Don Tullio Rotondo, « suspens a divinis » pour avoir critiqué « Amoris laetitia »
Don Tullio Rotondo.
Par Jeanne Smits (reinformation.tv) — Photo : YouTube
Un prêtre italien « coupable » d’avoir publié un livre, Trahison de la saine doctrine, qui critique divers enseignements du pape François, notamment dans l’exhortation post-synodale Amoris laetitia qui ouvre la voie à l’accès à la communion des « divorcés remariés », a été lourdement sanctionné d’une « suspens a divinis » par son évêque, Mgr Camillo Cibotti. Don Tullio Rotondo, incardiné jusqu’alors dans le diocèse d’Isernia-Venafro – mais n’y exerçant semble-t-il pas de tâche pastorale spécifique – a fait l’objet d’un décret de suspension le 2 février dernier, motivé par une « désobéissance à l’égard de l’ordinaire », et ce malgré un « avertissement » de l’évêque qui lui avait demandé de cesser la diffusion de son livre.
Le prêtre, qui a poursuivi des études poussées de théologie à Rome, est docteur en théologie et s’est spécialisé dans la théologie morale ; son apostolat s’est essentiellement exercé en ligne par le biais de son site et de ses chaînes YouTube, Facebook et Telegram où ses écrits sont mis à disposition gratuitement.
Tullio Rotondo veut être d’abord fidèle au Christ
Mais Don Tullio Rotondo s’est autorisé des pages qui ont déplu à Mgr Cibotti, ces mêmes pages qui ont poussé quatre cardinaux à présenter des « Dubia » au pape François sur plusieurs questions morales à la suite de la publication d’Amoris laetitia, sans jamais recevoir de réponse, et qui ont entraîné des universitaires et d’autres laïcs catholiques à publier des déclarations non moins critiques — parmi ces derniers, plusieurs ont perdu leur poste dans des universités catholiques.
La peine infligée à Don Tullio le prive d’un bien encore plus grand, puisqu’il ne peut exercer aucun ministère public, qu’il est privé de tout pouvoir d’ordination et de gouvernement, et qu’il lui est interdit de se faire reconnaître comme prêtre, que ce soit par l’appellation ou l’habit. Son celebret lui a été retiré et il ne peut célébrer aucun sacrement.
Que dire de cette « désobéissance » ? Le prêtre avait lui-même répondu sur ce point lors de la présentation de son livre en 2022 par le vaticaniste italien Aldo Maria Valli :
« Je précise à cet égard que certains chrétiens, manifestement incompétents, croient, également en raison d’une interprétation incorrecte des textes bibliques, que l’obéissance chrétienne consiste à toujours faire ce que dit le supérieur, surtout s’il s’agit du Pape, et ils désignent donc comme désobéissant quiconque s’oppose aux déclarations et aux décisions du Pontife ; il faut rappeler à ces chrétiens que leur conception de l’obéissance est en réalité “nazie” et non chrétienne. Le chrétien doit avant tout obéir au Supérieur suprême qui est Dieu et il ne doit donc se soumettre aux indications et aux ordres des autres supérieurs que dans la mesure où ces indications et ces ordres ne s’opposent pas aux indications et aux ordres divins. Saint Thomas est très clair sur ce point. »
Lire la suiteQuelle est la position réelle des autorités du Vatican sur la contraception ?
Par Voice of the Family — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : dragonstock/Adobe Stock
20 juillet 2022 — Un livre récent, Theological ethics of life: scripture, tradition, practical challenges, édité par le président de l’Académie pontificale pour la vie, Mgr Vincenzo Paglia, a soulevé de nouvelles inquiétudes quant à l’adhésion des autorités actuelles du Vatican aux principaux enseignements moraux de l’Église.
Le livre, publié par la Libreria Editrice Vaticana, rassemble les actes d’un séminaire d’étude interdisciplinaire promu par l’Académie pontificale pour la vie. Mgr Paglia, bien connu pour ses opinions dissidentes sur les enseignements de l’Église en matière d’éthique sexuelle, a expliqué que le séminaire visait à :
« Ouvrir un dialogue entre … différentes opinions, y compris sur des sujets controversés, en offrant de nombreux points de discussion. La perspective est donc de rendre un service au Magistère, d’ouvrir un espace de parole qui rende possible et encourage la recherche. C’est ainsi que nous interprétons le rôle de l’Académie ».
