Promesse non tenue : L’éducation sexuelle ontarienne continuera d’enseigner aux enfants « l’identité sexuelle »
Doug Ford, Premier ministre d'Ontario.
Par Calvin Freiburger — traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : HiMY SYeD/Flickr
Toronto, le 15 mars 2019 (LifeSiteNews) — La ministre de l’Éducation de l’Ontario, Lisa Thompson, a annoncé vendredi que le gouvernement instaurera un programme d’éducation sexuelle qui exposera les enfants aux questions de l’« identité sexuelle » et du « consentement » ; les pro-famille ont considéré cette annonce comme constituant « une promesse rompue ».
« Notre plan modernisera les salles de classe, protégera l’avenir de notre système d’éducation et veillera à ce que les élèves d’Ontario acquièrent les compétences dont ils ont besoin pour réussir leur vie, leur famille et leur entreprise ici même en Ontario », a déclaré M. Thompson lors d’une conférence de presse à Toronto, selon le National Post.
La loi fait passer de 22 à 28 le nombre maximal d’élèves par classe dans les écoles secondaires, interdit les téléphones cellulaires en classe et comprend un nouveau programme de mathématiques. Mais ses éléments les plus controversés sont ses dispositions prévues pour l’enseignement du « consentement » en 2e et 3e année et de l’« identité sexuelle » en 8e année. Des leçons sur l’abstinence, le cannabis et l’image corporelle seront également enseignées.
Pour répondre aux préoccupations des parents, la province a déclaré que les parents seraient en mesure de retirer leurs enfants des leçons d’éducation sexuelle, mais que le programme d’études complet ne sera pas disponible pour examen avant sa publication prévue en mai. Il est prévu qu’il entre en vigueur en septembre.
Lire la suiteLes musulmans forcent les cours pro-LGBT à cesser après avoir retiré des centaines de leurs enfants de l'école
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Adam Patterson/Panos/DFID - UK Department for International Development/Flickr
Décidément, la promotion du multiculturalisme et du relativisme prépare bien des surprises à ses adeptes, les tenants intolérants de la Tolérance, qui voient (peut-être) avec désespoir leurs protégés se rebiffer devant l’intolérable. On ne peut impunément « d’une main flatter la chèvre au cou
cependant que, de l’autre, on arrose le chou »*. Les parents chrétiens en tireront-ils quelques choses de bon ? Extrait de LifeSiteNews :
Au Royaume-Uni, les progressistes apprennent la première d’une série de leçons qui pourraient s’avérer désagréables : tous les immigrants qu’ils soutiennent ne partagent pas leurs valeurs. À Birmingham, rapportait cette semaine The Guardian, un programme visant à enseigner aux élèves britanniques du primaire les questions LGBT, à l’école communautaire de Parkfield, a été interrompu après que 600 élèves eussent été retirés par leurs parents, en colère du fait que leurs enfants subissent un « lavage de cerveau » en raison des leçons qui minaient leurs droits parentaux et « encourageaient agressivement l’homosexualité ». La grande majorité des parents étaient musulmans. L’école a refusé de confirmer le nombre exact d’enfants qui ont été retirés.
*Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand.
Les pro-vie du Colorado se mobilisent pour mettre fin au programme pervers d’éducation sexuelle de Planned Parenthood
Marche pour la Vie à Denver, au Colorado en 2015.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : March for Life Colorado 2015/Flickr
Planned Parenthood n’est pas uniquement impliqué que dans l’exécution d’avortements, la distribution de contraceptifs, le trafic d’organes d’enfants à naître avortés, dans la non-signalisation d’abus sexuels perpétrés sur des mineures, ou les processus de « transitions », lui et ses comparses se mêlent aussi d’« éducation sexuelle. » Sauf que… Planned Parenthood (et comparses) a ses idées bien à lui en la matière et a déjà enseigné des formes violentes de « plaisir » en la matière, ainsi que l’étalage LGBT+. Extrait de LifeSiteNews
Mercredi 27 février, des centaines de pro-vie du Colorado se sont rassemblés dans le capitole de l’État pour s’opposer à un plan, visant à instituer une soi-disant « éducation sexuelle globale », ce qui se traduit en la permission pour des groupes comme Planned Parenthood et Advocates for Youth d’écrire le programme d’éducation sexuelle pour l’ensemble de l’État. Le projet de loi HB 1032 permettrait essentiellement à des groupes comme Planned Parenthood de rédiger le programme d’éducation sexuelle dans l’État. Le libellé de la loi est également trop vague, ce qui devrait inquiéter les parents du Colorado :
Le projet de loi clarifie les exigences de contenu pour les écoles publiques qui offrent une éducation sexuelle humaine complète et interdit l’enseignement explicite ou implicite ou l’adhésion à une idéologie religieuse ou des doctrines ou principes sectaires, l’utilisation d’un langage ou d’outils pédagogiques fondés sur la honte ou la stigmatisation, l’utilisation de normes ou de stéréotypes sexuels, ou l’exclusion des relations ou des expériences sexuelles des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles ou transgenres.
