Une étude révèle que 25 % des patients « inconscients » ont une « conscience cachée »
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Gorodenkoff/Adobe Stock
Une étude publiée le 14 août dans le New England Journal of Medicine et intitulée « Cognitive Motor Dissociation in Disorders of Consciousness » (Dissociation cognitive et motrice dans les troubles de la conscience) révèle que 25 % des personnes diagnostiquées comme étant inconscientes sont en réalité conscientes. L’étude parle d’un état de « conscience cachée ».
Michael Irving a fourni une explication de l’étude qui a été publiée par le New Atlas le 16 août. Voici ce qu’il déclare :
Après une lésion cérébrale grave, telle qu’un traumatisme ou un accident vasculaire cérébral, les patients peuvent entrer dans un état où ils cessent de répondre aux stimuli de leur environnement, tels que le son, la lumière, la douleur et les instructions. Il peut s’agir d’un état comateux, qui ressemble à un sommeil profond persistant ; d’un état végétatif, où le patient peut sembler éveillé et même avoir les yeux ouverts, mais ne réagit toujours pas ; ou d’un état de conscience minimale, où les patients peuvent même suivre les mouvements avec leurs yeux, mais ne peuvent pas répondre aux ordres.
Mais cela ne signifie pas nécessairement que ces patients ne sont pas au moins partiellement conscients de ce qui se passe. Au cours des dernières décennies, des scientifiques ont détecté des signes de « conscience cachée » chez certains patients qui ne réagissaient pas. Lors des tests, des instructions telles qu’« imaginez que vous ouvrez et fermez votre main » ont été données aux patients pendant que leur activité cérébrale était surveillée grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) ou l’électroencéphalographie (EEG).
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Un hôpital britannique veut prélever les organes d’un Polonais comateux, retirant pour cela son hydratation
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Rawpixel
Disons-le simplement, ce cas représente un double crime : le premier, retirer l’hydratation et l’alimentation, supports de base de la vie et non « traitements » ou « soins », dans le but de mettre la personne en état de « mort cérébrale » ; secondement, vouloir prélever les organes à une personne, la tuant par conséquent puisque le concept de « mort cérébrale » ne signifie aucunement que la personne est morte.
Il s’agit du cas d’un Polonais (britannique aussi sans doute) vivant en Grande-Bretagne, en état plus ou moins comateux depuis novembre 2020. Comme apparemment en Grande-Bretagne il serait permis de retirer ce qui y est appelé des « traitements » en vue faire mourir une personne en état comateux, et que tout Britannique est automatiquement inclus dans une liste de candidats au prélèvement d’organes depuis mai 2020 (à moins qu’il n’en fît l’objection expresse), l’hôpital proposa à l’épouse de l’homme, dont on fait mention par les lettres « RS », de procéder au retrait l’alimentation et de l’hydratation, et de prélever ses organes.
Celle-ci acquiesça à la proposition de l’hôpital, tandis qu’une bonne partie de sa famille s’y opposa. Un tribunal donna raison à l’épouse. Maintenant, après plusieurs recours, la famille a présenté une requête auprès des Nations-Unies tandis que l’hôpital a commencé le processus mortel, selon LifeSiteNews.
Recours et rejets :
Lire la suiteRS a été au cœur d’une bataille judiciaire qui a commencé après que les médecins eussent informé sa femme qu’il avait peu de chances de reprendre conscience suite aux dommages cérébraux qu’il avait subis lors d’une crise cardiaque. RS est à l’hôpital depuis le 6 novembre 2020, et l’établissement du Service national de santé responsable de ses soins a demandé à la Cour de protection l’autorisation d’arrêter tout traitement de survie. L’épouse de RS a soutenu cette demande, mais sa famille, dont sa mère et sa sœur en Pologne, ainsi qu’une sœur et une nièce en Angleterre, n’ont pas approuvé cette demande. Le 15 décembre 2020, le juge Cohen a décidé qu’« il revient au Trust et à la femme de RS de décider entre eux si l’hydratation doit être retirée ».
