Une Canadienne raconte l’histoire « épouvantable » d’une maison de soins qui a proposé l’euthanasie à son père
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Andrey Popov/Adobe Stock
16 octobre 2024 (LifeSiteNews) — Une catholique canadienne a partagé sa frustration sur la façon dont la nouvelle maison de soins de son père a « poussé » les résidents [et leur famille] à envisager l’euthanasie comme une option pour mettre fin à la vie de leurs proches, disant que les personnes de foi ont besoin d’une « voix » pour s’exprimer contre les réalités de la procédure sinistre.
Une publication récente de l’archidiocèse de Regina (Saskatchewan) rappelle que Linda Maddaford, la nouvelle directrice de la Catholic Women’s League locale, a dû subir les pressions du personnel de la maison de soins qui proposait à son père l’aide médicale à mourir (AMM).
« En tant que catholiques, nous devons pouvoir nous exprimer », a déclaré M. Maddaford à propos de cette expérience, ajoutant : « C’est tellement épouvantable et tellement choquant à bien des égards. Et nous devons en parler ».
Peu après la mort de sa mère, Mme Maddaford a placé son père dans un centre de soins pour personnes âgées à Saskatoon. Elle raconte qu’un jour seulement après l’arrivée de son père dans l’établissement, elle a reçu un « courriel général nous invitant à assister à une présentation dans la salle à manger ».
Lire la suiteUne patiente canadienne atteinte d’un cancer s’est vu « proposer » l’euthanasie juste avant d’entrer en salle d’opération
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : aijiro/Freepik
Un article de Cameron Henderson publié dans The Telegraph le 14 octobre illustre l’agressivité des équipes d’AMM et des médecins et infirmières spécialisés dans l’euthanasie au Canada, qui pratiquent l’euthanasie mais en font également la promotion.
Une Néo-Écossaise de 51 ans s’est sentie poussée à demander l’euthanasie. C’est ce que rapporte Henderson :
Lire la suiteS’exprimant sous le couvert de l’anonymat, cette patiente de 51 ans atteinte d’un cancer a raconté le moment où on lui a proposé de mourir plutôt que d’être opérée : « J’ai été bouleversée... C’est le moment où je me suis sentie le plus vulnérable de ma vie ».
La patiente, une grand-mère mariée de Nouvelle-Écosse, a expliqué qu’elle devait subir une mastectomie pour un cancer du sein lorsqu’un médecin lui a demandé si elle connaissait l’aide médicale à mourir (AMM).
L’euthanasie fait-elle partie des soins palliatifs ?
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
Les docteurs Harvey Chochinov et Joseph Fins ont rédigé un excellent article, publié dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) du 8 octobre et intitulé : Is Medical Assistance in Dying Part of Palliative Care? (L’Aide médicale à mourir fait-elle partie des soins palliatifs ?)
Les auteurs posent en fait la question de savoir si l’Aide médicale à mourir (AMM), mieux connue sous le nom d’euthanasie, fait partie d’un traitement médical et peut donc faire partie des soins palliatifs. Le problème est que dans de nombreuses juridictions où l’euthanasie est légale, elle est déjà considérée comme faisant partie des soins palliatifs.
Les auteurs commencent l’article en déclarant que la plupart des organisations nationales de soins palliatifs, y compris l’Association canadienne de soins palliatifs, estiment que l’AMM ne fait pas partie de la pratique des soins palliatifs. Les auteurs précisent donc que l’objectif de cet article est le suivant :
Déterminer si l’AMM fait partie des soins palliatifs, sur la base des caractéristiques intégrées à la pratique de la médecine.
La première question que se posent les auteurs est de savoir si l’AMM fait partie ou non de la médecine. Les auteurs examinent cette question en se basant sur les quatre canons de la thérapie définis par Thomas et coll. qui sont : la restauration, la proportionnalité des moyens, la parcimonie et la discrétion.
Lire la suiteLe programme d’euthanasie du Canada est celui qui se développe le plus rapidement au monde
Par le Dr Paul Saba (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
Lorsque le Canada a légalisé l’aide à mourir (suicide assisté, euthanasie) en 2016, cela ne devait concerner qu’un « petit nombre » de patients atteints d’une maladie en phase terminale et n’ayant plus que quelques jours à vivre. Toutefois, en date du 31 décembre 2023, environ 60 000 Canadiens avaient mis fin à leur vie grâce à l’aide médicale à mourir (à la fin de 2022, il y avait 44 958 décès médicaux assistés).