La discussion, selon Paglia, se déroulerait d’une manière analogue à la forme dialectique traditionnelle des quæstiones disputatæ (« questions disputées ») : « proposer une thèse et l’ouvrir au débat », dans l’espoir que le débat puisse ainsi permettre « d’entrevoir de nouvelles voies, afin de faire progresser la bioéthique théologique ».
Le débat que le livre promet d’ouvrir semble concerner la contraception et la fécondation artificielles — par exemple, en ce qui concerne les « conditions et les circonstances pratiques » qui pourraient rendre admissible le recours à des techniques contraceptives, tout en excluant les techniques qui sont abortives.
Selon l’enseignement moral catholique, tel que réaffirmé dans l’encyclique Humanæ vitæ (nº 14), tout recours à la régulation artificielle des naissances est intrinsèquement mauvais. Les tentatives visant à « ouvrir le débat » sur des enseignements moraux aussi fondamentaux de l’Église ne peuvent que menacer ses enseignements-clés sur le mariage et la finalité première de celui-ci : la procréation et l’éducation des enfants.
Mgr Paglia indique dans la préface du nouveau volume que l’étude a été motivée par les nombreuses sollicitations faites par le pape François dans ses discours et documents aux théologiens :
« Nous nous sommes donc demandé si nous écoutions vraiment l’enseignement du pape François. Prenons-nous ses paroles au sérieux de manière systématique, ne nous contentons-nous pas d’utiliser certaines de ses expressions singulières en dehors du contexte de sa réflexion globale ? Examinons-nous les implications que ses considérations ont pour la pensée théologique ? Si nous considérons Evangelii gaudium, Laudato si', Amoris lætitia et Veritatis gaudium dans cette perspective, nous nous rendons compte que les propositions que ces documents contiennent ouvrent un nouvel horizon pour la théologie et pour la tâche des théologiens, avec un fort accent sur le dialogue et l’enrichissement mutuel entre les différents types de connaissance. »
En réponse à l’appel de Mgr Paglia d’examiner les paroles et les actions du pape François dans le contexte de son pontificat, il est utile de revoir certaines des préoccupations précédentes qui ont été soulevées concernant l’assentiment du Saint-Père à l’enseignement de l’Église catholique sur les questions d’éthique sexuelle. Cette liste, publiée pour la première fois par Voice of the Family en février 2017, ne vise pas à être exhaustive, mais seulement à signaler la direction de la pensée du pape sur la base des preuves dont nous avons connaissance.
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Lire la suiteLe nouveau directeur de l’institut JPII sur le mariage suggère que l’Église doit changer sa définition de la famille
Mgr Philippe Bordeyne.
Par Jeanne Smits — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : seletlumieretv/YouTube
23 septembre 2021 (LifeSiteNews) — Quelques semaines après avoir pris ses fonctions de nouveau président de l’ancien Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille, Monseigneur Philippe Bordeyne a fait une déclaration surprenante dans une entrevue révélatrice à La Croix International, le quotidien anglophone édité par La Croix, quotidien non officiel de l’épiscopat français, en disant : « Nous, théologiens, ne pouvons pas continuer à affirmer des certitudes sur la famille quand nous voyons les transformations qu’elle subit aujourd’hui. »
Quelles sont les « certitudes » sur la famille du point de vue catholique ? Ce sont des définitions, des règles de vie. Ce sont des réflexions fondées sur les réalités et les finalités naturelles du mariage, et sur les lois naturelles qui le régissent. Elles sont le résultat de l’examen de la révélation qui raconte le plan de Dieu pour l’humanité, de l’objectif surnaturel de la procréation, qui est de peupler le ciel de Dieu avec des saints, et de la nature et la valeur du mariage sacramentel, qui est un reflet de l’amour de Jésus pour l’Église.