Cette décision a déjà été suspendue deux fois, une fois lorsque la famille de RS a indiqué au tribunal qu’elle ferait appel de la décision, et une deuxième fois lorsque la famille de RS et le gouvernement polonais ont révélé qu’ils intentaient un troisième recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Le juge Cohen lui-même a décidé que l’ordonnance devait être suspendue jusqu’au 7 janvier, afin de laisser à la CEDH le temps d’examiner l’affaire. Cependant, la CEDH a rejeté la demande tard dans la soirée, et la nutrition et l’hydratation de la RS ont été prestement retirées.
Un Chinois se réveille après 5 ans de coma. Sa femme lui a prodigué des soins complets et affectueux
Li Zhihua et sa femme Zhang Guihuan.
Alex Schadenberg (Euthanasia Prevention Coalition) — traduit par Campagne Québec-Vie
Li Zhihua, Chinois originaire de Xiangyang dans la province du Hubei, s’est réveillé d’un coma de 5 ans grâce à sa femme qui s’est littéralement occupée de lui nuit et jour.
Tracy You rapportait le 22 août pour le Mailonline :
Selon les informations, M. Li a été renversé par une moto en août 2013, alors qu’il se rendait au travail à bord d’un scooter.
Décrivant son état, le Dr Wan Qing'an a déclaré aux journalistes : « Quand il a été transporté à l’hôpital, il était dans un état végétatif. Il ne pouvait répondre à rien. »
L’épouse du comateux, Zhang Guihuan, 57 ans, se souvient : « Le médecin m’a dit qu’il était possible qu’il soit dans un état végétatif persistant. »
Elle a dit qu’elle n’était pas prête à accepter le diagnostic et qu’elle voulait prouver que les médecins avaient tort.
Selon l’article, sa femme aimante a été persistante.
Jour après jour, l’épouse déterminée restait à côté du lit de M. Li pour lui parler et faire jouer ses chansons préférées, en espérant que son état s’améliorerait.
« Ces choses lui ont été très utiles pour stimuler son système nerveux », a déclaré le Dr Wan.
La femme résolue ne dormait que deux à trois heures par jour et s’occupait de M. Li sous tous les aspects possibles. En conséquence, elle a perdu 10 kg durant cette période.
Mme Zhang a expliqué que pour nourrir son mari, elle devait soigneusement mettre la nourriture dans sa bouche, puis presser doucement sa langue pour lui faire savoir qu’il pouvait manger.
M. Li a miraculeusement repris connaissance l’année dernière.
Cette histoire montre comment l’amour peut amener quelqu’un à prodiguer des soins, et dans ce cas, ses soins ont permis à son mari de se rétablir.
Ce cas montre également comment la stimulation et les soins peuvent permettre à une personne de se remettre d’un traumatisme crânien.
En 2004, j’ai assisté à une conférence sur le Persistent Vegetative State (état végétatif persistant) au cours de laquelle un médecin qui dirigeait un ‘centre d’éveil’ a parlé de ce qu’ils faisaient pour obtenir un taux de réussite si élevé dans l’éveil de patients comateux.
Vincent Lambert : une vie qui aurait pu être améliorée
Par le Dr Jean-Pierre Dickès (Medias-Presse.info)
Bien que le titre du communiqué puisse induire en erreur sur l’état actuel de Vincent Lambert, il n’est pas encore mort, mais mourant. Vincent Lambert n’est pas en sédation profonde et doit souffrir atrocement de cette mise à mort par faim et déshydratation, car comme le disent plusieurs membres de sa famille, d’après le Salon Beige :
« Vincent n’a pas de sédation profonde. Nous l’avons entendu gémir plusieurs fois. Nous en avons le cœur retourné. » Mots des parents, frère et sœur
A. H.
Ils ont fini par le tuer
Communiqué de l’Association catholique des infirmières et Médecins, 09/07/2019. Reproduction libre.
L’exécution de Vincent Lambert officialise le concept de « vie ne valant pas la peine d’être vécue ». Hitler avait chargé le Dr Brandt du programme d’élimination des handicapés et des incurables ; lequel ira jusqu’à la mise à mort des personnes hospitalisées depuis plus de trois mois. Ce qui est arrivé à Vincent ouvre une porte que seul un miracle réussira à refermer. La conception utilitariste de la vie ne saurait faire dépenser de l’argent pour entretenir l’existence des plus vulnérables d’entre nous. Voilà qui nous mène droit à l’euthanasie.
