Un pro-vie pourrait-il prendre la tête du Parti conservateur du Canada ?
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo (modifiée) : freepik
Mise à jour (7 janvier 2019) : Je viens d'apprendre que Richard Décarie, pro-vie québécois et ancien conseillé de Stephen Harper, songe à participer à la course à la chefferie du Parti conservateur, selon Alec Castonguay, journaliste :
La démission d’Andrew Scheer ayant laissé la place de chef du Parti conservateur vacante, une question importante se pose, qui remplira cette fonction ? Serait-il possible qu’un pro-vie prenne la direction du parti quand le chef précédent, qui portait bon gré, mal gré l’étiquette redoutable d’« anti-choix » (c’est l’un des noms grotesques dont les pro-avortement nous affublent, nous autres pro-vie), a manqué de peu le titre de Premier ministre auquel les troupes conservatrices s’attendaient avec tant d’espoir de lui voir échoir.
Encore faudrait-il savoir si Andrew Scheer et son parti se sont retrouvés avec 121 sièges à la Chambre des communes (ce qui fait 22 de plus que ce qu’ils avaient précédemment), en tant qu’opposition face à un gouvernement libéral minoritaire, parce qu’il n’était pas assez pro-vie, parce qu’il était trop pro-vie ou parce qu’il voulait cacher le fait qu’il a des convictions pro-vie ? Peut-être que ce n’est en fait rien de tout cela ou un mélange.
Toujours est-il que divers aspirants à la direction du parti se sont annoncés, et que d’autres sont probables ou même inconnus comme le veut la rumeur, selon The Interim :
Lire la suiteJusqu’à présent, deux personnes ont admis s’intéresser à la course : l’ancien ministre Peter MacKay et l’actuel député Erin O’Toole. L’ex-Premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, le ministre des Transports de l’Ontario, Caroline Mulroney, et l’ancien député Brad Trost nient tout intérêt à se présenter. L’ancien chef intérimaire Rona Ambrose a reçu l’appui public de personnes comme Wall et le Premier ministre d’Alberta Jason Kenney ; Mme Ambrose demeure muette sur ses intentions.
Les candidats potentiels ne manquent pas et les médias rapportent que le Premier ministre d'Ontario, Doug Ford, le ministre des Finances d’Ontario, Rod Phillips, et les députés Pierre Poilievre et Gérard Deltell envisagent tous de concourir.
Il y a de nombreuses conjectures sur la possibilité que Mark Mulroney, vice-président de la banque de financement et d’investissement de la Banque Scotia, le député Michelle Rempel Garner et l’ancien député Lisa Raitt se présentent.
Il y a eu un mouvement sur Twitter promouvant l’idée d’une femme-chef, à savoir Ambrose, Rempel Garner ou Raitt. Il y a également eu une campagne préconisant que seuls ceux qui ont défilé ou qui promettent de défiler dans un défilé de la fierté puissent être pris en considération.
Le Parti Vox a plus que doublé le nombre de ses députés
Santiago Abascal, chef du parti Vox.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo :
Le Parti Vox, opposé à l’avortement, à l’euthanasie, au « mariage gay » et à l’invasion étrangère (« immigration massive ») a plus que doublé le nombre de ses députés lors des élections espagnoles du 10 novembre, passant de 24 élus à 52, parvenant ainsi à la troisième position. Selon franceinfo :
Le Parti socialiste espagnol (PSOE) est arrivé en tête des élections législatives, dimanche 10 novembre, avec 28 % des voix, après le dépouillement de 100 % des voix. Avec 120 élus, il conserve presque le même nombre de sièges au Parlement que lors du précédent scrutin, en avril dernier (123).
Avec 21 % des voix, les conservateurs du Parti Populaire (PP) se sont remis du pire résultat de leur histoire (66 sièges en avril) et comptent 88 sièges. Le parti […] Vox, entré au Parlement en avril avec 24 sièges, en devient la troisième force, avec 52 sièges (15 %). C’est l’ascension « la plus fulgurante de la démocratie espagnole », s’est écrié son chef, Santiago Abascal.
