieu nous a adoptés, en son Fils Jésus, comme ses véritables enfants. De sorte que nous pouvons l’appeler d’une façon très réelle du doux nom de Père. Les croyances d’aucune autre religion ne fondent des relations personnelles avec Dieu comme celles qu’ont les enfants à l’égard de leur papa, et qui n’éprouvent de joie plus grande que de reposer dans ses bras, près de son cœur. Certes, un enfant ne peut pas toujours être dans les bras de son père, mais son bonheur habituel sera de vivre sous son regard affectueux, d’être avec lui, de demeurer en sa présence, sous sa protection, en se sentant aimé de lui. C’est la religion que Jésus-Christ, le grand frère de « tous ceux qui ne sont pas nés de la chair et du sang mais de Dieu » enseigne au monde. Religion d’amour, de confiance et de force tranquille, victorieuse de toutes les épreuves, qu’en son Fils, Dieu le Père communique par son Esprit à ses enfants bien-aimés, auxquels il veut faire partager la joie infinie de son royaume.
L’apostasie de la foi chrétienne qui se fait jour à l’échelle mondiale s’enracine largement dans une noire ingratitude à l’égard de l’Église catholique, mère de l’unique civilisation qui, en lui apportant les insondables richesses du Christ, a changé complètement la face du monde. Toute ingratitude naît de l’orgueil. L’orgueil qui s’obstine à ne pas reconnaître les immenses bienfaits reçus de Dieu pour le bonheur de l’humanité par la médiation de son Église, conduit non seulement à la négation de toutes les grâces venant du Créateur mais à la négation du Créateur lui-même. C’est alors le passage de la foi en Dieu au règne absolu d’une nouvelle divinité, la Science moderne, sans cesse en évolution, dont les erreurs et les mensonges, parfois évidents, sont déclarés vérités infaillibles, qu’aucun homme, si savant soit-il, n’a le droit de mettre en question. C’est dans cette dictature pseudo-scientifique de la pensée, fondée sur le rejet de la Révélation divine comme source première de la vérité, que le monde s’enfonce de plus en plus en raison de son apostasie de la vraie foi.
L’action de grâces envers Dieu dans laquelle nous devrions vivre constamment n’est pas seulement un devoir religieux essentiel, expression fondamentale de la foi et de l’amour de Dieu, mais aussi un devoir social universel, sans l’accomplissement duquel les plus graves crises, qu’elles soient politiques, économiques et même sanitaires, ne trouveront jamais de solution ordonnée à la paix et au bien-être de tous. Sans une profonde et continuelle reconnaissance à l’égard du Créateur et Sauveur de tous les hommes, il n’en peut résulter que l’enfermement en elle-même de la raison privée de la lumière divine, et par suite l’incapacité des âmes de recevoir la miséricorde infinie de Dieu, qui est ce dont le monde actuel a le plus besoin.
J.-R.B.