Pologne : retour du projet de loi citoyen contre l’avortement eugénique
Par Olivier Bault (Visegrád Post) ― Photo : Shutterstock
Pologne – Les 15 et 16 avril, la Diète polonaise examinait à nouveau une initiative citoyenne contre l’avortement qui lui avait été présentée en novembre 2017, après le rejet d’une autre en octobre 2016. La nouvelle initiative citoyenne s’intitulait Zatrzymaj aborcję (« Arrêtez l’avortement »). Contrairement à la précédente qui prévoyait une interdiction quasi totale de l’avortement en Pologne (sauf en cas d’avortement induit par des soins médicaux visant à sauver la santé physique ou la vie de la femme enceinte), la nouvelle initiative se concentre sur les avortements eugéniques. Son objectif est en effet de supprimer une clause de la loi polonaise de 1993 qui avait interdit les interruptions volontaires de grossesse rendues légales par la dictature communiste. Cette clause autorise l’avortement jusqu’à la 24e semaine lorsque « les examens prénataux ou d’autres indications médicales font apparaître une forte probabilité de handicap lourd et irréversible du fœtus ou de maladie incurable lui faisant courir un danger de mort », et son interprétation très large fait que, en Pologne aussi, une majorité d’enfants touchés par la trisomie 21 et par d’autres syndromes non létaux sont exterminés avant la naissance.
Contrairement aux affirmations mensongères ou simplement ignorantes de plusieurs médias français, le parti Droit et Justice (PiS) de Jaroslaw Kaczyński n’a pas voulu profiter de l’épidémie de Covid-19 et de l’interdiction des rassemblements — et donc des manifestations — pour faire passer en douce ce projet de loi citoyen contre les avortements eugéniques. À vrai dire, Kaczyński lui-même et les principales figures de son parti, y compris le premier ministre Mateusz Morawiecki, se passeraient sans doute bien de cette initiative citoyenne. Lors de la législature précédente, qui a pris fin avec les élections parlementaires d’octobre 2019, le PiS avait mis ce projet de loi dans ce que les Polonais appellent « le congélateur de la Diète ». Autrement dit, il l’avait approuvé en première lecture en le renvoyant en commission, puis l’avait bloqué en commission de manière à éviter un vote en deuxième lecture. Seulement quand il y a de nouvelles élections, les projets de loi citoyens doivent à nouveau être examinés en première lecture dans un délai de six mois après l’entrée en fonction de la nouvelle Diète. Un délai qui arrivait à son terme à la mi-mai, d’où la nécessité d’examiner les initiatives citoyennes en période de confinement. C’était le cas pour le projet « Arrêtez l’avortement », mais aussi pour un autre projet citoyen intitulé « Stop à la pédophilie », qui vise, lui, à interdire l’éducation sexuelle à la mode LGBT avec incitation des mineurs à passer à l’acte, c’est-à-dire l’éducation sexuelle selon les standards de l’OMS pour l’Europe. Le premier projet avait recueilli 830 000 signatures de citoyens, le second en avait recueilli 265 000.
Ces deux projets ont été renvoyés en commission après le vote en première lecture le 16 avril. La question de l’avortement eugénique a-t-elle donc été remise au « congélateur de la Diète » ? J’ai à nouveau interrogé Wojciech Murdzek, député catholique et pro-vie de la majorité, qui m’avait assuré en 2017, après le rejet du premier projet de loi citoyen, que cette nouvelle initiative allait déboucher sur une loi interdisant les avortements eugéniques. À l’époque, il était simple député. Aujourd’hui, après la démission de Jarosław Gowin, il a été nommé ministre des Sciences et de l’Enseignement supérieur après avoir occupé le poste de Secrétaire d’État au ministère du Développement. Contre toute attente, Wojciech Murdzek est toujours confiant. Une fois l’élection présidentielle passée (elle est normalement prévue pour le 10 mai, mais pourrait être reportée pour cause d’épidémie), il y aurait selon lui beaucoup de députés de la majorité décidés à faire aboutir cette initiative et reconnaître enfin, ainsi que le demande le Défenseur polonais des droits des enfants, que les enfants handicapés ont le même droit inaliénable à la vie que les autres. Le président Andrzej Duda a promis à plusieurs reprises qu’il signerait une telle loi si elle lui est présentée par le parlement.
