Un appel aux pro-vie « moyens » dans le sillage de la chute de Roe : il est temps de reconstruire l’Église et de combattre le libéralisme
Par Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie
Traduit de l’anglais par Campagne Québec-Vie — Photo : stokkete/Adobe Stock
C’est un fait bien connu dans le monde pro-vie que, même avec le renversement historique de la décision de la Cour suprême dans l’affaire Roe v. Wade, la bataille pour la vie aux États-Unis ne se terminera pas de sitôt, mais reprendra simplement État par État, le meurtre de bébés avant la naissance étant plus ou moins restreint dans plusieurs États républicains « rouges », comme le Texas, et encouragé et défendu dans de nombreux États démocrates « bleus », comme la Californie. Il est également difficile de dire combien de bébés seront réellement sauvés par cet arrêt, car il semble que l’obstacle le plus important empêchant les femmes désireuses d’avorter de tuer leur bébé dans les États où l’avortement est limité soit le désagrément lié au déplacement dans un État voisin.
Mon objectif n’est toutefois pas de minimiser la victoire majeure, au moins sur le plan symbolique, que représente le renversement de l’arrêt Roe v. Wade pour le camp pro-vie. Je veux plutôt faire valoir que cette décision ne marquera le début de la fin de l’avortement aux États-Unis et dans le reste du monde occidental que si elle marque également le début de la fin d’une idéologie qui a détruit l’Occident au cours des 250 dernières années et qui est à l’origine de la mentalité « pro-choix » : le libéralisme.
Le libéralisme est une fausse conception de la liberté qui ne connaît aucune limite : même la réalité objective doit être mise de côté pour laisser libre cours aux pensées et aux sentiments subjectifs ─ souvent insensés ou déréglés — des individus. L’horrible décision Casey v. Planned Parenthood de 1992 (qui a ratifié Roe v. Wade et a donc été annulée avec elle), résume parfaitement, en une phrase stupéfiante, l’idéologie du libéralisme, lorsqu’elle affirme : « Au cœur de la liberté se trouve le droit de définir sa propre conception de l’existence, du sens, de l’univers et du mystère de la vie humaine. »
Lire la suiteRéimpression d’un livre approuvé par Léon XIII, condamnant le plan maçonnique visant à subvertir l’Église
Par John-Henry Westen — Traduit par Campagne Québec-Vie
(LifeSiteNews) — L’Église catholique a condamné à plusieurs reprises la franc-maçonnerie depuis ses débuts officiels18e siècle. En 1885, le prêtre catholique Mgr George Dillon a publié un livre décrivant le complot de la franc-maçonnerie pour renverser l’Église, ce livre a reçu l’aval du pape Léon XIII.
Mon invité d’aujourd’hui, Joshua Charles, converti du protestantisme à la foi catholique, a récemment publié une réédition du livre de Mgr Dillon aux éditions TAN sous le titre The War of the Antichrist with the Church and Christian Civilization (La guerre de l’Antéchrist contre l’Église et la civilisation chrétienne), et explique pourquoi l’Église a condamné la maçonnerie à maintes reprises et quels sont ses objectifs ultimes.
Décrivant la maçonnerie, Charles m’a dit : « [les francs-maçons] voulaient détruire le pouvoir temporel et ensuite le pouvoir spirituel de la papauté. Ils voulaient des lois faciles sur le divorce dans le monde entier. Ils voulaient que le mariage soit aussi facile à briser, sinon plus, qu’un contrat commercial. Je pense donc à des divorces sans faute, etc. Ils voulaient une éducation complètement sécularisée. Ils ne voulaient pas d’église ou d’influence chrétienne. Ils voulaient une séparation totale de l’Église et de l’État. Ils étaient animés par un programme socialiste et communiste... Et en fin de compte, cela menait à une forme de culte panthéiste de la nature ».
