Voulez-vous partir, vous aussi? Suivre le Christ... ou l'abbé G. ?
(Photo : Len Matthews sur flickr.com, licence creative commons)
La question du Christ vient juste après un enseignement que la majorité de la population ne veut pas entendre…
Elle est toujours vraie.
Le Christ, modèle de compassion, n’a jamais dilué son message ou caché la vérité pour devenir populaire.
Les prêtres que nous connaissons au Québec sont dévoués et près des gens. Les religieux et religieuses prient pour les besoins de leurs contemporains ou ont fondé des œuvres de charité où ils s’impliquent toujours.
Les médias veulent opposer ces chrétiens, près des gens et à leur service, avec leur modèle de pasteur chrétien, celui qui s’oppose à l’enseignement du Christ transmis par son Église et promeut son évangile personnel qui ne remettra pas en question les choix de vie et chacun.
« Voulez-vous partir, vous aussi? » Quand on dit exactement ce que les gens veulent entendre, on ne pose jamais cette question…
Tant de prêtres, religieux et religieuses près des gens. Un seul présenté comme l’étant parce qu’il a dit ce que les gens ayant quitté le Christ, en désaccord avec ses demandes, voulaient entendre.
Le Christ n’a jamais séparé la vérité de la charité. Sa vie s’est terminée sur une croix. Pas au milieu des louanges publiques de tous ceux qui refusent la place de Dieu dans leur vie et dans la société.
Que cherchons-nous, Québécois? Faire la volonté de Dieu? Ou qu’il conforme sa volonté à la nôtre?
On ne peut juger du coeur de l'abbé Gravel. Ce jugement revient à Dieu. Mais du phénomène de récupération des médias de l'abbé Gravel, cela oui, on peut questionner cette admiration proclamée envers une personne, pour ne pas dire un discours...
Que l'abbé Gravel repose en paix. Maintenant, le mythe de l'abbé Gravel prend naissance chez nos médias, celui dont chacun témoigne dans le monde qu'il voudrait faire partie de son église...
Décès de l’abbé Raymond Gravel : un homme sincère à la formation déficiente
(Photo : Louperivois sur wikipédia.org, licence creative commons)
L’abbé Gravel n’est plus. Radio-Canada avait déjà préparé l’assemblage des propos « progressistes » de l’abbé Gravel, que ce soit sur l’avortement, l’euthanasie, l’homosexualité, les divorcés remariés, etc.
Mais parmi les louanges que recueille précieusement la chaîne de télévision, personne ne peut nier que la qualité première de l’abbé Gravel était sa sincérité et son refus de la langue de bois. L’abbé Gravel disait ce qu’il pensait, ce qui fit sa popularité, non recherchée, puisque sa pensée rejoignait exactement ce que pensait la majorité des Québécois qui ont rejeté l’Église catholique pour se forger une image de Dieu et du Christ qui les rassurerait.
Un Dieu bon toujours prêt à pardonner, sans jamais inciter à la conversion ni au changement de vie, acceptant tous les comportements sexuels, l’élément problématique de la doctrine de l’Église catholique qui a entraîné la défection des fidèles au Québec.
C’est cette sincérité qui amenait l’abbé Gravel à recueillir une réelle audience et à susciter l’enthousiasme ou la colère, selon ses propos.
L’abbé Gravel ne laissait pas les gens indifférents. On ne pourra l’accuser d’avoir été un tiède.
Très souvent, il aura été radicalement dans l’erreur. Sa formation théologique et biblique s’est déroulée à une époque où dans les universités québécoises, l’imagination personnelle du professeur et cette capacité de croire que seuls ils avaient compris le sens évangélique des écritures leur permettait un manque de rigueur et de logique ouvrant la porte à toutes les interprétations des textes bibliques, tout comme de l’enseignement du Christ.
Que l’abbé Gravel repose en paix. Celui qui n’a pu comprendre la profondeur de l’enseignement du Christ transmis dans son Église n’est certainement pas la personne la plus coupable. Tous ceux qui ont laissé la formation des prêtres aller à vau-l’eau dans les décennies passées auront une bien plus grande responsabilité…
L'abbé Raymond Gravel sera transféré aux soins palliatifs
Une entrevue d'Alain Crevier sur les ondes de Radio-Canada.
