« Nous voulons une aide à vivre, pas à mourir »
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Pixnio
Dans une lettre adressée aux ministres de la Santé et des Services sociaux, et de la Justice, et publiée par le Soleil, quarante signataires, comprenant des personnes atteintes de maladies mentales et leurs proches, soulèvent des objections face aux projets du gouvernement d'étendre l’euthanasie aux personnes mentalement atteintes :
Nous sommes des personnes vivant avec des troubles de santé mentale ainsi que des proches. Nous voulons vous exprimer nos profondes inquiétudes quant à la possibilité de rendre l’aide médicale à mourir accessible dans le contexte de maladies mentales.
Ayant une connaissance expérientielle des maladies mentales, nous sommes les mieux placés pour savoir combien on peut souffrir pendant certaines périodes. Nous savons combien cette souffrance peut mener au désespoir, comment elle nous prive de notre liberté, lorsque la maladie prend toute la place et qu’elle nous prive de notre capacité de prendre des décisions éclairées. Dans de telles périodes, on en arrive à voir le suicide comme la seule façon de mettre fin à la souffrance. Mais justement, ce ne sont que des périodes.
En effet, les maladies mentales ne sont pas des maladies dégénératives : la détérioration n’est pas inéluctable. Il y a toujours de l’espoir : notre expérience, appuyée par la littérature scientifique, montre que des améliorations peuvent survenir, même tardivement, même dans des situations qu’on croyait désespérées. En fait, la plupart des personnes composant avec une maladie mentale, même sévère, se rétabliront éventuellement, et c’est l’espoir qui est le carburant de ce rétablissement.
Cette lettre qui commence pleine de bon sens continue de façon ambiguë sans condamner l’euthanasie, critiquant certes l’extension de l’euthanasie aux personnes démentes, mais sans rejeter non plus totalement cet aspect de la question, mettant surtout en garde, entre autres, contre le fait qu’une personne atteinte de maladie mentale voudra peut-être avoir recours à l’« aide médicale à mourir » (euthanasie) dans un moment de crise, alors qu’à un autre moment elle veut vivre. Sans compter qu’un cas de démence ne peut être déterminé comme étant incurable ou complètement incurable.
Les signataires de la lettre finissent par ces mots :
Ce que nous voulons, c’est qu’on nous aide à vivre, pas à mourir.
Québec : l’euthanasie sera aussi pour les personnes non « en fin de vie »
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : drobotdean/freepik
Le gouvernement de François Legault a annoncé hier l’élimination du critère de « fin de vie » pour l’application de l’euthanasie, d’après Gènéthique :
Au Québec, le gouvernement Legault a annoncé mardi qu’une personne malade n’aurait plus besoin d’être en fin de vie pour avoir accès à l’aide médicale à mourir. La loi ne sera pas réécrite, simplement, le critère de « fin de vie » inscrit dans la loi sera rendu « inopérant » à compter du 12 mars. Le gouvernement a estimé que les 5 autres critères : majorité du patient, maladie grave ou incurable, grandes souffrances physiques ou psychologiques, déclin des capacités avancé ou irréversible, deux médecins requis pour attester « que la personne souffrante répond à tous les critères », étaient suffisants pour déterminer si la personne pouvait recourir à l’aide médicale à mourir.
Non content d’allonger le manche de la faux (celle de la mort, bien sûr), le gouvernement québécois songe à la question de l’euthanasie des personnes ne pouvant donner leur « consentement éclairé », donc forcément les handicapés mentaux, organisant une consultation d’« experts » le 27 janvier prochain, selon Gènéthique :
Cependant, en parallèle, le gouvernement s’interroge que la possibilité d’élargir la loi québécoise sur l’aide à mourir notamment pour les personnes inaptes, atteintes de démence ou de la maladie d’Alzheimer. En effet aujourd’hui, la personne doit pouvoir donner son « consentement éclairé » jusqu’au moment de recevoir la mort. Une consultation d’experts et d’intervenants doit avoir lieu le 27 janvier prochain, elle sera suivie d’une consultation en ligne « pour la population en général ».
Encore une consultation publique ! Et celle du gouvernement fédéral qui aura à peine pris fin ce même 27 janvier...
Parce Domine, parce populo tuo.