Derek Sloan, candidat à la direction du Parti conservateur: «les familles forment la base de notre société»
Derek Sloan, député conservateur de Hastings — Lennox et Addington, en Ontario, à la Chambre des communes et candidat à la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo :
Qu’est-ce qui devrait être au centre de nos objectifs et de nos préoccupations, ou du moins parmi les plus importantes ? La famille. La famille, fondement et modèle de l’État, productrice et école de la société, base des relations, éducatrice de la charité.
Derek Sloan, député conservateur ontarien à la Chambre des communes et candidat dans la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada, fonde sa campagne de course sur la protection de la vie et de la famille. Dans un courriel envoyé aux membres du Parti conservateur, il exprime sont soutien et sa louange à l’institution de la famille dans le contexte d’une société face au coronavirus :
Lire la suiteLes frontières se ferment. Le virus COVID-19 se propage. Les gens sont effrayés.
Nous avons lu des rapports suggérant que les personnes âgées sont particulièrement vulnérables.
Certains parents ayant de jeunes enfants signalent qu'ils ont des difficultés à trouver des couches et du lait maternisé, voire du papier toilette, dans les magasins.
Si certains d'entre nous ont la chance de pouvoir travailler à domicile tout en étant payés, pour beaucoup d'autres, ce n'est pas une possibilité. Certaines personnes ont un emploi qui les expose à un risque d'infection, tandis que d'autres ont été renvoyées chez elles sans espoir de toucher un salaire.
C'est dans des périodes d'incertitude comme celle-ci que, pour ceux qui ont la fortune d'avoir une famille, nous sommes reconnaissants du don de la famille.
Lorsque tout le reste disparaît, ou est ôté, la famille reste.
C'est notre force et elle nous renforce.
Les familles forment la base de notre société.
Il n'y a pas de principe plus important du conservatisme que la protection de la famille, en particulier contre ceux qui l'attaquent en matière de droits parentaux au nom d'idées sociales erronées.
Brésil, le gouvernement Bolsonaro promeut l’abstinence (ou attente) pour éviter les grossesses d’adolescentes
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Pour éviter une grossesse rien de plus simple que de pratiquer l’abstinence (mais non peut-être pas difficile), autrement appelée la chasteté, mot qui doit faire frémir plus d’un cœur impudique, les plaisirs de la chair prenant beaucoup plus de place dans leur esprit que la prudence.
Damares Alves, ministre de la Femme, de la Famille et des Droits de l’homme au Brésil promeut, au moins depuis le mois de janvier, l’abstinence sexuelle des adolescents auprès des parents, afin que ces derniers guident les premiers d’une façon enfin efficace et morale. Elle promeut donc l’attente et le mariage. Selon LifeSiteNews :
Damares Alves, le ministre brésilien de la femme, de la Famille et des Droits de l’homme, a récemment demandé aux parents de songer à dire à leurs enfants adolescents d’attendre l’âge adulte pour avoir des relations sexuelles, déclenchant ainsi une vague de commentaires négatifs de la part des gauchistes de cette république sud-américaine.
Le ministre Alves a répondu au taux croissant de maladies sexuellement transmissibles et de grossesses chez les adolescentes en encourageant l’abstinence parmi les adolescents.
Damares Alves travaille de concert avec une campagne dirigée par des évangéliques, dont elle fait partie, ce qui fait dire aux partisans de l’avortement et militants LGBT que c’est une ingérence de l’« église » dans l’État, outre que ce plan déplût à ces hurluberlus. D’après LifeSiteNews :
Les partisans de l’avortement et du mouvement LGBT ont dénoncé la campagne, en invoquant la crainte qu’il s’agisse en fait d’une convergence entre l’Église et l’État. Selon le New York Times, Debora Diniz, professeur de droit brésilien et militante en faveur de l’avortement, a déclaré que ce programme aura « des conséquences terribles » et entraînera de nouveaux cas de grossesse chez les adolescentes et d’infections sexuellement transmissibles (IST).
Mme Diniz a affirmé que l’abstinence ne fonctionnait pas. Les prestataires d’avortement tels que Planned Parenthood et les organisations comme l’Institut Guttmacher essaient régulièrement de discréditer le fait de retarder les rapports sexuels comme moyen d’éviter les grossesses et les maladies sexuellement transmissibles chez les adolescents.
En fait, c’est l’éducation sexuelle moderne (redondance : elle n’existe que depuis le siècle dernier) qui est source de grossesse chez les adolescentes et de maladies. Planned Parenthood alimente son propre marché pourrait-on dire.