(Photo : Louperivois sur wikimédia.org, licence creative commons)
L'abbé Raymond Gravel a été hospitalisé le 8 juin dernier
Sur le site de laction.com du 11 juin 2014 :
(Photo : Louperivois sur wikipédia.org, licence creative commons)
Le cancer est revenu, «et plus fort qu'avant», dit-il. Il doit passer des examens à Trois-Rivières avant d'en connaître davantage sur son état de santé.
«Je ne sais pas c'est quoi l'avenir, mais ce n'est pas très prometteur», lance-t-il.
(...)
Il approuve le projet de loi sur l'aide médicale à mourir proposé par la députée de Joliette, lequel a finalement été adopté à la majorité par l'Assemblée nationale.
«Quand vient le temps de partir, il faut savoir accepter le départ. Ça ne veut pas dire qu'il faut provoquer la mort nécessairement, mais ça peut être ça dans certains cas», croit-il.
Plus que jamais, l'abbé Raymond Gravel a droit à nos prières.
Campagne Québec-Vie règle hors-cours avec l'abbé Raymond Gravel
Comme vous le savez bien, Campagne Québec-Vie est un organisme d’inspiration chrétienne pour la défense de la vie humaine de la conception à la mort naturelle.
Nous considérons qu’il nous faut souvent défendre avec vigueur les enfants à naître et les personnes vulnérables menacées par l’euthanasie en dénonçant des propos publics qui, selon nous, perpétueraient la discrimination injuste à leur égard.
Par contre, nous croyons que l’avènement d’un Québec qui respecte, accueille et défend la vie humaine à toutes ses étapes nécessite une conversion en profondeur, c’est-à-dire une transformation radicale des cœurs des Québécois par l’amour du Christ.
Et nous comprenons que, lorsque nous nous présentons en tant que chrétiens, mais que nos propos, par leur ton ou leur contenu, ne sont pas parfaitement exemplaires, nous obscurcissons la face de Dieu et nous retardons le jour où les enfants à naître et les autres personnes vulnérables seront protégés par les lois et les coutumes de notre pays.
Plusieurs, parmi vous, savent qu’en décembre 2010, l’abbé Raymond Gravel, prêtre du diocèse de Joliette, nous a poursuivis ainsi que le site Web LifeSiteNews.com pour diffamation pour une somme de 500 000$. Nous comptions nous défendre en cour, mais, même à ce jour, aucune date de procès n’était encore fixée. Les procédures judiciaires s’éternisant, nous avons finalement décidé de passer à autre chose et de régler à l’amiable, pour le bien de la cause.
Nous vous présentons dans le bulletin deux textes, l’un de Campagne Québec-Vie, l’autre de Raymond Gravel, qui découlent des termes de notre entente.
Nous, à Campagne Québec-Vie, reconnaissons qu’au-delà de toute loi humaine à laquelle nous aurions pu contrevenir, certains textes que nous avons rédigés concernant l’abbé Raymond Gravel contrevenaient à une loi plus importante, celle de l’amour. Dans certains de nos textes, on pouvait déceler un ton méprisant envers sa personne, ce que nous regrettons.
Cependant, nous croyons qu’il demeure entre l’abbé Raymond Gravel et nous de graves divergences d’opinion. Bien que nous ayons accepté de régler à l’amiable, il reste que nous ne sommes pas d’accord avec l’abbé Gravel sur ses prises de positions par rapport à l’avortement, au mariage et à plusieurs autres sujets.
D’ailleurs, nous avons abordé à maintes reprises par le passé ce que nous croyons être l’essentiel des arguments que Monsieur l’abbé présente dans ce bulletin. Vous pouvez consulter nos réponses à ses arguments et plusieurs autres à cette adresse : www.AvortementNon.ca.
Nous réitérons par ailleurs notre engagement à continuer de défendre vigoureusement sur la place publique l’enfant à naître, la famille et les personnes vulnérables visées par l’euthanasie. Le dialogue engagé, non seulement avec l’abbé Gravel, mais avec plusieurs autres Québécois de toutes tendances, nous aura aidés à trouver le ton le plus adéquat pour continuer avec détermination à bâtir la culture de vie que nous voulons tous.