Lorsque saint Jean-Paul II a fondé l’Institut pontifical d’études sur le mariage et la famille, il était clairement et profondément attaché à la doctrine catholique traditionnelle sur le mariage, reconnaissant l’existence de normes morales absolues qui sont toujours contraignantes et interdisent les actes intrinsèquement mauvais. Telles étaient les « certitudes » mentionnées ci-dessus ─ et le fait qu’il s’agissait de certitudes ne les rendait pas inintéressantes ou rigides au sens où elles ne pourraient pas rendre compte des nouvelles réalités du jour.
Au contraire, elles constituaient les principes, les murs porteurs sur lesquels l’Église pouvait s’appuyer pour évaluer la modernité et, si nécessaire, la défier à l’aide de la foi et de la raison — comme elle l’a fait, par exemple, avec l’idéologie du genre, qui est une négation radicale des règles de la création de Dieu.
Lorsque Mgr Bordeyne déclare que « Nous, théologiens, ne pouvons pas continuer à affirmer des certitudes sur la famille quand nous voyons les transformations qu’elle subit aujourd’hui », il dit en substance qu’il n’y a pas de base sûre à partir de laquelle évaluer ces transformations, et le cas échéant, les condamner et montrer qu’elles ne sont pas conformes aux véritables besoins et à la vocation de l’homme.
Sa déclaration montre qu’en tant que nouveau président, trié sur le volet, de ce qui est maintenant l’Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille, Mgr Bordeyne adhère pleinement à la révolution qui s’y déroule. Tout a commencé par le limogeage brutal du responsable de l’Institut, Monseigneur Livio Melina, fidèle successeur de son fondateur, le cardinal Carlo Caffarra, en 2019. Dans le même temps, tous les professeurs de l’Institut ont été suspendus ─ tous ne sont pas revenus ─ et sous la houlette de son nouveau chancelier, Mgr Vincenzo Paglia, célèbre pour ses fresques homoérotiques, la porte a été ouverte à la critique d’Humanæ Vitæ, qui condamne la contraception, et à la glorification d’Amoris lætitia, dans lequel le pape François accueille discrètement certains couples divorcés et remariés civilement pour qu’ils reçoivent les sacrements, y compris la sainte communion, sans avoir l’intention de changer leur mode de vie.
Lire la suiteL’impact des dangereux Objectifs de développement durable des Nations unies sur les enfants et la famille, et leur déplorable approbation par le Vatican
Par Matthew McCusker (Society for the Protection of Unborn Children) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo (rognée) : Kostia/AdobeStock
Les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, approuvés par les États membres le 25 septembre 2015, comprennent des points précis qui appellent à un « accès universel à la santé sexuelle et reproductive » d’ici 2030. Ce terme est entendu par les organes de l’ONU, de nombreux gouvernements internationaux et des agences internationales pour désigner, entre autres, l’accès à l’avortement et à la contraception. Ces objectifs favoriseront également l’imposition de « programmes complets d’éducation sexuelle » nuisibles. Dans ce document d’information, nous expliquerons comment l’approbation des ODD par le pape François en septembre 2016 et le soutien antérieur offert à ces derniers par d’autres organes du Saint-Siège ont intensifié la menace que représentent les ODD pour les membres les plus vulnérables de la famille humaine.
1. Les Objectifs de développement durable des Nations unies appellent à un « accès universel à la santé sexuelle et reproductive »
Les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies consistent en 17 objectifs et 169 points qui doivent être atteints d’ici 2030.
L’objectif 3 des ODD est d’« Assurer une vie saine et promouvoir le bien-être de tous à tout âge ».
Le point 7 de cet objectif appelle les États-nations à :
« assurer l’accès universel aux services de soins de santé sexuelle et reproductive, notamment pour la planification familiale, l’information et l’éducation, et l’intégration de la santé reproductive dans les stratégies et programmes nationaux ».
L’objectif 5 des ODD consiste à « Réaliser l’égalité des sexes et rendre autonomes toutes les femmes et les filles. »
Le point 6 de cet objectif indique que les nations doivent :
« Assurer l’accès universel à la santé sexuelle et reproductive et aux droits en matière de procréation, comme convenu conformément au Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement et au Programme d’action de Beijing, ainsi qu’aux documents issus de leurs conférences de révision. » [1]
2. L’expression « accès universel à la santé sexuelle et reproductive » inclut l’accès universel à l’avortement et à la contraception.
