« Des tueurs en série dans le domaine de la santé » : un homme dont le père a été euthanasié au Canada met en garde New York contre cette pratique
Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : motortion/Adobe Stock
Les législateurs new-yorkais envisagent de légaliser le suicide assisté et de rejoindre dix États et le District de Columbia en autorisant les médecins à participer à la mise à mort de leurs propres patients. Mais alors que les législateurs envisagent de légaliser le suicide assisté, un homme dont le père a été euthanasié au Canada les exhorte à voter contre.
Christopher Lyon, bien qu’originaire du Canada, est chercheur en sciences sociales à l’université de York, au Royaume-Uni. Son père est décédé dans le cadre du programme canadien d’aide médicale à mourir (AMM), que M. Lyon qualifie d’horrible. Il explique que son père avait de nombreux problèmes de santé, bien qu’aucun n’ait été en phase terminale, et qu’il était suicidaire. Dès qu’il en a eu la possibilité, son père a fait une demande d’aide médicale à mourir, qui a été acceptée. Lyon et sa famille ont essayé d’envoyer des informations sur l’état de santé de M. Lyon-père aux évaluateurs de l’AMM, mais ils ont rencontré des obstacles sur leur chemin.
« Après avoir déposé sa demande, mon père a semblé s’éloigner du suicide idéalisé et, adoptant le langage de l’AMM, n’a invoqué que de vagues “souffrances” ainsi que l’“autonomie” comme raisons, citant une série changeante de plaintes mineures concernant des douleurs aux jambes, la constipation et la façon dont il se sentait ce matin-là. Il est devenu évasif et en colère lorsque nous l’avons interrogé sur les remèdes que les médecins lui avaient proposés pour ses maux, y compris la physiothérapie », a écrit M. Lyon, ajoutant : « Lorsqu’enfin, peu avant sa mort, j’ai eu des nouvelles de la prestataire, je lui ai demandé si elle avait reçu notre liste de préoccupations et j’ai reçu une réponse vague. La prestataire semblait vouloir se dépêcher de raccrocher le téléphone et semblait se trouver dans un endroit très fréquenté, comme un couloir d’hôpital, car j’entendais des voix en arrière-plan. Je n’ai donc eu que quelques secondes pour décrire l’histoire complexe de mon père ».
Lire la suiteUn médecin canadien spécialisé dans l’euthanasie parle avec légèreté de sa pratique
Ellen Wiebe.
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Alexander Raikin/X
17 mai 2024 (LifeSiteNews) — Dans le documentaire Better Off Dead ? récemment publié par la BBC, la militante des droits des personnes handicapées Liz Carr a interviewé le Dr Ellen Wiebe, le médecin euthanasieur le plus connu du Canada. Ellen Wiebe est également avorteuse et militante de Mourir dans la dignité, le groupe de pression pour l’euthanasie qui cherche à étendre encore plus l’admissibilité au suicide assisté au Canada. La tentative de défense du régime d’euthanasie canadien par Mme Wiebe s’est retournée contre elle lorsque, tout au long de l’entretien, elle a ri et souri en parlant de mettre fin à la vie de ses patients.
« J’adore mon travail », a-t-elle déclaré à Mme Carr. « J’ai toujours aimé être médecin, j’ai mis au monde plus de 1 000 bébés et je me suis occupée de familles, mais c’est le meilleur travail que j’aie jamais fait au cours des sept dernières années. Les gens me demandent pourquoi, et je me dis que les médecins aiment les patients reconnaissants, et personne n’est plus reconnaissant que mes patients actuels et leurs familles ». Ses patients euthanasiés, il faut le souligner, sont morts. Comme l’a fait remarquer un observateur troublé sur les réseaux sociaux : « J’ai eu l’impression qu’elle appréciait un peu trop son travail ». Beaucoup d’autres ont abondé dans le même sens.
Mme Carr a insisté à plusieurs reprises sur la menace que l’euthanasie fait peser sur les populations vulnérables, mais Dr Wiebe n’a pas voulu l’entendre. « J’ai certainement rencontré des personnes qui ne sont pas plus handicapées que moi et qui disent que la vie n’est pas acceptable dans cet état », a-t-elle déclaré. « Je leur ai répondu que nous étions différentes. Mais pas différentes dans le sens où elles veulent avoir un certain contrôle ». Mme Carr a répondu : « En ce qui me concerne, je crains que le fait de donner l’option et le droit à un groupe de personnes ne mette en danger un autre groupe de personnes. Mais je n’ai pas l’impression que vous considériez cela comme inquiétant ».