À vous, nos fidèles membres du mouvement Campagne Québec-Vie, nous vous remercions du fond du cœur pour votre appui durant cette épreuve difficile. Nous en sortons maintenant plus expérimentés et plus conscients des obstacles formidables auxquels nous faisons face. Cherchant toujours à adapter nos moyens à la culture dans laquelle nous vivons, nous envisageons d’apporter des changements à Campagne Québec-Vie pour interpeller davantage une société fortement paganisée. Si tout se passe comme prévu, nous pourrons vous préciser ces changements dès décembre.
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Toujours est-il que tant qu’il y a de la vie, il y aura toujours de l’espoir. Je suis fier de vous annoncer que notre famille s’est encore une fois élargie, avec la naissance d’Athanase Buscemi le 18 septembre.
Un beau bonjour à vous de Maximilien, Joseph-Benoît, Athanase, Natalia et moi-même !
Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie
Textes publiés selon l'entente entre CQV et l'abbé Raymond Gravel
TEXTE DE CAMPAGNE QUÉBEC-VIE AU SUJET DE L’ABBÉ RAYMOND GRAVEL
Nous reconnaissons que certains des textes que nous avons publiés au sujet de l’abbé Raymond Gravel dans le passé utilisaient, à l’occasion, un langage abusif. Nous désirons maintenant rétracter tous les propos à caractère diffamatoire que nous aurions pu publier à son sujet. D’ailleurs nous lui accordons l’occasion de faire valoir son point de vue en publiant avec la présente son texte. Enfin, nous nous engageons, envers l’abbé Gravel et envers tous, de critiquer dorénavant, s’il y a lieu de le faire, de façon constructive, respectueuse et surtout charitable.
TEXTE DE L’ABBÉ RAYMOND GRAVEL
Depuis 2004, une série d’articles reflétaient de manière inexacte ma position sur l’avortement et sur la vie humaine. Cela m’a valu des mises en garde et des semonces de la part des autorités religieuses. Suivant la publication de ces articles, j’ai reçu des menaces et des injures. Plusieurs personnes ont écrit aux autorités religieuses pour me dénoncer.
Ma mise au point vise à rétablir les faits et à exposer ma position sur les questions de l’avortement, de la vie humaine et de l’homosexualité.
1. Je suis prêtre catholique depuis 25 ans. J’ai toujours été fidèle à l’enseignement du Magistère de l’Église qui s’exprime d’abord par mon supérieur immédiat, l’évêque de mon diocèse et à travers l’Assemblée des Évêques Catholiques du Québec, dont le président actuel est Mgr Martin Veillette. Il m’est arrivé d’exprimer des opinions personnelles sur des sujets d’actualité, comme l’homosexualité, l’avortement, la laïcité, l’enseignement religieux dans les écoles, etc… Je l’ai toujours fait de bonne foi, tout en respectant mon engagement comme prêtre et mon appartenance à l’Église catholique.
2. Je suis contre l’avortement. Je considère que la vie humaine est sacrée et que l’avortement est toujours un drame dans nos sociétés contemporaines. Nous devons tout faire, dans le respect des personnes concernées pour réduire le nombre d’avortements pratiqués au Québec et au Canada et pour promouvoir la vie.
3. Je crois sincèrement que la vie humaine commence dès la conception et même avant, au moment où le couple désire un enfant. Le processus est déjà enclenché. Il est désolant de constater le nombre élevé d’avortements. Il faut pouvoir nommer les causes pour y proposer des solutions : l’ignorance sexuelle, la pauvreté, la violence, les carences affectives, l’absence de valeurs… pour n’en nommer que quelques-unes.
4. Ce n’est pas en recriminalisant l’avortement qu’on peut espérer apporter des solutions aux problèmes énumérés ci-haut, car, bien avant la légalisation de l’avortement, de nombreuses femmes, au risque de leur santé et même de leur vie, se sont avortées elles-mêmes ou ont eu recours à des charlatans pour le faire. Des études montrent que plus de 70,000 femmes meurent, à chaque année, dans le monde, à cause d’avortements clandestins, et ce, dans des pays où l’avortement est un crime.