Il a également expliqué que la différence essentielle entre la maçonnerie et le catholicisme est la doctrine catholique sur la grâce, la maçonnerie consistant essentiellement à « abaisser l’horizon » de la destinée humaine dont la nature est restaurée et perfectionnée par la grâce, pour la ramener à une nature sans grâce.
Lire la suiteComment des responsables catholiques aident les promoteurs de l’avortement
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Lors de la tentative, heureusement ratée, des ennemis de la vie et de la famille de promulguer une loi sur l’éducation sexuelle obligatoire en 2010, M. Ed Balls, secrétaire d’État du gouvernement travailliste pour les enfants, les écoles et les familles, a déclaré :
« Le soutien de l’Église catholique et de l’archevêque Nichols dans ces changements est, je pense, très, très important... un énorme pas en avant ». [1]
Malheureusement, sept ans plus tard, sous un gouvernement conservateur, une législation similaire est entrée en vigueur — avec le soutien des évêques catholiques d’Angleterre et du Pays de Galles.
La politique de soutien des évêques catholiques aux lignes directrices du gouvernement en matière d’éducation sexuelle et relationnelle (ESR) a également revêtu une grande importance politique. Leur soutien a été souligné dans une déclaration de Nick Gibb, ministre des normes scolaires du gouvernement conservateur, qui a déclaré :
« Les directives ont été soigneusement élaborées pour obtenir le consensus le plus large possible en faveur de cette politique, ce qui explique qu’elles aient été adoptées par cette Chambre à une écrasante majorité et par l’autre Chambre sans aucune division ». [2]
M. Nick Gibb a poursuivi :
« Les personnes qui s’y opposent se situent à l’autre extrémité de ce consensus. Je crains qu’il soit peu probable que nous amenions ces extrémités du débat à ce consensus, mais je suis très satisfait que nous ayons obtenu le soutien de l’Église catholique... pour les orientations que nous avons créées ».
Lire la suiteLors d’un congrès à Rome, un théologien moraliste démystifie un nouveau livre défiant l’enseignement de l’Église sur la contraception
Dr John Haas.
Par Maike Hickson — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : nbccenter.org
24 mai 2023 (LifeSiteNews) — Le Professeur John Haas, ancien membre de l’Académie pontificale pour la vie et président émérite du Centre national de bioéthique, a prononcé un discours samedi dernier à Rome, dans lequel il s’est attaqué aux récents mouvements visant à saper l’enseignement de l’Église sur les actes intrinsèquement mauvais, en particulier en ce qui concerne la contraception.
Le congrès des 19 et 20 mai, organisé par la Chaire internationale de bioéthique Jérôme Lejeune, s’est déroulé à l’Institut patristique Augustinianum. Parmi les intervenants figuraient de hauts prélats de l’Église, tels que le cardinal Luis Ladaria (préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi) et le cardinal Matteo Zuppi (président de la conférence épiscopale italienne). Le congrès avait pour thème « “Mon corps, mon choix...” Humanae Vitae : l’audace d’une encyclique sur la sexualité et la procréation » et a porté sur l’encyclique Humanae Vitae du pape Paul VI et ses implications pour aujourd’hui.
Le discours du Pr Haas a été prononcé le 20 mai et était intitulé « La beauté d’Humanae Vitae 50 ans après et les défis du futur ». Le Pr Haas a aimablement fourni à LifeSite une copie de sa présentation.
Dans sa conférence, le théologien américain s’attaque en partie à un livre paru en 2022, On Theological Ethics of Life, publié par l’Académie pontificale pour la vie, qui avait suscité de nombreuses controverses, car il semblait plaider en faveur de certaines formes de contraception.
Haas revient sur ce livre dès le début de son discours :
« L’année dernière, un livre a été publié par une maison d’édition du Vatican qui remettait en question l’enseignement de l’Église sur la contraception. L’éditeur du livre a écrit à propos de la contraception : “Le choix judicieux sera réalisé en évaluant de manière appropriée toutes les techniques possibles en fonction de leur situation spécifique et en excluant évidemment les techniques abortives” [Etica Theologica della Vita, ed. Vincenzo Paglia, Académie pontificale pour la vie] ».
