L’Association Médicale Mondiale veut abroger l’objection de conscience des médecins par rapport à l’avortement et l’euthanasie
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : stokking/Freepik
En effet, l’Association Médicale Mondiale (AMM) est en train de modifier son Code international, où elle inscrit l’obligation de rediriger un patient désirant l’avortement ou l’euthanasie vers un autre confrère quand on ne veut pas en tant que médecin pratiquer ces actes. Or, rediriger quelqu’un pour qu’il obtienne une chose immorale comme l’avortement ou l’euthanasie est une forme de participation — d’où l’abrogation de l’objection de conscience sur ces questions. Selon Gènéthique :
L’Association Médicale Mondiale (AMM) est en train d’actualiser le Code International d’Éthique Médicale (ICoME) […] Le principal changement porte sur l’objection de conscience : le renvoi vers un confrère deviendrait obligatoire pour un médecin exerçant sa clause de conscience.
Le code actuel précise que : « les médecins ont l’obligation éthique de minimiser la perturbation des soins aux patients. L’objection de conscience ne doit être envisagée que (…) si la continuité des soins est assurée sans délai ». La nouvelle version proposée par l’AMM ajouterait : « [(…) si la continuité des soins est assurée] par un transfert efficace et rapide vers un autre médecin qualifié ».
Faut-il le souligner ? L’AMM reconnaît comme étant des soins des pratiques qui n’en sont pas ; l’avortement n’est pas un soin puisqu’on y tue un enfant à naître ; l’euthanasie n’est pas un soin puisqu’on tue le patient.
Voilà un geste qui risque de faire régresser les droits des médecins pro-vie dans le monde.
Menace sur la clause de conscience au sujet de l'avortement à l'Assossiation médicale mondiale
Blog d'Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Gregor Punppinck, docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), révèle dans une entrevue avec le site Gènéthique, la version la plus récente sur la « Déclaration sur l’avortement médicalement prescrit (IMG) » que devrait bientôt voter les organisations nationales de médecins au cours de l'Assemblée Générale de l’Association médicale mondiale (AMM), à Reykjavik le 6 octobre prochain.
Extrait de Gènéthique :
Lire la suiteGènéthique : Vous nous aviez alertés en avril [...] sur la possible adoption par l’Association médicale mondiale (AMM) d’une nouvelle « Déclaration sur l’avortement médicalement prescrit (IMG) » remettant en cause le droit à l’objection de conscience des professionnels de santé. Où en est ce projet ?
GP : L’AMM regroupe les organisations nationales de médecins et adopte régulièrement des « déclarations », « résolutions » et « prises de position ». Ces textes ne sont pas du droit à proprement parler, mais ils ont une grande influence sur le droit international des droits de l’homme qui s’impose aux États.
Le Canada devant l’Association médicale mondiale : fidèlement ou faussement représenté sur le sujet de l’euthanasie ?
Par le Collectif des médecins contre l’euthanasie
À l’automne dernier, les 16 et 17 novembre 2017, des médecins, des juristes, des experts en soins palliatifs et en éthique médicale, des théologiens et des philosophes venus de plus de trente pays se sont réunis à la Aula Vacchia del Sinodo du Vatican pour les rencontres européennes de l’Association médicale mondiale (AMM) sur les dilemmes éthiques posés par la fin de vie.
La politique de l’Association médicale mondiale au sujet de l’euthanasie est sans ambiguïté : « L’euthanasie, c’est-à-dire le fait d’agir délibérément pour mettre fin à la vie d’un patient — même à sa demande ou à celle de ses proches – est contraire à l’éthique. »
Jusqu’à tout récemment, l’Association médicale canadienne (AMC) adoptait la même position. Cependant le Dr Jeff Blackmer, voix politique du Bureau d’éthique et vice-président de l’AMC, a entrepris une vigoureuse action de lobbying pour faire modifier la politique de l’AMM [à ne pas confondre avec l’AMM (Aide médicale à mourir, c’est-à-dire l’euthanasie) — NDLR]. Cela étonne puisque le Dr Blackmer a lui-même admis qu’une importante majorité de médecins canadiens se sont opposés à la légalisation de l’euthanasie dès le départ et que la profession médicale canadienne demeure profondément divisée à ce sujet.
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