5. C’est par l’éducation, la responsabilisation, la transmission des valeurs : la lutte contre la pauvreté, le respect et la dignité des personnes, l’égalité entre les sexes, le combat pour la justice, l’accompagnement et le soutien des femmes enceintes, que nous pouvons espérer diminuer et même enrayer l’avortement. Un médecin m’a dit : « Avec tous les moyens dont nous disposons maintenant, il ne devrait plus y avoir de d’avortements. Mais encore, faudrait-il en faire la promotion de ces moyens, ce que de nombreuses institutions religieuses se refusent de faire, encore aujourd’hui ».
6. J’accepte aussi de l’Église son refus de célébrer des mariages gais. Par ailleurs, l’Église affirme en même temps, de respecter les homosexuels, de ne pas les ostraciser, afin d’éviter toute marque de violence à leur endroit. C’est pourquoi, comme prêtre, j’accompagne les homosexuels dans leur cheminement de foi et j’essaie de les réconcilier avec l’Église dans laquelle ils se sentent rejetés, condamnés et exclus. Dans ma pastorale auprès des homosexuels, j’applique les principes évangéliques d’accueil, de tolérance, de pardon, de miséricorde, d’amour à la manière du Christ.
7. Comme prêtre catholique, dans mon expérience pastorale, j’ai appris que c’est par l’accueil, l’ouverture à l’autre, le non-jugement, le dialogue, la communication, la miséricorde, le pardon, l’amour inconditionnel et le témoignage de ma foi que je peux changer les choses et non pas par des règles, des lois, des punitions ou des semonces, des exclusions ou des condamnations qu’on peut y arriver.
Je terminerais en reprenant une phrase de saint Vincent de Paul, l’ami des pauvres et des malheureux qui disait : « Vaut mieux se tromper en libérant 20 coupables qu’en condamnant un innocent! »
Raymond Gravel ptre Diocèse de Joliette
L'abbé Raymond Gravel appelle au pardon...
L'abbé Raymond Gravel qui poursuit LifeSiteNews et Campagne Québec-Vie pour 500 000$, somme qui permettrait de faire fermer les deux organismes, appelle au pardon le sénateur Boisvenu et Isabelle Gaston. Ce qui amène cette réflexion d'un lecteur de Campagne Québec-Vie:
Je me suis mis aussi à penser à cette poursuite d’un demi-million de dollars que R. Gravel fait contre Campagne Québec-Vie et ses associés. Mais où donc est son pardon à lui – où donc est-il ce pardon envers les autres alors qu’il poursuit une association qui veut le respect de la vie des enfants? Si cet homme est vraiment convaincu que vous avez tort – alors où donc est son pardon envers vous alors qu’il s’agite encore pour accuser madame Gaston et monsieur Boisvenu de manque de compassion?
Remarque judicieuse...
L’organisme pro-vie Campagne Québec-vie riposte : sa défense contre l’abbé Raymond Gravel est déposée à la cour de Joliette
Poursuivi pour diffamation par Raymond Gravel, prêtre incardiné dans le diocèse de Joliette, le groupe pro-vie Campagne Québec-Vie a récemment déposé sa défense à la cour supérieure de Joliette.
« Nous refusons de compromettre nos principes : c’est notre devoir de défendre la dignité humaine, même si M. l’abbé Gravel est offusqué par ce que nous disons » de dire M. Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie. L’abbé Gravel accuse Campagne Québec-Vie (CQV), un groupe pro-vie actif au Québec, d’avoir atteint « à sa dignité, à son honneur et à sa réputation. » L’abbé réclame 500 000 $ en dommages.