Le Canada est le pays où l’aide à mourir, le suicide assisté, l’euthanasie connaissent la croissance la plus rapide parmi tous les pays où ils ont été légalisés.
Depuis mars 2021, la loi a été étendue aux personnes handicapées qui ont encore des dizaines d’années à vivre et, en 2027, les personnes souffrant uniquement de maladies mentales pourront bénéficier d’une aide au suicide.
En octobre 2024, dans la province de Québec, des directives anticipées seront disponibles pour les personnes souffrant d’un déclin cognitif.
Lire la suiteLe gouvernement québécois veut instaurer les demandes anticipée d'euthanasie pour les personnes atteintes d'Alzheimer
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : aijiro/Adobe Stock
Le gouvernement du Québec va permettre les demandes anticipées d’euthanasie pour les personnes atteintes de maladies graves, comme l’Alzheimer, dès cet automne, et ce, bien qu’Ottawa n’ait pas changé le Code criminel à ce sujet.
Le Québec s’est doté le 7 juin 2023 d’une loi autorisant demandes anticipées. Il a depuis demandé à plusieurs reprises à Ottawa de changer le Code criminel, ce que ce dernier n’a toujours pas fait et ne fait pas mine de le faire. En dépit de quoi, le gouvernement québécois s’apprête à autoriser quand même les médecins à appliquer les demandes anticipées. Léa Fortin, attachée de presse du ministre des Aînés Sonia Bélanger, a déclaré : « On va être prêt, on va aller de l’avant. Nous ce qu’on souhaite, c’est que [le fédéral] change son Code criminel, mais s’il ne le change pas, on travaille en parallèle nos options », rapporte La Presse.
Selon Léa Fortin, les demandes anticipées d’euthanasie feraient l’objet d’un large consensus au Québec : « C’est un consensus au Québec. C’est une démarche transpartisane, les usagers, les parlementaires, les professionnels ; tout le monde est d’accord pour aller de l’avant avec l’AMM ». Pas moi, en tout cas. Le gouvernement québécois fera des annonces cet automne.
Selon Patrick Taillon, constitutionnaliste et professeur de droit à l’Université de Laval, Québec peut aller de l’avant avec la question des demandes anticipées, rapporte La Presse :
« Qui dépose les accusations ? C’est l’État québécois. Et si l’État québécois dit, par le biais d’une directive, […] quand ça respecte nos lois, on ne dépose jamais d’accusation, eh bien il n’y en aura pas de problème », explique-t-il.
Le constitutionnaliste affirme qu’« Ottawa ne pourrait pas poursuivre les médecins » québécois qui administreraient l’AMM dans le cadre d’une demande anticipée.
Ruba Ghazal et Christine Labrie, députés de Québec solidaire, ont même écrit une lettre dans laquelle elles affirment que le Québec pouvait passer outre Ottawa, comme il l’a fait en 2015 avec sa première loi sur l’euthanasie.
Comme en 2015 ? À cette époque la décision Carter dépénalisant l’euthanasie venait d’être rendue et Ottawa ne s’était pas encore doté de loi. La Cour suprême du Canada avait donné un an à Ottawa pour ce faire, suspendant l’application de son jugement. Aussi, le Québec enfreignait-il le Code criminel quand il adopta sa loi sur l’euthanasie. Et Ottawa n’a rien fait, laissant le Québec piquer ses citoyens avant même qu’il ne l’y eût autorisé, déplorable précédent d’inaction de la part du gouvernement fédéral. Car je ne pense pas qu’Ottawa soit totalement dépourvue de moyen face à une province qui ne respecterait pas son Code criminel. Ce sur quoi le gouvernement du Québec compte en fait, c’est sans doute, encore une fois, l’inaction d’Ottawa, sur un sujet sur lequel ce dernier lui-même est plus que désireux d’avancer.
On peut être sûr que d’autres provinces prendront exemple sur le Québec si Ottawa n’intervient pas.
La loi canadienne sur l’euthanasie favorise-t-elle les meurtres en série dans le domaine de la santé ?
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit pas Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
Le professeur Christopher Lyon, qui enseigne à l’université de York au Royaume-Uni, a mené des recherches et conclu que la loi canadienne sur l’euthanasie (Aide médicale à mourir ou AMM) favorise les tueurs en série dans le domaine de la santé (Healthcare Serial Killers ou HSK).
