Sur la question morale des vaccins covid-19, notamment liés à l’avortement
Par l’Abbé David Sherry, supérieur du district du Canada (FSSPX.News) ― Photo : Freepik
N’ayez pas peur de leur peur
« Et si même vous souffrez pour la justice, vous serez bien heureux. N’ayez donc aucune crainte d’eux, et ne vous en troublez point » (1 Pi 3, 14)
Chers amis et bienfaiteurs,
La crainte dont parle l’épître de saint Pierre est la peur qu’éprouve le païen, qui n’a ni la foi en Dieu, ni l’espérance de la vie éternelle. Pour lui, rien ne peut être davantage craint que la souffrance et la mort. Si la mort se fait menaçante mais que les plaisirs sont encore possibles, il est prêt à tout pour éviter la mort, parce que lorsque la fin survient, tout est perdu. Si son seul espoir consiste en la souffrance et la tristesse, pourquoi donc ne se suiciderait-il pas en recourant à l’euthanasie ?
Pour le Chrétien, une telle peur n’existe pas. Jésus-Christ a détruit la mort et sa crainte parce qu’Il nous a donné la vie éternelle, d’abord celle de l’âme par la grâce, puis celle du corps. Tel David qui a tué Goliath et a tranché sa tête avec la propre épée de ce dernier, Jésus-Christ « en mourant a détruit notre mort, et en ressuscitant il a restauré la vie ». Le Chrétien ne craint pas la première mort, celle du corps, mais plutôt la mort de l’âme et la deuxième mort en enfer : « Or je vous dis à vous, qui êtes mes amis : ne craignez point ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent plus rien faire. Mais je vous montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir ôté la vie, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne : oui, je vous le dis, craignez celui-là » (Lc 12, 4-5).
Aujourd’hui, nous sommes témoins de la réponse apeurée au coronavirus. « Nous devons nous protéger contre le virus, par conséquent il faut fermer les églises (la religion n’est pas “essentielle”) ; on ne doit prendre aucun risque (parce que rien ne saurait être pire que la mort) ; mais nous avons définitivement besoin de nous distraire (donc les sports professionnels et les tournages pour Netflix peuvent continuer) ». Aussi le païen, étant un esclave, ne pense pas par lui-même mais il croit servilement les « experts » et obéit docilement à tout ce que lui ordonne le gouvernement. Mais le Chrétien reste libre ; guidé par la saine raison et la Foi, il obéira seulement à Dieu, et il n’obéira à un homme que dans la mesure où Dieu a donné à cet homme le pouvoir de commander. C’est pourquoi il faut considérer la question du caractère licite de la prise de vaccins pour le coronavirus.
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