Le cardinal Burke dénonce le « Great Reset », la grande réinitialisation sans Dieu imposée au nom du COVID-19
Cardinal Raymond Leo Burke.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : Alpha News/YouTube
Le cardinal Raymond Burke était samedi dans son ancien diocèse de La Crosse, Wisconsin, pour la fête de Notre Dame de Guadalupe, qu’on honore outre-Atlantique sous le titre d’Impératrice des Amériques. C’est au sanctuaire de celle-ci qu’il a prononcé une homélie grave, centrée sur les graves dangers qui menacent les Etats-Unis et le monde.
Visiblement soucieux, il a dénoncé « la progression mondiale du matérialisme marxiste » à la faveur du COVID-19 : en effet, c’est bien un socialisme international qui se met en place, sans que l’Eglise ne semble réagir. C’est la progression du Great Reset que le cardinal Burke a nommément désigné, dénonçant plus loin « des forces séculières qui voudraient faire de nous les esclaves de leur projet meurtrier et impie » : sans Dieu.
En espagnol, le cardinal a longuement évoqué le message de Notre Dame de Guadalupe qui nous demande de ne pas avoir peur, puisque nous sommes entre ses bras.
Je vous propose ci-dessous ma traduction non officielle de la partie anglophone de ce sermon publiée par LifeSiteNews. — J.S.
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Nous venons à Notre-Dame de Guadalupe au jour de sa fête, le cœur lourd et troublé. Notre nation traverse une crise qui menace son avenir même en tant que nation libre et démocratique. La progression mondiale du matérialisme marxiste, qui a déjà entraîné mort et destruction dans la vie d’un si grand nombre de personnes, et qui a menacé les fondations de notre nation pendant des décennies, semble désormais s’emparer du pouvoir de gouvernement de notre nation.
Nous nous sommes autorisés en tant que nation, afin d’engranger des profits économiques, de nous rendre dépendants du Parti communiste chinois, une idéologie totalement opposée aux fondations chrétiennes sur lesquels les familles ainsi que notre nation s’appuient pour rester en sécurité et prospérer.
Je parle ici des États-Unis d’Amérique, mais il est évident que de nombreuses autres nations sont en proie à une crise similaire, tout aussi alarmante.
Il y a aussi le mystérieux virus de Wuhan, à propos duquel les médias nous donnent quotidiennement des informations contradictoires, tant quant à sa nature qu’aux moyens de s’en préserver. Ce qui est clair, cependant, c’est qu’il a été utilisé par certaines forces, hostiles aux familles et à la liberté des nations, pour faire avancer leur programme maléfique. Ces forces nous disent que nous sommes maintenant les sujets de ce qu’on appelle le Great Reset, la « grande réinitialisation », cette « nouvelle normalité » qui nous est imposée par leur manipulation des citoyens et des nations au moyen de l’ignorance et de la peur.
Lire la suiteLa Joie de l’écoute de l’Esprit-Saint
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le 6e dimanche après l’Épiphanie — la liturgie tridentine est comprise en une seule année, et certains dimanches étant mobiles à cause de la date variable de Pâques, qui cette année tombait relativement tôt, c’est pourquoi le 6e dimanche après l’Épiphanie se retrouve avant l’avent, puisque le temps après la Pentecôte aura été par conséquent relativement long) — Photo (modifiés) : Laurom/Wikimedia Commons
L’Esprit-Saint, Esprit du Père et du Fils, est la source de tous les biens. C’est l’Esprit Créateur, l’Esprit de vie, par lequel tout existe et vit. C’est l’Esprit Sanctificateur, par lequel le divin Rédempteur poursuit son œuvre de salut universel. L’Esprit-Saint travaille, en effet, au salut de tous les hommes. C’est Lui qui met dans la bouche de l’apôtre la Parole de vérité qui illumine les cœurs. C’est encore Lui qui dispose les âmes à accueillir dans la joie cette Parole toute-puissante de Dieu, capable de renouveler en Jésus-Christ le monde entier. C’est Lui qui couvre de sa lumière et de sa force des personnes très humbles et leur donne de discerner clairement et de résister jusqu’au martyre aux lois injustes des tyrans de la terre.
