Dans l’esprit inquiétant d’un célèbre homosexuel athée du Forum économique mondial
Par John-Henry Westen — Traduit par Campagne Québec-Vie
12 avril 2022 (LifeSiteNews) — Dans cet épisode du John-Henry Westen Show, je vais plonger dans l’esprit du professeur Yuval Noah Harari.
Yuval Noah Harari est une figure très influente de la politique moderne, mais pourquoi est-il si impliqué ? En examinant ses principales idées et croyances, nous pouvons commencer à comprendre sa motivation.
Maître de conférences au département d’histoire de l’Université hébraïque de Jérusalem, Yuval Noah Harari utilise l’histoire, la philosophie et la biologie dans ses réflexions sur ce qu’il estime être les défis mondiaux les plus importants auxquels le monde est confronté aujourd’hui, et s’efforce d’orienter le débat public sur ces questions.
Dans ce but, il a écrit cinq livres qui décrivent sa vision du monde et les choses auxquelles, selon lui, les autres devraient donner la priorité. Il a également cofondé Sapienship, une entreprise à impact social qui mène des projets dans les domaines du divertissement et de l’éducation, avec celui qu’il appelle son « mari » et qui fut son agent initial, Itzik Yahav. C’est bien ça, mari. Nous y reviendrons dans un instant. Cette société « milite pour la responsabilité mondiale à travers sa mission : clarifier la conversation mondiale, concentrer l’attention sur les défis les plus importants et soutenir la quête de solutions … et Sapienship met en lumière trois [problèmes] : la rupture technologique, l’effondrement écologique et la menace nucléaire. »
Harari mentionne son « mari » dans de multiples entrevues, et il admet avec fierté que le fait d’être homosexuel affecte ses recherches, ce qui sert d’indicateur majeur de sa vision du monde. Dans cette même entrevue, il rationalise l’homosexualité sous prétexte que « tout ce qui existe est, par définition, naturel ».
Harari soutient que le sexe n’a pas de but, comparant la sexualité humaine à celle du chimpanzé. Il poursuit en affirmant que « l’idée que le sexe n’existe que dans le but de procréer est une absurdité totale inventée par les prêtres et les rabbins ».
« En vérité, nos concepts de “nature” et de “contre nature” ne sont pas tirés de la biologie ; ils sont tirés de la théologie chrétienne », ajoute-t-il.
Lire la suiteLa neutralité de l’État écrase les Chevaliers de Colomb à Sherbrooke
Des Chevaliers de Colomb lors de la Marche nationale pour la Vie à Ottawa, en 2016.
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo :
« Les Chevaliers de Colomb ne seront plus reconnus comme organisme par la Ville de Sherbrooke en octobre 2023, en raison de leur lien avec l’Église catholique », annonce un article de La Tribune numérique.
Les restrictions qu’impose la laïcité se resserrent de plus en plus. Un simple « lien avec l’Église catholique » suffit pour être rejeté de l’État.
D’après le même article, « Adoptée en 2019, la Politique d’admissibilité des organismes évoque que ces derniers doivent être neutres en matière de religion et de politique afin d’être reconnus par Sherbrooke. La Ville indique exclure du processus d’admissibilité “les organismes qui ont comme mission de faire la promotion des croyances et des pratiques religieuses ou qui réalisent des activités similaires” ».
De même que dans la société laïque Dieu n’existe plus et que la seule vraie religion n’est plus reconnue, de même toute structure sociale portant une trace de la religion n’est pas reconnue.
Jean Bossé, membre des Chevaliers de Colomb depuis 20 ans, rappelle que « L’essentiel des activités des Chevaliers de Colomb, ce sont des œuvres caritatives sans distinction de religion et sans faire allusion à la religion ». Mais le seul fait que l’organisme porte une trace du catholicisme, suffit pour que l’État laïque l’écrase.
« Même si les activités des Chevaliers de Colomb sont laïques, Mme Beaudin [la mairesse de Sherbrooke] affirme qu’il faut “tracer une ligne quelque part” et “savoir à quoi on s’expose” si la Ville ouvre la porte à la reconnaissance d’organismes liés à la religion », rapporte l’article de La Tribune.
Que l’État « s’expose » à la religion semble lui paraître dangereux. En effet, si l’État s’exposait à la religion et conséquemment à ses lois, une réforme majeure lui serait nécessaire, d’où le « danger » de la reconnaissance du catholicisme.