Selon Christina Coffman, coordonnatrice régionale des Rocheuses du groupe Students for Life, « le rassemblement de prière a attiré environ 300 personnes, tant des membres de la communauté que des étudiants. Nous avons également organisé des réunions avec de nombreux bureaux de législateurs de l’État, dont le sénateur Rhonda Fields, Brittany Pettersen, Faith Winter, Jim Smallwood et Larry Crowder. »
Une candidate du Parti populaire du Canada exclue d'un débat
Par Eric Pilon (Le Peuple) — Voici la ou les sources de cet article : The Post Millennial, Radio-Canada et Facebook / Voici la source de la photo : Alex indigo/Flickr
Laura-Lynn Tyler Thompson n'a pu participer à un débat sur l'environnement en raison de ses opinions sur... les transgenres.
Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) a interdit à une candidate du Parti populaire du Canada (PPC), Laura-Lynn Tyler Thompson, de participer à une assemblée publique sur le changement climatique en raison de ses opinions sur l'éducation sexuelle et les transgenres.
Le débat, organisé par le STTP, avait lieu samedi dernier à Burnaby, en Colombie-Britannique, dans le cadre de la campagne en vue de l'élection partielle de Burnaby South qui doit se dérouler le 25 février prochain. Mme Tyler Thompson est l'un des porte-voix de l'opposition au programme d'éducation sur la sexualité des écoles publiques de la Colombie-Britannique, dont le contenu aborde l'identité de genre.
Rappelons que selon ce concept d'identité de genre, une personne peut être un homme ou une femme comme elle peut s'identifier autrement que comme homme ou comme femme, et ce, sur la simple base de sa déclaration, sans égard pour sa réalité biologique.
Toujours est-il que, ironiquement, Jagmeet Singh, candidat dans Burnaby-South et chef du NPD, a été le seul à avoir confirmé sa présence à l'assemblée publique. Le candidat du parti libéral, Richard Lee, a rejeté l'invitation, tandis que celui du Parti conservateur, Jay Shin, n'a pu s'y présenter en raison d'un conflit d'horaire.
Le STTP n'en est pas à sa première polémique. Le journal Le Peuple avait appris en août l'an dernier qu'il s'était associé à l'Union des travailleurs des services postaux de la Palestine (PPSWU), une organisation qui prend fait et cause pour des groupes terroristes.
Sur sa page Facebook officielle, le PPSWU a glorifié à deux reprises le terroriste et meurtrier Ahmad Nasr Jarrar, le qualifiant de « héros ». Jarrar était membre du groupe terroriste Hamas lorsqu'il a assassiné le rabbin israélien Raziel Shevach, le 9 janvier 2018, avant d'être lui-même tué un peu plus tard lors d'une fusillade l'opposant aux forces israéliennes.
Dans un autre message publié sur Facebook, le PPSWU réclamait la libération de Fouad Shubaki, condamné en 2009 pour avoir tenté de faire passer des dizaines de milliers d'armes dans la bande de Gaza pour le compte de la Brigade des Martyrs d'Al-Aqsa, une autre entité désignée comme terroriste par le Canada.
Une manifestation le 20 février pour demander au premier ministre d'Ontario d'abroger le programme d'éducation sexuelle
Doug Ford.