L’Esprit-Saint est l’unique source de la joie la plus pure. De la joie de ceux qui témoignent de la vérité de l’Évangile dans les circonstances les plus difficiles. De la joie aussi des âmes converties à Jésus-Christ, et ainsi passées de la noirceur spirituelle où elles étaient plongées à la plus douce et irradiante de toutes les lumières.
Dans sa reconnaissance au Seigneur pour les fruits de sa prédication faite « avec l’Esprit-Saint et une grande plénitude de ses dons », saint Paul ne peut taire sa très vive admiration pour la joie manifestée par les Thessaloniciens en recevant son Évangile au sein de nombreuses et graves tribulations. Car leur venue à la foi leur a occasionné de bien pénibles souffrances de la part des juifs et des païens. Or, ils ont compté pour rien ces souffrances en échange du bonheur immense de leur conversion au vrai Dieu et de la ferme espérance qu’ils ont acquise d’entrer, au jour du jugement, dans la joie infinie de la victoire totale et éclatante de Jésus-Christ le divin Roi, dont le Règne n’aura pas de fin.
Lire la suiteEntendre aujourd’hui la Voix de Dieu Qui nous appelle à la sainteté
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour la fête de la Toussaint) — Photo (rognée, couleurs modifiées, côtés flous rajoutés) : Wikimedia Commons/Google Cultural Institute
En tout temps, nous devons entendre la voix de Dieu, mais spécialement dans les temps de crise universelle de la vraie foi, où domine la voix ténébreuse de ceux qui disent, dans leur arrogance : « il n’y a pas de Dieu ». Ces athées qui se croient intelligents, l’Esprit Saint les qualifie d’insensés (Ps. 53 1). Car, c’est une véritable folie que de ne pas croire en Dieu. Se convainquant, contre l’évidence même, que Dieu n’existe pas, ils se bouchent bien dur les yeux et les oreilles, pour ne rien voir des merveilles de la création et ne rien entendre de la louange divine qui s’élève de l’univers.
Même si le monde n’en veut rien savoir, dans son admirable et douce Providence Dieu, qui veut le bonheur et le salut de tous les hommes, continue de leur parler. Par Jésus-Christ, son Verbe incarné, Il nous appelle tous à nous tourner vers Lui, à nous convertir, à quitter le chemin très large qui conduit à la perdition pour marcher dans le seul chemin qui mène au véritable bonheur, commencé dans la peine ici-bas, par l’observance des divins commandements, pour s’achever dans le parfait repos et la gloire de l’éternité.
Jésus-Christ, dont on peut faire taire ou brouiller le témoignage extérieur que lui rendent ceux qui annoncent son Évangile, parle intérieurement, surtout en temps de crise, à toutes les âmes de bonne volonté. Néanmoins des plus graves crimes, qui sont innombrables et souillent la face de la terre, Jésus appelle tous les hommes à être purifiés, transformés et enflammés du feu de son amour. Son appel continuel à la sainteté, lorsqu’il ne résonne plus dans la vie publique, se fait plus intime et attend la réponse libre de tous et chacun. Heureux ceux qui, quelles que soient les difficultés extérieures, veulent sincèrement répondre à l’amour infini de Jésus-Christ par tout l’amour de leur cœur.
Pour ceux-là, pour nous tous, saint Paul adresse cette prière à Jésus-Christ : « Je lui demande que votre charité croisse de plus en plus en lumière et en intelligence, pour discerner ce qui est le meilleur, afin que vous soyez purs et sans reproche jusqu’au Jour de Jésus-Christ, et que vous soyez remplis du fruit de justice par Jésus Christ, à la gloire et à la louange de Dieu » (Ph. 1, 9-11).
Lire la suiteCardinal Leo Raymond Burke : « L’éducation fait aujourd’hui l’objet d’attaques féroces »
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo (modifiée) : Freepik
Le cardinal Raymond Leo Burke a donné vendredi dernier une vidéoconférence dans le cadre d’un colloque virtuel organisé par la coalition pro-famille « Voice of the Family ». Je vous propose ci-dessous ma traduction intégrale de son intervention que l’on pourra retrouver ici dans sa diffusion en anglais, au cœur d’un événement intitulé : « L’appel des pères aux évêques : aidez-nous à défendre la pureté de nos enfants. »
Cette conférence du cardinal Burke est particulièrement opportune au moment où Emmanuel Macron vient de faire savoir qu’il entend interdire par principe l’école à la maison — si ce n’est dans des cas exceptionnels liés à la santé de l’enfant — et mettre en place une obligation de scolarisation dès trois ans, et ce à compter de la rentrée 2021, notamment pour « protéger » les enfants « de la religion ».
