Le pape François nomme un jésuite pro-contraception membre à part entière de l’Académie pontificale pour la vie
Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : academyforlife.va
22 octobre 2022, Rome (LifeSiteNews) — Parmi les nouvelles nominations du pape François au poste de membre ordinaire de l’Académie pontificale pour la vie (APV) figure un jésuite qui est en désaccord avec l’enseignement de l’Église sur la contraception.
Le père Humberto Miguel Yanez, S.J., professeur de théologie morale à l’Université pontificale jésuite Grégorienne de Rome, soutient que l’utilisation de la contraception peut être moralement licite dans certaines circonstances, une opinion dissidente proposée et défendue dans un livre publié par l’APV l’été dernier. Yanez a été nommé pour la première fois à l’Académie pour la vie en 2017 par le pape François et vient d’être nommé ce mois-ci en tant que membre ordinaire.
En 2019, Yanez a été cité dans une lettre ouverte de 19 théologiens aux évêques de l’Église catholique dans laquelle le pape François est accusé d’hérésie manifeste et obstinée. La nomination de Yanez à l’APV a été citée parmi de nombreux autres exemples de promotion, de nomination, de protection ou de défense par le pape de ceux qui sont ouvertement en désaccord avec les enseignements de l’Église, en particulier sur les questions de moralité sexuelle.
Yanez faisait également partie de ce qu’on appelle le « Synode secret », ou « Journée d’étude sur la pratique pastorale concernant le mariage et la famille », qui s’est tenue le 15 mai 2015 à l’Université grégorienne pendant le Synode sur la famille.
Selon un article du National Catholic Register de l’époque, « Les actes de la conférence, publiés plus tard, ont révélé une poussée vers l’acceptation par l’Église des unions homosexuelles, ou, comme l’a écrit le père Gerald Murray, canoniste new-yorkais, “la redéfinition du péché”, en supprimant la notion d’actes intrinsèquement mauvais. »
Lire la suiteUn nouveau membre athée pro-choix à l'Académie pontificale pour la vie
Par Joanne D’Arc (Campagne Québec-Vie) — Photo : Université Simon Fraser - Communications et Marketing
Edward Pentin du journal National Catholic Register nous rapporte que le nouveau membre de l’Académie pontificale pour la vie est une athée pro-choix, elle se nomme Mariana Mazzucato.
Nous pouvons observer que la liste des membres qui ont des opinions contraires à l’Église catholique ne cesse de croître à l’Académie pontificale pour la vie. Madame Mazzucato enseigne « l’économie de l’innovation et la valeur publique » au Collège universitaire de Londres qui est étroitement liée au Forum économique mondial. Cette femme est une économiste athée très influente qui soutient la légalisation de l’avortement et dont les vues sur l’économie ont été (en partie) louées par le pape François.
Elle a été nommée samedi par Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie, et Mgr Renzo Pegoraro, son chancelier.
Ce n’est pas la première fois que l’Académie pontificale soulève la controverse :
« L’Académie pontificale dirigée par Mgr Paglia a déjà suscité la controverse pour le choix de ses membres. En 2017, elle a nommé un théologien pro-avortement dans ses rangs, en plus de choisir pour la première fois des membres non catholiques », écrit Edward Pentin dans son article.
Pentin rajoute au sujet du nouveau membre : « Elle n’a pas non plus caché ses sympathies pour le droit à l’avortement. En juin, après la décision de la Cour suprême des États-Unis d’annuler l’arrêt Roe. v Wade, Mme Mazzucato a tweeté “très bien !” en réponse à un discours de la commentatrice libérale Ana Kasparian, qui se moquait des chrétiens qui lui “dictaient” comment vivre sa vie en matière d’avortement et de contraception. »
Pentin nous partage aussi la camaraderie qui existe depuis plusieurs années entre Mme Mazzucato et le pape François :
« En 2016, Mazzucato a tweeté : “En tant qu’athée, je n’aurais jamais pensé que j’aimerais autant un pape. Quelle star !”, en référence à deux commentaires que le pape avait faits — lorsqu’il a suggéré que Donald Trump n’était pas chrétien en 2016 et lors de son discours un an plus tôt à l’ONU où il a critiqué le système bancaire mondial, mis en garde contre le changement climatique et défendu le “droit à l’environnement.” »
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L’Académie pontificale pour la vie attaque la doctrine catholique sur la vie humaine
Mgr Vincenzo Paglia, président de l'Académie pontificale pour la vie.