Billet de blogue d'Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Bruce Reeve/Flickr/Wikimedia Commons
Quand le gouvernement Ford retirera-t-il le programme d'éducation sexuelle instauré par le gouvernement libéral de Kathleen Wynne ? c'est ce que se demandent avec inquiétude les parents d'Ontario. Extrait de LifeSiteNews :
Une coalition populaire ontarienne de défense des droits parentaux appelle ses partisans à se rassembler au Queen's Park le 20 février pour exiger que le premier ministre Doug Ford tienne sa promesse d'abroger le programme d'éducation sexuelle.
Canadian Family Alliance (CFA) [Alliance de la famille canadienne], un groupe de coordination représentant 200 000 Ontariens, organise ce rassemblement de deux heures en milieu de semaine, à l'heure du dîner, alors que les plans d'abrogation de M. Ford pour l'éducation sexuelle font toujours l'objet d'attaques continues.
L'été dernier, Ford avait promis, lors de la campagne électorale, qu'un gouvernement progressiste-conservateur abrogerait le programme d'éducation sexuelle radical que le gouvernement libéral de Kathleen Wynne a mis en place en 2015, malgré une opposition sans précédent des parents.
La CFA a été fondée pour combattre cette éducation sexuelle qui détruit l'innocence des enfants [...]
Mais au cours des huit mois qui se sont écoulés depuis la victoire écrasante de Ford en juin, « pratiquement rien n'a été abrogé », affirme Tanya Granic Allen, présidente de Parents As First Educators (PAFE) [Parents premiers éducateurs], un groupe membre de la CFA.
Les parents doivent exiger à M. Ford et son gouvernement « faîtes ce que vous avez promis ». Vous avez dit que vous alliez l'abroger. Abrogez-le », a-t-elle déclaré à LifeSiteNews.
De plus, les parents ne savent peut-être pas que le programme d'abrogation de M. Ford « est attaqué par les forces pour la sexualisation des enfants, aussi bien dans son parti qu'en dehors », a déclaré Jack Fonseca, directeur des opérations politiques de Campaign Life Coalition, un autre groupe membre de la FCA.
Les remarques du Pape François sur l'éducation sexuelle
Par Peter Kwasniewski — traduit par Campagne Québec-Vie
Chers lecteurs, je vous prie d'excuser, si cela pouvait vous choquer, le ton quelque peu acerbe que l'auteur de l'article original utilise à l'endroit du pape François ; la préparation à la vie maritale (dont l'un des aspects sera ordinairement appelé éducation sexuelle par beaucoup) est un sujet extrêmement délicat, et les paroles malheureuses que le Pape a tenues ne peuvent qu’inquiéter. J'attirerais donc plutôt votre attention sur les arguments et explications de M. Kwasniewski — A. H.
Le 30 janvier 2019 (LifeSiteNews) — La plupart des catholiques sont probablement au courant des commentaires de la conférence de presse en avion du pape François sur les raisons pour lesquelles les écoles doivent offrir une « éducation sexuelle » aux enfants. J'admets que ces six dernières années m'ont aguerri à force d'entendre des mauvaises nouvelles et d'en traiter, mais même ainsi, ce pape des surprises peut encore occasionnellement faire presque tomber ma mâchoire de surprise.
Soit le Pape François ne sait rien de ce à quoi ressemble le matériel d'éducation sexuelle de nos jours, auquel cas il aurait dû garder le silence sur le sujet, soit il sait à quoi ressemblent ces ouvrages, auquel cas il recommande les outils du péché. [Du moins le Pape n'a pas fait de distinction très claire entre un « bon » cours et un « mauvais », ce qui risque de semer encore plus la confusion. Toujours est-il qu'il n'aurait pas dû faire la promotion de l'éducation sexuelle, et vous pourrez en juger si vous lisez ce qui suit]
Ce n'est pas comme si le Magistère de l'Église n'avait pas donné beaucoup d'indications sur cette question, mettant toujours l'accent sur la prudence, la modestie, la discrétion et, surtout, la chasteté. Dans les années 1920, lorsque le concept d'« éducation sexuelle » pour les couples mariés a commencé à gagner du terrain, le pape Pie XI, dans sa grande encyclique Casti Connubii de 1930, a déclaré de façon mémorable :
Lire la suiteCe salutaire enseignement et cette science religieuse du mariage chrétien n'ont aucun rapport avec cette éducation physiologique exagérée par laquelle, de nos jours, de soi-disant réformateurs de la vie conjugale prétendent rendre service aux époux : ils s'étendent longuement sur ces questions de physiologie, mais ce qu'on enseigne ainsi, c'est bien plutôt l'art de pécher avec astuce que la vertu de vivre avec chasteté. (n°83)
France : un député dénonce l’éducation sexuelle à l’école
Par Pour une école libre au Québec — Photo : PxHere
Lors d’une séance de la commission des affaires culturelles à l’Assemblée nationale, le 29 janvier, le député Les Républicains (centre-droit) Xavier Breton a défendu un amendement au projet de loi « sur l’école de la confiance » (mais où vont-ils chercher ces titres ?) défendu par l’exécutif du président Macron (parlant de confiance, la cote de confiance de Macron s’établissait à 23 % en décembre).