Voici ma traduction de travail de la conférence du cardinal Burke. — J.S.
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Les droits des parents en tant que premiers éducateurs de leurs enfants
et l’obligation des parents de s’opposer à un programme scolaire
qui contredit la loi morale
Ce m’est un grand plaisir que d’aider Voice of the Family dans sa noble tâche de promotion de la saine doctrine et de la discipline de l’Église à propos du mariage et de son fruit incomparable : la famille. Je suis particulièrement heureux d’aborder la question cruciale de l’éducation, mission essentielle de la famille, et en même temps expression fondamentale de notre culture.
Toute personne qui réfléchit ne peut que constater combien l’éducation fait aujourd’hui l’objet d’attaques féroces. Tant dans le domaine de l’éducation que dans celui du droit, en tant qu’expressions fondamentales de notre culture, nous assistons à l’abandon de la compréhension de la nature humaine et de la conscience par laquelle Dieu nous appelle à respecter la vérité de la nature, et à vivre en accord avec cette vérité dans un amour pur et désintéressé.
Saint Paul, dans sa Lettre aux Ephésiens, se référant à l’aliénation de l’homme par rapport à Dieu et, par conséquent, par rapport au monde, déclare :
Lire la suiteMais maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui étiez autrefois éloignés, vous avez été rapprochés par le sang du Christ. Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux peuples n’en a fait qu’un ; il a renversé le mur de séparation, l’inimitié, dans sa chair ; il a aboli la loi des ordonnances avec ses prescriptions, afin de former en lui-même, de ces deux peuples, un seul homme nouveau, en faisant la paix, et de les réconcilier tous deux dans un seul corps, avec Dieu, par la croix, en détruisant en lui-même leur inimitié. Et il est venu annoncer la paix, à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près ; car c’est par lui que nous avons accès les uns et les autres dans un même Esprit auprès du Père. Vous n’êtes donc plus des étrangers et des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, et membres de la famille de Dieu, puisque vous avez été édifiés sur le fondement des Apôtres et des prophètes, le Christ Jésus étant lui-même la pierre angulaire. En lui, tout l’édifice, bien coordonné, grandit pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous aussi, vous entrez dans sa structure, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit-Saint. (Eph. 2, 13-22)
Vivre dans l’action de grâces
Saint Dominique Savio.
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le 18e dimanche après la Pentecôte) ― Photo : Wikimedia Commons
Écrivant pour la première fois aux Corinthiens, saint Paul commence sa lettre par un chant d’action de grâces à Dieu pour la miséricorde qu’Il leur a manifestée en les appelant à la foi chrétienne et en confirmant cet appel à la vraie religion par les dons spirituels les plus désirables : « Je rends grâces à mon Dieu pour vous sans cesse à cause de la grâce de Dieu qui vous a été donnée dans le Christ-Jésus. De ce que vous avez été faits en Lui riches en toutes choses, en toute parole, en toute science : ainsi le témoignage du Christ a été confirmé par vous, de sorte que rien ne vous manque en aucune grâce, à vous qui attendez la manifestation de notre Seigneur Jésus-Christ » (1 Cor 1 4-7). Si Dieu, poursuit l’Apôtre, après vous avoir appelé à la vie chrétienne, vous a comblés de grâces, c’est afin que vous persévériez dans la vraie foi et dans la charité jusqu’à la fin et que vous soyez irréprochables au grand jour du retour glorieux de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Ces paroles du Docteur des nations, l’Église nous les adresse, à nous aussi, aujourd’hui. Car souvent nous ne réalisons pas l’immense privilège que nous avons d’avoir reçu d’elle le don de la foi, par lequel Dieu nous a adoptés, en son Fils Jésus, comme ses véritables enfants. De sorte que nous pouvons l’appeler d’une façon très réelle du doux nom de Père. Les croyances d’aucune autre religion ne fondent des relations personnelles avec Dieu comme celles qu’ont les enfants à l’égard de leur papa, et qui n’éprouvent de joie plus grande que de reposer dans ses bras, près de son cœur. Certes, un enfant ne peut pas toujours être dans les bras de son père, mais son bonheur habituel sera de vivre sous son regard affectueux, d’être avec lui, de demeurer en sa présence, sous sa protection, en se sentant aimé de lui. C’est la religion que Jésus-Christ, le grand frère de « tous ceux qui ne sont pas nés de la chair et du sang mais de Dieu » enseigne au monde. Religion d’amour, de confiance et de force tranquille, victorieuse de toutes les épreuves, qu’en son Fils, Dieu le Père communique par son Esprit à ses enfants bien-aimés, auxquels il veut faire partager la joie infinie de son royaume.