Le Parlement britannique débattra du suicide assisté cette semaine
Par la Society for the Protection of Unborn Children — traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Nensia/freepik
Il est essentiel que les députés soient présents et s’expriment contre le suicide assisté [euthanasie].
Royaume-Uni, 21 janvier 2020 (LifeSiteNews) — Le Parlement britannique débattra du suicide assisté le jeudi 23 janvier.
La Society for the Protection of Unborn Children (SPUC) exhorte les pro-vie à envoyer un courriel à leurs députés afin de leur demander d’assister au débat et de s’exprimer contre la légalisation du suicide assisté.
Que se passe-t-il ?
Le jeudi 23 janvier à 15 h, le député Christine Jardine lancera un débat au Westminster Hall sur l’aide médicale à mourir. Les débats au Westminster Hall donnent aux députés l’occasion de soulever des questions de portée locale ou nationale et de recevoir une réponse d’un ministre du gouvernement. Ces débats ne peuvent pas changer la loi et il n’y a pas de vote. Cependant, ce débat fait partie de la campagne des groupes de pression du suicide assisté en vue de changer la loi, il est donc vital que les députés y assistent et s’expriment contre le suicide assisté.
Une vidéo de deux minutes ci-dessous montre combien le suicide assisté mettrait les personnes handicapées et vulnérables en réel danger.
SPUC encourage les pro-vie à envoyer cette vidéo par courriel à leurs députés et à y prendre des points de leur exposé sur le suicide assisté.
Guide pour répondre au questionnaire de la consultation canadienne sur l'« aide médicale à mourir »
Par Alex Schadenberg, directeur général de la Euthanasia Prevention Coalition (EPC) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : katemangostar/freepik
Le gouvernement canadien est en train de mener une consultation publique sur l’extension de l'euthanasie, lancée par le ministère de la Justice. Dans cette consultation, dès le début des questions, on nous demande quelles devraient être les précautions à prendre pour les personnes non en fin de vie qui voudraient se faire euthanasier, omettant de façon flagrante le choix (à cocher) de dire que l'euthanasie est intrinsèquement mauvais et que nous ne voulons pas qu'il soit étendu. Ensuite, cette consultation nous questionne sur la pertinence d'euthanasier les personnes inaptes à y consentir, si celles-ci ont auparavant mentionné par écrit leur volonté de se faire euthanasier dans certains cas ; là s'il est possible de répondre sans ambiguïté, on ne nous donne pas de choix de cases à cocher permettant d'exprimer notre rejet total de l'euthanasie.
Bref, nous avons pu voir que cette consultation était tordue, tenant pour acquis l'euthanasie comme bonne en soi, et n'offrant, dans certains cas, pas de choix de réponses que nous puissions cocher tels quels en conscience. Il est évidemment possible de rectifier une réponse, choisie parmi le choix proposé, en écrivant un ou plusieurs commentaires (attention, le nombre de caractères est très limité) dans les sections prévues à cet effet, bien que je craigne pour ma part que l'œil gouvernemental ne soit très sélectif. C'est pourquoi, comme il est important de remplir ce questionnaire, ne serait-ce que pour montrer que la population n'est pas d'accord avec ces projets infâmes, nous vous proposons ce guide. — A. H.
Hier [14 janvier], j'ai exhorté les partisans de l'EPC à participer au questionnaire de la consultation sur l'aide médicale à mourir publié par le ministère de la Justice du Canada.
(Lien vers la page internet de la consultation).
J'ai reçu de nombreux commentaires de la part des partisans selon lesquels certaines des questions impliquaient un soutien à l'AMM.
Veuillez quand même remplir le questionnaire de la consultation et exprimer votre opposition dans la section des commentaires [attention, le nombre de caractères est très limité]. Le questionnaire offre la possibilité de laisser des commentaires de votre cru et je vous encourage fortement à le faire.
(Lien vers le questionnaire de la consultation).
La section A exige vos renseignements démographiques [province, et si vous êtes en ville ou à la campagne]. Pas de problème de ce côté-là.
La section B décrit les critères de l'AMM au Canada. Remarquez combien la loi a été modifiée en fonction de la décision de la Cour supérieur du Québec. La loi stipule maintenant ce qui suit : Il n’est pas nécessaire d’être atteint d’une maladie mortelle ou d’être en phase terminale pour être admissible à l’AMM.