L’organisme Campagne Québec-Vie, par le biais de son président, encourage tous les Québécois qui ont à cœur le respect de la vie et de la dignité humaine à contribuer à la défense de CQV par leurs dons en argent. M. Buscemi remarque que CQV a reçu bien des plaintes concernant l’abbé Gravel au fil des ans. « Nous appelons à nous aider financièrement toutes les personnes qui ont été scandalisées par l’abbé Gravel au cours des années. C’est pour eux, et surtout les enfants à naître et les personnes vulnérables visées par l’euthanasie que nous repoussons les attaques de l’abbé Gravel. Nous espérons que tous les Québécois feront leur notre combat pour la liberté de dire la vérité et de protéger la vie humaine au Québec. »
Tous ceux et celles qui veulent contribuer au fonds de défense de Campagne Québec-Vie sont invités à le faire dès que possible.
Les documents suivants sont publics:
La requête de Raymond Gravel (pourquoi il poursuit Campagne Québec-Vie)
La défense écrite de Campagne Québec-Vie (telle que soumise à la cour supérieure de Joliette)
Un résumé de la défense écrite de LifeSiteNews, organisme pro-vie également poursuivit par Raymond Gravel.
La date du procès n'est pas encore fixée. Nous pensons que le procès aura lieu en 2013 ou peut-être même en 2014.
Merci pour votre aide essentielle !
Bulletin Nouvel An 2011: L'abbé Raymond Gravel poursuit LifeSiteNews et Campagne Québec-Vie en justice
UNE NOUVELLE ANNÉE PLEINE DE DÉFIS ET D’OCCASIONS À SAISIR !
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L'abbé Gravel | Marche Chrétienne | Congrès 2011 | 40 jours pour la vie |
On peut d’ores et déjà augurer que l’année 2011 sera bien remplie. En effet, plusieurs défis se pointent à l’horizon, mais surtout plusieurs occasions à saisir propres à faire progresser notre mouvement pour le respect de la vie !
Je dois premièrement vous annoncer une nouvelle qui, j’en suis certain, fera bientôt le tour du Québec : l’abbé Raymond Gravel poursuit conjointement et solidairement Campagne Québec-Vie et le site de nouvelles pro-vie et pro-famille LifeSiteNews.com en justice pour diffamation. Il demande 500 000$ en compensation pour « atteinte illégale à sa dignité » et à titre de dommages punitifs.
Ainsi s’écroulent les espoirs que nous avions mis, il y a un mois (voir le bulletin de Noël 2010), dans un dialogue franc, ouvert et honnête, du moins de notre part, avec l’abbé Raymond Gravel sur les questions de l’avortement et de l’euthanasie. Voici maintenant que Campagne Québec-Vie est poursuivi en justice – sans avertissement d’aucune sorte – pour une somme faramineuse.
Nous tenterons de désamorcer le plus vite possible cette bombe qui nous a été lancée. Par contre, nous sommes au pied du mur : il nous a fallu immédiatement engager un avocat, car nous étions dans l’obligation de comparaître au palais de justice de Joliette.
Pour le moment, donc, la voie du dialogue serein est bloquée. Nous sommes astreints à un « dialogue » coûteux par l’intermédiaire de nos avocats. Merci de nous aider à contrer cette attaque. Vos dons nous permettront de resister à cet assaut contre le mouvement pro-vie du Québec et du Canada.
La Marche chrétienne
L’avortement, l’euthanasie, le « mariage » gai, le cours ÉCR, l’introduction d’un cours obligatoire en sexualité dès la maternelle cet automne, la déconfessionnalisation des écoles et des garderies… et on en passe ; quelle est la motivation de base, quelle est l’intention qui sous-tend toutes ces démarches qui ont défiguré le Québec ces 50 dernières années ? Je l’ignore. Par contre, il n’y a qu’une réplique possible de la part des Québécois : la mise en pratique de ces valeurs et de ces vertus chrétiennes qui ont permis au Québec de conserver son identité et d’essaimer dans toute l’Amérique, jusqu’au terrible recul moral et démographique des dernières années. Si Dieu le veut, ce sont ces valeurs et ces vertus qui nous ramèneront sur la bonne voie.
C’est pourquoi Campagne Québec-Vie collabore avec plusieurs groupes et individus pour organiser la Marche Chrétienne, qui aura lieu à Québec le 4 juin prochain et qui a pour but d’affirmer les valeurs chrétiennes comme les seules capables de sortir le Québec du bourbier de la culture de mort. Voir le communiqué officiel pour de plus amples renseignements. Aussi, faites-nous savoir si vous pensez pouvoir organiser un autobus et / ou rallier votre milieu (église, amis, etc.) à venir à la Marche.