L’apostasie de la foi chrétienne qui se fait jour à l’échelle mondiale s’enracine largement dans une noire ingratitude à l’égard de l’Église catholique, mère de l’unique civilisation qui, en lui apportant les insondables richesses du Christ, a changé complètement la face du monde. Toute ingratitude naît de l’orgueil. L’orgueil qui s’obstine à ne pas reconnaître les immenses bienfaits reçus de Dieu pour le bonheur de l’humanité par la médiation de son Église, conduit non seulement à la négation de toutes les grâces venant du Créateur mais à la négation du Créateur lui-même. C’est alors le passage de la foi en Dieu au règne absolu d’une nouvelle divinité, la Science moderne, sans cesse en évolution, dont les erreurs et les mensonges, parfois évidents, sont déclarés vérités infaillibles, qu’aucun homme, si savant soit-il, n’a le droit de mettre en question. C’est dans cette dictature pseudo-scientifique de la pensée, fondée sur le rejet de la Révélation divine comme source première de la vérité, que le monde s’enfonce de plus en plus en raison de son apostasie de la vraie foi.
L’action de grâces envers Dieu dans laquelle nous devrions vivre constamment n’est pas seulement un devoir religieux essentiel, expression fondamentale de la foi et de l’amour de Dieu, mais aussi un devoir social universel, sans l’accomplissement duquel les plus graves crises, qu’elles soient politiques, économiques et même sanitaires, ne trouveront jamais de solution ordonnée à la paix et au bien-être de tous. Sans une profonde et continuelle reconnaissance à l’égard du Créateur et Sauveur de tous les hommes, il n’en peut résulter que l’enfermement en elle-même de la raison privée de la lumière divine, et par suite l’incapacité des âmes de recevoir la miséricorde infinie de Dieu, qui est ce dont le monde actuel a le plus besoin.
J.-R.B.
Mgr Athanasius Schneider évoque « l’esclavage » des mesures COVID-19
Mgr Athanasius Schneider.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : Fondazione Lepanto/YouTube
Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de Nur-Sultan (naguère Astana) au Kazakhstan, était en France pour une courte visite à la fin du mois dernier. Il a bien voulu répondre à mes questions sur la crise sanitaire actuelle du COVID-19, que Mgr Schneider a qualifiée de « dictature sanitaire ». Il met en garde contre l’« esclavage » qui se met en place par le biais de mesures « absurdes » qui empêchent même d’utiliser sa raison.
Mgr Schneider a déclaré craindre que la pandémie COVID-19 ne soit utilisée comme une étape vers un « gouvernement mondial » par le biais d’un « contrôle » qu’il n’a pas hésité à comparer avec sa propre expérience sous le régime soviétique. Il a tout particulièrement souligné le degré d’athéisme que nous avons atteint à travers le souci exclusif des réalités corporelles.
Ci-dessous, l’interview complète de Mgr Athanasius Schneider. Elle a été enregistrée en anglais le 29 septembre, en la fête de saint Michel Archange. La traduction a été faite par mes soins. — J.S.
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Excellence, vous avez déjà répondu à des interviews sur la situation sanitaire actuelle, que vous avez qualifiée de « dictature sanitaire ». Pourquoi pensez-vous qu’il s’agit d’une dictature alors que les mesures prises sont présentées comme favorables à la santé et au bien-être des gens ?
Parce que c’est évident. Nous devons faire appel à notre raison et à notre bon sens. Jamais dans l’histoire récente une telle situation ne s’est produite où globalement, dans presque tous les pays, à quelques exceptions près, tous devaient observer très strictement les règles de comportement extérieures, y compris sous la menace de sanctions. Dans une certaine mesure, ce qui était évident est désormais prouvé après la première période COVID au début de cette année : il est prouvé que les victimes et les maladies n’étaient pas tellement plus importantes par rapport aux épidémies de grippe des autres années. Par conséquent, il faut se demander pourquoi les gouvernements des années précédentes, alors que dans certains cas il y avait également de fortes épidémies de grippe, n’ont pas établi les mêmes règles. Ainsi, il y a eu une très forte épidémie de grippe en Allemagne il y a deux ans ; les chiffres officiels publiés par le gouvernement faisaient état de 20 000 victimes. Cette année, le COVID n’a pas atteint le même niveau, du moins en Allemagne. Ce sont les simples faits, les preuves.