La section C pose la question suivante :
1. Croyez-vous que les mesures de sauvegarde actuelles préviendraient les abus, les pressions ou d’autres types de mauvais usage de l’AMM lorsque l’admissibilité à l’AMM sera élargie pour y inclure les personnes dont la mort n’est pas raisonnablement prévisible?
La réponse est NON.
Lire la suiteTémoignage sur l'euthanasie : Je suis bénévole depuis 5 ans dans un CHSLD de l’Estrie
Photo : PxHere.
Voici le témoignage d’un bénévole dans un CHSLD de l’Estrie, publié par Campagne Québec-Vie, qui rapporte son expérience face à « l’aide médicale à mourir ». Très intéressant à lire, à cette heure où le gouvernement fédéral a lancé une consultation publique des plus tordues :
Je suis bénévole depuis cinq ans dans un CHSLD de l’Estrie pour écouter, parler, partager, encourager, aider à marcher, etc. et surtout pour aimer ces personnes qui sont parfois seules, malades et faibles. Je me suis engagé à titre de chrétien pour servir le Seigneur d’amour. Sans lui dans ma vie, j’aurais abandonné depuis longtemps cette implication. À Lui seul revient cette fidélité, et je dois Lui répéter mon oui chaque semaine.
Dans la dernière année, une demande m’a été faite pour aider, une fois par semaine, un homme à faire de l’exercice léger, car il souffre d’une maladie dégénérative musculaire, afin de retarder un peu sa maladie qui s’aggrave, pour qu’il garde la flexibilité et des forces. Pendant six mois, je suis allé le voir chaque semaine pour l’aider à faire ses exercices et tout va quand même bien malgré sa maladie. Il partage avec moi souvent ce qu’il vit et trouve dur. Il n’est pas satisfait des services qu’il reçoit et de l’endroit où il vit. Je l’encourage au mieux de ma connaissance pour qu’il continue à se battre et à rester positif. Il n’est pas du tout en fin de vie.
Cet automne, mauvaise nouvelle, il m’annonce qu’il a demandé l’aide médicale à mourir et il m’invite à une fête qu’il organise pour son dernier départ. Aussitôt je lui dis ma peine et déception d’une telle demande et je lui indique que je n’irai jamais à une telle fête où quelqu’un demande de se faire tuer, car c’est contre mes valeurs chrétiennes. Être présent à une telle fête c’est encourager la personne à se faire tuer. Je lui indique et rappelle que Dieu ne veut pas qu’on se tue et que c’est même l’un des dix commandements. La vie, c’est sacré. Je lui rappelle que cela envoie un mauvais message à sa famille et donne un mauvais témoignage : c’est dire qu’il vaut mieux se tuer quand ça ne marche pas comme on veut.
À deux reprises, dans les jours suivants et avant qu’il passe à l’acte, j’ai essayé de le faire changer d’idée avec amour et tendresse, mais avec fermeté. La situation me brisait le cœur, car moi-même j’ai vécu, il y a quelques années, le suicide de mon frère qui avait trois enfants et j’ai vu le ravage que cela fait dans les vies de chacun. J’espérais qu’il change d’idée pour son bien, car quelqu’un qui veut se tuer est en détresse psychologique et a besoin d’aide, pas à mourir, mais à vivre, et c’est l’encourager qui est le vrai amour.