Congrès Campagne Québec-Vie 2011
Nous voulons aussi répéter l’expérience de l’année passé et organiser un congrès à Québec le 15 mai ayant pour thème : « La famille : sanctuaire de la vie ». Merci de lire le bulletin pour plus de renseignements sur ce congrès qui, espérons-le, aura un impact analogue à celui de l’an dernier !
Pour la vie !
Un beau cadeau de Noël ? Échange entre l’abbé Raymond Gravel et Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie
À Campagne Québec-Vie nous envoyons souvent notre bulletin à des prêtres, pour les encourager à sensibiliser leurs paroissiens et leur entourage à la question du respect de la vie de la conception à la mort naturelle. Donc ce n’est pas du tout surprenant que notre bulletin du mois de novembre, celui dans lequel on trouve l’article qui déplore la prise de position de M. l’abbé Raymond Gravel par rapport à l’euthanasie, ait tombé sous les yeux de ce même abbé Gravel. Pas très longtemps après l’envoi du dit bulletin, M. l’abbé nous a envoyé un courriel. Voici l’échange qui s’ensuivit :
M. l’abbé Gravel :
Encore une fois, j'ai lu vos propos diffamatoires à mon endroit dans votre feuillet Campagne Québec-Vie de novembre 2010. Ce que le Courrier de Laval a écrit est complètement faux, et l'auteur s'est rétracté la semaine suivante...Ce que vous n'avez pas fait malheureusement. Comme à votre habitude, tout ce que vous pouvez faire pour me discréditer, et ce, au nom de la religion, vous le faites. J'ai écrit dans les journaux transcontinental un texte sur l’euthanasie que je vous envoie en pièce jointe. J'ose espérer que vous vous rétracterez comme a su le faire le Courrier de Laval. En passant, votre dernier paragraphe est injurieux et diffamatoire. Me traiter de subversif, dangereux et criminel mérite rétractation de votre part. J'ai toujours été contre l’avortement, mais je le répète: ce n'est pas en criminalisant l’avortement qu'on peut penser diminuer le nombre d'avortements et pour preuve, dans les pays où l’avortement est un crime, on assiste non seulement à la mort de pauvres enfants innocents, mais aussi de leurs mères qui se font avorter clandestinement. C'est ce que j'ai toujours dit et je le redis encore aujourd'hui. Pour ce qui est de l’euthanasie, j'ai écrit qu'il faut améliorer les soins palliatifs, car ce que les gens souhaitent, c'est ne pas souffrir [mais] mourir dans la dignité...
— Raymond Gravel, ptre
M. Georges Buscemi :
Bonjour M. l'abbé,
L'article sur lequel j'ai basé mon article a été corrigé autour du 20 octobre. J'avais moi-même appelé le Courrier Laval et ils disaient vouloir le corriger. D'ailleurs, j'avais remarqué que l'article avait changé—qu'on avait ajouté des citations de vous quand il n'y avait pas de citations de vous dans l'original. En d'autres mots, vous avez dû les appeler, et ils ont corrigé l'article en nuançant vos propos et en ajoutant des citations pour étoffer le reportage. L'article est encore en ligne, comme vous voyez.
Donc je ne retirerai pas mon article tant et aussi longtemps que celui cité plus haut n'est pas complètement discrédité. La journaliste aurait-elle inventé cela de toutes pièces ?
Je trouve tout cela malheureux, car j'ai bien aimé votre premier article sur l’euthanasie, celui où vous disiez ne pas vouloir emprunter la voie de la dépénalisation.
(Par contre, si vous voulez, j'aurais une question: si vous êtes contre la dépénalisation de l’euthanasie parce que vous constatez que cette dépénalisation entraînerait des dérapages comme l’a fait la dépénalisation de l’avortement, par cette même logique vous devriez être contre la dépénalisation de l’avortement (donc pour une re-pénalisation). Car, comme vous le savez sûrement, même si l’euthanasie demeure illégale, il y aura sans doute des euthanasies « clandestines » et même artisanales, où la personne risque de souffrir atrocement avant de mourir, et / ou d'impliquer des tiers qui eux feront l’objet de poursuites judiciaires.
