Le « bioéthicien » antinataliste Matti Häyry défend l’extinction de l’espèce humaine, en toute « humanité »
Par Clémentine Jallais (reinformation.tv) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Selcuk/Adobe Stock
Il donne des cours de philosophie morale, politique et de bioéthique philosophique à l’université d’Aalto à Helsinki. Mais Matti Häyry est aussi un fervent défenseur d’une vision résolument antinataliste. Et la très honorable revue Cambridge Quarterly of Healthcare Ethics lui a ouvert ses colonnes, début janvier, pour un long article qu’il faut approcher l’esprit déjà clair — il en sortira moins dérangé. Il y analyse plusieurs approches philosophiques de l’extinction humaine, souhaitable en tant que telle, la sienne étant, bien évidemment, la meilleure.
Inaudible, il y a encore quelques décennies, la cohorte des antinatalistes est l’héritière des malthusiens, puis des néo-malthusiens qui font de la limitation des naissances un droit et un même devoir humains (The Population Bomb de Paul Ehrlich, en 1968). Mais avec eux l’objectif change de nature et, de pragmatique, devient fondamental : c’est la souffrance même qu’il faut éliminer — or la vie est souffrance. C’est la négation pure et simple de la condition humaine imposée par Dieu après le péché originel, à savoir la souffrance vécue par l’homme, de sa naissance à sa mort, dans le but de s’associer à celle du Christ Rédempteur qui souffre pour nous sauver.
Lire la suiteL’antinatalisme : la fin des problèmes humains par l’extinction de l’humain
Par Pauline Mille (reinformation.tv) — Photo : Alexey Pelikh/Adobe Stock
Deux spécialistes finlandais de la bioéthique ont écrit une tribune dans Bioethics, l’une des revues de bioéthique les plus prisées dans le monde, où ils préconisent tranquillement la fin de l’humanité : « En adoptant l’antinatalisme jusqu’à l’extinction de l’humain, tous les problèmes de l’humanité pourraient être résolus. » Un moyen radical qui n’est hélas pas un canular, et qui est même logique : quand l’euthanasie est recommandée pour l’individu, pourquoi ne pas appliquer le suicide assisté à toute l’espèce ?
Plus d’enfants, plus de problème !
L’argumentation de Joona Ränäsen et Matti Häyry est simple : plus d’enfants, plus de problèmes ! « Des problèmes graves comme le changement de climat trouveraient leur solution si les humains cessaient d’exister, ce qui éliminerait les destructions de l’environnement. Il paraît clair aussi que les nombreux problèmes qui sont la plaie de l’humanité — guerres, famines, crimes, discriminations, maltraitance des animaux — disparaîtraient si les humains n’existaient pas. L’adoption de l’antinatalisme résoudrait ainsi vraiment “tout”. »
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