Lire la suiteEuthanasie et récolte d’organes en Ontario
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Pixabay
Il fallait s’y attendre, l’euthanasie devient de plus en plus une affaire de gros sous, le nombre de dons d’organes faits en Ontario, depuis la légalisation de l’euthanasie (aide médicale à mourir ou AMM) au Canada, n’a cessé d’augmenter, résultant en 18 « donneurs » d’organes et 95 de tissus en 2019, augmentation qui a été louée par l’Ottawa Citizen, on ne sait trop pourquoi d'ailleurs. LifeSiteNews rapporte :
Citizen a fait l’éloge de cette « source relativement nouvelle d’organes et de tissus », qui, selon lui, est considérable, car « la liste d’attente d’organes en Ontario se situe généralement autour de 1 600 ». Cette « source d’organes et de tissus », il convient de le noter, est constituée de patients qui ont été tués à leur demande par des praticiens, après quoi leurs cadavres peuvent être pillés pour la récolte des pièces de rechange. C’est, apparemment, une « aubaine ». Citizen rapporte :
« Selon le Trillium Gift of Life Network, qui supervise les dons d’organes et de tissus en Ontario, les 113 dons liés à l’AMM en 2019 représentaient 5 % de l’ensemble des dons en Ontario. En 2018, les dons liés aux AMM représentaient 3,6 % de l’ensemble des dons de la province, et en 2017, seulement 2,1 %. Ceci constitue donc une augmentation de pourcentage. »
Il faut cependant noter ici que si l’on prélève les organes sur une personne « décédée », c’est qu’elle est « morte » d’une mort un peu spéciale, c’est-à-dire de « mort cérébrale ». En effet, lorsque l’on prélève des organes, c’est sur une personne dit en état de « mort cérébrale », or la « mort cérébrale » n’est pas un décès véritable, ce qui fait que c’est la récolte d’organes qui tue réellement la personne…
LifeSiteNews poursuit :
Depuis que le suicide assisté (désigné dans les médias par l’euphémisme pratique « AMM » afin de rendre le processus moins alarmant et moins semblable au suicide) est devenu légal au Canada en 2016, le Trillium Gift of Life Network « est immédiatement passé à l’avant-plan en matière de dons d’organes et de tissus par l’entremise de l’AMM », en raison des efforts « proactifs » déployés pour rejoindre les personnes cherchant à se suicider pour voir si elles seraient prêtes à donner leurs organes après leur mort. Le seul inconvénient, souligne Citizen, est la préférence des personnes qui ont recours au suicide assisté pour les « morts à domicile » qui empêche de nombreux dons d’avoir lieu puisque le don d’organes n’est légal que lorsque le donneur meurt à l’hôpital.
Un scénario particulièrement troublant cité par le Dr Moira McQueen de l’Institut catholique canadien de bioéthique implique une solution de compromis pour les donneurs potentiels qui souhaitent toujours mourir à la maison. Dans certains cas, les patients pourraient commencer le processus de mort à la maison — en bref, recevoir les premières injections, ce qui les endormirait profondément. À ce moment-là, ayant perdu conscience à la maison comme ils le souhaitaient, le donneur pourrait alors être transporté à l’hôpital où la dernière injection mortelle le tuerait et où ses organes seraient prélevés.
Le gouvernement de Colombie-Britannique veut imposer l’euthanasie à un hospice de soins palliatifs
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : freepik
La Delta Health Society qui possède un hospice de soins palliatifs dans la banlieue de Vancouver se voit menacée d’une coupe de financement par le gouvernement britanno-colombien, si celle-ci ne se soumet pas à ses diktats en matière d’« aide médicale à mourir », rapporte LifeSiteNews :
Cet organisme à but non lucratif de Colombie-Britannique risque de voir son financement du gouvernement provincial interrompu, à moins qu’il ne se conforme à ses exigences.
Le gouvernement de la Colombie-Britannique est en train d’ordonner à un hospice de soins palliatifs d’autoriser la mise à mort de ses patients sur place par « aide médicale à mourir », ou euthanasie, d’ici le 3 février.
Le Fraser Health Authority (FHA) a communiqué la date butoir au Delta Hospice Society à la fin de décembre, mais n’a pas précisé les conséquences que l’hospice encourrait s’il ne se conformait pas aux instructions, signale le Delta Optimist.
Il s’agit du plus récent développement d’une lutte de longue date de cette société pour empêcher la mort de leurs patients par injection sur place, à l’Irene Thomas Hospice, qui compte 10 lits, qu’elle dirige dans un faubourg de Delta, dans la banlieue du sud de Vancouver.
Le gouvernement à un argument de poids, plus de 50 % du budget de l’organisme, selon LifeSiteNews :
Le Fraser Health finance la Delta Hospice Society jusqu’à 1,3 million de dollars par an, soit environ 47 % de son budget — le reste provient de dons privés — et est propriétaire du terrain sur lequel se trouve l’hospice, qu’il loue à la société, selon le Vancouver Sun.