Par Liam Gibson (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Samedi dernier, le 3 septembre, sous le soleil de ce début d’automne, le mouvement pro-vie s’est rassemblé dans les rues de Londres pour défendre l’inviolabilité de la vie humaine, dès la conception et sans exception. On estime à 7 000 le nombre de participants à la Marche pour la vie de cette année au Royaume-Uni. Les organisateurs ont attribué cette affluence record à l’annonce par la Cour suprême des États-Unis qu’elle était revenue sur sa décision dans l’affaire Roe v. Wade — l’arrêt de 1973 qui a inventé un droit constitutionnel à l’avortement pour toute l’Amérique. Cette victoire a encouragé le mouvement pro-vie dans le monde entier en démontrant que, même après 49 ans de pouvoir incontrôlé, l’industrie de l’avortement peut être vaincue.
Il est donc d’autant plus étrange que la hiérarchie de l’Église catholique choisisse cette période de regain d’optimisme pour signaler sa capitulation devant le monde et son acceptation de l’avortement. Le vendredi 26 août, l’archevêque Vincenzo Paglia, président de la l'Académie pontificale pour la vie (APV), est apparu dans l’émission italienne de débat politique Agorà. [1] Commentant la loi 194, votée en 1978 et cause de six millions d’avortements en Italie, Mgr Paglia a déclaré : « Je pense que la loi 194 est maintenant un pilier de notre vie sociale. » Lorsque le présentateur lui a demandé s’il avait l’intention de remettre en cause cette loi, il a répondu : « Non, absolument, absolument ! »
Par la suite, un porte-parole de l'APV a déclaré que les propos de l’archevêque avaient été sortis de leur contexte. Cette affirmation serait plus convaincante s’il ne s’agissait pas simplement de l’incident le plus récent d’une série de déclarations, de conférences et de publications alarmantes qui indiquent un fossé grandissant entre la foi catholique et les points de vue défendus par l'APV. Fondée à l’origine par Jean-Paul II en 1981, l'APV a pris la tête de la défense du caractère sacré de la vie humaine par le Saint-Siège au niveau international. Cependant, des signes inquiétants indiquant qu’il avait pris une nouvelle direction ont commencé à apparaître peu après sa reconstitution par le pape François en 2017, sous la présidence de Mgr Paglia. À partir de ce moment, ses membres n’étaient plus tenus d’adhérer à l’enseignement catholique.
En décembre 2017, le père Maurizio Chiodi, un théologien moraliste italien nouvellement nommé à l'APV, a présenté, lors d’une conférence publique à l’Université pontificale grégorienne de Rome, une communication intitulée Re-reading Humanae Vitae (1968) in light of Amoris Laetitia (2016) [Relire Humanæ Vitæ (1968) à la lumière d’Amoris Lætitia (2016)]. Il a fait valoir que, puisque l’encyclique de Paul VI n’a pas été déclarée infaillible, elle est donc susceptible d’être modifiée. Il a même suggéré que le chapitre 8 d’Amoris Lætitia, « Accompagner, discerner et intégrer la faiblesse », non seulement permet l’utilisation de la contraception, mais, dans certaines circonstances, pourrait même l’exiger.
Les critiques de Chiodi rejettent sa thèse en la qualifiant d’historicisme et de relativisme moral. Ils soulignent son incompatibilité non seulement avec Humanae Vitae, mais aussi avec Veritatis Splendor (1993), le discours de Pie XII à l’Association italienne des sages-femmes catholiques (1951), Casti Connubii (1930) et l’enseignement pérenne de l’Église catholique tel qu’il a toujours et partout été tenu.