Les religions doivent se soumettre à l'ONU en matière de «droits» LGBT et sur l'avortement, selon un rapport sur les droits de l'homme
Ahmed Shaheed, auteur du rapport sur la liberté de religion et de croyance.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Foreign and Commenwealth Office/Flickr
Il est urgent d'abroger les lois qui « discriminent » à l'encontre des femmes et de la communauté LGBT+ au nom de la religion : telle est la conclusion, en substance, d'un rapport publié fin février par le rapporteur spécial de l'ONU sur la liberté de religion et de croyance, le Maldivien Ahmed Shaheed. Le rapport est téléchargeable ici.
[…]
Son rapport met dans le même sac la lapidation pour adultère et l'interdiction de l'avortement, les mariages précoces ou forcés et les « stéréotypes de genre » qui impose tel ou tel rôle aux hommes et aux femmes en fonction de leur sexe, la criminalisation des actes homosexuels et l'accès aux droits familiaux pour les LGBT.
Ce rapporteur onusien chargé d'assurer le droit de chacun de pratiquer sa religion (ou de n'en avoir point) met en balance deux types d'approche : d'une part, une série de droits absolus dont l'ONU assure systématiquement la défense – droits relatifs au genre, droits des femmes, droit à la santé reproductive, etc. ― et de l'autre, les droits liés à la religion, plus relatifs, qui peuvent être restreints dès lors qu'ils portent atteint aux premiers. Ces droits d'ordre religieux comprennent évidemment tous les préceptes de la morale traditionnelle qui doive céder le pas devant la nouvelle anti-morale globale.
Précisons tout de suite qu’Ahmed Shaheed, expert indépendant et d'ailleurs non rémunéré pour ce rapport n'émet que des avis consultatifs. Il n'empêche que sa prose est distribuée par les canaux d'information de l'ONU et entre dans le corpus des documents internationaux où il est d'usage qu'on se cite mutuellement, et que la terminologie utilisée dans les documents contraignants en soit affectée.
S'agit-il dans le cas du rapport présenté au Conseil des droits de l'homme de l'ONU de proposer que les religions traditionnelles modifient leurs croyances et leurs préceptes moraux ? Comme l’observe Rebecca Oas de l’organisation pro-famille C-Fam, Shaheed ne va pas jusque-là, mais il pose que le christianisme et l’islam sont susceptibles d'être interprété de manière « patriarcale » ou non, et il cite des universitaires favorables à des réinterprétations « progressistes » des grandes religions traditionnelles.
On retrouve ici l'idée force du mondialisme actuel qui s'accommode de l'existence de religions mais à la condition de leur restructuration afin de les rendre compatibles avec le relativisme global qui les met toutes sur un pied d'égalité, sous la coupole des droits de l'homme est au service d'une prétendue harmonie d'ensemble.
Lire la suiteEn Pologne, l’idéologie LGBT « bannie » de certaines collectivités
Par Olivier Bault (Visegrad Post)
Pologne — Depuis mars 2019, un nombre croissant de collectivités locales en Pologne, notamment dans les régions dominées par le PiS, affirment leur opposition à l’idéologie LGBT en adoptant une Charte des droits de la famille ou en votant des résolutions par lesquelles elles s’engagent à ne pas imposer l’idéologie du genre et l’idéologie LGBT à leurs administrés. Les organisations LGBT affirment qu’il n’y a pas d’idéologie LGBT et qu’elles ne font que lutter contre les discriminations dont les homosexuels et transsexuels seraient victimes, et que par conséquent ces résolutions et cette Charte des droits de la famille sont dirigées contre les personnes homosexuelles. Un « Atlas de la haine » a été publié en janvier pour recenser les collectivités locales concernées, qui a ensuite été relayé dans plusieurs médias étrangers accompagné d’informations plus ou moins loufoques, allant jusqu’à prétendre qu’il s’agirait de zones interdites aux personnes LGBT ou de zones où les personnes LGBT n’auraient pas accès à certains services. Protestant lui aussi contre les résolutions adoptées par ces collectivités locales, un activiste gay polonais a photographié un panneau qu’il avait lui-même installé à l’entrée de certaines des villes concernées avec la mention « Zone libre de LGBT » [dans le texte français : Zone sans LGBT] en polonais, anglais, français et russe. Tous n’ont pas compris son action, et certains politiciens et journalistes occidentaux ont relayé la photo en s’imaginant que ce panneau avait été installé par les collectivités locales pour interdire l’accès des homosexuels à leur territoire. C’est ainsi que le Belge Guy Verhofstadt, l’ex-chef de file des libéraux-centristes au Parlement européen, qui n’avait pas lu les explications pourtant données en anglais par l’auteur des photographies, a publié le 23 janvier un tweet, aujourd’hui supprimé, où il s’indignait en ces termes : « Cela me révulse. J’exhorte la Commission européenne d’engager immédiatement une action contre ces pratiques écœurantes et contre les autorités polonaises qui ont installé ces panneaux anti-LGBTI+. »