Pourtant médicalement parlant le cas de Vincent Lambert pose de multiples questions. Il a été présenté comme étant dans un état végétatif. Un légume est-il capable de pleurer, d’ouvrir les yeux quand on l’appelle ? Est-il inconscient comme on nous le raconte ? Or même si c’était le cas, il a été découvert que 15 % des personnes dites en état végétatives ou inconscientes, réalisent très bien ce qui se passe autour d’elles. (The New England Journal of Medicine du 27 juin 2019.) L’imagerie médicale montre que si ces personnes sont incapables de bouger, elles peuvent tout à fait comprendre ce qui se dit autour d’elles. D’où les pleurs de Vincent quand il a compris qu’on allait mettre fin à ses jours. Maître Jérôme Triomphe me faisait remarquer que Vincent était plus ou moins réactif selon les moments et que les examens pratiqués notamment à Liège l’avaient été à un moment où il était très fatigué. Il convenait de faire ces tests d’imagerie médicale de manière répétée, si possible dans la même journée.
Lire la suiteEuthanasie de Vincent Lambert, l’acharnement du docteur Sanchez
Par Francesca de Villasmundo (Medias-Presse.info)
Signez la pétition : Monsieur le Président, protégez Vincent Lambert
Marie de Hennezel, psychologue, ayant travaillé dix ans en soins palliatifs et enquêté sur les services qui accueillent des personnes en état végétatif chronique, s’exprime au sujet de la mise à mort de Vincent Lambert dans le journal Ouest-France :
« De quel côté est l’acharnement ? »
Par Marie de Hennezel, psychologue
Le docteur Claire Fourcade, vice-présidente de la société française des soins palliatifs, s’est exprimée sur ce qui lui paraissait « la moins mauvaise solution » dans l’affaire Vincent Lambert. À savoir l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation artificielle dont bénéficie ce patient, désormais condamné à mourir. Psychologue, ayant travaillé dix ans en soins palliatifs et enquêté sur les services qui accueillent des personnes en état végétatif chronique*, j’aimerais exprimer ici mon désaccord. Selon moi, Vincent Lambert n’est pas en fin de vie et ne relève pas de la loi Léonetti. Une autre solution aurait pu être trouvée, puisque plusieurs services adaptés à son état acceptaient de le recevoir.
La décision qui vient d’être prise fera jurisprudence. Elle aura des conséquences sur les 1 700 personnes cérébrolésées, leurs familles et les soignants qui prennent soin d’elles. Pourquoi y aurait-il du « cas par cas » ou du « sur-mesure » dans une société qui juge que la vie de certains ne mérite plus d’être vécue, qu’ils n’ont plus leur place dans la communauté des vivants, à partir du moment où leur cortex est détruit ? Le jour où peut-être notre société jugera que les soigner coûte trop cher ?
Ce qui se joue autour du sort de Vincent Lambert est d’abord un enjeu éthique. On essaie de nous faire croire que le débat oppose croyants et athées**, mais les questions éthiques concernant l’évaluation de l’obstination déraisonnable sont les mêmes pour tous. Au nom de quoi affirme-t-on — sans l’ombre d’un doute — qu’une personne est en obstination déraisonnable ? L’être humain se réduit-il aux connexions électriques du cerveau ? Comment les expertises scientifiques ont-elles pu passer sous silence le rôle du système limbique, parfois appelé cerveau émotionnel ?
