Les Canadiens s’opposent à l’extension de l’euthanasie
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Laurie Gagnon pour Campagne Québec-Vie — Photo : cookie studio/Freepik
Les Canadiens sont profondément divisés sur l’euthanasie
Un communiqué de presse concernant un récent sondage réalisé par Researchco.com au sujet de la loi canadienne sur l’euthanasie indique que « les Canadiens soutiennent le statu quo sur l’AMM ».
En analysant les données, j’en conclus que les Canadiens s’opposent à toute nouvelle extension de l’euthanasie et que leur soutien en faveur de la loi canadienne sur l’euthanasie a chuté.
Le communiqué de presse de Researchco indique que 73 % des Canadiens sont satisfaits de la loi actuelle sur l’AMM, ce qui représente une baisse de 3 % par rapport à 2021. Mais le sondage montre que seulement 48 % des Canadiens sont satisfaits de la loi actuelle, tandis que 25 % sont indécis et que 27 % sont insatisfaits, les indécis n’étant pas nécessairement satisfaits de la loi. Les Canadiens sont profondément divisés sur le sujet.
C’est au Québec que le soutien pour la loi actuelle est le plus élevé, 53 % des personnes interrogées se déclarant satisfaites, alors que c’est en Alberta qu’il est le plus faible, seulement 40 % des personnes interrogées se disant satisfaites.
Lire la suiteLe soutien au régime canadien d’aide au suicide continue de grimper
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : bonnontawat/Adobe Stock
8 mai 2023 (LifeSiteNews) — Dans une société en rupture avec les absolus moraux, la loi devient souvent un genre de professeur de morale. C’est pourquoi nous avons vu des pratiques et des comportements autrefois combattus par de solides majorités devenir acceptés par des majorités tout aussi importantes presque du jour au lendemain — car une fois que le stigmate de la criminalisation ou de la restriction légale est supprimé, le public adopte rapidement une nouvelle position. Nous assistons à un tel phénomène, qui fait froid dans le dos, depuis la légalisation du suicide assisté au Canada en 2016.
Selon un nouveau sondage réalisé par Research Co. entre le 22 et le 24 avril auprès de 1 000 adultes, les attitudes des Canadiens à l’égard du suicide assisté s’élargissent en même temps que les limites de notre régime d’euthanasie. Voici quelques chiffres significatifs.
27 % des répondants croient que les gens devraient avoir accès à l’euthanasie parce qu’ils sont pauvres — un chiffre qui grimpe à 41 % dans le groupe des 18 à 34 ans. Vingt-huit pour cent croient que les Canadiens devraient avoir accès à l’euthanasie parce qu’ils sont sans-abri. Cela signifie qu’une pluralité croissante de Canadiens pense que tuer des citoyens pauvres et sans-abri par injection létale est moralement acceptable, et peut-être même souhaitable — en dépit du fait évident que les Canadiens qui optent pour la mort dans ces circonstances le font en partie en raison d’une contrainte économique.
Il est important de noter qu’en dépit d’un tapis roulant d’histoires d’horreur sur des pauvres qui demandent le suicide assisté, les Canadiens n’ont manifestement pas entendu ce qu’ils disaient. Ils ne veulent pas mourir — ils veulent pouvoir vivre, comme me l’a dit Les Landry, un demandeur d’Aide médicale à mourir (AMM). Le Toronto Star a qualifié le statu quo canadien de « darwinisme social du style Hunger Games ». Je pense que nous n’avons encore rien vu.
Lire la suitePierre Poilievre soutient un projet de loi visant à empêcher l’extension de l’euthanasie
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Looker Studio/Adobe Stock
8 mars 2023, Ottawa (LifeSiteNews) — Le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, déclare qu’il soutiendra un projet de loi qui empêcherait le gouvernement libéral du premier ministre Justin Trudeau d’étendre « de manière imprudente » les lois nationales sur l’euthanasie aux personnes souffrant de maladies mentales.