Je ne nie pas l’épidémie de COVID, elle existe, mais il faut se demander pourquoi ils ont fait cela maintenant, et il est évident qu’ils ont utilisé une épidémie qui ne dépasse pas les précédentes épidémies de grippe pour imposer des mesures aussi disproportionnées à toute la population, de sorte qu’on a la sensation de vivre dans une espèce de prison, ou une sorte d’esclavage. Nous en sommes même arrivés aux détails, où le gouvernement prescrit où vous devez vous tenir, quelle distance vous devez garder, même les centimètres ; vous devez vous couvrir le visage continuellement, même s’il est prouvé, notamment par plusieurs scientifiques, universitaires et médecins indépendants, que ces masques ne sont pas si efficaces pour la prévention de ce genre de maladie.
Lire la suiteRestrictions imposées aux églises à San Francisco — Mgr Cordileone : les autorités « se moquent de Dieu »
Messe tenue devant la cathédrale de San Francisco par Mgr Salvatore Joseph Cordileone, le 20 septembre 2020.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Archidiocèse de San Francisco
L’archevêque Salvatore Joseph Cordileone de San Francisco protestait véhémentement le 20 septembre contre les mesures sanitaires partiales que l’hôtel de ville impose aux églises. Lors de l’homélie qu’il donna pendant une messe tenue devant la cathédrale, clôturant les processions eucharistiques qui étaient parties de trois paroisses différentes, Mgr Cordileone dénonçait le régime spécial auquel les lieux de cultes sont soumis — depuis le 14 septembre, 50 personnes pour les messes extérieures et une seule à l’intérieure des églises, tandis qu’à partir du 1er octobre seules 25 personnes pourront assister à la messe intérieure, tout cela après longtemps avec la seule permission de 12 personnes à l’extérieur — pendant que les centres d’entraînement bénéficient de 10 % de capacité, les centres d’achat 25 % et la plupart des commerces au détail 50 %.
Environ 1500 catholiques étaient présents lors des messes suivant les processions de ce dimanche matin, protestant contre les restrictions dont ils font l’objet.
Mgr Cordileone clame : « pendant des mois, j’ai plaidé auprès de la ville en votre faveur », selon Catholic News Agency :
« Pendant des mois, j’ai plaidé auprès de la ville en votre faveur, pour votre besoin des consolations de la messe, et des consolations que vous tirez de la pratique de la foi et du lien avec votre communauté de foi. L’hôtel de ville nous a ignorés », déclarait l’archevêque Salvatore Cordileone dans son homélie lors de la messe en plein air tenue après les processions du 20 septembre.
« Il m’est apparu clairement qu’ils ne se soucient tout simplement pas de vous... Nous avons supporté patiemment un traitement injuste pendant assez longtemps, et il est maintenant temps de nous réunir pour témoigner de notre foi et de la primauté de Dieu, et le dire à l’hôtel de ville : c’est assez ! »
Mgr Cordileone souligne le côté grotesque, voire le blasphème, que représente la limite actuelle d’une seule personne dans un vaste bâtiment :
« Une personne à la fois dans cette grande cathédrale pour prier ? Quelle insulte ! C’est une dérision. Ils se moquent de vous, et pire encore, ils se moquent de Dieu », déclara Mgr Cordileone.
Il encourage les catholiques à garder tant bien que mal une vie spirituelle :
Lire la suiteMgr Cordileone encouragea les catholiques à continuer de prier, en leur suggérant le chapelet, l’adoration eucharistique, le jeûne le vendredi et le sacrement de la confession.
Face à Québec les évêques veulent accueillir 250 personnes dans les églises — Bock-Côté: «Les évêques ont raison!»