Xavier Breton demande (vidéo ci-dessous) à ce que l’éducation affective et sexuelle soit exclue de l’enseignement moral et civique. Il ajoute se méfier de l’ingérence de l’État dans la vie des familles, par exemple avec l’interdiction des fessées, votée en novembre par un parlement qui paraît déconnecté des préoccupations des citoyens.
Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Ce principe figure dans tous les textes de droits nationaux ou internationaux.
Réaffirmer ce principe suppose que l’école n’empiète pas sur le droit des parents. En matière d’éducation affective et sexuelle, qui touche aux convictions les plus intimes, l’intervention de l’État n’est pas légitime. Comme l’expliquait en son temps Jules Ferry* dans sa lettre aux instituteurs : « vous êtes l’auxiliaire et, à certains égards, le suppléant du père de famille […]. Au moment de proposer aux élèves un précepte, une maxime quelconque, demandez-vous s’il se trouve à votre connaissance un seul honnête homme qui puisse être froissé de ce que vous allez dire. »
Il s’agit dans cet amendement de tirer toutes les conséquences de ce principe et d’exclure l’éducation affective et sexuelle de l’enseignement moral et civique.
Face à une opposition quasi générale (le parti de Macron a une large majorité dans ces commissions) qui invoquait de manière prévisible de « recrudescence des agressions sexuelles diverses », Xavier Breton a rétorqué : « À cet argument, je pourrais répondre que quand il n’y avait pas d’éducation affective et sexuelle à l’école, il y avait beaucoup moins d’atteintes sexuelles... Moi, je m’interrogerais sur la recrudescence ». « Ce n’est pas en s’emparant des questions affectives et sexuelles uniquement sous l’angle de la technique et sous une vision sombre des relations entre les hommes et les femmes qu’on va donner un sens du respect réciproque. »
Peu après le micro de Xavier Breton sera coupé.
*Quelle drôle d'idée de citer Jules Ferry, ce grand saccageur de l'enseignement. — Augustin Hamilton
L’éducation complète à la sexualité (amorale) nuit au développement moral des jeunes
Par Tapio Puolimatka, professeur de théorie et de tradition en éducation à l'Université de Jyvaskyla en Finlande, et professeur auxiliaire de philosophie pratique à l'Université de Helsinki en Finlande. Ses recherches portent principalement sur les domaines de la philosophie éducative et morale (Public Discourse) — traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Pixabay
Bien que ses partisans pourraient être bien intentionnés [du moins on l’espère*], l’éducation complète à la sexualité n’est pas une solution à l’exploitation sexuelle. Bien au contraire, elle fait partie du problème puisqu’elle nuit au développement de la capacité des jeunes à faire la différence entre l’amour authentique et l’exploitation sexuelle.
L’éducation complète à la sexualité rend-elle les enfants plus vulnérables à l’exploitation sexuelle ?
L’exploitation sexuelle de 1 400 enfants à Rotherham entre 1997 et 2013, ainsi que les abus répandus dans d’autres villes anglaises ont mené à une enquête indépendante et plusieurs révisions de cas graves. Celles-ci ont été analysées par Norman Wells, directeur de l’organisation britannique Family Education Trust, dans son livre paru en 2017 : Unprotected: How the normalization of underage sex is exposing children and young people to the risk of sexual exploitation [Comment la normalisation du sexe chez les mineurs expose les enfants et les jeunes à un risque d’exploitation sexuelle].