Lire la suiteUne revue approuvée par le Vatican suggère que le pape François pourrait bientôt contredire l'interdiction catholique de la contraception
Le pape François — YouTube
Michael Haynes, 21 juillet 2022 — traduit par Campagne Québec-Vie
Citée du Vatican (LifeSiteNews) — Une revue approuvée par le Vatican a publié un article où son auteur se demande si le pape François pourrait écrire « une nouvelle encyclique ou exhortation apostolique sur la bioéthique » dans la lignée d’un récent document de l’Académie pontificale pour la vie qui sape certains aspects de la morale catholique.
Le 2 juillet, le père Jorge José Ferrer, S.J., a publié un article dans la publication jésuite La Civilta Cattolica intitulé « Re-reading theological ethics of life [Relire l’éthique théologique de la vie] ». La Civilta Cattolica est connue pour avoir son contenu revu par la Secrétairerie d’État du Vatican avant sa publication.
L’article résume et promeut le nouveau livre de l’Académie pontificale pour la vie (PAV) qui propose à la fois la contraception et l’insémination artificielle comme moralement acceptables, et qui a été publié par la maison d’édition du Vatican Libreria Editrice Vaticana.
Le père Ferrer écrit que le livre constitue « une tentative intéressante d’imaginer une voie qui favorise le renouvellement de la bioéthique fondée sur le rôle du discernement et de la conscience formée de l’agent moral ». Ceci est « cohérent avec l’enseignement du pape François », ajoute Ferrer.
Mais le diacre, catéchiste et auteur britannique Nick Donnelly décrit l’ouvrage comme un « changement de paradigme » par rapport à l’enseignement catholique sur la FIV et la contraception.
Lire la suiteL’Académie pontificale pour la vie défend son nouveau livre soutenant la contraception : « Ce qui est dissident aujourd’hui peut changer »
Mgr Vincenzo Paglia.
Par Michael Haynes — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Vatican News
11 juillet 2022, Citée du Vatican (LifeSiteNews) — L’Académie pontificale pour la vie a défendu son récent livre prônant la contraception, écrivant sur Twitter que la théologie exige le « progrès » dans le cadre d’un processus naturel.
L’Académie pontificale pour la vie (APV) a récemment publié un livre intitulé Theological Ethics of Life. Scripture, Tradition, Practical Challenges, qui est un recueil d’essais tirés d’un séminaire interdisciplinaire de trois jours parrainé par l’APV. LifeSiteNews a fait un reportage sur ce texte, notant comment le livre plaide en faveur de la contraception et de l’insémination artificielle comme si ces sujets étaient des thèmes de discussion ouverts, au lieu d’avoir déjà été condamnés par l’Église.
Après que l’article de LifeSite ait été partagé sur Twitter, l’APV a répondu aux critiques que les utilisateurs de Twitter faisaient du livre, en écrivant qu’il n’y avait « aucune déviation [de l’enseignement de l’Église], mais un débat et un dialogue, comme l’Église le suggère toujours — la méthode “quæstiones disputatæ” ! »
L’APV a cependant fait face à d’autres critiques, l’utilisateur Gary Paul Hermit écrivant que « suggérer que les questions réglées sont soumises au “débat et au dialogue” EST une déviation ». Il a exhorté l’APV à « condamner la dissidence », affirmant que « le seul dialogue » que l’Église devrait avoir avec un individu raciste [par exemple] « serait de corriger son erreur et de l’inviter à la conversion ».
En réponse, l’APV a écrit : « Faites attention : ce qui est dissident aujourd’hui, peut changer. »
« Ce n’est pas du relativisme, c’est la dynamique de la compréhension des phénomènes et de la science : le Soleil ne tourne pas autour de la Terre », poursuit l’Académie. « Sinon, il n’y aurait pas de progrès et tout resterait immobile. Même en théologie. Réfléchissez-y » :
Lire la suite« Attention : ce qui est dissident aujourd’hui, peut changer. Ce n’est pas du relativisme, c’est la dynamique de la compréhension des phénomènes et de la science : le Soleil ne tourne pas autour de la Terre. Sinon, il n’y aurait pas de progrès et tout resterait immobile. Même en théologie. Pensez-y. »
[Réplique de Gary Paul Hermit] « Non, je veux dire condamner la dissidence. Par exemple, si quelqu'un embrassait la doctrine infâme selon laquelle certaines races sont inférieures, vous condamneriez sans ambiguïté de telles opinions, et à juste titre. Le seul dialogue que nous engagerions avec une telle personne aurait pour but de corriger son erreur et de l'inviter à la conversation. »
L’Académie pontificale pour la vie rejette avec mépris dans des tweets les objections aux vaccins covid liés à l’avortement
Mgr Vincenzo Paglia.