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Pikist
Face à l’immixtion du gouvernement dans la sphère religieuse, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AÉCQ), par le (malheureux) biais de la Table interreligieuse de concertation, rend publics les protocoles pour les lieux de culte appliqués depuis le 4 août — les protocoles avaient été réexaminés le 31 juillet par des fonctionnaires — en signe de protestation contre la flagrante injustice dont ils font l’objet dans la nouvelle application des mesures sanitaires dictatoriales de François Legault, demandant l’augmentation du nombre de personnes admises dans les églises à 250 — comme les cinémas — au lieu du ridicule 50 ou même 25 que Québec leur accorde dans un esprit parcimonieux, pour ne pas dire mesquin. Selon le communiqué publié sur le site de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec :
Les leaders religieux rendent aujourd’hui publique la dernière version des protocoles, datée du 4 août 2020.
[…]
Depuis quelques semaines, le gouvernement annonce que les mesures de reconfinement seront ciblées et adaptées spécifiquement aux différents secteurs d’activités. Suite à la décision de restreindre sévèrement les activités dans les lieux de culte, annoncée le 20 septembre par le ministre de la Santé, de nombreuses personnes expriment leur incompréhension alors qu’aucune éclosion n’y a été répertoriée et que rien ne justifie de telles mesures.
Dans ce contexte, les leaders religieux du Québec demandent au gouvernement d’expliquer pourquoi il impose des mesures aussi strictes aux activités dans les lieux de culte alors que rien ne le justifie. Ils réitèrent leurs demandes exprimées hier : « que les autorités gouvernementales reclassifient dès aujourd’hui les lieux de culte dans la catégorie des salles de spectacles, des cinémas et des théâtres, ce qui permettrait de continuer à accueillir jusqu’à 250 personnes dans nos lieux de culte au lieu d’être limité à 25 ou à 50 », en appliquant le protocole négocié le 4 août dernier. Ils demandent également qu’un « canal de communication franc et ouvert soit rapidement mis en place entre eux et les autorités gouvernementales ».
Cela fait mal de les voir parler en tant que « leaders religieux » quelconques, comme s’ils n’agissaient pas comme ministres du Christ de qui ils ont reçus pleine autorité. Et puis, classer les églises à côté des cinémas n’est pas assez, car assister au saint sacrifice de la messe est essentiel et bien plus que tous les bons films de la terre. Évidemment, cette demande ne veut aborder que le côté pratique, cet à dire permettre un nombre suffisant de fidèles afin qu’ils puissent tous assister à la messe. Et il faut néanmoins reconnaître la valeur du geste des évêques, à savoir qu’ils protestent publiquement face au dénigrement du gouvernement — lequel a très peu répondu aux nombreux appels des évêques. Cependant, il est dur à dire si les évêques autorisent leurs curés à accueillir jusqu’à 250 personnes ou s’ils ne font que protester en publiant leur protocole.
Lire la suiteMontréal : l’assistance des églises réduite à 25 personnes, les cinémas restent à 250
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Piqsels — Mise à jour (21/09/2020)
Devant l’augmentation dans l’enregistrement de personnes ayant ou ayant eu le covid-19, car les tests ne servent pas à savoir qui en est malade, le gouvernement du Québec a déclaré zone orange les régions de Montréal, de Chaudière-Appalaches et une partie de la Capitale nationale. Le niveau de confinement y va donc monter d’un cran, selon Le Devoir, « devant la progression des cas de COVID-19, le gouvernement Legault serre la vis aux résidents des régions de Montréal, de Chaudière-Appalaches et d’une partie de la Capitale-Nationale, désormais en “alerte modérée” (zone orange) ». Dès aujourd’hui les mesures seront plus dictatoriales dans les zones orangisées.
Outre la stupidité de garder des mesures de confinement alors qu’il ne meurt pas grand monde du virus en ce moment, et de l’absurdité de renforcer les mesures devant la connaissance d’un plus grand nombre de « cas » qui n’est due qu’au testage intensif que mène le gouvernement, il faut souligner que les lieux de culte font l’objet de discrimination par rapport aux salles de cinéma. Les premiers ne peuvent plus accueillir que 25 personnes maximum, tandis que les secondes peuvent en contenir jusqu’à 250 maximum, d'après les directives du gouvernement du Québec. Il y a de quoi rester baba ! Les lieux de culte (catholiques du moins) sont grandement similaires — uniquement sous le rapport de l’espace, de la position de l’assistance et du nombre de mouvements — aux cinémas, pourquoi donc limiter à ce point la liberté des catholiques d’aller à la messe, pour ceux qui y vont encore, d’autres ayant cessé d’y aller avec la fermeture des églises en mars ?