Selon la définition du gouvernement britannique, l’exploitation sexuelle d’un enfant:
survient lorsqu’un individu ou un groupe d’individus profite d’un déséquilibre de force pour contraindre, manipuler ou amener un mineur à avoir des relations sexuelles (a) en échange de quelque chose dont la victime a besoin ou qu’elle désire, ou (b) pour l’avantage financier ou de statut du coupable ou du facilitateur. Même si les relations sexuelles semblent consensuelles, la victime peut avoir été exploitée.
Wells cite l’enquête indépendante de Alexis Jay sur l’exploitation sexuelle des enfants de Rotherham entre 1997 et 2013. Selon le rapport, les enfants, garçons et filles, parfois âgés à peine de 12 ans ont été :
- Victimes de viols collectifs ;
- Victimes de trafic dans d’autres villes au nord du Royaume-Uni ;
- Kidnappés, battus et intimidés ;
- Certains, arrosés d’essence, étaient menacés d’être brûlés vifs ;
- Menacés par des armes à feu ;
- Forcés d’assister à des viols brutaux et menacés d’être les prochains s’ils le racontaient à quelqu’un.
Éducation à la sexualité : « les craintes des parents sont légitimes »
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : ben white/Unsplash
Ce qui suit est un billet de blogue sur un billet de blogue, il est vrai, mais dont le sujet principal est un texte écrit par un professeur d’université sur la théorie du genre, et sur le danger que représente cette théorie dans nos écoles. Extrait de Pour une école libre au Québec :
Lire la suiteTexte de Nadia El-Mabrouk, professeure à l’Université de Montréal. Ce texte aurait mené à l’exclusion de la professeure Nadia El-Mabrouk d’un colloque syndical à cause de ses positions sur la laïcité et l’éducation à la sexualité.
« In Queer We Trust » est le message que je peux lire tous les jours sur un autocollant à la porte de ma station de métro. Et si c’était une religion ?
Cela expliquerait la déferlante de messages virulents que j’ai reçus après ma chronique sur l’identité de genre, afin de parfaire mon « éducation » sur le sujet.
Le sexe serait « un continuum d’états sur le spectre de l’arc-en-ciel », il ne serait pas constaté, mais « assigné » à la naissance, des personnes seraient « nées dans le mauvais corps », il y aurait des […]* « hommes qui accouchent ». Toute objection est déclarée transphobe.
Un droit d’exemption pour l’éducation sexuelle ?
Par l’historien Jean-Claude Dupuis, Ph. D. — Photo : Ben White/Unsplash
Je serais surpris que les parents catholiques puissent obtenir pour leurs enfants une exemption du cours d’éducation sexuelle, surtout après que la Cour Suprême du Canada ait rejeté, en 2012, une semblable demande pour le cours d’éthique et culture religieuse (ECR).
Pour l’instant, le Premier ministre Legault affirme que tout le monde doit suivre ce cours. Je comprends mal la logique de ses « valeurs québécoises » : garder le crucifix à l’Assemblée nationale, l’interdire pour les enseignants, faire de la propagande LGBT dans les salles de classe. Nous verrons bien la suite.
À mon avis, une contestation judiciaire serait infructueuse. Les tribunaux adopteront le même raisonnement que dans la décision sur l’ECR. La Cour Suprême finira par dire que le cours d’éducation sexuelle ne fait que présenter scientifiquement divers types de comportements sexuels, sans forcer qui que ce soit à les pratiquer : ce cours ne porte donc pas atteinte aux libertés individuelles, tout en permettant aux jeunes de prendre conscience des réalités contemporaines.
Le problème pour un catholique, c’est que le cours enseigne aux enfants à respecter, à tolérer, et donc à approuver moralement toutes les formes de vie sexuelle. C’est une atteinte directe à la liberté de conscience. Nous n’avons plus le droit de penser que l’homosexualité puisse être « anormale ». Il ne s’agit pas seulement de respecter la personne homosexuelle, comme nous le commande la charité chrétienne, mais d’approuver le principe de ce comportement contre nature, sous prétexte de « liberté de choix ». Autrement dit, il faut nier un aspect de la Loi de Dieu (voir Mt, 11 : 23-24 ; Rm 1 : 24-32 ; 1erCor 6 : 9-10).
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