Lire la suiteNormand Meunier, euthanasié après avoir été victime d’une grave négligence
Normand Meunier et son épouse.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Normand Meunier, homme tétraplégique de 66 ans, avait dû se rendre en janvier aux urgences de l’hôpital de Saint-Jérôme au Québec parce qu’il avait contracté un virus respiratoire, son troisième en trois mois. Là, aux urgences, selon son épouse, il a été laissé sur une civière pendant quatre jours sans être fréquemment changé de positions, amenant chez lui de douloureuses plaies de lit.
Face à cette très pénible condition, il a décidé de recourir à l’euthanasie. Il est mort le 29 mars.
« Je veux pas être un fardeau. Puis d’une manière d’un autre, avec les avis médicaux, je ne serais pas un fardeau longtemps ; comme disent les vieux, il vaut mieux donner un coup de pied sur la canisse ! » aurait-il dit, selon Radio-Canada.
En lisant l’article de Radio-Canada, on ne peut manquer la consternation des divers intervenants par rapport à la négligence dont Normand Meunier a été l’objet. Ce qui est frappant, c’est l’absence d’indignation face à son euthanasie.
Comment ne serait-on pas indigné qu’un homme dont l’état s’est aggravé à cause d’un système de santé sclérosé ait été achevé pas ce même système ?
Les taux d’euthanasie augmentent au Québec, où le taux est le plus élevé au monde
Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
Le dernier rapport du Québec, première province canadienne à légaliser l’euthanasie, révèle que le nombre de décès dus à l’euthanasie a augmenté et que, pour la deuxième année consécutive, le Québec a le taux d’euthanasie le plus élevé au monde.
Radio-Canada rapporte que les données gouvernementales de la Commission sur les soins de fin de vie ont révélé que 5 686 personnes ont reçu l'aide médicale à mourir (AMM) en 2023. Il s’agit d’une augmentation de 17 % par rapport à 2022, où 5,1 % de tous les décès étaient dus à l’AMM. En 2023, ce chiffre est passé à 7,3 % de tous les décès. Ce taux — 7,3 % — est le plus élevé au monde.
Le président de la commission, Michel Bureau, a déclaré ne pas pouvoir expliquer pourquoi le taux est tellement plus élevé au Québec que dans les pays dotés de lois sur l’euthanasie aussi libérales, comme les Pays-Bas ou la Belgique. « Nous n’avons pas d’explication sociologique, si ce n’est le vieillissement de la population », a-t-il déclaré.
Lire la suitePas d’exemption à l’euthanasie pour la Maison St-Raphaël
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Freepik
Le 1er mars 2024, le juge Piché de la Cour supérieure du Québec a rendu une décision, en attendant le jugement de fond, sur la demande de l’archidiocèse de Montréal d’accorder une exemption temporaire à la maison de soins palliatifs St-Raphaël quant à l’euthanasie, rapporte The Catholic Register.
Le juge a dit non.
Le bâtiment de la Maison St-Raphaël est une ancienne église louée par l’archidiocèse de Montréal par bail emphytéotique pour la symbolique somme d’un dollar, à la condition expresse que la maison ne commette jamais d’euthanasie.
Maintenant, avec la Loi 11 du Québec, toutes les maisons de soins palliatifs doivent « offrir » l’euthanasie. L’archidiocèse de Montréal ne peut accepter que des euthanasies soient perpétrées sur sa propriété déclarait-il dans un communiqué le 6 février 2024 annonçant sa poursuite contre le gouvernement du Québec :
Lire la suiteLa nouvelle Loi a pour conséquence que des actes que nous jugeons moralement inacceptables seront commis sur notre propriété. L’État détourne ainsi de facto l’intention des fondateurs et des donateurs ainsi que la mission de l’ancienne église, que nous mettons gracieusement à la disposition d’un organisme communautaire.