Les « devoirs avant les droits » selon Macron, Attal et Xi Jinping : petite réflexion sur les devoirs de l’homme sans Dieu
Par Jeanne Smits (Le blogue de Jeanne Smits) — Photo : Rémi Jouan/© Rémi Jouan, CC-BY-SA, GNU Free Documentation License, Wikimedia Commons
Gabriel Attal a choqué en déclarant dans un entretien au Parisien, fin janvier : « Dans l’après-Covid […], on veut poursuivre la redéfinition de notre contrat social, avec des devoirs qui passent avant les droits, du respect de l’autorité aux prestations sociales. » Il ne faisait que reprendre la déclaration d’Emmanuel Macron, le 31 décembre dernier : « Les devoirs valent avant les droits. » Florian Philippot faisait aussitôt remarquer que Le Monde résumait ainsi en janvier 2020 le crédit social chinois : « faire passer des devoirs avant les droits ». A l’heure où le passe vaccinal menace de se transformer en outil de contrôle digital pour vérifier la conformité des comportements des citoyens pour leur accorder ou leur retirer des droits et des libertés, le parallèle est saisissant. Macron et les siens ne se cachent plus : ils assument de vouloir changer à la racine le mode de fonctionnement de notre société. Et ils nous en ont donné un avant-goût depuis deux ans. Amer.
Les droits de l’homme précèdent-ils pour autant ses devoirs ? Dans leur acception révolutionnaire, issue de la Déclaration de 1789 et qui est aussi celle du pouvoir, oui. Mais n’oubliez pas que la Révolution a aussi engendré ce principe : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté. » Autrement dit, il faut accepter le « contrat social » tel qu’il est défini et imposé par le pouvoir pour pouvoir bénéficier des droits. Aux ennemis de la liberté, on réservait la guillotine. (Ou l’extermination, pour les Vendéens…) Les droits de l’homme ont des ratés. Jean Madiran, en particulier, a montré ce qu’il en était des « droits de l’homme sans Dieu ». Benoît XVI résumait la chose en une formule frappante : « Sans Dieu, les droits de l’homme s’écroulent. »
Mais au-delà, l’école contre-révolutionnaire a toujours affirmé que l’homme a des devoirs avant que d’avoir des droits. Il naît débiteur : à l’égard de ses parents à qui il doit la vie, à l’égard de sa patrie, à l’égard de son Créateur.
Pourquoi donc se formaliser du propos du ministricule Attal ?
Parce que les devoirs prêchés par les puissants du jour, qu’ils vivent à Pékin, Pyongyang, Ottawa ou Paris, sont les devoirs de l’homme sans Dieu.
Ce sont des devoirs face à une tyrannie potentiellement sans limites, parce que servis par des moyens de surveillance, de contrôle et de sujétion à la fois inédits et colossaux, capables de s’immiscer jusque dans les moindres détails de la vie quotidienne comme dans la vie sociale au sens large. Il s’agit bien d’une tyrannie totalitaire, capable de tout soumettre au pouvoir de l’Etat au moyen d’un « crédit social » (la récompense du comportement présenté comme conforme au bien de la société) ou, plus exactement, un « crédit politique », puisqu’il s’agit de récompenser celui qui se conforme aux injonctions du pouvoir, bonnes ou mauvaises, et qui de plus y adhère. Rien n’est plus facile aujourd’hui que de savoir si c’est le cas. Il suffit de profiler, en deux temps trois mouvements grâce aux algorithmes ad hoc, vos « j’aime » sur les réseaux sociaux !
Lire la suiteL’industrie du mensonge
Par Paul-André Deschesnes — Photo : alesmunt/Adobe Stock
Depuis deux décennies, le mensonge a pris des proportions très inquiétantes sur notre planète terre. En mars 2016, la revue l’Actualité nous avait présenté un dossier très étoffé sur l’industrie du mensonge au Québec et en Occident. En ce temps de pandémie, le mensonge est même devenu la nourriture préférée du bon peuple, incapable de faire la différence entre le vrai et le faux.
On peut se fermer les yeux, mettre nos œillères et minimiser ce phénomène en disant que cela a toujours existé et tourner la page. On peut également réfléchir, se poser les questions pertinentes et regarder sérieusement ce chaos de mensonges dans une optique chrétienne.