« Les conservateurs demandent à Justin Trudeau et à son gouvernement libéral de protéger les Canadiens vulnérables et de mettre fin immédiatement à l’extension de l’aide médicale à mourir aux personnes atteintes de maladie mentale », a déclaré le PCC dans un communiqué de presse lundi.
« Le gouvernement libéral continue d’ignorer le nombre croissant d’experts qui affirment que l’expansion de l’Aide médicale à mourir (AMM) met en danger la vie des Canadiens les plus vulnérables. »
Lors d’une conférence de presse lundi, M. Poilievre a mis l’accent sur un nouveau projet de loi présenté par le député Ed Fast il y a quelques semaines, qui annulerait l’expansion des lois canadiennes sur l’aide médicale à mourir.
M. Poilievre, qui est favorable à l’avortement, a déclaré qu’il soutiendrait le projet de loi C-314, car il supprimerait l’extension des lois canadiennes sur l’euthanasie aux personnes souffrant uniquement de maladies mentales.
Le projet de loi — officiellement connu sous le nom de projet de loi C-314, Loi modifiant le Code criminel (aide médicale à mourir) — a été présenté à la Chambre des communes le 10 février 2023.
Lire la suiteLe comité gouvernemental sur l’euthanasie a ignoré les préoccupations des groupes de défense des droits des personnes handicapées
Par James Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Lightfield Studios/Adobe Stock
Le 16 février, le groupe de défense des droits des personnes handicapées Inclusion Canada a publié un communiqué de presse en réponse au rapport final du Comité mixte spécial sur l’aide médicale à mourir (AMAD). Ce communiqué de presse, intitulé Surprise, Surprise — Le travail désastreux d’un Comité entraîne un rapport néfaste sur l’AMM, affirme que l’AMAD n’a pas seulement ignoré les personnes handicapées et leurs alliés, mais qu’on leur a manqué de respect et, dans certains cas, qu’on leur a refusé les aménagements demandés pour livrer leur témoignage.
Comme l’indique le communiqué de presse :
Inclusion Canada a reçu et examiné le rapport final du Comité mixte spécial sur l’aide médicale à mourir (AMAD) et il ne peut être plus direct : il ignore les préoccupations des personnes en situation de handicap et de leurs alliés. Nous avons demandé que des modifications soient apportées à la Loi pour préserver le principe d’égalité ; les députés fédéraux et les sénateurs se sont estimés plus experts en la matière.
Ce n’est pas surprenant. Les membres du Comité n’ont pas respecté les personnes en situation de handicap. Leurs expériences vécues ont été discréditées et écartées. Plusieurs d’entre elles se sont vu refuser les accommodements requis pour pouvoir livrer leur témoignage.
Le communiqué de presse d’Inclusion Canada comprend une vidéo pour illustrer ce point, intitulée AMAD Responds to Disability Advocates [L’AMAD répond aux défenseurs des personnes handicapées].
Dans cette vidéo, de nombreuses personnes handicapées et des personnes représentant des personnes handicapées expliquent comment l’expansion de l’euthanasie a causé du tort à ceux qui vivent avec des handicaps physiques et intellectuels, ainsi qu’à leurs familles et à leurs communautés. La vidéo montre ensuite des sénateurs et des députés rejetant ces préoccupations, les qualifiant de « panique morale » et d’« intellectuellement incohérentes » et déclarant que certains témoins ne sont pas « qualifiés pour faire des commentaires à ce sujet ». Un clip montre un député libéral essayant de bousculer le témoignage d’un témoin. Un clip montre un [professeur de psychiatrie témoignant devant l’AMAD] qui déclare carrément qu’« il n’y a aucune preuve que les gens vulnérables sont à risque d’AMM », malgré des preuves bien documentées du contraire (les noms de certaines de ces victimes sont mentionnés à la fin de la vidéo).