Les deux alliés potentiels des socialistes essuient un lourd revers. La formation de gauche radicale Podemos chute de 33 à 26 sièges, avec 10 % des voix, tandis que les centristes de Ciudadanos s’effondrent à 10 sièges (8 %), soit 47 de moins qu’il y a six mois.
La question qui hante Andrew Scheer
Andrew Scheer, chef du Parti conservateur du Canada et chef de l'opposition à la Chambre des communes.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Andrew Scheer/Flickr
Après la défaite des dernières élections, le Parti conservateur du Canada a tenu sa première réunion du caucus. Après cela, il se fit poser une question embarrassante pour un politicien qui veut se faire bien voir dans notre Canada décadent. Selon MacLeans :
Et quelle a été la question posée à Scheer ?
« Croyez-vous qu'être gay soit un péché ? »
[...]
« Mon opinion personnelle est que je respecte les droits de chaque Canadien », a répondu Scheer sur la question du péché gay. C'était donc un « oui », étant donné que les deux points ne sont pas incompatibles entre eux. Qui sait ? Je suppose qu'il va falloir continuer à deviner.
Dans la même occasion ou dans une autre, MacLeans ne le précise pas, Andrew Scheer aurait même fait une déclaration plus explicite :
Un Andrew Scheer qui a dit quelque chose comme « étant donné mon éducation catholique, je trouve cette conversation personnellement difficile, mais je veux rassurer tous les Canadiens que, quelle que soit leur sexualité, je défendrai toujours leurs droits quoi qu'il arrive » obtiendrait au moins des points brownie pour leur authenticité. Mais même dans ce cas, Mais même comme cela, ça ne fera probablement que tomber à plat.
Pourtant, Il est évident qu’Andrew Scheer croit qu’être gay est un péché, si, dans la question, la définition d'être gay c’est entretenir des relations sodomites, l’un des quatre péchés qui crient vengeance au ciel.
Cependant, la réponse d’Andrew Scheer reste ambiguë, vue qu’il ne précise pas si la sodomie fait partie des droits des Canadiens qu’il protège. Normalement, pour un catholique au regard de la vérité, un péché n’est jamais un droit, et même s’il dit que « quelle que soit leur sexualité, je défendrai toujours leurs droits quoi qu'il arrive », l’ambiguïté demeure puisque même les personnes qui pèchent ont encore des droits, dont celui d’arrêter de pécher. Aussi, il peut légitimement défendre les droits de tous les Canadiens, même de ceux dont il est particulièrement question ici.
Mais une réponse publique amphibologique devant une telle question peut être cause de scandale, on pourrait croire qu’Andrew Scheer pense qu’il bon de protéger la possibilité de poser des actes mauvais, et c’est peut-être ce qu’il pense, question que je ne puis trancher.
Le fait est, d’après MacLeans, que si Andrew Scheer ne répond pas clairement à la question « Croyez-vous qu'être gay soit un péché ? » et de préférence par « non », elle reviendra constamment sur le tapis, l’auteur de l’article affirmant que les gays et les gens qui n’ont rien contre eux n’entendront pas ou ne croiront pas le message de paix d’Andrew Scheer ; le Canada du 21e siècle ne serait pas propice aux politiciens qui ne sont pas fervemment en faveur de la contre nature.
Espagne : le Parti Vox pourrait doubler son nombre de députés ce 10 novembre
Santiago Abascal, président du Parti Vox.
Par Joaquim De Alburquerque (Medias-Presse.info)
Le Parti Vox, opposé à l’avortement, au « mariage gay » et à l’euthanasie, est en ascension en Espagne. — A. H.
Plongée dans l’instabilité politique après les élections législatives du 28 avril 2019, l’Espagne votera à nouveau ce 10 novembre.
Les résultats risquent de ne pas résoudre le problème de la formation d’un gouvernement. Mais le parti populiste VOX pourrait bien, selon les différents sondages, doubler son nombre de députés et passer de 24 à 46 sièges.
C’est le résultat de la campagne nationaliste menée par son dynamique président Santiago Abascal qui multiplie ces jours-ci les meetings et les débats télévisés.