D’après cette enquête de l’Actualité très bien documentée, le mensonge et la tricherie sont omniprésents partout à tous les niveaux de nos sociétés modernes : politiciens magouilleurs, athlètes dopés, hommes d’affaires malhonnêtes, entrepreneurs qui gonflent les factures, conjoints adultères, étudiants du primaire jusqu’à l’université qui se vantent de tricher, humoristes qui font l’éloge du mensonge dans leurs populaires spectacles, émissions de télévision qui récompensent les menteurs : « Que le meilleur tricheur gagne » et « Qui sera couronné le roi des menteurs ? », scientifiques qui présentent de faux CV, journalistes et écrivains qui font du plagiat, publicités tous azimuts qui nous racontent plein de mensonges à la télévision, sur internet et dans tous les médias, etc. Un véritable tsunami de mensonges gangrène actuellement nos sociétés postmodernes.
« Depuis l’avènement d’internet, universités et collèges ne savent plus à quel saint se vouer pour endiguer le plagiat des étudiants. Au fur et à mesure que l’informatique et la robotique envahissent nos vies, la fraude par logiciel prend beaucoup d’ampleur », nous révèle cette enquête. Un nombre incroyable d’arnaqueurs est omniprésent partout. La cybercriminalité serait même sur le point de prendre le contrôle du Web pendant qu’on « vient de recenser 1 000 universités fantômes aux États-Unis seulement qui offrent de donner aux étudiants des diplômes bidon pour quelques centaines de dollars ».
Le journal Le Devoir du 2 mars 2016 nous informait également « qu’une nouvelle génération de pilleurs de banque fait actuellement de terribles ravages sur toute la planète. Les cybercriminels peuvent même très bien geler toutes vos données et vous demander des rançons pour les libérer ». On est rendu là dans notre « merveilleux » monde de l’internet où le mensonge, la fraude et la tricherie règnent en maître.
Lire la suiteUne lumière dans la nuit
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo (modifiée) : Wikimedia Commons
Si l’on avait à décrire l’état du monde aujourd’hui, en 2021, l’image de la nuit serait assez adéquate.
Nous n’avons pas seulement été confinés loin de la lumière naturelle, mais aussi, et surtout, de la lumière spirituelle. Lorsque l’avortement, l’euthanasie, et le mariage contre nature semblent être devenus la norme, toute lueur de la Foi semble éteinte, ou du moins « cachée sous un boisseau ».
Mais en ce dimanche 28 novembre, premier dimanche de l’Avent, débute un temps de supplication, d’espoir, et d’attente de la lumière. Alors que le peuple hébreu a attendu 4000 ans la venue du Sauveur ; aujourd’hui, nous n’avons qu’à l’attendre 4 semaines.
Il ne suffit pas d’attendre. Nous devons prouver par nos prières et nos sacrifices que nous voulons ardemment la venue du Messie.
« L’Avent nous rappelle qu’aujourd’hui, dans notre société plongée dans des vices contre nature, nous avons plus que jamais besoin de supplier le Sauveur pour qu’Il nous sauve. (un article de la FSSPX) » La supplication nous permettra alors de comprendre notre état de créature, nous faisant acquérir l’humilité, la clé de notre salut.
Car comme nous rappelle un article de la FSSPX « … l’homme humble se tait… Ce silence produit en lui le détachement et la confiance : le détachement du créé et la confiance en Dieu, le recueillement en Dieu. Et ce silence, alors… pacifie [l’homme]. Cette paix, c’est le Christ, Rex pacificus, qui la cause dans notre âme par Sa croix, instrument de notre salut. »
Que cette nouvelle saison liturgique nous redonne ainsi l’espoir de voir apparaître la lumière, et de trouver notre force en notre Sauveur, qui seul peut dissiper la nuit.
N’oublions pas aussi d’invoquer la Sainte Vierge qui par son exemple nous apprendra, « l’humilité et le silence. »
La seule vraie Crise
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo : FrameAngel/Adobe Stock
Année après année, les crises se déchaînent : la crise climatique, la crise écologique, la crise sanitaire, la crise économique, et maintenant la crise vaccinale.
Comme le dit Mgr Viganò, « Les droits fondamentaux, présentés jusqu’à hier comme inviolables, ont été foulés aux pieds au nom de l’urgence : aujourd’hui l’urgence sanitaire, demain l’urgence écologique, et après cela l’urgence internet. »
Alors que le monde, affolé par chaque nouvelle « vague » des crises, se rapproche de plus en plus d’une domination mondialiste, chaque vague nous rapproche de plus en plus d’un monde sans Dieu.