Malheureusement, déjà, il y a quelque chose de croche dans l’organisme, car, rapporte LifeSiteNews, l’« hospice… transfère actuellement des patients afin qu’ils soient euthanasiés », ce qui signifie probablement que celui-ci reçoit les demandes d’euthanasie de leurs patients, et qu’il les envoie se faire tuer ailleurs… ce en quoi il est coupable de complicité.
Suicide assisté sans souffrances ?
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Adobe Stock
Un article publié le 15 décembre dans le Spring Hill Insider traite des expériences menées sur des personnes afin de trouver un cocktail mortel efficace de produits pour le suicide assisté.
Les cocktails de produits actuels ont causé des suicides assistés douloureux qui pouvaient prendre plusieurs heures à achever.
L’article indique que les chercheurs en suicide assisté font la promotion de leur troisième génération de cocktails mortels. Les résultats des deux premiers cocktails mortels ont été les suivants :
Le (premier) s’est avéré trop rude, brûlant la bouche et la gorge des patients, amenant certains à hurler de douleur. Le deuxième mélange de médicaments, utilisé 67 fois, a entraîné des décès qui ont duré des heures chez certains patients, et jusqu’à 31 heures dans un cas.
Les deux premières expériences de cocktails mortels n’ont pas permis d’obtenir une mort rapide et sans douleur. N’oubliez pas que ces expériences sont faites sur des personnes.
En février, j’ai publié l’article : Le suicide assisté peut causer des décès inhumains, basé sur une recherche du professeur Jaideep Pandit qui a été publiée dans le British Medical Journal. Pandit a fait des recherches sur les complications arrivant lors de suicides assistés et de la peine capitale. Les mêmes produits mortels sont utilisés pour le suicide assisté et la peine capitale.
Lire la suiteFiltrage des chrétiens dans le système de santé québécois ?
Image: Shutterstock
Cette lettre dont l’auteur voulut garder l’anonymat (pour des raisons qui seront évidentes sous peu) m’est parvenue l’autre jour. Il me semble qu’elle constitue un indice de plus démontrant qu’un chrétien pratiquant n’est pas le bienvenu au sein du système de santé au Québec. Pourtant, ce même système a été fondé par des chrétiens...
Lire la suiteLe choc pour une femme de voir son père être euthanasié
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : freepik
C’est le 24 février 2018 qu’eut lieu l’euthanasie de Gilles Faucher, en présence de sa fille Nathalie Faucher et du reste de sa famille, précédée d’une fête pré-euthanasie.
La fille de M. Faucher se senti mal au moment de l’euthanasie, hurlant et tombant au sol où elle tremblait. Depuis ce jour-là, elle ne cesse de penser à ce qui s’est passé, selon TVA Nouvelles :
Lire la suite« Cette journée-là, c’est la pire journée de ma vie. Elle roule en boucle dans ma tête depuis le 24 février 2018. Je me bats tous les jours contre cet état-là. C’est invivable », confie entre deux sanglots Nathalie Faucher.
À la veille du réveillon de 2017, son père, Gilles Faucher, recevait un diagnostic de cancer du péritoine. L’homme de 72 ans venait d’être rapatrié de la Floride par avion-ambulance, à la suite de douleurs persistantes au ventre. « Il n’y avait plus rien à faire. C’est incurable. Il n’y a pas de traitement, pas d’opération. C’est fini », résume sa fille.
Hospitalisé à l’Hôtel-Dieu de Québec, son état se dégrade rapidement. Sa situation est telle qu’en février, il informe ses proches qu’il réclamera l’aide médicale à mourir. « Il a dit qu’il menait une bonne vie, qu’il en avait profité énormément », relate-t-elle.
Ambiance de fête
Sa demande a été accueillie, la procédure a été fixée au 24 février 2018. Ce matin-là, une vingtaine de proches et d’amis se sont réunis au chevet de Gilles Faucher. De la musique jouait, une vidéo souvenir avait été présentée.
« On n’était pas dans une ambiance où la mort est à nos portes. Mon père avait toute sa tête, il était encore bon vivant, il parlait avec les gens, ils se rappelaient des souvenirs. On était dans une ambiance de fête », dit-elle.