Ou bien pensez vous que, sachant maintenant que la dépénalisation de l’avortement a mené à un dérapage complet, qu'en 1969, si vous étiez en mesure de voter à ce temps, vous ne seriez pas d'accord à voter pour dépénaliser l’avortement, mais que maintenant, parce que c'est trop ancré dans les moeurs, qu’une re-pénalisation serait une recette pour une vague d'avortements artisanaux, et donc impensable, du moins, tant que ce soit « ancré dans les mœurs »?)
— Georges Buscemi
M. l’abbé Gravel :
Monsieur, je crois sincèrement que c'est une question d'accent: Pour ce qui est de l’euthanasie, j'aimerais qu'on aide les gens, non pas à mourir mais à vivre. Et la seule façon de le faire, c'est en améliorant et multipliant les soins palliatifs...Si on pouvait offrir un accompagnement à toutes les personnes gravement malades, on ne parlerait même plus d'euthanasie...Je crois qu'il en est de même de l’avortement: si on pouvait aider les femmes enceintes qui vivent des peurs, des doutes, des souffrances, qui se sentent irresponsables et incapables d'avoir un enfant...Si on pouvait éduquer les jeunes à une sexualité responsable et responsabiliser les hommes qui font partie du problème, je crois qu'il n'y aurait plus d'avortement. C'est pourquoi, si on met l'accent sur la pénalisation ou la criminalisation sans plus, on risque d'empirer le problème au lieu de le solutionner...Ça a toujours été mon point de vue et les dérapages me font souffrir autant que vous. Je cherche des moyens d'améliorer la situation où tant de personnes souffrent dans le monde par rapport à l’avortement et à l’euthanasie.
Pour ce qui est du Courrier de Laval, ça ne reflète aucunement ce que je pense et ce que j'ai dit...Je déplore grandement que vous ne voulez pas publier mon texte dans votre journal pour que les gens sachent ce que j'ai dit sur ’euthanasie...
—Raymond Gravel, ptre
J’ai mis les mots « sans plus » en caractères gras car il y a là une admission possible que la pénalisation de l’avortement a sa place, même si la pénalisation ne serait pas suffisante à elle-même et pourrait même, sans changement dans les mœurs, empirer le problème. Or, sans trop présumer, je devine que cette opinion est partagée par une grande majorité de nos membres, y compris moi-même. Bien que je n’ai aucun doute qu’une re-pénalisation de l’avortement soit nécessaire pour protéger l’enfant à naître, la solution au drame de l’avortement doit aller bien au-delà d’une re-pénalisation—elle doit peut-être même commencer par une rééducation à la sexualité responsable et d’une initiation à la foi, le tout accompagné d’une aide concrète à la famille en détresse. Bref, seuls des changements sociétaux et individuels « en profondeur », seule une transformation des cœurs de pierre en cœur de chair rendront possible l’acceptation décomplexée et adulte d’une loi contre l’avortement qui serait, en l’occasion, « signe et sceau » d’un engagement sociétal et individuel pour une culture de vie.
Se peut-il qu’il exista jusqu’à aujourd’hui un monstrueux malentendu entre nous et Monsieur l’abbé ? Ou bien se pourrait-il que M. l’abbé ait changé d’avis, ou, du moins, évolué sur la question ? Ou bien, ses propos demeurent-ils encore assez équivoques pour vouloir dire ce que le lecteur aimerait bien qu’ils disent ? C’est à vous de décider. Pour ma part, je me dis que dans le combat titanesque pour le respect de la vie il faut, tout en restant cohérent avec la foi, former des alliances et éviter de s’inventer des ennemis… Bien qu’une certaine prudence s’impose, serait-il temps de miser sur cet Amour qui « pardonne tout, croît tout, espère tout… » ?
Sur ce, voici l’article de M. l’abbé Gravel où il se dit contre l’euthanasie et le suicide assisté.