Si les médias occidentaux ont tendance à présenter ces résolutions anti-idéologie LGBT adoptées par des collectivités locales polonaises (communes, powiats, voïvodies) comme entrant dans le cadre d’une offensive du PiS contre les personnes homosexuelles, transsexuelles ou souffrant de troubles de l’identité sexuelle, la réalité est qu’il s’agit d’une réaction à la signature par le maire de Varsovie, en février 2019, d’une Déclaration LGBT+. Avec cette charte, le libéral Rafał Trzaskowski s’est engagé, entre autres choses, à refuser toute collaboration de la ville avec les entreprises qui refuseraient de promouvoir les personnes et les attitudes LGBT, ainsi qu’à faire entrer des militants LGBT dans les écoles de la capitale polonaise et y mettre en œuvre une éducation sexuelle selon les « Standards pour l’éducation sexuelle en Europe » de l’OMS et du Centre fédéral allemand pour l’éducation à la santé (BZgA). Des standards qui prônent d’encourager les enfants à la masturbation dès le plus jeune âge et à faire, tout au long du parcours scolaire, la promotion de l’avortement (interdit en Pologne hormis dans certains cas) et des différents types de sexualité et d’identité sexuelle. En novembre dernier, le Parlement européen adoptait lui aussi une résolution « sur la criminalisation de l’éducation sexuelle en Pologne » par laquelle on exigeait de la patrie de Jean-Paul II qu’elle mette en œuvre ces standards conjoints de l’OMS et du BZgA sur tout son territoire, ce qui est vécu par une partie de la population polonaise comme une forme de colonialisme culturel et n’a fait que pousser encore plus de collectivités locales à adopter des résolutions contre l’idéologie LGBT ou la Charte des droits de la famille mise à leur disposition par l’Institut Ordo Iuris, une organisation d’avocats et juristes pro-vie et pro-famille. Cette sensation de colonialisme culturel ne peut qu’être amplifiée aujourd’hui par la décision de plusieurs communes et régions françaises, à l’approche des élections municipales et dans un contexte d’univers médiatique totalement acquis à la cause LGBT, de suspendre toute coopération avec leurs partenaires polonais ayant adopté des résolutions contre l’idéologie LGBT et la sexualisation des enfants.
Lire la suiteUn district scolaire public qui « change » le « genre » des enfants sans le consentement des parents
Par Martin Bürger ― Traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : jcomp/freepik
Madison, Wisconsin, 19 février 2020 (LifeSiteNews) ― Des parents poursuivent le Madison Metropolitan School District du Wisconsin pour avoir permis à leurs enfants de transiter socialement en membre du sexe opposé à l'école, sans avis ni consentement parental. Les enseignants ont pour consigne de tromper les parents en utilisant le nom de naissance et le sexe biologique* de l'enfant chaque fois qu’il y a un risque que les parents en aient vent.
Les demandeurs du procès affirment que le district scolaire viole les droits des parents « en adoptant une politique visant à contourner l'implication des parents dans une décision cruciale affectant la santé et l'avenir de leurs enfants ».
« La politique permet aux enfants, quel que soit leur âge, de passer socialement à une identité sexuelle différente à l'école sans avis ou consentement parental, elle exige de tous les enseignants de permettre cette transition, puis interdit aux enseignants de communiquer sans le consentement de l’enfant avec les parents au sujet de ce choix qui pourrait changer la vie de l'enfant », ajoute la poursuite.
Le district scolaire « ordonne également à ses enseignants et à son personnel de tromper les parents en revenant au nom de naissance de l'enfant et aux pronoms correspondants lorsque les parents de l'enfant sont à proximité ». Selon la plainte déposée mardi le 18 février, il s'agit d'une violation du « droit fondamental et constitutionnel des parents à diriger l'éducation de leurs enfants ».