Même si dans l’état actuel de la science, on sait encore peu de chose sur ce néocortex, n’est-ce pas un peu péremptoire de qualifier de « réflexes » les réactions émotionnelles de Vincent Lambert, et de tenir pour négligeable la résistance qu’il oppose à la volonté des autres de mettre fin à sa vie ?*** (1) Lors d’une visite de l’hôpital maritime de Berck, j’avais rencontré les soignants qui prenaient soin de ces personnes cérébrolésées. J’en avais rendu compte dans mon livre Le souci de l’autre. Une infirmière m’avait rapporté que la vie des personnes qu’elle soignait avait un sens parce qu’elles comptaient pour quelqu’un. Cela pouvait être un conjoint, un parent, souvent la mère. « Savez-vous, m’avait-elle dit, que la personne cérébrolésée meure dans les 48 heures qui suivent le décès de la personne qui vient régulièrement la voir, sans que l’on ait à intervenir médicalement. Elle s’arrête simplement de respirer ». J’avais été particulièrement intéressée par cette observation, qui montre qu’un lien affectif profond, malgré la détérioration des fonctions cérébrales, donne du sens à la vie. Je savais, comme tous les psy, que des liens inconscients tissent les profondeurs de notre psyché, et peuvent être si puissants que la vie et le sens sont maintenus.
Vincent Lambert aurait mérité une « solution » plus apaisante, digne de nos valeurs démocratiques d’humanité et de solidarité aux côtés des plus vulnérables, loin des enjeux politico-juridico-médiatiques. Pourquoi s’être acharné à refuser son transfert dans un service adapté à son état ?
(1) E.Hirsch, Le Figaro du 3 juillet.
*Vincent Lambert est plutôt en état pauci-relationnel. — A. H.
**Il doit y avoir surtout des croyants (chrétiens) pour soutenir Vincent Lambert et des athées pour vouloir sa mort. — A. H.
***Nouvel arrêt de l'hydratation et de l'alimentation de Vincent Lambert — A. H.
Un médecin : la durée de vie dans un service de soins palliatifs est de 15 jours, Vincent Lambert y est depuis sept ans
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Signez la Pétition : Monsieur le Président, protégez Vincent Lambert
Le Dr Vincent Brun, médecin-chef de la clinique Fontfroide à Montpellier qui comprend une unité de douze places pour les personnes en état dit végétatif chronique, il connaît donc le terrain, a signé conjointement avec 19 autres médecins une lettre s’opposant à l’euthanasie du tétraplégique en état paucirelationnel Vincent Lambert, dont la vie est encore en suspens, dépendant du bon vouloir du gouvernement français, du Comité international pour les droits des personnes handicapées, du Dr Sanchez (son bourreau) et de sa femme Rachel Lambert, (son tuteur légal), celle-ci étant pour le retrait de l’alimentation et de l’hydratation de M. Lambert son époux. Le Dr Vincent Brun explique sur Midi Libre (trouvé via Le Salon beige) :
Vincent Lambert n’est pas en fin de vie. Il est dans une situation qui relève du handicap lourd. Mais telle que la loi [Lionetti] est rédigée, elle peut s’appliquer à des situations qui ne relèvent pas de la fin de vie.
Quand on n’est pas dans une situation de fin de vie, ce n’est pas aux médecins de se prononcer. Je n’ai jamais entendu un médecin dire qu’une personne « mériterait » de vivre et une autre non, en fonction de son handicap. Le débat est philosophique, sociétal, éthique, religieux, mais pas médical.
[…]
Le CHU de Reims présente son unité comme relevant des soins palliatifs et de la prise en charge des personnes cérébro-lésées. Mais la description de l’unité correspond à une activité de soins palliatifs. C’est très différent : on ne s’improvise pas médecins de soins palliatifs, pas plus que médecin de rééducation. Les deux prises en charge sont très différentes.
Un patient cérébro-lésé doit avoir des soins de kinésithérapie, d’ergothérapie, de rééducation, d’orthophonie, éventuellement une prise en charge psychologique… On reçoit des demandes de prise en charge très régulièrement, sans pouvoir les satisfaire.
Je rappelle que la durée de vie dans un service de soins palliatifs est de 15 jours, Vincent Lambert y est depuis sept ans. Peut-être que ça vaut le coup de tenter de le mettre dans un service adapté à sa situation.
[…] la majorité des personnes ne savent pas ce qu’est un état végétatif chronique. Qu’est-ce qu’on sait de la vie de ces personnes ? On est parfois surpris. 40 % des personnes dites en état végétatif ne le sont pas, l’état de conscience n’est peut-être pas observable. Ils sont peut-être moins « légumes » qu’on ne le dit. Ce terme de végétatif est abominable…