La recherche de M. Lyon a été publiée par HEC Forum le 2 août 2024 sous le titre : Canada's Medical Assistance in Dying System can Enable Healthcare Serial Killing [Le système canadien d’aide médicale à mourir peut permettre aux tueurs en série d’agir dans le domaine de la santé].
(Lire l’article de recherche avec les références et les notes de bas de page.)
Le phénomène des tueurs en série dans le domaine de la santé n’est pas nouveau. Lyon écrit sur plusieurs HSK bien connus et examine ce qui leur permet de rester inaperçus pendant de longues périodes de temps tout en tuant leurs patients.
Lyon résume son article en déclarant :
Lire la suiteLe HSK criminel apparaît à l’échelle mondiale. Les délinquants peuvent tuer de moins de dix patients jusqu’à des centaines de personnes. Il est souvent difficile de les détecter et de les arrêter en raison de l’accès aux moyens de tuer lié au travail, de la responsabilité de la tenue des registres, du rôle de confiance, de l’insularité et du protectionnisme professionnels, du manque de surveillance et des victimes dont le décès est moins susceptible d’attirer les soupçons en raison de l’âge, de la maladie ou de la probabilité existante de mourir. Des concepts et pratiques juridiques et médicaux ambigus ou divergents peuvent compliquer les poursuites contre les HSK.
L’euthanasie est la cinquième cause de décès au Canada
Par Wesley J Smith, d’abord publié sur le National Review, puis repris par la Coalition pour la prévention de l’euthanasie — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
L’euthanasie est un homicide. Ces meurtres (légaux) commis par des médecins et des infirmières constituent désormais la cinquième cause de décès au nord du 49e parallèle. Extraits d’une étude menée par Cardus, un groupe de réflexion chrétien canadien :
- Le nombre de Canadiens qui meurent prématurément grâce à l’« aide médicale à mourir » (AMM) a été multiplié par treize depuis sa légalisation.
- En 2016, le nombre de personnes décédées de cette manière était de 1 018. En 2022, dernière année pour laquelle des données sont disponibles, ce nombre était de 13 241.
- Le programme d’aide à la mort canadien est celui qui connaît la croissance la plus rapide au monde.
- L’AMM est désormais, à égalité avec les maladies cérébrovasculaires, la cinquième cause de décès au Canada. Seuls les décès dus au cancer, aux maladies cardiaques, au Covid-19 et aux accidents dépassent le nombre de décès dus à l’AMM.
- L’aide à mourir n’était pas destinée à devenir un mode de décès courant. Les arrêts de la Cour ont souligné qu’il s’agissait d’un « système d’exceptions rigoureusement limité et soigneusement contrôlé ». Jody Wilson-Raybould, alors ministre de la Justice et procureur général, en a convenu : « Nous ne souhaitons pas promouvoir la mort prématurée comme solution à toutes les souffrances médicales ». L’Association médicale canadienne a également déclaré que l’AMM était destinée à des situations rares.
- Les évaluateurs et les prestataires de l’AMM ne la considèrent pas comme un dernier recours. Le pourcentage de demandes d’AMM qui sont refusées continue de diminuer (il est actuellement de 3,5 %). Les demandes d’AMM peuvent être approuvées et exécutées en une seule journée.
Une canadienne atteinte d’infirmité motrice cérébrale affirme qu’une infirmière l’a traitée d’« égoïste » pour avoir refusé l’euthanasie
Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : prostooleh/Freepik
18 juillet 2024 (LifeSiteNews) — En 2019, une infirmière de l’Alberta aurait dit à l’auteure chrétienne Heather Hancock qu’elle était « égoïste » de ne pas avoir mis fin à sa vie par le biais du programme d’euthanasie « Aide médicale à mourir » (AMM).
Dans une entrevue accordée le 12 juillet au Daily Mail, Heather Hancock, une auteure chrétienne de 56 ans qui souffre de paralysie cérébrale, a déclaré qu’elle avait été humiliée par une infirmière en 2019 pour avoir refusé le programme d’AMM à l’hôpital régional de Medicine Hat, en Alberta.
Selon Mme Hancock, lors d’un long séjour à l’hôpital en 2019 pour une crise de spasmes musculaires, une infirmière lui a dit, tout en l’aidant à aller aux toilettes, qu’elle « devrait faire ce qu’il faut et envisager l’AMM », et que son refus de l’AMM était « égoïste » et qu’elle « ne vivait pas », mais « se contentait d’exister ».