Lire la suiteLes mots-clés « Je suis la face de l’AMM » sur Twitter nous font connaître les victimes des lois canadiennes sur l'euthanasie
Par James Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo (montage) : Twitter
Depuis le 14 février, l’étiquette Twitter #IamthefaceofMAID (I am the face of MAiD : Je suis la face de l’AMM) est employée pour mettre en lumière l’histoire de personnes handicapées victimes des lois canadiennes sur l'euthanasie. La tendance a débuté lorsqu'une habituée de Twitter, connu sous le nom de @chydorina, a publié le tweet suivant :
Je suis le visage de l’AMM au Canada.
En tant que femme célibataire de 50 ans, atteinte d'une maladie génétique et bénéficiant d'une pension d'invalidité, je ne ferai que coûter au « système ». Si je faisais une demande [d’euthanasie], on m'approuverait pour une douleur intraitable — sauf que ma douleur EST traitable — [mais] le gouvernement ne couvrira pas le traitement, tout simplement.
Ce message a inspiré de nombreux autres utilisateurs atteints de handicaps physiques et mentaux à utiliser le mot-clé « Je suis la face de l’AMM » pour partager leurs histoires sur la façon dont le gouvernement canadien leur offre l’aide à mourir plutôt que de l’aide à vivre. Ces messages sur tweeter ont depuis reçu des milliers de « j’aime » et ont été lus des millions de fois.
@arianek a publié ce qui suit :
Lire la suiteJe suis le visage de l’AMM (mort assistée) au Canada.
En tant que femme de 42 ans avec une complication rare du lupus, et des blessures iatrogènes, je ne ferai que coûter au « système ». Je veux vivre, mais je ne peux pas obtenir les soins dont j'ai besoin et j'ai été approuvée pour l’aide médicale à mourir (AMM).
Je sui la face de l’AMM. Je suis la face de l’humanité.
Le gouvernement québécois veut étendre l’euthanasie aux personnes atteintes d’Alzheimer
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Maksim Shmeljov/Adobe Stock
Le ministre délégué à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger, a présenté le 16 février à l’Assemblée nationale du Québec le projet de loi 11 visant à étendre l’euthanasie aux personnes atteintes d’Alzheimer qui en feraient la demande anticipée, mais aussi à celles ayant un handicap neuromoteur. La Presse rapporte :
Québec vise à élargir l’accès à l’aide médicale à mourir non seulement aux personnes souffrant de maladies graves et incurables, comme l’alzheimer, mais aussi à celles aux prises avec « un handicap neuromoteur ». Il entend obliger désormais les maisons de soins palliatifs à offrir ce soin ultime.
La ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger, qui est la nouvelle responsable du dossier, a présenté jeudi le projet de loi 11, qui reprend essentiellement le projet de loi 38, mort au feuilleton au terme de la dernière législature.
« C’est une journée vraiment importante […] pour l’ensemble de la société », s’est réjouie la ministre Sonia Bélanger, qui a été élue en octobre dernier. Il s’agit de son premier projet de loi.
« Je suis infirmière de profession et j’ai toujours été guidée par le désir d’offrir les meilleurs soins, avec beaucoup d’empathie et de respect. L’aide médicale à mourir, c’est justement ça : de l’empathie et du respect », a ajouté Mme Bélanger, ex-PDG du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.
Peut-on me dire en quoi tuer un malade est un « soin » ? Ces promoteurs de l’euthanasie pourraient au moins avoir la décence d’appeler les choses par leur nom : élimination, meurtre, homicide, etc.
Cependant, le projet de loi 11 n’étendrait pas l’euthanasie aux personnes atteintes de « trouble mental », selon La Presse :
Comme dans la dernière mouture, le projet de loi 11 rejette tout élargissement de l’aide médicale à mourir aux personnes souffrant d’un trouble mental. Il s’agissait aussi d’une recommandation de la commission spéciale transpartisane, dont le rapport final a été déposé en décembre 2021.
« On a clairement ressenti que le trouble mental et l’aide médicale à mourir ne font pas consensus », a souligné Mme Bélanger, qui a indiqué avoir consulté différents groupes d’experts sur la question. Elle ne ferme pas la porte pour l’avenir. « Ça nous semblait précipité de faire ça aujourd’hui », a-t-elle ajouté.