Lire la suiteDon Tullio Rotondo, « suspens a divinis » pour avoir critiqué « Amoris laetitia »
Don Tullio Rotondo.
Par Jeanne Smits (reinformation.tv) — Photo : YouTube
Un prêtre italien « coupable » d’avoir publié un livre, Trahison de la saine doctrine, qui critique divers enseignements du pape François, notamment dans l’exhortation post-synodale Amoris laetitia qui ouvre la voie à l’accès à la communion des « divorcés remariés », a été lourdement sanctionné d’une « suspens a divinis » par son évêque, Mgr Camillo Cibotti. Don Tullio Rotondo, incardiné jusqu’alors dans le diocèse d’Isernia-Venafro – mais n’y exerçant semble-t-il pas de tâche pastorale spécifique – a fait l’objet d’un décret de suspension le 2 février dernier, motivé par une « désobéissance à l’égard de l’ordinaire », et ce malgré un « avertissement » de l’évêque qui lui avait demandé de cesser la diffusion de son livre.
Le prêtre, qui a poursuivi des études poussées de théologie à Rome, est docteur en théologie et s’est spécialisé dans la théologie morale ; son apostolat s’est essentiellement exercé en ligne par le biais de son site et de ses chaînes YouTube, Facebook et Telegram où ses écrits sont mis à disposition gratuitement.
Tullio Rotondo veut être d’abord fidèle au Christ
Mais Don Tullio Rotondo s’est autorisé des pages qui ont déplu à Mgr Cibotti, ces mêmes pages qui ont poussé quatre cardinaux à présenter des « Dubia » au pape François sur plusieurs questions morales à la suite de la publication d’Amoris laetitia, sans jamais recevoir de réponse, et qui ont entraîné des universitaires et d’autres laïcs catholiques à publier des déclarations non moins critiques — parmi ces derniers, plusieurs ont perdu leur poste dans des universités catholiques.
La peine infligée à Don Tullio le prive d’un bien encore plus grand, puisqu’il ne peut exercer aucun ministère public, qu’il est privé de tout pouvoir d’ordination et de gouvernement, et qu’il lui est interdit de se faire reconnaître comme prêtre, que ce soit par l’appellation ou l’habit. Son celebret lui a été retiré et il ne peut célébrer aucun sacrement.
Que dire de cette « désobéissance » ? Le prêtre avait lui-même répondu sur ce point lors de la présentation de son livre en 2022 par le vaticaniste italien Aldo Maria Valli :
« Je précise à cet égard que certains chrétiens, manifestement incompétents, croient, également en raison d’une interprétation incorrecte des textes bibliques, que l’obéissance chrétienne consiste à toujours faire ce que dit le supérieur, surtout s’il s’agit du Pape, et ils désignent donc comme désobéissant quiconque s’oppose aux déclarations et aux décisions du Pontife ; il faut rappeler à ces chrétiens que leur conception de l’obéissance est en réalité “nazie” et non chrétienne. Le chrétien doit avant tout obéir au Supérieur suprême qui est Dieu et il ne doit donc se soumettre aux indications et aux ordres des autres supérieurs que dans la mesure où ces indications et ces ordres ne s’opposent pas aux indications et aux ordres divins. Saint Thomas est très clair sur ce point. »
Lire la suite« Le traité d’or » : la vraie diversité telle qu’elle a toujours été comprise
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Johnstocker/Adobe Stock
La « diversité » et le « genre »* sont des mots en péril, menacés par la tentative du lobby LGBT de révolutionner leur usage traditionnel en lavant le cerveau des enfants pour leur faire croire que la « diversité des genres » fait naturellement partie du monde réel. En réalité, c’est tout le contraire, et les jeunes doivent être armés de la vérité.