L’expression ci-après, « santé sexuelle et reproductive et droits reproductifs » et d’autres formulations similaires sont couramment utilisées par les organes des Nations Unies et par de nombreux gouvernements nationaux et agences internationales pour désigner, entre autres, l’accès à l’avortement et à la contraception, y compris la contraception dont le mode d’action peut être abortif. Les mouvements de contrôle de la population et de « droits reproductifs » ont toujours voulu que ces termes incluent l’avortement, ainsi que la contraception, et ils les utilisent systématiquement dans ce sens ; il est toutefois important de noter que ces mouvements n’ont jamais réussi à établir un « droit à l’avortement » en droit international. [2]
Lire la suiteMgr Viganò condamne sévèrement les cardinaux pro-LGBT Cupich, Gregory et Tobin, « indignes de célébrer la messe »
Mgr Carlo Maria Viganò.
Par John-Henry Westen — Traduit par Campagne Québec-Vie
8 juillet 2021 (LifeSiteNews) — Dans une nouvelle entrevue écrite, exclusive, avec LifeSiteNews, l’ancien nonce des États-Unis, Mgr Carlo Maria Viganò, condamne la récente approbation par le pape François du prêtre promoteur de l’homosexualité, le P. James Martin.
« C’est un geste suicidaire par lequel les dirigeants de l’Église se capitulent inconditionnellement devant l’idéologie antichristique du mondialisme et livrent tout le troupeau du Christ en otage à l’Ennemi, abdiquant leur rôle de pasteurs et se montrant ce qu’ils sont vraiment : des mercenaires et des traîtres », a-t-il déclaré.
Il est « scandaleux envers Dieu, scandaleux pour l’honneur de l’Église, un sujet de grave scandale pour les fidèles et un abandon désolant pour les prêtres et les confesseurs qu’une voix puisse être donnée à un jésuite [le père James Martin] qui fonde son succès personnel non pas sur une action pastorale appropriée cherchant la conversion des homosexuels individuels quant à la moralité, mais sur la promesse illusoire d’un changement dans la doctrine catholique qui légitimerait le comportement peccamineux des gens » a déclaré Mgr Viganò,
L’ancien représentant du Vatican aux États-Unis, connu dans le monde entier pour avoir dénoncé la dissimulation des abus commis par l’ex-cardinal Theodore McCarrick, se révèle dans l’entrevue (texte intégral ci-dessous) comme un remarquable professeur de la foi, capable d’atteindre simultanément les simples et les érudits avec une vérité qui, bien que dure, est empreinte de charité.
Expliquant l’enseignement de l’Église sur le sujet délicat de l’homosexualité, Mgr Viganò a déclaré : « L’Église, fidèle à l’enseignement de son Chef [le Christ], est Mère et non marâtre : elle ne cède pas aux faiblesses et à l’inclination au péché de ses enfants, mais elle les réprimande, les exhorte et les punit par des sanctions médicinales afin de conduire chaque âme au but pour lequel elle a été créée, c’est-à-dire la béatitude éternelle. »
« Il faut montrer, avec une direction spirituelle patiente mais ferme, a-t-il dit, que chaque être humain a un destin surnaturel et un chemin de souffrances et de sacrifices qui le tempèrent et le rendent digne de sa récompense éternelle. Il n’y a pas de résurrection sans calvaire, pas de victoire sans combat ! »
« Cela est vrai, a-t-il ajouté, pour chaque âme rachetée par Notre Seigneur : aussi bien la personne mariée que le célibataire, le prêtre que le laïc, l’homme que la femme, l’enfant que le vieillard. »
Lire la suiteMgr Philippe Bordeyne, nouveau président de l’Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille, est pour la contraception, et c'est un ardent défenseur d’« Amoris lætitia »
Mgr Philippe Bordeyne.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : seletlumieretv/YouTube
L’Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille aura un nouveau président dès septembre, nous apprend Riposte catholique : Mgr Philippe Bordeyne, actuellement recteur de l’Institut catholique de Paris, est un partisan d’Amoris lætitia, un détracteur d’Humanæ vitae et le défenseur au moins indirect d’une approche plus accueillante vis-à-vis des couples homosexuels. Sa nomination a été présentée en quelques mots dans la version anglaise du quotidien officieux de l’épiscopat français, La Croix International : « Mgr Philippe Bordeyne a été choisi pour poursuivre la réforme de l’institut que le défunt pape polonais a créé en 1981 pour promouvoir le mariage traditionnel et la vie familiale. »
Le mot clef est bien celui de « réforme » : ces dernières années, l’Institut Jean-Paul II, jadis présidé par le cardinal Carlo Caffarra – l’un des signataires, aujourd’hui décédé, des Dubia présentés au pape François après la publication d’Amoris lætitia – a été le théâtre de diverses révolutions allant de la modification de son nom et de la réécriture de ses statuts à la suspension subite de tous ses professeurs en 2019, les plus représentatifs de l’ère Jean-Paul II ayant alors été purement et simplement licenciés. Ce « coup d’Etat » contre l’orientation traditionnelle de l’Institut Jean-Paul II a été réalisé sous la direction de l’actuel grand chancelier de l’Institut, Mgr Vincenzo Paglia (bien connu pour le tableau homo-érotique qu’il avait commandé pour son ancienne cathédrale de Terni). La purge vise à mettre de côté l’approche métaphysique de l’Institut originel pour adopter un point de vue plus pratique et sociologique, opposant les « questions réelles » à « l’idéalisme abstrait », comme le dit La Croix International.