Rick Esenberg, président et directeur juridique du Wisconsin Institute for Law and Liberty (WILL), a dit dans une déclaration : « Les écoles Madison ont adopté des politiques qui violent des droits parentaux reconnus par la constitution. Un district scolaire public ne devrait pas, et ne peut pas, prendre des décisions réservées aux parents ».
Lire la suiteFinanciers potentiels du Pacte pour l’éducation du pape François selon Jeffrey Sachs : ONU, FMI, UE, Bill Gates et autres
Jeffrey Sachs.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo (rognée) : G20 Argentina/Flickr — Une petite remarque incidente, je me demande si la corrélation qu’établissent les malthusiens entre éducation et réduction du nombre d’enfants ne serait pas tout simplement fausse ou exagérée, pour la bonne raison que l’éducation, qu’ils promeuvent dans les pays pauvres, est flanquée d’une « éducation sexuelle » qui comprend la contraception, l’avortement et autres comportements contre nature et infertiles (sans les deux premiers l’« éducation sexuelle » en question ne serait pas terriblement efficace pour éviter la grossesse aux adolescentes, notamment, bien au contraire…), pratiques qui, elles, réduisent à coup sûr la natalité. D’ailleurs, on n’a qu’à regarder les pays occidentaux pour se convaincre du manque de corrélation entre l’éducation, ou même l'« éducation sexuelle », et le fait d’être enceinte, vu qu’on y perpètre des avortements à tour de bras, et que des femmes hautement instruites ont heureusement une nombreuse famille (l'« éducation sexuelle » n'ayant rien à voir avec ce dernier cas). Peut-être faut-il comprendre que pour le malthusien « éducation » veut dire enseigner le malthusianisme. — A. H.
L’économiste américain, Jeffrey Sachs, partisan avoué du contrôle de la population, a annoncé au Vatican le nom de certains partenaires financiers potentiels du Pacte mondial pour l’éducation que le pape François lancera le 14 mai prochain en vue de créer un « nouvel humanisme ». Sur la liste — présentée sur écran lors d’un atelier sur ledit Pacte organisé à l’Académie pontificale des sciences les 6 et 7 février derniers — figurent le milliardaire américain Bill Gates, le magnat des affaires le plus riche de Chine, Jack Ma, Mukesh Ambani, patron de la plus grosse société pétrochimique de l’Inde et l’homme le plus riche d’Asie, l’UNESCO et plusieurs autres agences des Nations Unies, ainsi que la Banque islamique de développement.
Une grande partie des informations et des développements de cet article sont repris dans l’excellent article publié hier par Diane Montagna sur LifeSiteNews, en particulier le compte-rendu de son très révélateur entretien avec Mgr Sanchez Sorondo, organisateur de l’atelier.
Entre l’éducation et la réduction de la fertilité, il y a un lien que les malthusiens contemporains soulignent volontiers. Le propre chancelier de l’Académie pontificale des sciences, Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, avait affirmé lors d’un précédent colloque sur la biodiversité — où il n’avait pas hésité à inviter des partisans de premier plan de la contraception et de l’avortement — que les femmes ayant un plus haut degré d’instruction ont en moyenne moins d’enfants que les autres. Il présentait cela comme une sorte de solution éthique pour que les femmes « aient un ou deux enfants au lieu de sept ».
Notez qu’un tel taux de fécondité serait globalement suicidaire : pour remplacer les générations dans les pays développés, il faut 2,1 enfants par femme, nettement plus dans les pays pauvres. Même là où mortalité maternelle et infantile sont peu importantes, ce sont les familles nombreuses qui doivent compenser l’absence d’enfants chez les femmes qui pour diverses raisons ne peuvent ou ne veulent en avoir.
Sachs et plusieurs de ces bailleurs de fonds potentiels mettent également l’éducation en avant comme un moyen essentiel pour réduire à terme la population mondiale, au motif que les couples — et surtout les femmes — instruits ont des bébés plus tard et comprennent l’avantage matériel qu’il peut y avoir à avoir moins d’enfants.
Les ambitions du Pacte mondial pour l’éducation sont extrêmement élevées. Jeffrey Sachs a ainsi déclaré qu’il avait « parlé avec certaines des personnes les plus riches du monde » : il se dit convaincu de la possibilité de faire abonder un fonds pour l’éducation à hauteur de 26 milliards de dollars par an.