Les notes historiques de l’Oxford English Dictionary (OED) sur la « diversité » illustrent la façon dont son usage a été élargi au cours des dernières décennies pour impliquer quelque chose de totalement différent du sens initial du mot. Les trois premières définitions du terme « diversité » fournissent des exemples de son utilisation qui remontent à plusieurs siècles. Elles font référence aux différences et aux dissemblances qui trouvent leur origine soit dans le cours normal de la nature (comme dans l’affirmation « les gens ont des goûts différents »), soit dans la variation de la vie végétale ou animale, soit dans le monde surnaturel.
En revanche, la première utilisation de l’expression « diversité des genres » est enregistrée par l’OED comme ayant eu lieu il y a tout juste trente ans dans l’extrait suivant du New York Times :
« Nous exhortons le président à regarder au-delà des cadres traditionnels de la profession d’avocat et à faire de la diversité raciale, ethnique et de genre l’un des principaux facteurs de sa sélection du prochain juge de la Cour suprême ». [1]
Cette utilisation du terme « diversité » introduit un contexte radicalement différent. La « diversité des genres » n’existe pas dans le monde naturel : il s’agit d’une création artificielle.
Lire la suite« La splendeur de la vérité » — voici pourquoi elle est toujours d’actualité
Le Pape Jean-Paul II.
Par Mgr Charles J. Chaput, O.F.M. Cap. (What We Need Now)
22 mars 2023
Le mois d’août 2023 marquera le 30e anniversaire de la publication de Veritatis Splendor, la grande encyclique de Jean-Paul II sur la « splendeur de la vérité ». Écrite pour encourager un renouveau de la théologie morale catholique et un retour à ses racines catholiques classiques, Veritatis Splendor s’appuie sur quelques convictions simples. En bref : la vérité existe, que cela nous plaise ou non. Nous ne créons pas la vérité, nous la trouvons et nous n’avons pas le pouvoir de la changer à notre goût. La vérité ne nous met peut-être pas à l’aise, mais elle nous rend libres. Connaître la vérité et vivre selon elle ennoblit notre vie. C’est la seule voie vers un bonheur durable.
Au cours des années écoulées, la crise de la vérité, même au sein de l’Église, n’a fait que croître. Notre époque en est une de casuistique et d’ironie, et non de véritable intelligence et de caractère. Aujourd’hui, la sagesse de Veritatis Splendor est plus nécessaire que jamais.
Il est courant, même parmi les personnes qui s’identifient comme catholiques, de supposer que les conseils moraux de l’Église consistent essentiellement à imposer des règles, des règles qui engendrent une sorte de pharisaïsme et l’« exclusion » de personnes par ailleurs décentes et bien intentionnées. Mais cela est tout à fait faux. C’est une erreur qui méconnaît radicalement la substance de l’enseignement catholique. C’est aussi l’un des pires obstacles à la diffusion de la foi.
Jean-Paul II le savait. C’est pourquoi le premier chapitre de son encyclique est une méditation sur la rencontre de Jésus avec le jeune homme riche (cf. Mt. 19, 16-26). Le jeune homme riche cherche à entrer dans la vie éternelle, et c’est là, écrit Jean-Paul II, le point de départ de l’enseignement de Jésus sur la manière de vivre en chrétien. En d’autres termes, la morale chrétienne consiste à rechercher la communion avec Dieu, qui est notre véritable bonheur, le but de notre existence humaine. Les règles morales, les lois et les commandements existent et sont importants. Mais ils ont de la valeur parce qu’ils renvoient à quelque chose de beaucoup plus profond : comment vivre pour grandir dans la vertu et atteindre la plénitude de la vie.
Lire la suiteEspoir pour l’Église en Europe : Alexander Tschugguel rassemble les catholiques lors d’une conférence pro-vie en Autriche
Alexander Tschugguel.