Le vote VOX est à la fois l’occasion de dire non au séparatisme, non à l’immigration, et oui à la conservation des traditions espagnoles.
Analyse du résultat des élections fédérales 2019
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Adobe Stock
La victoire de Justin Trudeau est malheureusement une défaite pour le mouvement pro-vie et pro-famille. Malgré la baisse de sa popularité, le premier ministre du Canada le plus favorable à l’avortement et le plus zélé à cette (mauvaise) cause a été réélu, prenant 157 sièges (manquant de 13 pour la majorité) à la Chambre des communes et formant un gouvernement minoritaire ; tandis que les conservateurs ont dû se contenter de 121 députés soit 22 de plus qu’aux dernières élections il est vrai ; le Bloc québécois, lui, peut maintenant se pavaner (inutilement) avec ses 32 sièges ; le NPD n’a pu conserver que 24 députés (l’inénarrable chef Jagmeet Singh ne voyant pas son turban honoré par les votes de sa propre circonscription) ; l’étrange Parti vert a gagné son troisième député le 21 octobre ; quant au légendaire Parti populaire, il devra attendre à d’autres élections pour espérer de prendre place au Parlement canadien.
Ce qui reste à voir, c’est si le Parti libéral s’arrange à gouverner avec les « progressistes » des autres partis, et combien de temps durera ce gouvernement minoritaire, formation qui est généralement dissoute en dedans de deux ans.
Le groupe pro-vie Campaign Life Coalition (CLC), agissant dans le domaine politique, a récemment publié une analyse des élections du 21 octobre, soulignant divers aspects à prendre en ligne de compte, commençant d’abord par les pertes et les gains de sièges fédéraux pour les pro-vie. Précisons que tous les députés élus le 21 octobre et réputés être pro-vie sont conservateurs :
Lire la suiteDes pertes douloureuses
Au cours de ce cycle électoral, nous avons été attristés par la perte du député Harold Albrecht (Kitchener — Conestoga), un fervent pro-vie qui a été défait par seulement 365 voix, face à son rival libéral. CLC avait endossé Albrecht comme seul pro-vie de la circonscription.
Albrecht était un député audacieux et doté de principes qui, depuis sa première élection en 2006, possède un dossier de vote parfait sur les questions de vie et de famille. Il a pris la parole lors de la Marche nationale pour la Vie chaque année, s’est levé pour parler de la vie et de la famille à la Chambre des communes et dans sa région, et il a été l’hôte d’activités de CLC sur la Colline du Parlement. Sa défaite est une perte majeure sur la Colline.
Nous sommes consternés de ce que d’anciens députés pro-vie héroïques qui avaient été balayés du pouvoir en 2015 n’aient pas réussi à se faire réélire. Stephen Woodworth (auteur de la motion pro-vie M-312), Wladyslaw Lizon (qui a demandé à la GRC d’enquêter sur les meurtres potentiels d’enfants ayant survécu à un avortement), Pierre Lemieux (qui, avec Brad Trost, s’est présenté à la direction du Parti conservateur avec un programme social-conservateur) et Stella Ambler (qui a un dossier de vote parfait).
Sous le règne de Trudeau II
Justin Trudeau, à nouveau Premier ministre du Canada.
Par Paul-André Deschesnes — Photo : Shutterstock
Le lundi 21 octobre 2019, Justin Trudeau a gagné les élections fédérales. Le Parti libéral du Canada, gauchiste et très socialiste a été réélu minoritaire. Il va gouverner avec l’aide de son ami Jagmeet Singh, chef du NPD, un gauchiste de tendance communiste. Au Québec, c’est le Bloc québécois, un parti séparatiste gauchiste qui a fait élire le plus de députés. Une véritable Tour de Babel.