« C’est le plan du Nouvel Ordre Mondial, dans lequel une République Universelle asservit tout le monde et une Religion de l’Humanité annule la Foi au Christ. (Mgr Viganò) »
Toutes ces crises ne sont que des rigoles du flot de la Crise de la Foi. Dans les gouvernements jusque dans les salles de classe, la foi et la morale sont de plus en plus piétinées. À quoi bon diriger toutes nos forces vers le climat, la santé, et l’économie alors que nous ignorons notre raison d’être, Dieu ?
Que les crises présentes soient un rappel que la Crise de la Foi est la seule qui doit être résolue. Une société sans Dieu est un navire sans compas. Quand la société se soumettra à son Dieu, alors l’ordre se rétablira.
Redirigeons-nous vers ce qui compte. Unissons-nous dans notre véritable force. Défendons ce qui vaut réellement la peine d’être défendu. Répondons à l’appel de Mgr Viganò aux « nations et leurs citoyens à s’allier sous la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ, le seul Roi et Sauveur, le Prince de la Paix. In hoc signo vinces. »
Euthanasie « confortable »
Par Paul-André Deschesnes — Photo : Adobe Stock
Le rapport annuel du gouvernement du Québec concernant l’aide médicale à mourir (AMM), c’est-à-dire l’euthanasie, pour la période du 1er avril 2020 au 31 mars 2021, donne le résultat suivant : en un an, 2426 personnes ont été officiellement euthanasiées, ce qui représente une augmentation de 37 % par rapport à la même période précédente.
En 2015, c’est dans l’euphorie générale que le gouvernement annonçait la légalisation de l’AMM. Nous venions de faire supposément un très grand pas en avant avec l’appui de la population, des médecins et même des malades.
Il faut rappeler ici que la « Commission sur les soins de fin de vie » a rendu publiques ces statistiques suite à une demande d’accès à l’information par des médecins (une minorité) qui refusent de pratiquer des euthanasies.
Lors de l’entrée en vigueur de cette loi, les autorités ont rassuré la population en leur disant qu’il y aurait de très sévères balises et que très peu de malades demanderaient l’AMM. Mensonge ! En 6 ans, les balises ont sauté les unes après les autres et le nombre d’euthanasies a explosé passant de 63 la première année à 2426 aujourd’hui ! Une tendance très lourde pointe à l’horizon en faveur de cette industrie de la « belle » mort.
En 2021, nous avons perfectionné l’AMM en l’adaptant au goût du client. Dans le Journal de Montréal du 30 octobre 2021, à la page 46, on nous vante l’euthanasie « dans le confort de son salon ». On peut donc avoir le contrôle total sur sa mort. En plus de choisir la date et l’heure, on peut maintenant choisir un lieu en dehors des hôpitaux. Voilà pourquoi le gouvernement permet à l’équipe médicale (travailleur social, infirmière et médecin) de se rendre à l’endroit choisi par le malade pour lui permettre de faire une mort à son goût dans la sérénité et la douceur. Aujourd’hui, c’est donc possible d’envisager ce passage ultime en famille, après un bon repas bien arrosé, dans la joie et la bonne humeur, accompagné d’une belle musique d’ambiance.
Lire la suiteLa disparition de l’enseignement catholique dans les écoles québécoises
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo : Gorodenkoff/Adobe Stock
Alors qu’un nouveau cours de Culture et Citoyenneté québécoise prend la place du programme ÉCR (Éthique et Culture religieuse), l’enseignement catholique sombre au Québec.
S’avançant par paliers pour supprimer toute trace de catholicisme au Québec depuis la Révolution tranquille (voir Pour en finir avec le mythe de la Révolution tranquille), le gouvernement est parvenu à l’abolir même dans le domaine primordial qu’est l’éducation.
Pourrait-on trouver une manière plus efficace de transformer un pays et un peuple que de transformer son système d’éducation ? Pourrait-on trouver une manière plus puissante d’abolir les croyances d’un pays que de les abolir chez ses enfants ?
Le programme ÉCR avait déjà renversé le Catholicisme, en remplaçant les cours de religion par un cours de culture religieuse, excluant la primauté de la seule vraie religion.