La messe est évidemment plus importante que le cinéma, ou que toute autre activité, mais ce n’est évidement pas notre gouvernement borné et athée qui voudra bien le reconnaître… non plus que la Royauté sociale du Christ.
Mgr Lacroix, archevêque de Québec, a tenu un point de presse au cours duquel il a exprimé sa déception face actions du gouvernement, rapporte Le Soleil, « les églises et autres lieux de culte ne sont pas des bars. En ces temps de pandémie, ils doivent plutôt être classés dans la même catégorie que les théâtres, les cinémas et les salles de spectacles ». Certes les églises ne sont pas des bars, et il faut reconnaître la valeur de la prise de position de Mgr Lacroix, mais les églises ne sont pas des salles de spectacles, des cinémas ou des théâtres, bien que je ne pense pas que Mgr Lacroix eût voulu dire cela, elles sont bien plus.
En passant, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AÉCQ) a participé à la rédaction d'un document signé par les membres de la Table interreligieuse de concertation, dont les évêques catholiques du Québec, où l’on se plaint du silence du gouvernement devant les innombrables tentatives de contact avec le gouvernement demeurées sans réponse ; c’est dire à quel point le Québec les méprise ! Je ne commenterai pas longuement ce document, car le seul fait que les évêques se dissimulent au milieu d’un groupe de religions pour appuyer leur demande en tant que gens de foi ou quelque chose comme ça, c’est abaisser l’Église à un groupe religieux sans plus de valeur qu’un autre, évangélique, anglican, musulman, judaïque… Ils ne réclament pas les droits de l’Église en tant que droits auxquels l’État ne doit pas toucher, mais comme droits d’exercer un culte comme un autre.
Dans le document en question, la demande est faite de pouvoir recevoir au moins autant de monde que dans les salles de cinéma. Je ne pense pas que le gouvernement les écoutera davantage qu’auparavant, aussi, tant qu’à ne rien obtenir autant conserver l’honneur, vaudrait-il mieux que les évêques catholiques du Québec exigent la reconnaissance par l’État des droits de l’Église en tant que seule représentante de Dieu.
En fin de vie
Par Paul-André Deschesnes — Photo (côtés flous rajoutés) : Pxfuel
Quand on atteint 70, 80 ou 90 ans, à moins d’être aveugle et inconscient, on se rend bien compte que nous arrivons plus ou moins vite en fin de vie. Est-ce bien le cas au Québec ?
Dès que l’automne arrive, les propriétaires des résidences pour personnes âgées font beaucoup de publicité pour attirer cette excellente clientèle. Le gouvernement, de son côté, malgré la COVID, nous informe également sur le réseau des CHSLD (Centre d’hébergement de soins de longue durée) qu’il dit en constante amélioration.
Le bon peuple québécois est très vieillissant. Le nombre de retraités explose. Mais tous ces gens vieillissent-ils toujours en sagesse ? Il y a actuellement une demande exponentielle pour obtenir une place dans ces résidences qui poussent comme des champignons un peu partout au Québec.
Maintenant posons-nous une question vitale et existentielle face à cette nouvelle réalité sociale : « Que peuvent bien nous offrir toutes ces nouvelles résidences ? »
Personnellement, j’ai fait des recherches sur ce dossier et j’ai vite constaté qu’on offre à nos aînés le paradis « terrestre ». En effet, en voici un aperçu : restaurants, buffets à volonté, salles d’entraînement, piscine, salon de beauté, « passion » dans votre assiette, spectacles et activités très variées, une belle aventure, « gâtez-vous et amusez-vous », loisirs en abondance, yoga, cinéma, jeux de toutes sortes, sauna, massothérapie, et plus encore ; « nous allons prendre grand soin de votre corps. Venez nous voir » !
Et l’âme dans tout cela ? Une personne dans mon entourage me confiait dernièrement qu’elle a fait une tournée de tous ces lieux paradisiaques. Après la visite guidée, elle posait toujours la même question à la gentille personne responsable : « Les résidents ont-ils ici des services spirituels ? » La réponse était toujours la même, c’est-à-dire « aucun » ou presque rien, « parce que les futurs résidents ne le demandent pas ».
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