Justin Trudeau, beau, jeune, cool, flyé, professeur de théâtre, peu instruit ou cultivé, ridiculisé au plan international par ses homologues, obsédé par son image, boxeur durant ses loisirs, drogué par ses milliers d’autoportraits, excentrique avec ses nombreux déguisements, champion du multiculturalisme et de l’« immigration » massive sans aucun contrôle, va continuer de nous en faire voir de toutes les couleurs pendant quatre ans. Justin Trudeau a été réprimandé, pour des magouilles, à trois reprises par le commissaire à l’éthique du Canada. Une femme l’a accusé d’agression sexuelle [ce qui ne veut pas forcément dire que c’est vrai]. À plusieurs reprises, il s’est présenté devant les médias en pleurant, en s’excusant et en s’autoflagellant. Il a fait le gros show durant quatre ans. Le bon peuple décadent lui a tout pardonné ! On adore les spectacles ! Au niveau de la diplomatie internationale et de la gouvernance intérieure, il avait la réputation d’être incompétent et très médiocre. Au niveau des finances, il a dépensé notre argent comme jamais auparavant. Pendant la campagne électorale, il a promis de dépenser encore beaucoup plus.
Les chiffres sont éléphantesques. Trudeau, avec le sourire, nous a annoncé pour 2020 un déficit de 30 milliards de dollars, et pour chacune des 3 autres années de son mandat des déficits semblables. En 2023 la dette du Canada à la sauce Trudeau va atteindre les 900 milliards de dollars. Et le bon peuple a dit Bravo ! Notre homme n’a pas peur de la récession, de la dépression, de la crise économique majeure qui pointe à l’horizon, et de l’augmentation des taux d’intérêt à venir. Comme notre population décadente, il fonctionne avec ses nombreuses cartes de crédit… et tout le monde est très content !
Actuellement au Canada, tous nos partis politiques sont idéologiquement très à gauche, sauf le Parti conservateur [encore que…] du méchant et époustouflant Andrew Scheer. Justin Trudeau a diabolisé ce chef pendant six semaines, l’accusant d’être un effrayant personnage de droite, parce qu’il est pro-vie [« personnellement pro-vie »]. Trudeau lui a crié à répétition qu’il est le champion de l’avortement-sur-demande-sans-aucune-balise et de l’euthanasie de plus en plus facile d’accès. Les médias, tous gauchistes, ont démonisé le Parti conservateur en présentant son chef comme un curé de droite des années 1940. Le dimanches 20 octobre, la veille du vote, on a ridiculisé Andrew Scheer, un catholique pratiquant, père de 5 enfants, car, il aurait perdu son temps en allant à la messe, plutôt que de faire campagne. Trudeau a annoncé la fin du monde avec un éventuel gouvernement conservateur, en répandant un tsunami de peur dans le bon peuple, qui a gobé le bobard, en fumant le cannabis légalisé par notre cool Justin Trudeau.
Les valeurs fondamentales n’ont plus droit de cité au Canada. Il faut être postmoderne ou se taire. Seule la gauche peut s’exprimer et gouverner. Le bon peuple a maintenant le cerveau très bien javellisé et il crie Bravo !
Au lendemain de ces élections historiques, les médecins gauchistes et athées annoncent avec joie et satisfaction qu’on s’est débarrassé du Parti conservateur et que son chef, qui refuse d’être cool, doit démissionner. Pour gagner une élection au Canada, surtout au Québec, il faut être très moderniste et s’ajuster aux idées à la mode. À tous les niveaux : moral religieux, économique, social, familial, etc. Pour se moquer d’Andrew Scheer, on a claironné sur toutes les tribunes « que sa campagne a avorté ». Nous venons de faire un très grand pas en « avant ». De plus en plus d’avortement, d’euthanasie, de drogues, de dettes et de déficits, de socialisme, de mollesse au niveau du système judiciaire, de tolérance face à l’« immigration » massive illégale, de promotions et d’argent pour tous les LGBTQ, de dépenses folles et irresponsables, etc. Le bar est grand ouvert, et c’est gratuit !
On juge un arbre à ses fruits empoisonnés, Justin Trudeau va nous offrir une panoplie de fruits pourris et le bon peuple va lui dire merci et bravo. Vive la décadence… Bientôt on va frapper le mur !