Par Raymond Wolfe — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Diane Montagna/LifeSiteNews
5 janvier 2022, Rome (LifeSiteNews) — Dans un message bizarre sur Twitter, dimanche, l’Académie pontificale pour la vie (APV) a affirmé que l’avortement n’a « rien à voir » avec les vaccins COVID testés sur des cellules de bébés avortés, tout en saluant les injections comme « la seule façon de revenir à la normale ». L’académie, dirigée par l’archevêque Vincenzo Paglia, s’en est également prise aux critiques catholiques, suggérant que leurs préoccupations concernant les liens entre les vaccins et les tests sur les cellules fœtales sont « de pures absurdités ».
« Certains “catholiques” ne font qu’insulter l’Académie pontificale pour la vie et Mgr Paglia », peut-on lire dans le message. « Mais le COVID-19 existe, et la seule façon de revenir à la normale est de se faire vacciner ».
« Les vaccins qui sauvent la vie et les avortements n’ont rien à voir. Le reste n’est que pure absurdité, information de mauvaise qualité, exploitation du malaise des États-Unis. » On ne sait pas exactement ce que l’APV entend par « malaise des États-Unis ». Le message sur Twitter comprenait des captures d’écran d’un article du New York Times sur l’impact psychologique négatif des confinements aux États-Unis.
L’académie a inclus l’étiquette (tag) de plusieurs journalistes libéraux, nominalement catholiques, comme le père James Martin, SJ, et a plus tard republié un message de Martin, dissident et hérétique, qui plaide pour le « mariage » homosexuel et a publiquement fait référence à Dieu comme étant une femme.
Dans un second tweet, dimanche, contenant le même message, l’APV a également mis l’étiquette du compte Twitter officiel du président Joe Biden, des évêques catholiques américains et de la FDA.
Comme l’APV a omis de le préciser, tous les vaccins COVID disponibles aux États-Unis et en Europe ont utilisé des lignées cellulaires provenant de bébés avortés lors du développement, des tests, ou les deux, ce qui a suscité l’indignation de nombreuses personnes dont les convictions religieuses leur interdisent de participer à l’avortement.
Lire la suiteHans Küng est mort. Le théologien jadis condamné par Rome, et détracteur d’Humanæ Vitæ et d’Evangelium Vitæ, a reçu l’hommage de l’Académie pontificale pour la vie…
Hans Küng.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : Croes Rob C./Anefo/Nationaal archief/Wikimedia Commons
Hans Küng a notamment critiqué l’encyclique Humanum Vitæ de Paul VI, qui interdit la contraception, et l’encyclique Evangelium Vitæ de Jean-Paul II, qui renouvelle solennellement la condamnation de l’avortement par l’Église. Feu Küng critiquait la première encyclique pour son manque de ce qu’il appelle « collégialité » (il faut rappeler qu’Humanum Vitæ avait été assez mal accueillie), et la seconde parce que, selon Le Monde : « Le pape veut abolir la liberté de conscience dans les questions les plus intimes et interdire même aux Parlements démocratiquement élus de légiférer dans ces domaines », a dit Hans Küng [...] traitant le pape de « dictateur spirituel ». Ses sorties contre les deux Papes montrent son modernisme, et son relativisme latent à la question de la contraception et de l’avortement. — A. H.