« Voici où nous allons trouver les fonds », a-t-il proclamé en présentant une diapositive intitulée « Partenaires pour le Pacte mondial pour l’éducation et un nouveau fonds pour l’éducation ». En voici la transcription :
- Gouvernements donateurs
- L’Union européenne
- Les grands philanthropes (Bill Gates, Jack Ma, Mukesh Ambani)
- Banque islamique de développement
- UNESCO, UNICEF, autres agences des Nations unies
- Fonds monétaire international
- Les promoteurs des ODD du Secrétaire général de l’ONU
- L’ONG Global Citizens
- « Youth for the Future »
Twitter suspend le compte du Parti Vox pour avoir accusé ses rivaux socialistes de promouvoir la pédophilie
Par Martin M. Barillas ― Traduit par Campagne Québec-Vie
Madrid, 23 janvier 2020 (LifeSiteNews) ― Twitter a suspendu le compte de Vox, le seul parti pro-vie et pro-famille présentant actuellement des députés au Parlement espagnol.
Faisant craindre en Espagne que les entreprises médiatiques soient de mèche avec le parti socialiste régnant, de plus en plus totalitaire, Twitter neutralisé le compte officiel de Vox, alléguant que le parti avait incité à la haine sur la plateforme. Cette décision a été prise après que le chef du parti Vox, Santiago Abascal, ait tweeté samedi que le gouvernement socialiste « encourage la pédophilie avec des fonds publics ». Le porte-parole de Vox, Manuel Mariscal, a tweeté plus tard que la suspension n'était pour « rien d'autre que de la censure » [censure politique, quoi*].
Samedi, Vox a tweeté un message à l'intention d'Adriana Lastra, sous-secrétaire générale du Parti socialiste, lui disant « Ce que nous ne pouvons pas supporter, c'est que vous veniez chez nous pour nous dire comment nous devrions vivre et comment nous devrions éduquer nos enfants. Et encore moins si vous promouvez la pédophilie avec l'argent de l'État ».
Le tweet de Vox était en réponse à un tweet antérieur de Lastra, qui a écrit :
Ils ne soutiennent pas la collectivité LGTBI, ils ne soutiennent pas le mariage homosexuel, ils ne soutiennent pas l'égalité entre hommes et femmes, ils ne considèrent pas que leurs idées rétrogrades ne sont pas celles de l'ensemble de la société. Ils ne devraient pas appeler cela de la liberté : c'est de la haine.
Mardi, Twitter a informé Vox qu'il « limitait temporairement » le compte du parti, suspendant ainsi certaines fonctions, dont la publication de nouveaux messages. Le géant des médias sociaux a prétendu que le motif de cette suspension résidait en ce que le parti n'avait pas respecté son interdiction de « comportement incitant à la haine ». Twitter interdit également les menaces, les agressions et l'incitation à la violence contre les personnes.
Twitter a demandé à Vox d'effacer le tweet accusant le Parti socialiste de promouvoir la pédophilie afin de récupérer son compte.
Vox s'oppose au Parti Socialiste et aux autres partis de gauche en ce qui concerne l'avortement, les droits parentaux et l'éducation publique. En ce qui regarde les droits parentaux, Vox demande que les parents aient le droit d'empêcher que leurs enfants assistent à des cours qui promeuvent le programme du gouvernement en matière d'éducation sexuelle et de LGBTisme. Selon Vox, les parents devraient avoir le droit d'être prévenus à l'avance et de décider si leurs enfants devraient ou non assister à « des conférences, des ateliers ou des activités ayant une signification idéologique ou morale allant à l'encontre de leurs convictions ».
Lire la suiteAbolition ou modification du cours d’éthique et de culture religieuse ?
Par Pour une école libre au Québec
Le gouvernement Legault abolirait le controversé cours d’éthique et de culture religieuse (ECR), dont le titre accorderait une « importance démesurée » aux religions, pour le remplacer dès la rentrée scolaire 2022-2023 par un nouveau programme dont le contenu resterait à définir.
Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge (ci-dessous), affirme que « la place de la religion » était trop importante dans ce cours, mis en place en 2007 par le gouvernement libéral de Jean Charest.