Le règne de Justin Trudeau continue
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Après une campagne électorale, en partie passée à discréditer des pro-vie, ceux qui se disent « personnellement pro-vie », ceux qui avaient un passé lointain vaguement « pro-vie », les libéraux sont à nouveau au pouvoir, avec à leur tête, Justin Trudeau, « digne » fils de son père. Extrait de LifeSitenews :
Justin Trudeau, qui a légalisé l’euthanasie et étendu l’accès à l’avortement au Canada et dans le monde, a été réélu Premier ministre lundi avec un gouvernement libéral minoritaire.
Les libéraux ont remporté 157 des 338 sièges, soit 27 de moins qu’en 2015, et leur plus proche rival, le Parti conservateur du Canada d’Andrew Scheer, 121, un gain de 26.
Le Bloc québécois d’Yves-François Blanchet s’est classé troisième avec 32 sièges, un gain de 22, tandis que le Nouveau parti démocratique de Jagmeet Singh en a remporté 24, une perte de 20. Les Verts d’Elizabeth May ont remporté trois sièges, et l’ancienne procureure générale libérale Jody Wilson-Raybould, qui a quitté les libéraux à la suite du scandale SNC-Lavalin, a remporté la circonscription de Vancouver Granville et siégera comme seule députée indépendante à la Chambre des communes.
Le Parti populaire du Canada de Maxime Bernier n’a remporté aucun siège [...]
Les conservateurs ont remporté 34,4 % des suffrages populaires et les libéraux, 33,3 %.
L’ancien député pro-vie conservateur Pierre Lemieux n’a pu, pour la seconde fois, remporter son comté. Il avait concouru lors de la course à la chefferie du Parti conservateur.
Il est vrai que les libéraux n’ont qu’un gouvernement minoritaire, ce qui pourrait être une légère consolation si ce n’était que Justin trouvera facilement assez de « progressistes » dans les rangs des autres partis, y compris chez les conservateurs, pour faire avancer ses projets malfaisamment absurdes, comme l’euthanasie. Et avec les antécédents de notre Premier ministre réélu, on ne peut s’attendre à rien de bon. Extrait de LifeSiteNews :
Au cours de ses quatre années au poste de Premier ministre, le plus favorable à l’avortement au Canada, Trudeau a légalisé l’euthanasie et le suicide assisté, a exercé une discrimination contre les Canadiens qui n’adhéraient pas à son point de vue favorable à l’avortement, a interdit aux groupes qui n’avaient pas signé son attestation d’avortement de recevoir des subventions d’Emplois d’été Canada et a accru l’accès à l’avortement au Canada, a affecté des milliards de dollars au financement à l’avortement outremer.
Si Andrew Scheer avait été plus franc sur sa position « personnellement pro-vie » (indépendamment de ce que ça puisse signifier), s’il s’était défendu fermement, il aurait moins déplu aux électeurs tant pro-vie que ceux plus ou moins proavortement, ou indifférents à cet égard. Trop de faux-fuyants nuisent, et sa position littéralement conservatrice de l’héritage Trudeau en matière d’avortement (si ce n'était que ça...) ne pouvait que fortement déplaire aux pro-vie.
Quelques chiffres sur les candidats pro-vie ayant participé aux élections et les députés qui ont été élus, selon LifeSiteNews :
Campaign Life a félicité les 44 candidats socialement conservateurs élus que le mouvement a appuyés [...]
« En mobilisant notre base de données de 200 000 partisans pour faire du bénévolat et voter, nous avons aidé de nombreux candidats pro-vie à gagner, y compris dans des courses serrées où nos partisans engagés et dévoués ont fait la différence, » ajouta-t-il [Jeff Gunnarson].
De plus, Campaign Life Coalition avait identifié 147 candidats pro-vie à l’élection, le nombre le plus élevé en plus de vingt ans.
Élections, société et christianisme
Montage de photos.
Suite d’« Entre Judas et Pilate : réflexions sur la campagne électorale 2019 », par Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie
Comment remédier à la situation d’un électorat révolté contre Dieu et sa loi? Et deuxièmement, pour qui voter lors des élections fédérales du 21 octobre ?