Paglia a confirmé la nomination de Mgr Bordeyne, spécialiste de la théologie morale, sur Twitter lundi dernier. La nomination n’a pas encore été officiellement proclamée mais, selon l’agence de presse italienne ANSA, un rescrit a été envoyé le 22 février par le cardinal Giuseppe Versaldi, préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique, et son secrétaire Mgr Vincenzo Zani, qui ont également signé une lettre remerciant l’actuel président de l’Institut, Mgr Pierangelo Sequeri, 76 ans, et présentant leurs meilleurs vœux à Mgr Bordeyne.
Outre la promotion de la vision du pape François sur le mariage et les enseignements moraux de l’Église, qu’il a constamment assurée dans le cadre de ses précédentes charges, l’une des tâches les plus urgentes de Mgr Bordeyne sera d’enrayer le déclin actuel de l’Institut : selon La Croix International, « certains cours auraient perdu 90 % de leurs étudiants, tandis que d’autres ont été supprimés en raison du nombre insuffisant d’étudiants. Ainsi, le plus grand défi de l’institut est d’attirer de nouveaux étudiants et de relancer les inscriptions ».
Lire la suiteL’Anti-Église est là ― les fidèles catholiques ne doivent pas avoir peur
Le P. Linus F. Clovis, prêtre de l’archidiocèse de Castries, Sainte Lucia dans les Antilles.
Par le Père Linus F. Clovis (LifeSiteNews) ― Traduit par inquisition.ca ― Photo : Steve Jalsevac/LifeSiteNews
Le pape François ayant annoncé vouloir remettre de l’avant son exhortation apostolique Amoris Lætitia en cette année 2021, par conséquent tout ce qu’elle contient d'erroné, nous publions le présent texte du P. Linus Clovi, lu lors d’une conférence donnée au Rome Life Forum en 2017, qui, entre autres, soulignent les graves erreurs que promeut Amoris Lætitia et ses dangers pour l’Église, ainsi que pour la cause de l’enfant à naître. C’est aussi un document très pertinent au sujet de la crise actuelle que subit l’Église. ― A. H.
Note du traducteur : Le Père Clovis a donné cette conférence au Forum de la Vie de Rome, le 18 mai 2017. J’ai copié et traduit la version sur LifeSiteNews.
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Les premiers mots du Pape saint Jean-Paul II, apparaissant sur le balcon de la basilique Saint-Pierre, le jour de son élection le 16 octobre 1978, furent « n’ayez pas peur ». Maintenant, trente-neuf ans plus tard, à la lumière des événements qui ont pris le contrôle du catholicisme contemporain, ses premiers mots semblent être non seulement prophétiques, mais bien plus : un appel aux armes en préparation pour la bataille [1 Co 14:8].