Hans Küng, l’un des théologiens les plus connus au monde et fondateur de la Global Ethic Foundation, est mort paisiblement mardi à son domicile de Tübingen à l’âge de 93 ans. Le Suisse, qui a enseigné à Tübingen de 1960 à 1996, a joué un rôle majeur dans la propagation des idées progressistes au sein de l’Église catholique. Et s’il a été condamné par Rome pour diffusion d’idées non conformes à la doctrine, il est aujourd’hui salué par Mgr Georg Bätzing, président de la Conférence des évêques d’Allemagne.
Ses livres sont devenus des best-sellers, note la presse allemande. Au cours de ces 30 dernières années, Küng s’était particulièrement engagé dans le dialogue des religions du monde, notamment dans le « Global Ethic Project » créé à l’université de Tübingen en 2011 parce qu’il souhaitait que l’œuvre de sa vie soit poursuivie après sa mort, ainsi qu’il l’avait déclaré à l’époque.
Le projet repose sur la conviction que sans la paix entre les religions, il ne peut y avoir de paix entre les États : une idée promue par l’UNESCO depuis sa fondation et que l’on retrouve chez les promoteurs de la spiritualité globale comme Robert Muller, secrétaire de plusieurs Secrétaires généraux de l’ONU. Küng avait d’ailleurs voisiné avec Muller et le Dalaï-Lama au bureau de la « United Religions Initiative ». En 1990, Küng publiait notamment le livre Projekt Weltethos (« Projet d’éthique mondiale »), dans lequel, suivant la philosophie d’Emmanuel Kant, il explorait la question d’un ensemble de valeurs unissant tous les peuples et toutes les religions.
A l’époque, Rome lui avait déjà retiré sa licence d’enseignement, entre autres en raison de ses critiques à l’égard de la doctrine de l’infaillibilité du pape. C’était en 1979. Par la suite, Küng se fit le féroce adversaire de Jean-Paul II. Il était bien sûr favorable à l’abolition du célibat sacerdotal et à l’ordination des femmes. Mais comme l’écrivait Le Monde en 2006, il était surtout le partisan de l’entrée de l’Eglise catholique (et de l’islam, et du judaïsme) dans le « paradigme de l’âge moderne ».
Ce même article citait les paroles irritées de Küng à la suite du discours de Ratisbonne de Benoît XVI :
Lire la suiteIl n’a jamais travaillé la théologie de la Réforme ni l’exégèse historico-critique du Nouveau Testament. Comment ose-t-il aujourd’hui faire la leçon aux musulmans sur la raison ? Vous croyez que, pour eux, notre religion chrétienne, avec son Dieu fait homme et son Dieu en trois personnes, est une religion rationnelle ?
Une centaine de femmes — dont Wanda Półtawska, amie de Jean-Paul II — appellent au rejet des vaccins «souillés» par l’avortement
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Freepik
Un groupe international de près de cent femmes — médecins, religieuses consacrées et responsables et militantes pro-vie — ont lancé un appel aux chrétiens et à toutes les personnes de bonne volonté pour que l’on cesse de justifier moralement l’utilisation de vaccins « souillés par l’avortement », c’est-à-dire ayant recours pour leur développement, leur production ou leur contrôle à des lignées de cellules provenant de bébés avortés. La déclaration, que j’ai moi-même eu l’honneur de signer, souligne que le fait de ne pas s’opposer à cette pratique alimente et fait avancer la culture de la mort à travers le trafic et l’exploitation de bébés avortés à des fins d’expérimentation médicale.
Sa publication initiale en anglais a été faite par le vaticaniste Edward Pentin.
Parmi les signataires, originaires de 25 pays de par le monde, figure le docteur Wanda Półtawska [...], médecin polonais centenaire, amie personnelle de feu le pape Jean-Paul II et victime d’expériences pseudo-médicales menées par le médecin personnel d’Adolf Hitler dans le camp de concentration nazi de Ravensbrück. Le Dr Półtawska, également spécialiste en psychiatrie, aujourd’hui âgée de 100 ans, a consacré ces 70 dernières années à œuvrer pour la vie et pour la famille.