En résumé, ce que le Pourvoi demande est ni plus ni moins de permettre aux maisons de soins palliatifs, comme il est permis aux professionnels de la santé, « de refuser d’administrer l’aide médicale à mourir en raison de ses convictions personnelles et (de) refuser de participer à son administration pour le même motif. »
Une messe pour une bonne mort face à la montée de l’euthanasie au Québec
Mort de saint Joseph par Michel Oster.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : © Ralph Hammann/Wikimedia Commons
Le Centre diocésain pour le mariage, la vie et la famille de l’archevêché de Montréal a annoncé une messe pour demander à Dieu la grâce d’une bonne mort par l’intercession de saint Joseph (dont la fête est le 19 mars). Mgr Lépine célébrera cette messe dans la Cathédrale Marie-Reine-du-monde le samedi 16 mars à 10 h 30 :
Œuvrant à promouvoir la vie, nous vous faisons part de la Messe pour demander la grâce d’une bonne mort.
En vue de la fête de saint Joseph, patron de la bonne mort, S.E. Mgr Christian Lépine invite les fidèles du diocèse de Montréal à une messe où l’on pourra confier à Dieu le moment de sa mort par l’intercession de saint Joseph, patron de la bonne mort.
Nous vous invitons venir prier saint Joseph avec nous pour que le moment de notre mort ainsi que celui de ceux et celles que nous aimons, soient vécus dans l’espérance comme une offrande à Dieu le Père, et que ceux et celles qui approchent de la mort soient accompagnés avec espérance et charité.
Le message du centre diocésain met en perspective cette messe prochaine sur fond de montée de l’euthanasie, qui menace bien des âmes au Québec :
Face à la montée de l’euthanasie, promue au Québec sous le nom « Aide médicale à mourir » (AMM), laissons-nous guider par notre Seigneur Dieu qui a dit : « Je suis la résurrection et la vie » (Jn 11,25). Choisissons la vie et l’espérance !
Il faut noter que l’archidiocèse n’a pu obtenir le 1er mars une exemption à l’euthanasie pour la maison de soins palliatifs St-Raphaël, dans le cadre de son procès en cours contre le gouvernement du Québec.
Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter le Centre diocésain pour le mariage, la vie et la famille au 514 925 4300 poste 206 ou à [email protected]. La messe sera transmise en direct en direct sur la chaîne YouTube du Diocèse.
Petite note. L’« euthanasie », qui est le fait de donner délibérément la mort à un malade, prétendument pour abréger ses souffrances, signifie « bonne mort ». On aura compris que c’est un euphémisme qui cherche à cacher le fait qu’il s’agit d’un meurtre. La véritable nature de l’acte euthanasique ayant bien été comprise, les promoteurs actuels de cette pratique ont préféré remplacer l’ancien euphémisme par un nouveau, ou « aide médicale à mourir » ! La « bonne mort » catholique est tout autre, c’est le fait de mourir en état de grâce.
Au Québec, combien de décès dus à l’euthanasie se produisent réellement ?
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : WavebreakMediaMicro/Adobe Stock
Au début du mois de février, j’ai écrit un article dans lequel j’affirmais ce qui suit : il y a eu environ 16 000 décès par euthanasie au Canada en 2023 et plus de 60 000 depuis la légalisation. Je me suis basé sur les données relatives à l’euthanasie en Ontario, au Québec, en Alberta et en Nouvelle-Écosse pour faire cette déclaration. J’ai écrit dans mon article de février :
La Commission québécoise sur les soins de fin de vie a publié son huitième rapport annuel qui indique qu’il y a eu 5 211 décès par euthanasie déclarés (1er avril 2022 — 31 mars 2023), ce qui représente une augmentation par rapport aux 3663 de l’année précédente (1er avril 2021 - 31 mars 2022). Selon les données, il y a eu 15 997 décès par euthanasie déclarés entre la légalisation et le 31 mars 2023 au Québec.
Cela représente une augmentation de plus de 42 % des décès par euthanasie au Québec en 2023, soit 6,8 % de tous les décès au Québec, ce qui est le taux le plus élevé au monde.
Le rapport indique également qu’entre le 1er avril et le 30 juin 2023, le nombre de décès par euthanasie déclarés au Québec a encore augmenté de 24 %, un rythme de croissance plus lent, mais substantiel compte tenu du nombre massif de décès par euthanasie.
Lors de l’analyse des données du Québec, j’ai constaté des problèmes importants. Y a-t-il eu 5 211 décès par euthanasie au Québec ou 5 401 ?