Étendre l’euthanasie aux personnes atteintes d’Alzheimer, mais pas à celles ayant un « trouble mental » ? Je trouve un certain manque de logique dans cette différence de traitement, non que je regrette que le gouvernement Legault n’ai pas inclus cette dernière catégorie.
Mais l’extension de l’euthanasie aux personnes atteintes d’un « trouble mental » semble bien faire partie des prochaines étapes, d’autant plus que le Collège des médecins du Québec en fait fièrement la promotion. Selon La Presse :
Au printemps dernier, le Collège des médecins avait demandé à Québec d’accélérer sa réflexion sur la maladie mentale. Jeudi, l’ordre professionnel a assuré qu’il allait continuer « de faire valoir les droits des personnes souffrant de troubles de santé mentale ».
Pendant ce temps, au fédéral, le gouvernement Trudeau, face à d’importantes protestations dans la population, cherche à reporter à mars 2024, par le biais du projet de loi C-39, l’entrée en vigueur de l’extension de l’euthanasie aux personnes uniquement atteintes de maladie mentale.
Un député conservateur présente un projet de loi visant à arrêter l'expansion de l'euthanasie par le gouvernement Trudeau
Le député conservateur Ed Fast à la Chambre des communes.
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Sami Parvez/YouTube
Mardi 14 février 2023, Ottawa (LifeSiteNews) — Le député du Parti conservateur du Canada (PCC) Ed Fast a présenté la semaine dernière un nouveau projet de loi d'initiative parlementaire qui empêcherait l’expansion de la loi canadienne sur l’euthanasie aux personnes dont le seul problème médical est la maladie mentale.
Le projet de loi — officiellement connu sous le nom de projet de loi C-314, Loi modifiant le Code criminel (aide médicale à mourir) — a été présenté à la Chambre des communes vendredi dernier et a reçu des éloges immédiats de la part de la principale organisation pro-vie du Canada, Campaign Life Coalition (CLC), dès sa première lecture.
« Le texte modifie le Code criminel afin de prévoir qu’un trouble mental n’est pas un problème de santé grave et irrémédiable à l’égard duquel une personne pourrait recevoir l’aide médicale à mourir», peut-on lire dans le projet de loi.
Peu de temps après la présentation de son projet de loi, M. Fast a déclaré que le fait que le gouvernement étende l'aide médicale à mourir (AMM) aux personnes atteintes de troubles mentaux, et peut-être même éventuellement aux mineurs considérés comme « matures », démontre que le Canada est sur une « pente glissante ».
« Il est clair que nous sommes sur cette pente glissante contre laquelle plusieurs d’entre nous avons mis en garde, et les Canadiens sont en droit de demander qui sera le prochain. Est-ce que ce sera le toxicomane, l’indigent, le sans-abri ou les anciens combattants dans le besoin ? Qu'en est-il des personnes âgées consentantes qui sont fatiguées de la vie ? Où cela s'arrêtera t il ? », a-t-il ajouté.
« Mon projet de loi inverserait cet élan et empêcherait le gouvernement d'accorder l’AMM aux personnes ayant des troubles mentaux. Les preuves apportées par les experts en santé mentale sont très claires. Il n'y a pas de consensus au Canada sur le fait que les malades mentaux devraient être couverts par le régime canadien de mort médicalement assistée. »
Toutefois, le projet de loi de M. Fast ne renverserait pas la nature déjà permissive des lois canadiennes actuelles sur l’AMM, il a déclaré au cours du débat de vendredi dernier que le projet de loi C-314 « ne renverse en aucune façon le reste du régime canadien sur l’'aide médicale à mourir ».
« Au contraire, il arrête la descente du Canada sur la pente glissante du suicide assisté que tant d'entre nous avions prédit », a-t-il ajouté.
« Je demande respectueusement à tous mes collègues parlementaires d'examiner attentivement mon projet de loi et de se joindre à moi pour protéger et soutenir les plus vulnérables de notre société. »
Lire la suiteDiscours de Leslyn Lewis au Parlement canadien dénonçant l’élargissement de l’euthanasie aux personnes atteintes de maladie mentale
Leslyn Lewis — Photo : Parlement du Canada.