Je réponds d’abord à la deuxième question, en disant que nous pouvons soit éviter le pire, soit voter pour le meilleur. Éviter le pire, c’est de voter pour le parti qui a les meilleures chances de déloger les Libéraux, ce qui semble être les conservateurs d’Andrew Scheer.
Voter pour le meilleur, c’est de connaître le candidat le plus intègre de votre circonscription et de lui accorder votre vote. Vous pouvez nous envoyer un courriel ([email protected]) pour connaître vos candidats, ou bien consulter, à la veille du vote, notre page Web, présentement en construction, au https://www.cqv.qc.ca/elections2019. (Pour respecter les règlements d’élections Canada, seuls nos partisans et bienfaiteurs auront accès à cette page.)
Quant à la première question, à savoir comment remédier à la situation d’un électorat révolté contre Dieu et sa loi, il est certain qu’un vote lors d’une élection fédérale ne pourrait être suffisant. En plus de bien voter, 1) Il nous faut au Canada plus de chrétiens qui 2) œuvrent pour l’instauration d’un pays qui protège et promeut la foi chrétienne, la famille et la vie, de la conception à la mort naturelle.
Il n’est pas suffisant qu’il y ait des gens qui se disent chrétiens au Canada, car selon les derniers sondages (datant de 2011), encore les deux tiers (67 %) des Canadiens se disent chrétiens. Il faut des vrais chrétiens, convaincus et cohérents, des chrétiens qui comprennent que la foi authentique, en plus d’être personnelle, a une vocation sociale et politique, qui doit s’épanouir sur la place publique et jusque dans les médias, les universités, le monde des affaires et les parlements. Comment alors former de tels chrétiens habités d’une foi authentique et féconde ?
Nous arrivons à l’essentiel : ce qui engendre des chrétiens habités d’une foi authentique et féconde, c’est l’Église. Mais ces derniers temps une sorte d’effroyable trahison a été opérée... j’hésite, mais je me sens forcé d’utiliser un mot dur: il me semble que quelque chose comme un poison stérilisant a été déposé dans les entrailles mêmes de l’Église, ce qui fait que celle-ci trop souvent n’engendre que des chrétiens pusillanimes et incertains, des petits corps inertes qui flottent avec le courant ! Qu’on ne me méprenne pas : aucune tache ni souillure, encore moins un poison, ne peut atteindre l’enceinte de la véritable Église, épouse de Jésus Christ notre Seigneur. Mais les personnes qui composent l’Église, les laïcs et les clercs, eux ne sont pas à l’abri des poisons de ce siècle.
En fait, bien des chrétiens, contaminés par l’esprit du siècle, trahissent l’Église en se disant d’Église mais en répandant un poison, un contraceptif spirituel, qui enferme le chrétien dans son moi égoïste, le rendant stérile.
Le pape Pie X avait nommé cet enfermement dans le soi modernisme, qu’il déclara être « la synthèse de toutes les hérésies ». Telle une contraception spirituelle, cette hérésie empêche la fécondité de la foi en mettant une barrière infranchissable entre la conscience du chrétien d’une part, et le monde et Dieu de l’autre. Le chrétien atteint de modernisme est comme enfermé dans sa conscience. Il devient la mesure de toutes choses : c’est par lui, son expérience, sa vérité, qu’il juge tout. Rien ne peut légitiment le brimer dans sa liberté de faire la part de ce qui est vrai et faux, ni la bible, ni l’autorité de l’Église, ni la philosophie, ni les sciences profanes, ni les traditions immémoriales.
Cet isolement rend le chrétien incapable de reconnaître une autorité extérieure à son expérience. Pour le chrétien imbu de ce poison, tout doit être jugé à l’aulne de sa petite conscience individuelle. Le bien et le mal deviennent le produit de son jugement, Dieu lui-même devient un produit de sa conscience, qui avec le temps « évolue ». Cette foi factice, telle une maladie, se propage, et les victimes deviennent comme leur propre dieu, isolés des autres...