« On l’abolit pour le remplacer par quelque chose de neuf. Mais comme il va y avoir des éléments du cours actuel qui vont rester, comme l’éthique, la pratique du dialogue, le respect de soi et des autres, la lutte contre les stéréotypes. On appelle ça une réforme en profondeur », a-t-il dit en entrevue avec La Presse.
« Si on veut comprendre la carte géopolitique du monde, la religion est un élément qui permet de comprendre les actions de certains pays », a ajouté l’ancien instituteur.
La question de l’éducation à la sexualité, qui a fait couler beaucoup d’encre ces dernières années, doit également être intégrée dans le nouveau cours. Les questions de sexualité sont toutefois déjà abordées en ECR.
Pour le ministre Roberge, « C’est incontournable de parler de l’athéisme comme étant une des façons d’envisager le monde. Il y a énormément de Québécois qui se disent athées. » C’est possible, mais quel sera donc le but du cours ? De comprendre la carte géopolitique du monde comme lorsque Monsieur justifie l’enseignement des religions ou un cours de philosophie ? En quoi l’athéisme explique-t-il la géopolitique du monde ? Ajoutons qu’il est faux de dire que l’athéisme n’est pas enseigné en ECR, il était simplement réservé, officiellement, aux dernières années du secondaire (voir extrait du programme ci-dessous, p. 45 [543], chapitre 9).
Les élèves apprendront également des notions d’éducation à la démocratie, à l’environnement et au droit du numérique. L’environnement, cœur d’une nouvelle spiritualité universaliste, était déjà abordé dans les manuels ECR dès le primaire (voir analyse de trois manuels et Spiritualité autochtone, écologie et norme universelle moderne).
Consultation d’experts et du public
Les thèmes du nouveau cours que doit élaborer Québec seront soumis les 7, 14 et 21 février prochains à des experts et à des partenaires du milieu de l’éducation dans trois forums qui se dérouleront respectivement à Trois-Rivières, Québec et Montréal. Un rapport final sera ensuite soumis au printemps afin qu’un nouveau cours soit mis à l’essai dans certaines écoles dès la rentrée scolaire 2021-2022, avant de faire officiellement son entrée dans le programme d’études l’année suivante.
Le gouvernement Legault a également mis en ligne jeudi sur le site internet du ministère de l’Éducation une consultation publique qui permet aux citoyens de transmettre leurs opinions.
Lire la suiteQuébec abolit le cours d’éthique et culture religieuse
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : pressfoto/freepik
Selon Jean-François Roberge, ancien champion du cours d’ECR et actuel ministre de l’Éducation, celui-ci contiendrait trop d’élément religieux à son goût, comme à celui du PQ, qui, l’hiver dernier, protestait que ce cours véhiculait entre autres des stéréotypes et des dogmes religieux. Des stéréotypes peut-être, mais surtout des caricatures de religions, quant aux dogmes, il aurait fallu qu’ils fussent présents dans le cours pour pouvoir récriminer contre eux, celui-ci mettant toutes religions dans le même panier et n’en présentant surtout que leurs aspects culturels et rituels, et surtout pas leur doctrine, principe même de leur compréhension. Aussi, le gouvernement caquiste abolit-il le cours… pour le remplacer par autre chose, encore non défini. D’après La Presse :
« On l’abolit pour le remplacer par quelque chose de neuf. Mais comme il va y avoir des éléments du cours actuel qui vont rester, comme l’éthique, la pratique du dialogue, le respect de soi et des autres, la lutte contre les stéréotypes. On appelle ça une réforme en profondeur », a-t-il dit [M. Roberge] en entrevue avec La Presse.
Huit thèmes sont déjà en place pour le futur cours indéfini et laïciste. La Presse rapporte :
Le ministre de l’Éducation a déjà déterminé huit thèmes qui guideront l’élaboration du cours devant remplacer le programme d’éthique et culture religieuse au primaire et au secondaire. Il s’agit de la participation citoyenne et la démocratie, de l’éducation juridique, de l’écocitoyenneté, de l’éducation à la sexualité, du développement de soi et des relations interpersonnelles, de l’éthique, de la citoyenneté numérique et de la culture des sociétés.
Mais puisqu’il faut bien continuer à démolir la religion catholique et assoir l’athéisme, il restera donc une place pour la religion en générale, plus restreinte, donc plus stéréotypique que jamais, M. Roberge affirmant que pour la religion : « Il faudra un espace beaucoup plus petit que celui que l’on a actuellement, mais un espace quand même. »
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