Par Andreas Wailzer — Traduit par Campagne Québec-Vie:
15 février 2023 (LifeSiteNews) — La Conférence de la résistance catholique, organisée par le St. Bonifatius Institut (fondé par l’activiste catholique Alexander Tschugguel) a abordé la question de l’avortement à plusieurs niveaux la fin de semaine dernière.
Du 9 au 11 février, plus d’une centaine de catholiques, jeunes pour la plupart, venus de toute l’Europe, se sont réunis à Vienne pour tisser des liens et écouter des exposés sur le plus grand mal de notre temps et sur les moyens de le combattre.
Parmi les orateurs figuraient : Kathi Aultman, ancienne avorteuse devenue militante pro-vie, Gabriele Kuby, auteur et conférencière internationale, Charles Coulombe, historien, le père Manfred Müller, et Tschugguel lui-même.
« Cette conférence est née l’année dernière de l’idée que la plupart des catholiques ne sont pas conscients que la résistance au mal [...] dans le monde n’est pas possible uniquement dans des domaines individuels, mais qu’elle n’est possible que si l’on comprend la situation dans son ensemble », a déclaré M. Tschugguel à LifeSiteNews. « Et la seule façon de comprendre le tableau d’ensemble est de saisir que le seul à le comprendre est Dieu, ce qui signifie que ce n’est qu’en regardant les choses à travers notre foi que nous, en tant que catholiques, pouvons être en mesure de faire quelque chose qui s’approche de ce qui est nécessaire sur terre. »
« La conférence de l’année dernière s’est concentrée sur la création de cette compréhension générale, et cette année nous nous sommes concentrés sur notre sujet principal — qui, je pense, est un sujet principal pour chaque catholique — à savoir, éclairer correctement l’avortement d’un point de vue catholique. »
« Il y a plusieurs aspects : nous avons traité l’avortement d’un point de vue théologique, philosophique, politique, historique, idéologique, idéologique moderne et, à la fin, d’un point de vue pratique, c’est-à-dire l’avortement dans son exécution physique. »
Lire la suiteMgr Cordileone : « Sans l’Eucharistie, nous ne sommes rien ; sans le sacerdoce, nous ne sommes rien »
Mgr Salvatore Cordileone.
Par reinformation.tv
Mgr Salvatore Cordileone, évêque de San Francisco aux Etats-Unis, a voulu rappeler cette année au cours de son homélie pour la messe chrismale le caractère irremplaçable du prêtre, à qui il est donné de rendre présent le Sacrifice du Christ sur l’autel. Prenant l’exemple d’un prêtre américain qui s’est retrouvé au Goulag, il a souligné les raisons qui portent le monde à haïr le sacerdoce et appelé les prêtres de son diocèse à prendre conscience de la grandeur de la mission qui leur est donnée par le Christ lui-même. Alors que nous sommes plongés dans le mystère de la Rédemption en cette Semaine Sainte, cette homélie rappelle à tous la spécificité du sacerdoce — chose qui est loin d’être inutile alors que les discours sur la « synodalité » tendent à banaliser le prêtre. Elle est centrée sur le don de l’Eucharistie, et reflète bien le courage de ce Mgr « Cœur de Lion » qui autorise la célébration du rite traditionnel jusque dans sa cathédrale et qui a lancé à l’été 2021 une « litanie de réparation » pour les abus commis à l’égard du Saint Sacrement. Voici la traduction de son homélie. — J.S.
L’homélie de Mgr Salvatore Cordileone sur le sacerdoce
Comme le font de nombreux évêques, j’ai l’habitude d’offrir un livre à nos prêtres chaque année à Noël. Mon choix pour le Noël dernier a été inspiré par l’histoire du père Walter Ciszek, un missionnaire jésuite américain en Russie pendant la Seconde Guerre mondiale, arrêté à tort comme espion du Vatican et condamné à la prison, puis au travail forcé en Sibérie.