On notera aussi la présence, parmi les signataires, de trois anciens membres de l’Académie pontificale pour la vie : le Dr Pilar Calva (Mexique), Mercedes Wilson de Arzu (Guatemala) et Christine de Marcellus Vollmer (Venezuela). Ainsi que de l’Allemande Gabriele Kuby, amie de Benoît XVI.
Parmi les autres signataires figure Abby Johnson, une militante américaine anti-avortement qui a travaillé comme directrice de clinique pour Planned Parenthood jusqu’en 2009, et dont les mémoires ont servi de scénario pour le film Unplanned de 2019 ; et sœur Deirdre Byrne, ancienne chirurgienne générale militaire et ancienne missionnaire qui a servi au Kenya, en Afghanistan, en Haïti, en Irak et au Soudan, et dont la prise de position en faveur des enfants à naître a attiré l’attention de la nation américaine en août 2020.
L’opposition aux vaccins développés ou produits au moyen de cellules fœtales obtenues lors d’avortements a déjà suscité la controverse en France et ailleurs, autour de la question de savoir si le recours aux vaccins constitue une coopération au mal, et à quel degré. Le pape et les instances vaticanes ont implicitement ou ouvertement rejeté cette opposition en allant jusqu’à dire que la réception du vaccin constitue un devoir de charité pour le catholique.
Lire la suiteLe Père Peter Lang : l’immoralité des vaccins covid-19 développés sur des lignées cellulaires de bébés avortés
Par Fabien Laurent (Médias Presse Info) ― Photo : Rawpixel
Voici une intéressante analyse écrite par le Père Peter Lang, reprenant nombres d’avis émis notamment par des évêques et des cardinaux comme le cardinal Burke, Mgr Schneider, Mgr Viganò sur l’illicéité des vaccins développés sur des lignées cellulaires issues de bébés avortés, rassemblant plusieurs avertissements lancés par des scientifiques sur les dangers des vaccins covid-19 développés hâtivement et comprenant des technologies inusitées. J’émettrais toutefois quelques réserves sur l’importance à attacher, dans le présent jugement moral, du possible futur marquage inclus dans les vaccins covid-19 (puisque ce n'est pas le cas maintenant). Je ne suis pas certain qu’il faille forcément parler des vaccins covid-19 liés à l’avortement comme étant une sorte de « marque de la Bête » ; cependant, il est éminemment vrai que recevoir de tels vaccins est hautement immoral. C’est pourquoi je propose à votre lecture le présent article. ― A. H.
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Au milieu des mensonges et de la peur, des pressions et des intérêts personnels et financiers pour certains, voici une démonstration claire et étayée des motifs qui interdiraient à tout catholique la prise du « vaccin » contre la Covid-19. Et notre lecteur le constatera par lui-même : il ne s’agit pas ici d’une simple opinion personnelle, mais bien d’un jugement réfléchi et objectif.
Nous remercions vivement M. l’Abbé Peter Lang (1) pour sa participation à ce débat, à son honnêteté intellectuelle et à son courage [Traduction de l’allemand par le correspondant de MPI en Suisse alémanique].
(1) [Ex-]Econome en poste dans le District d’Allemagne de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X [Priorat St. Athanasius, Stuttgarter Str. 24 70469 STUTTGART FEUERBACH].
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Le vaccin contre la Covid-19 : un programme satanique ?
Les médias et les politiciens ne cessent de nous répéter, à travers une propagande massive, constante et savamment orchestrée, qu’il n’y aurait d’autre alternative contre le « Coronavirus 2019 » (Covid-19 ; SARS-CoV-2) que le vaccin. Ces derniers sont unanimes : seule la vaccination de l’ensemble de la population mondiale sera à même de garantir à l’avenir la santé et la prospérité générale. Mais est-ce vrai ? Bien sûr que non. Et même l’OMS nous avertit : « Le vaccin ne ramènera pas l’ancienne normalité » [1]. Néanmoins, partout à travers le monde, les programmes de vaccination se mettent en place. C’est pourquoi, face à toutes ces contradictions, il est de notre devoir, en tant que catholiques, de nous interroger : quels jugements devons-nous porter sur ces faits couverts par de nombreuses zones d’ombre ?
