Équateur : le président met son veto à l’extension de l’avortement
Lenin Moreno, président de l'Équateur.
Par Adèle Cottereau (Droit de Naître) ― Photo : Medios Públicos EP/Flickr
En Equateur, un projet de loi visant à dépénaliser l’avortement dans toutes les situations d’urgence médicale avait été approuvé par le Parlement, en août dernier.
Le texte considérait comme une urgence obstétricale l’avortement de tout type ou cause lorsque la grossesse compromet la santé de la mère et du fœtus.
Le texte prévoyait également d’interdire toute clause de conscience pour les médecins et établissement de santé, les obligeant à pratiquer des avortements.
Mais bonne nouvelle, le président Lenin Moreno a présenté son veto le vendredi vingt-cinq septembre, empêchant ainsi la légalisation de cet acte barbare qu’est l’avortement.
Sur Twitter, le président équatorien justifie ainsi son choix : « J’ai opposé mon veto au code de la santé biologique pour des raisons techniques et parce qu’il ne répond pas aux besoins actuels de la population »*, a-t-il publié.
Actuellement, l’avortement est autorisé dans ce pays « lorsque la mère est en danger, avec vérification médicale, ou si la grossesse est le résultat du viol d’une personne handicapée mentale ». Dans les autres cas, l’avortement est puni d’une peine allant de 6 mois à deux ans de prison.
Si, au cours de l’intervention, la femme décède, quiconque la pratique encourt seize ans de prison.
A la suite du veto présidentiel, le Parlement équatorien peut reprendre l’analyse du même projet de loi après un délai d’un an.
*Voilà un tweet plutôt bizarre, et qui laisse planer un doute sur les motivations de ce président. — A. H.
L’Équateur rejette la légalisation de l’avortement en cas de viol
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Max Pixel
C’est une bonne nouvelle, bien que ce soit une victoire défensive, il faudrait, pour éviter un recul lors d’une prochaine tentative de légalisation de l’avortement, le rendre totalement illégal, avancer leur éviterait de reculer. Extrait de LiveActionNews :
L’Assemblée nationale équatorienne a voté mardi contre la dépénalisation de l’avortement dans les cas de viol et de diagnostic prénatal [de handicap de l’enfant à naître]. Le vote en faveur de la décriminalisation n’a échoué que par cinq voix sur les 70 nécessaires à l’approbation, 59 parlementaires ayant voté contre et six s’étant abstenus.
Selon la BBC, l’avortement n’est légal en Équateur que dans les cas de viol, lorsque la mère a un handicap mental ou lorsque sa vie est en danger. (En réalité, l’avortement, un acte intentionnel de destruction visant à tuer délibérément un être humain à naître, n’est pas médicalement nécessaire pour sauver la vie d’une mère.) Les femmes qui se font avorter dans le pays risquent jusqu’à deux ans de prison.
Le projet de loi visant à dépénaliser l’avortement dans les cas de viol et de diagnostic prénatal [de handicap de l’enfant à naître] est débattu depuis janvier, les conservateurs cherchant à alourdir les peines pour les violeurs au lieu de permettre l’accès à l’avortement. En février, le parlementaire Pedro Curichumbi a déclaré que légaliser l’avortement dans les cas de viol « ferait du [viol] un sport ou un passe-temps », a rapporté Reuters.
Des dizaines de milliers d'Équatoriens ont protesté contre ce projet de loi.
L’avortement se pointe à l’horizon de l’Équateur
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : ferhat66/Pixabay
Un débat sur l’avortement a commencé en Équateur, où cette pratique néfaste est très limitée, du moins d’après la loi. Une décriminalisation plus poussée de l’avortement dans ce pays serait à craindre si l’Assemblée nationale d’Équateur ou quelques-unes des commissions impliquées ne modifiait pas un ajout, à la réforme du Code pénal, tel qu’approuvé par la Commission sur la Justice et les structures de l’État de l’Assemblée nationale. Selon CNA :
L’Assemblée législative équatorienne a entamé la semaine dernière un débat sur la dépénalisation de l’avortement au milieu de l’opposition de l’Église et de diverses organisations civiles.
La dépénalisation de l’avortement fait partie de la réforme du Code pénal. Une proposition libéraliserait cette procédure dans les cas de viol, de difformité fœtale non viable, de viol et d’inceste.
De leur côté, les évêques équatoriens encouragent les fidèles et les personnes de bon sens, ayant même préparé un document pour servir la cause de la vie (il a dû servir, car les pro-vie avaient la possibilité de donner leur opinion le 3 janvier) :
La Conférence épiscopale équatorienne [...] a déclaré : « nous avons préparé un document avec les conseils de professionnels renommés dans les domaines de la médecine, de l’éthique et du droit, se référant d’une manière particulière aux droits des enfants à naître ».
La Constitution équatorienne contient de bons passages qui, espérons-le, aideront les pro-vie à empêcher une nouvelle avancée de l'avortement :
L’article 45 garantit que « les filles, les garçons et les adolescents jouissent des droits communs aux êtres humains, en plus de ceux qui sont spécifiques à leur âge. L’État reconnaît et garantit la vie, par ses soins et sa protection dès la conception. »
Plus d'un million de personnes à la Marche pour la vie en Équateur : « Un lion endormi s’est réveillé »
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[« Un lion endormi s'est réveillé ».] C’était l’un des slogans de la marche pour la vie en Equateur qui a attiré plus d’un million de personnes.
Organisée la semaine dernière par le Front national pour la Famille, l’événement a reçu le soutien de l’Eglise catholique et s’est déroulé dans 25 villes. Son objectif visait clairement l’idéologie du genre, avec le hashtag #ConMisHijosNoTeMetas : « Ne touche pas à mes enfants. »
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