Chaque fois que le pendule de l’histoire humaine et du salut passe à travers une période de ténèbres et de turbulences envahissantes, Dieu inspire souvent des prophètes pour parler, afin que la lumière puisse resplendir pour dissiper les ténèbres, et que la tourmente puisse être atténuée par l’espoir. Ces prophètes en ont appelé à plus de confiance en la sollicitude active et affectueuse de Dieu pour son peuple [Jn 3 h 16]. Ainsi, par exemple, avec des supplications pour avoir confiance en la providence aimante de Dieu, Isaïe [Is 7:10-14] a supplié le roi Achaz de demander à Dieu un signe avant d’agir, et Jérémie [Jr 38-40] a prévenu que Dieu sauverait Jérusalem de la destruction totale seulement si la ville se rendait aux Babyloniens. L’Église elle-même n’a pas été privée des bénédictions de la grâce prophétique, comme le prouve grandement Dieu en suscitant des saints tels que Bernard de Clairvaux, François d’Assise, Catherine de Sienne, Marguerite-Marie Alacoque et, plus récemment, en envoyant Sa Sainte Mère à Lourdes, à La Salette et à Fatima.
Il y a un siècle, Dieu a envoyé la Reine des Prophètes à la Cova da Iria à Fatima, au Portugal, avec un double message pour notre monde contemporain. Tout d’abord, elle a prévenu que le monde était déjà confronté à un péril beaucoup plus destructeur que celui auquel Jérusalem avait dû faire face et, deuxièmement, elle a présenté une solution céleste, plus sage et plus prudente que celle offerte à Achaz, qui avait refusé de demander à Dieu un signe « aussi profond que le Shéol ou aussi élevé que le ciel » [Is 7:11]. Cependant la Vierge, par sollicitude maternelle, a établi la gravité et la véracité de son double message avec une vision et un signe. Le 13 juillet 1917, « aussi profond que le Shéol » a été illustré par une vision perturbante de l’Enfer. Quatre mois plus tard, le 13 octobre, « aussi élevé que le ciel » a été confirmé avec un signe, le miracle étonnant de la « danse du soleil » qui a été observé par plus de soixante-dix mille personnes.
Lire la suiteMgr Carlo Maria Viganò : Vatican II et le Nouvel ordre mondial
Par Mgr Carlo Maria Viganò (LifeSiteNews) — Traduit par le Site de M. l’Abbé Pivert
Voici un texte de Mgr Carlo Maria Viganò, qu'il a prononcé lors d'une conférence tenue le 24 octobre 2020, portant sur les liens que l'on peut voir entre le concile Vatican II et le désordre régnant actuellement dans l'Église, ainsi que l'avancée du mondialisme aujourd'hui.
Campagne Québec-Vie reproduit ce texte dans le cadre de notre objectif premier : « promouvoir la reconnaissance, par les représentants de tous les corps sociaux, y compris ceux de l’État, de la nécessité du christianisme, en tant que seule religion intégralement vraie, pour une réalisation pleine et entière du bien commun » — la « réalisation pleine et entière du bien commun » comprend la défense de l'enfant à naître. Remplir ce premier objectif nécessite de défendre la pureté de la foi catholique. — A. H.
Catholic Identity Conference
24 octobre 2020
La stigmatisation de François
Voici comment la révolution de Vatican II sert le Nouvel ordre mondial
Archevêque Carlo Maria Viganò, Nonce apostolique
« Suivez-moi, et laissez les morts enterrer leurs propres morts. »
Mt 8, 22
1. Nous vivons des temps extraordinaires
Comme chacun d’entre nous l’a probablement compris, nous nous trouvons à un moment historique dans le temps ; les événements du passé, qui semblaient autrefois déconnectés, se révèlent aujourd’hui sans équivoque liés, tant dans les principes qui les inspirent que dans la fin qu’ils cherchent à accomplir. Un regard juste et objectif sur la situation actuelle ne peut s’empêcher de saisir la parfaite cohérence entre l’évolution du cadre politique mondial et le rôle que l’Église catholique a assumé dans l’établissement du Nouvel ordre mondial. Pour être plus précis, il convient de parler du rôle de cette majorité apparente dans l’Église, qui est en fait peu nombreuse mais extrêmement puissante, et que, par souci de concision, je résumerai comme l’Église profonde.