J’ai moi-même lu cette autobiographie qui relate les expériences qu’il a vécues au cours de ces décennies de sa vie alors que je poursuivais mes études de philosophie au séminaire universitaire, et elle m’a beaucoup inspiré depuis lors. […]
En raison de son association avec le Jeudi saint, la messe chrismale est axée sur le sacerdoce ministériel. Et bien que l’épreuve du père Ciszek puisse nous sembler aujourd’hui bien éloignée dans le temps, la vigueur spirituelle et le courage avec lesquels il a persévéré dans sa vocation sacerdotale sont une source d’inspiration intemporelle. Ce qu’il a vécu l’est tout autant.
Les tourments spirituels qu’il a endurés furent encore plus grands que les tourments physiques. C’est ainsi qu’il décrit son expérience initiale lors de son arrivée dans la première prison où il a été incarcéré avec un convoi d’autres prisonniers :
« En discutant avec les autres des diverses raisons de nos arrestations, je n’ai pas caché que je pensais que certainement l’une des raisons de mon arrestation était que je sois prêtre. Si je pensais que cette révélation pourrait servir à faire ressortir mon innocence, ou susciter chez mes codétenus un plus grand sentiment de confiance à mon égard, voire me donner l’occasion de mieux les servir ou de les consoler de leurs angoisses, mon réveil a été brutal. J’ai été au contraire traité avec mépris. Apparemment, les nombreuses années de propagande soviétique avaient eu un certain effet. J’ai été choqué d’apprendre que nombre de mes codétenus considéraient les prêtres comme des parasites au sein de la société, menant une vie facile grâce aux économies des pauvres vieilles femmes, ou comme des hommes immoraux s’adonnant à la boisson, à la conquête des femmes ou à la perversion. Les prisonniers les plus instruits ou les petits fonctionnaires du parti avaient acquis une image déformée de l’Église en lisant des tracts communistes qui présentaient les aspects politiques, sociaux et humains de l’Église avec toutes leurs erreurs, leurs lacunes, leurs abus et leurs injustices. Pour eux, un prêtre signifiait, au mieux, un homme décalé et inadapté à la société socialiste. »
Lire la suiteLe pape Pie XI et le « traité d'or » sur l'éducation chrétienne de la jeunesse
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Lightfield Studios/Adobe Stock
Cet article est le neuvième d’une série d’articles, enracinés dans l’enseignement de Divini Illius Magistri, qui cherchent à aider les parents à préparer leurs enfants à vivre comme des chrétiens matures en des temps dangereux. Cette série a débuté le 18 janvier 2023 avec Le but de l’éducation : le message intemporel pour les parents du Lion de Münster.
Tout au long de Divini Illius Magistri, le pape Pie XI insiste sur le droit des parents à diriger l’éducation de leurs enfants sans ingérence de l’État, citant l’enseignement du pape Léon XIII, ainsi que saint Thomas d’Aquin et le Code de droit canonique. [1]
Une autre source importante de conseils sur laquelle le pape Pie XI attire à plusieurs reprises l’attention des fidèles catholiques est le « traité d’or » du cardinal Silvio Antoniano (1540-1603), qu’il décrit comme « disciple de l’admirable éducateur que fut saint Philippe de Néri, maître et secrétaire pour les lettres latines de saint Charles Borromée ». [2]
Lire la suiteNous n’avons pas ici l’intention, même en nous réduisant aux points essentiels, de parler expressément de l’éducation domestique. La matière est trop vaste et les traités spéciaux d’auteurs anciens ou modernes ne manquent pas, qui exposent d’une manière excellente la doctrine catholique sur ce sujet. Parmi eux nous apparaît digne d’une mention particulière le livre d’or d’Antoniano, intitulé De l’éducation chrétienne des enfants, livre que saint Charles Borromée faisait lire publiquement aux parents rassemblés dans les églises. [3]