La députée conservatrice Leslyn Lewis (Haldimand—Norfolk, ON) a pris la parole le 15 février 2023 au Parlement canadien, à la défense des patients atteints de maladie mentale auxquels le gouvernement libéral de Justin Trudeau voudrait étendre la possibilité d’obtenir l’aide médicale à mourir (euthanasie) dans un an. Elle expose clairement le fait que ces malades ne peuvent donner un consentement éclairé pour cet acte irréversible et mortel, et que d’autre part, le gouvernement avait promis un financement accru pour soigner ces personnes lors de la récente campagne électorale. Le discours de Mme Lewis selon le site du Parlement du Canada :
Madame la Présidente, c’est le cœur lourd que je prends la parole aujourd’hui sur ce projet de loi extrêmement important, le projet de loi C‑ 39, Loi modifiant la Loi modifiant le Code criminel en ce qui concerne l’aide médicale à mourir. Le projet de loi reporterait d’un an l’admissibilité à l’aide médicale à mourir dans les cas où le seul problème médical invoqué est une maladie mentale.
Je suis vraiment troublée de la situation dans laquelle le pays se trouve aujourd’hui. Le Canada a déjà été pour le reste du monde une terre d’espoir, de possibilités, d’accueil et de compassion. Cependant, le Canada devient rapidement un endroit où la mort risque d’assombrir ce que ce pays a de plus lumineux. Comme solution au désespoir, nous proposons aux gens la voie la plus facile, celle de la mort, plutôt que le chemin de la compassion, qui est le plus ardu, car il demande d’avoir du courage et de travailler fort pour soutenir ceux qui souffrent et qui sont désespérés.
Quand le gouvernement a présenté le régime d’aide médicale à mourir pour la première fois en 2016, bien des gens ont tiré la sonnette d’alarme. Ils ont dit que c’était une pente savonneuse, qu’on ouvrirait la porte aux abus, et que les personnes vulnérables de la société en paieraient de leur vie. Le gouvernement a assuré aux Canadiens que cela ne se produirait jamais ; que des mesures de sauvegarde seraient mises en place avec des critères stricts, et que les plus vulnérables seraient toujours protégés. Pourtant, nous voici aujourd’hui en train de délibérer sur un élargissement de l’admissibilité à l’aide à mourir aux personnes dont le seul problème de santé est une maladie mentale.
C’est une triste ironie, car, lors de la dernière campagne électorale, les libéraux ont promis un financement de 4,5 milliards de dollars pour la santé mentale, investissement que nous n’avons toujours pas vu. Notre société a investi des milliards pour lancer des campagnes de sensibilisation afin de traiter avec dignité ceux qui souffrent de problèmes de santé mentale. Nous avons des journées entières qui sont consacrées à la santé mentale. Nous avons travaillé sans relâche dans notre société pour déstigmatiser les problèmes de santé mentale. Nous avons voté à l’unanimité dans cette enceinte pour mettre en place un service téléphonique d’aide en santé mentale. Pourtant, nous voici en train d’envisager comment le gouvernement peut légaliser le fait de prendre la vie d’une personne qui est perdue dans les affres de la maladie mentale.
Lire la suiteUn Canadien dénonce les pressions que lui a fait subir un hôpital afin qu’il autorise l’euthanasie de sa femme
Richard Leskun et son épouse Marilynn.
Par Mary Zwicker — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : The B.C. Catholic
10 février 2023, Vancouver (LifeSiteNews) — Un Canadien a accusé le personnel d’un hôpital de la Colombie-Britannique d’avoir fait pression sur lui pour que sa femme, aujourd’hui décédée, soit euthanasiée en 2018.