Mme Hancock se souvient s’être sentie « abasourdie » et a dit à l’infirmière que sa vie avait de la valeur même si elle passait la plupart du temps dans un fauteuil roulant.
« Vous n’avez pas le droit de me pousser à accepter l’AMM », a-t-elle dit à l’infirmière.
« Ils me considèrent simplement comme un fardeau pour le système médical et pensent que l’argent de mes soins de santé pourrait être [mieux] dépensé pour une personne valide », a déclaré Mme Hancock au Daily Mail.
Lire la suiteUne société canadienne de soins palliatifs met en place des « anges gardiens » pour protéger les patients de l’euthanasie
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Rawpixel/Adobe Stock
8 juillet 2024 (LifeSiteNews) — La Delta Hospice Society (DHS), l’un des seuls hospices entièrement pro-vie au Canada, recherche activement des patients dans le système de santé afin de leur assigner l’un de ses « Anges gardiens » pour s’assurer qu’ils ne sont pas « poussés » vers l’euthanasie parrainée par l’État.
« Notre lancement des Anges gardiens en est maintenant au point où nous avons besoin de clients », a déclaré Angelina Ireland, présidente de DHS, à LifeSiteNews. « Nous recherchons des patients au sein du système de santé qui souhaiteraient un Ange — des personnes qui se trouvent dans des hôpitaux, des hospices, des établissements de soins de longue durée, des services de soins palliatifs, ou des personnes atteintes d’une maladie chronique ou en phase terminale ».
Mme Ireland a déclaré que les patients ou leurs proches peuvent « nous contacter et demander l’un de nos anges ».
« Il s’agit de “visiteurs amicaux en mission”. Leur mission est de veiller à ce que les patients reçoivent des soins de santé appropriés et des soins palliatifs, et éviter qu’ils ne soient poussés à l’euthanasie ou à l’aide médicale à mourir », a-t-elle déclaré.
L’aide médicale à mourir (AMM), telle qu’elle a été définie par le gouvernement libéral du premier ministre Justin Trudeau, est devenue légale en 2016. En février 2024, après avoir essuyé le refus de groupes pro-vie, d’organismes médicaux et de santé mentale, ainsi que de la plupart des provinces canadiennes, le gouvernement fédéral a reporté à 2027 l’extension prévue de l’aide médicale à mourir aux personnes souffrant uniquement de maladies mentales.
Lire la suiteLes militants canadiens de l’euthanasie ne seront pas satisfaits tant que toutes les institutions favorables à la vie n’auront pas été détruites
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : DC Studio/Freepik
27 juin 2024 (LifeSiteNews) — Certains d’entre vous se souviennent peut-être de l’histoire bouleversante de Christine Nagel, 81 ans, cette Canadienne qui, bien que n’approuvant pas les tatouages, s’est fait tatouer la phrase « Ne m’euthanasiez pas » sur le haut de son bras, juste pour s’assurer qu’aucun praticien ne puisse jamais prétendre qu’elle avait demandé une injection létale. Amanda Achtman a enregistré son histoire dans le cadre du projet « Dying to Meet You » [Je meurs d’envie de vous rencontrer] :
Dans le cadre du même projet, Achtman a récemment interrogé Roger Foley, un Canadien handicapé à qui l’on a proposé l’euthanasie à plusieurs reprises (j’ai parlé avec M. Foley lors d'une entrevue sur LifeSiteNews la semaine dernière). M. Foley affirme que le fait de se voir proposer l’euthanasie lui donne l’impression d’une profonde violation — il a l’impression d’être suspendu à une falaise et que les professionnels de la santé lui piétinent les doigts. C’est pourtant la réalité du régime d’euthanasie canadien : une injection létale peut être proposée même à ceux qui luttent contre des idées suicidaires, et à ceux qui se retrouvent en état de grande faiblesse et sont très vulnérables.
Cette situation, a fait remarquer Mme Achtman, met en évidence le besoin essentiel d’institutions qui soient exclusivement axées sur le maintien de la vie. « Il est nécessaire de créer des espaces de soins sans euthanasie, non seulement pour protéger l’intégrité des institutions catholiques, mais aussi parce que de nombreux patients, y compris des patients non religieux comme M. Foley, souhaitent être traités dans des établissements qui n’abordent pas la question de l’euthanasie avec les patients », écrit-elle. Elle a raison. Le problème est que ces espaces — lorsqu’ils existent — sont devenus des cibles pour les militants du suicide qui veulent que l’euthanasie soit proposée partout.
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