Lire la suiteUne étude canadienne montre que l’on encourage le don-d’organes-euthanasie
Par Wesley J. Smith (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : WavebreakmediaMicro/Adobe Stock
(National Review) Quelques bonnes nouvelles : au Canada, la légalisation de l’euthanasie pour les malades mentaux a encore été repoussée, non pas parce que les autorités pensent que c’est éthiquement tordu, profondément négligent et moralement mauvais — tout cela est vrai — mais parce qu’il n’y a pas assez de professionnels de la santé mentale pour décider quels patients peuvent être tués. Comme on dit, c’est un port dans la tempête.
Entre-temps, la tendance à utiliser, comme source d’organes, les personnes suicidaires qui demandent la piqûre mortelle, se poursuit. L’organisation de dons d’organes* de l’Ontario contacte déjà les patients dont le médecin prévoit la mort pour leur demander leur foie, leurs reins et leur rate. Et il en est de même au Québec.
D’après une étude du Journal de l’Association médicale canadienne :
Lire la suiteAvant 2018, les médecins étaient découragés de mentionner la possibilité d’un don, mais depuis 2018, les médecins qui proposent l’Aide médicale à mourir (AMM) sont encouragés à discuter du don d’organes avec les patients éligibles une fois la décision prise de mener à bien l’AMM. Si le patient exprime son intérêt, le médecin l’oriente vers Transplant Québec.
Au moment de l’orientation, les renseignements sur le patient sont transmis au personnel de Transplant Québec, qui coordonne une première évaluation de l’admissibilité médicale... En supposant qu’il n’y a pas de contre-indications médicales, le coordonnateur de Transplant Québec explique au fournisseur et au patient les principes de base du don après l’AMM. Les deux changements les plus notables au processus d’AMM lorsque le don est possible sont l’ajout de tests d’admissibilité des organes (études de laboratoire et d’imagerie) et le fait que le processus d’AMM doit avoir lieu à l’hôpital parce que les organes ne seront plus perfusés après un arrêt circulatoire, ce qui nécessite une récupération immédiate des organes afin d’éviter les dommages ischémiques. Ces modifications sont expliquées au patient, qui dispose d’au moins 24 heures pour réfléchir au processus avant d’être recontacté par Transplant Québec. Le patient est également informé que l’acceptation ou non du don n’a aucune incidence sur l’accès aux services d’AMM.
L'archidiocèse de Montréal poursuit le gouvernement du Québec qui impose l'euthanasie à la Maison de soins palliatifs St-Raphaël
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l'euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : ipuwadol/Adobe Stock
Le clique de l'euthanasie veut forcer toutes les institutions médicales canadiennes, y compris les institutions religieuses, à tuer leurs patients par euthanasie.
Le 2 décembre 2023, j'ai écrit que la maison de soins palliatifs et le centre de jour St-Raphaël avaient signé une entente avec l'archidiocèse de Montréal garantissant que St-Raphaël offrirait des soins de fin de vie, mais ne pratiquerait jamais l'euthanasie. Le gouvernement du Québec oblige désormais St-Raphaël à pratiquer l'euthanasie.
Le gouvernement du Québec a adopté la loi 11 le 7 juin 2023, une loi qui, entre autres choses, exige que tous les établissements de soins palliatifs du Québec pratiquent l'euthanasie.
Lire la suiteLe gouvernement fédéral prévoit suspendre l’entrée en vigueur de l’euthanasie pour maladie mentale jusqu’en mars 2027
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Bits and Splits/Adobe Stock
Le ministre canadien de la Santé, Mark Holland, a présenté un projet de loi visant à retarder la mise en œuvre de l’euthanasie pour maladie mentale jusqu’en mars 2027.
Stephanie Taylor et Laura Osman ont rapporté pour la Presse canadienne que :
Lire la suiteLe ministre de la Santé, Mark Holland, a déposé un projet de loi qui, s’il est adopté, reporterait à mars 2027 le projet du gouvernement d’élargir le programme d’aide médicale à mourir.
Il s’agirait du deuxième report de ce type, les libéraux ayant ajouté une année à l’échéancier juste avant que le changement ne soit censé entrer en vigueur en mars dernier.
Aujourd’hui, la prochaine date de mise en œuvre est repoussée bien au-delà des prochaines élections fédérales, qui doivent avoir lieu au plus tard à l’automne 2025.