Il est évident qu’il n’y a pas deux Églises, ce qui serait impossible, blasphématoire et hérétique. La seule véritable Église du Christ aujourd’hui n’a pas non plus échoué dans sa mission, en se pervertissant en une secte. L’Église du Christ n’a rien à voir avec ceux qui, depuis soixante ans, ont exécuté un plan pour l’occuper. Le chevauchement entre la Hiérarchie catholique et les membres de l’Église profonde n’est pas un fait théologique, mais plutôt une réalité historique qui défie les catégories habituelles et, en tant que telle, doit être analysée.
Nous savons que le projet du Nouvel ordre mondial consiste en l’établissement de la tyrannie par la Franc-maçonnerie : un projet qui remonte à la Révolution française, au Siècle des Lumières, à la fin des monarchies catholiques, et à la déclaration de guerre à l’Église. Nous pouvons dire que le Nouvel ordre mondial est l’antithèse de la société chrétienne, il serait la réalisation de la diabolique Civitas Diaboli — Cité du Diable — opposée à la Civitas Dei — Cité de Dieu — [St Augustin] dans la lutte éternelle entre la Lumière et les Ténèbres, le Bien et le Mal, Dieu et Satan.
Lire la suiteMgr Carlo Maria Viganò s’exprime sur le Concile Vatican II
Mgr Carlo Maria Viganò.
C’est avec plaisir que je publie ci-dessous la version française revue et autorisée par Mgr Carlo Maria Viganò de son Excursus sur Vatican II sur chiesa et postconcilio, à la suite de la publication par LifeSiteNews d’un texte de Mgr Athanasius Schneider (version française ici) au début du mois sur le thème du Document d’Abu Dhabi et du concile Vatican II.
N’ayant pas eu moi-même le temps de faire la traduction du texte ci-dessous je signale que je me suis servie de la version française publiée par le site benoit-et-moi que je remercie par la même occasion.
Voilà que les « discussions doctrinales » sur la liberté religieuse prennent le devant de la scène, là où on ne les attendait peut-être pas… Plus que jamais d’actualité ! — J.S.
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J’ai lu avec grand intérêt le texte de S.E. Athanasius Schneider publié dans LifeSiteNews le 1er juin dernier et intitulé There is no divine positive will or natural right to the diversity of religions [la diversité des religions n’est pas le résultat d’un vouloir divin positif ni l’objet d’un droit naturel, NdT]. L’étude de Son Excellence résume, avec la clarté qui distingue les paroles de celui qui parle selon le Christ, les objections sur la prétendue légitimité de l’exercice de la liberté religieuse que le Concile Vatican II a théorisée, contredisant le témoignage de la Sainte Écriture, la voix de la Tradition et le Magistère catholique qui est le fidèle gardien de l’une et de l’autre.
Le mérite de ce texte réside tout d’abord dans le fait d’avoir su saisir le lien de causalité entre les principes énoncés ou sous-entendus par Vatican II et l’effet logique qui en résulte dans les déviations doctrinales, morales, liturgiques et disciplinaires qui sont apparues et se sont progressivement développées jusqu’à ce jour. Le monstrum engendré dans les cercles modernistes pouvait d’abord être trompeur, mais en se développant et en se renforçant, il se montre aujourd’hui pour ce qu’il est vraiment, dans sa nature subversive et rebelle. La créature, alors conçue, est toujours la même et il serait naïf de penser que sa nature perverse puisse changer. Les tentatives visant à corriger les excès du Concile — en invoquant l’herméneutique de la continuité — ont abouti à une faillite : Naturam espellas furca, tamen usque recurret (Épître d’Horace. I, 10, 24) [Chassez le naturel, il revient au galop]. La Déclaration d’Abou Dhabi et, comme le fait remarquer à juste titre Mgr Schneider, ses prodromes du panthéon d’Assise, « a été conçue dans l’esprit du Concile Vatican II » comme le confirme fièrement Bergoglio.
Cet « esprit du Concile » est le certificat de légitimité que les novateurs opposent aux critiques, sans se rendre compte que c’est précisément en confessant cet héritage, que se confirme non seulement le caractère erroné des déclarations actuelles, mais aussi la matrice hérétique qui les justifierait. À y regarder de plus près, jamais dans la vie de l’Église il n’y a eu un Concile qui ait représenté un événement historique au point de le rendre différent des autres : il n’y a jamais eu « l’esprit du Concile de Nicée », ni « l’esprit du Concile de Ferrare-Florence », et encore moins « l’esprit du Concile de Trente », tout comme il n’y a jamais eu de « post-Concile » après Latran IV ou Vatican I.