Le nouveau cours ne fait que renforcir la déchristianisation de l’éducation, déjà déclenchée par le programme ÉCR, en supprimant non seulement l’enseignement religieux mais même son rôle dans le passé. Selon une lettre d’opinion cosignée par Jean Morse-Chevrier, Présidente de l’APCQ (de 2004 à 2013), « Ce nouveau cours n’inclut pas l’impact déterminant du catholicisme sur l’histoire du Québec. »
« Plus qu’avant, le ministère se sert de sa position de force pour façonner le profil socioculturel du Québec selon SES valeurs », affirme la lettre d’opinion, et ses valeurs ne sont autres qu’un renoncement complet du passé, et surtout, un renoncement de Dieu.
Alors que le Québec a besoin plus que jamais de ses racines catholiques et traditionnelles, d’un retour vers sa Foi et sa morale solides, nous voyons s’effacer un à un les liens qui nous rattachent au passé.
Un Québécois sur deux ne croit pas en Dieu
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo (modifiée) : BAnQ
Selon Le Devoir, « il y a maintenant plus d’athées que de croyants au Québec ... On est passé à un autre régime de religiosité. »
Pourtant, le Québec n’est-il pas le berceau de la civilisation chrétienne au Canada ?
En 1534, Jacques Cartier planta une croix à Gaspé. Il ancrait dans cette nouvelle terre des racines chrétiennes : des racines qui seront la fondation du Québec tout au long de son histoire.
En 2021, le Québec n’est plus le même que celui de 1534. Une province profondément catholique est devenue une des provinces les moins croyantes au Canada.
« Un Québécois sur deux ne croit pas en Dieu » affirme Le Devoir, mais comment cet athée comble-t-il son besoin naturel d’aspirer à quelque chose ou quelqu’un qui le dépasse, comment cet athée surmonte-t-il les « périodes de crise » que Le Devoir suggère être la cause des moments de religiosité ?
Le québécois sur deux qui ne croit pas en Dieu a simplement essayé de remplacer Dieu dans sa vie. Avant, la société québécoise se centrait sur sa religion catholique, tout comme les villages se bâtissaient autour des églises. Maintenant, la société se centre sur tout un univers virtuel, irréel, elle vit dans un monde matérialiste, et individualiste. Les Québécois en sont-ils plus heureux ? Certainement pas si seul Dieu mène au vrai bonheur.
Le cours d’Éthique et culture religieuse sera remplacé par celui de Culture et citoyenneté québécoise… assez peu différent
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : WaveBreakMediaMicro/AdobeStock
Le ministre de l’Éducation du Québec, François Roberge, a annoncé le remplacement du cours d’« Éthique et culture religieuse » par un cours de « Culture et citoyenneté québécoise » sensé être basé, comme l’indique son nom, sur la culture et la citoyenneté québécoise, ainsi que le dialogue et la pensée critique.
François Roberge affirme, en guise d’explication, que l’ancien cours comportait un « dogme » erroné selon lequel la religion était le seul prisme par lequel on devait voir la personne humaine, selon Le Devoir :
Il a insisté à plusieurs reprises pour dire que le cours d’ECR était « vicié à la base » et « reposait sur un dogme qui est une erreur », soit que la religion est l’unique « lunette à travers on regarde la personne ». L’analyse des identités religieuses demeurera au programme, mais perdra son aspect « prépondérant ». « On ne peut plus tolérer ce genre de biais dans nos écoles. »
Certes, la religion n’est pas le seul angle de vue sous lequel on peut voir la personne humaine, on n’étudie par le corps humain par le biais de la religion, mais par celui de la biologie, science expérimentale ; d’autre part, on n’étudiera pas la morale humaine (puisqu’elle concerne l’Homme) par le biais de la biologie ou d’une autre science expérimentale, mais par le biais de la religion ou de la philosophie (il est vrai que la Loi naturelle repose souvent sur des considérations sur la biologie humaine et de son bon usage, mais ce sont souvent des faits évidents). Mais je doute que ce fût ce que le ministre voulait dire.
Sans doute veut-il que l’on mette en parallèle le matérialisme et l’athéisme (à une place prépondérante), ou « laïcisme québécois », avec les religions. Au fond, l'angle de vue (mais non l'approche) ne sera pas tellement différent puisqu'on opposera areligion à religion.
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