Sans surprise, cette fausse foi contraceptive, ce modernisme, fut dispersé aux quatre coins de l’Église au même moment où plusieurs chrétiens se montraient ouverts à la révolution sexuelle et aux nouvelles méthodes anticonceptionnelles. Il semble que la contraception physique va de pair avec la contraception spirituelle. En fait les parallèles sont très grands : comme dans la sexualité contraceptive, où l’on se sert de l’autre pour jouir, la spiritualité contraceptive est une utilisation abusive de Dieu et de son Église, réduits à de simples « concepts », générateurs de plaisir égoïste. Coupés de leur finalité, les actes contraceptifs, religieux et sexuels, n’aboutissent qu’à un genre d’autoérotisme…
À suivre.
La sacralisation de la Loi 21
François Legault, Premier ministre du Québec.
Par L’historien Jean-Claude Dupuis, Ph. D. — Photo (rognée) : LouisRoyQc/Wikimedia Commons
En présentant la loi 21 sur la laïcité, François Legault a dit qu’il voulait « clore ce débat pour passer à autre chose ». Pourtant, personne ne discutait de cette question au temps de Philippe Couillard, qui avait eu la sagesse d’enterrer ce faux problème inventé de toutes pièces par la Commission Bouchard-Taylor. Depuis l’adoption de la loi 21, on n’a jamais autant parlé de religion au Québec. Si l’objectif était de « clore le débat », c’est raté.
La loi 21, de juridiction provinciale, est même devenue un enjeu de la campagne électorale fédérale. Le Bloc québécois s’est inféodé au gouvernement Legault en exigeant que les leaders des partis fédéraux s’engagent à ne pas la contester devant les tribunaux. On n’a pas fini d’entendre parler du « grave problème » posé par les quelques enseignants qui portent des signes religieux visibles.
Justin Trudeau a eu raison de ne pas fermer la porte à une intervention du procureur général du Canada dans ce dossier. La Cour suprême n’entend que des causes d’intérêt national. Or si la cause est d’intérêt national, le gouvernement fédéral a le devoir d’intervenir. Le tribunal pourrait même exiger qu’il intervienne. Le chef bloquiste, Yves-François Blanchet, vient du monde du spectacle. S’il connaissait le droit, il ne poserait pas une question aussi stupide.
Mais Blanchet voulait surtout se faire du capital politique en défendant une loi qui est populaire au Québec. Legault a réussi à associer la laïcité au nationalisme. Nos pseudo-nationalistes décérébrés aiment la loi 21 parce qu’elle distingue le Québec du Canada anglais. Elle contribue à définir la nouvelle identité québécoise. La nation française d’Amérique ne s’identifie plus à l’Église catholique, comme au temps de Duplessis, ni à la langue française, comme au temps de René Lévesque, mais à la « laïcité », un concept républicain français dont la plupart des Québécois ignoraient la signification il y a seulement quelques années.
Lire la suitePlanned Parenthood veut dépenser 45 millions de dollars pour vaincre Trump et reprendre les rênes du Congrès
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Planned Parenthood a fortement intérêt pour son portefeuille à ce que l’avortement reste légal aux États-Unis, d’où le gros investissement de 45 millions de dollars qu’il opère pour contrer les républicains. Extrait de LifeSiteNews :
Planned Parenthood Votes (PPV), le super Comité d'action politique de la plus grande chaîne d'avortement du pays, a annoncé mercredi son intention de dépenser au moins 45 millions de dollars en 2020 pour maintenir le contrôle démocrate sur la Chambre des représentants des États-Unis, arracher le Sénat des mains des républicains et chasser le président Donald Trump de la Maison blanche.
L'argent servira à financer la publicité dans les médias à grande échelle, les courriels et la sollicitation sur le terrain en Arizona, Colorado, Floride, Michigan, Minnesota, New Hampshire, Caroline du Nord, Pennsylvanie et au Wisconsin, selon The Hill, avec pour message que les républicains aux niveaux national et de ce lui des États sont impliqués dans une « attaque coordonnée » contre le jugement Roe contre Wade.
« Les enjeux sont plus importants que jamais, et nous en ressortirons plus forts que jamais grâce à l'investissement le plus important que nous ayons jamais fait », a déclaré Kelley Robinson, directrice générale du PPV, au The Hill.