La raison en est évidente : ces conciles étaient tous, sans distinction, l’expression de la voix à l’unisson de la Sainte Mère l’Église, et pour cela même de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il est significatif que ceux qui soutiennent la nouveauté de Vatican II adhèrent également à la doctrine hérétique qui voit le Dieu de l’Ancien Testament opposé au Dieu du Nouveau, presque comme s’il pouvait y avoir une contradiction entre les Personnes Divines de la Très Sainte Trinité. Il est évident que cette opposition presque gnostique ou kabbalistique sert à légitimer un nouveau sujet délibérément différent et opposé à l’Église catholique. Les erreurs doctrinales trahissent presque toujours aussi une hérésie trinitaire, et c’est donc en revenant à la proclamation du dogme trinitaire que les doctrines qui s’y opposent peuvent être vaincues : ut in confessione veræ sempiternæque deitatis, et in Personis proprietas, et in essentia unitas, et in majestate adoretur æqualitas. Professant la divinité véritable et éternelle, nous adorons le caractère propre des Personnes divines, l’unité dans leur essence, l’égalité dans leur majesté.
Lire la suiteL’exhortation du pape sur l’Amazonie, Querida Amazonia, un cheval de Troie
Par le Père Frank Unterhalt — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Vincent Lécuyer/Wikimedia Commons — Mise à jour (21 février 2020) : D'après Le blog de Jeanne Smits « Lors de la conférence de presse où Querida Amazonía a été présentée, le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, a précisé que le pape François parle dans l’Exhortation apostolique de "présentation" et non d’"approbation" du Document final du synode. Le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, a déclaré : "L’Exhortation apostolique [Querida Amazonía] fait partie du magistère. Le Document final n’est pas du magistère." »
Cependant, Querida Amazonia contient de nombreuses erreurs. — A. H.
14 février 2020 (LifeSiteNews) —L’Amazonie est connue pour ses paysages parfois féeriques, souvent enveloppés d’un épais brouillard. Ce qui semble lyrique à première vue en incite plus d’un à se mettre à rêver. Mais le décor a un grand côté obscur. Ce côté se retrouve partout où un voile nuageux offusque la pleine lumière. Les missionnaires rapportent que les dangers mortels sont difficiles à reconnaître dans ce paysage. Le brouillard engendre donc souvent une situation trompeuse. Quand il se dissout, toute la réalité de l’Amazonie devient visible.
Cette région a récemment fait l’objet d’une grande attention grâce à un document du Vatican.
Bien que le titre du document (Querida Amazonia) soit centré sur l’Amazonie, ce texte prétend étendre ses dimensions au monde entier. Le fleuve n’a jamais été aussi large. Un synode encadré de rituels païens et d’idolâtrie blasphématoire devait être érigé en document, et la danse jubilatoire doit être poursuivie.
Les premières réactions furent rapidement exprimées et la plupart de ceux qui les formulèrent, en partie par hâte et en partie par souhait illusoire, s’en tinrent à la première impression. Nombreux étaient ceux qui ne voyaient pas la forêt derrière les arbres (There were quite a few who did not see the forest for the trees : se concentrer à tel point sur les détails que l’on en voit pas l’ensemble). C’est-à-dire que la quantité de mots et le choix des mots de fond ont créé un brouillard amazonien. Pour être plus précis, il y a quelque chose dans la rédaction qui, au début, était invisible.
C’est écrit dans le texte : « Je ne développerai pas toutes les questions abondamment exposées dans le Document de conclusion. Je ne prétends pas le remplacer ni le répéter » (n° 2).
Ainsi, une fois le brouillard levé, ce qui était caché devient visible : le document final du synode.
Si un auteur ne souhaite pas remplacer quelque chose, cela signifie logiquement qu’il veut le laisser tel quel. Cette intention est accentuée par les mots suivants : « En même temps, je veux présenter officiellement ce Document qui nous expose les conclusions du Synode » (n° 3).
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