I — Remarques préliminaires
- Il conviendrait idéalement de développer la question du vaccin de façon générale, or cela nécessiterait toute une étude qui nous éloignerait du cœur de ce dont il est question ici.
- En 2005, c’était la grippe aviaire, en 2009 la grippe porcine [2], en 2014 le virus Ebola [3] et en 2016, le virus Zika [4], qui furent systématiquement présentés comme très dangereux et face auxquels la vaccination fut proposée comme étant la solution ultime, le remède miracle pour maîtriser leur propagation. Ainsi, certains gouvernements ont-ils commandé des millions de doses de vaccins, qui furent toutefois détruites par la suite [5].
- En parallèle, le mensonge du réchauffement climatique (à savoir que le CO2, qui ne représente guère plus de 0,39 % de l’atmosphère, en serait seul responsable) se propageait à travers la face de la terre.
- Une simple analyse objective agrémentée d’un peu de bon sens montre que les mensonges se succèdent les uns après les autres : ne perdons pas de vue cet état de fait lorsque nous appréhendons la question de la Covid-19. Restons donc toujours prudents face à ce qui nous est présenté comme sans alternative par les hautes sphères politiques mondiales et nationales, tout particulièrement lorsqu’elles se mettent à évoquer un « salut de l’humanité » par le vaccin contre la Covid-19.
Avortement, euthanasie : questions à propos des nouveaux membres de l’Académie pontificale pour la vie nommés par le pape François
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Wikimedia Commons
Le pape François a nommé vendredi quatre nouveaux membres ordinaires de l’Académie pontificale pour la vie (APV), parmi lesquels au moins trois soulèvent de sérieuses questions quant à l’orientation future de cette institution créée par le pape Jean-Paul II en 1993 pour la mise en œuvre d’Evangelium vitæ et de la culture de la vie. Actifs dans les domaines de la bioéthique et de la théologie morale, de l’intelligence artificielle et de la robotique ainsi que de la santé publique et des vaccins, les quatre candidats ont été clairement choisis en tenant compte des questions contemporaines allant du contrôle des naissances et de l’idéologie du genre à la « quatrième révolution industrielle » et à la réponse à la crise COVID-19.
Sœur Margarita Bofarull i Buñuel, de la Société du Sacré-Cœur de Jésus, médecin et chirurgien, enseigne la théologie morale à la faculté de théologie de Catalogne et à l’Universidad Centroamericana José Simeón Cañas au Salvador. Elle est également présidente de l’Instituto Borja de Bioética de l’Université Ramon Llull à Barcelone, connu pour sa justification de certains avortements et de l’euthanasie.
Elle était déjà membre correspondant de l’APV, tout comme le deuxième membre ordinaire nommé vendredi, Paolo Benanti, religieux italien du Tiers Ordre Régulier des Franciscains, spécialisé en théologie morale, en bioéthique et en neurotechnologies. Il enseigne à l’Université grégorienne de Rome.
Le professeur Gualtiero « Walter » Ricciardi dirige le département des sciences de la santé de la femme et de l’enfant ainsi que de la santé publique à l’Université catholique du Sacré-Cœur, en Italie, mais il a également été un conseiller scientifique éminent du gouvernement italien au plus fort de la crise du COVID-19 au printemps 2020. De 2016 à 2020, il représentait l’Italie au sein du Comité exécutif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En avril, il a fait la une des journaux italiens à cause d’un tweet agressif contre Donald Trump, illustré par une vidéo montrant un certain nombre de personnes frappant une marionnette du président américain.
Enfin, le professeur Maria Chiara Carrozza est professeur d’ingénierie industrielle à l’Institut de bio-robotique de l’École normale de Pise, en Italie. Elle est particulièrement active dans le domaine de la robotique de réadaptation pour les amputés, des exosquelettes portables et de la « symbiose homme-machine ». Elle est également une femme politique, membre du Parti démocrate (centre-gauche, affilié au Parti socialiste européen au Parlement européen) ; elle a été ministre de l’Instruction, des Universités et de la Recherche dans le gouvernement Letta en 2013-2014.
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