Richard Leskun, 75 ans, dont l’épouse Marilynn, âgée de 71 ans, est décédée en 2018, a récemment déclaré au B.C. Catholic que le personnel de l’hôpital régional d’Abbotsford à Vancouver, en Colombie-Britannique, a exercé sur lui à plusieurs reprises « pressions » et « harcèlements » pour qu’il laisse sa femme mourir et, lorsqu’il a refusé, on lui a proposé de l’euthanasier malgré son insistance continue à dire qu’il était pro-vie.
Selon l’article, M. Leskun a fait connaître ses opinions pro-vie au personnel de l’hôpital à de multiples occasions, notamment lors d’une réunion spéciale au cours de laquelle il a insisté sur le fait qu’il était totalement opposé à l’euthanasie.
« Lors de cette réunion, j’ai été très clair : je suis catholique et je suis absolument contre l’aide médicale à mourir », a-t-il relayé au média. « Je suis contre l’euthanasie. Je veux que ma femme vive. Je veux qu’elle continue à vivre. Nous avons eu une bonne vie pendant 10 ans, même si elle est atteinte de démence. J’ai été très clair. »
Malgré ses refus continus, Leskun a déclaré que le personnel de l’hôpital l’a « pressé » et « harcelé » à de nombreuses reprises pour qu’il signe une ordonnance de « non-réanimation », et qu’en l’espace de huit jours, on lui a demandé cinq fois de signer l’ordonnance, malgré son objection à chaque fois.
C’est un médecin spécialiste, selon M. Leskun, qui lui a finalement proposé l’option de l’euthanasie pour sa femme.
« C’est le médecin hospitalier qui est venu me voir, assez tard dans la soirée, la nuit précédant sa mort », a déclaré Leskun. « J’étais absolument usé, éreinté, complètement épuisé. J’étais là tous les jours, presque 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et il m’a dit : “Vous savez, j’ai rédigé des ordonnances pour l’aide médicale à mourir”. »
Lire la suiteUn médecin de Vancouver a euthanasié un homme jugé incapable de donner son consentement
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : prostooleh/Freepik
Un article d’Alexander Raikin publié par The New Atlantic en décembre dernier raconte l’histoire d’Ellen Wiebe, qui dirige une clinique d’euthanasie à Vancouver. Cette partie de l’article fait référence au fait que la loi canadienne sur l’euthanasie permet le « magasinage de docteur » et les approbations, par consultation internet, de mort assistée. Raikin a écrit :
Que se passe-t-il si un médecin vérifie consciencieusement l’admissibilité et rejette [la demande de mort assistée de] quelqu’un ? Alors la personne peut simplement aller ailleurs.
Dans un autre enregistrement d’un séminaire de l’ACEPA (Association canadienne des évaluateurs et prestataires de l’AMM), nous apprenons qu’un homme n’a pas été accepté pour l’aide médicale à mourir (AMM) parce que, selon les évaluateurs, il n’avait pas de maladie grave ni la « capacité de prendre des décisions éclairées sur sa propre santé personnelle ». Un évaluateur a conclu « qu’il est très clair qu’il n’est pas admissible ». Mais Mourir dans la Dignité Canada l’a mis en contact avec Ellen Wiebe (prononcez « wîbe »), fournisseuse et promotrice bien connue de l’euthanasie à Vancouver. Elle l’a évalué en ligne, l’a jugé admissible, et a trouvé un deuxième évaluateur pour être d’accord. « Et il a pris l’avion tout seul pour Vancouver », a-t-elle dit. « Je suis allée le chercher à l’aéroport, je l’ai amené à ma clinique et je l’ai soigné », ce qui signifie qu’elle l’a euthanasié.
Raikin nous rappelle ensuite que Wiebe a déclaré lors de discours publics que c’était « le travail le plus gratifiant que nous ayons jamais fait ».
Tuer une personne jugée incompétente est le travail le plus gratifiant qu’elle ait jamais fait ?
L’[approbation] de meurtre à distance de Wiebe m’est revenu à l’esprit lorsque j’ai publié un commentaire sur le récent article d’Erin Anderssen, publié par le Globe and Mail le 18 janvier, concernant l’expérience de plusieurs familles qui pleurent la mort de membres de leur famille décédés par euthanasie.
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