Lettre d’un ex-conseiller scolaire : l’école catholique est faite pour transmettre la foi et non pour arborer le drapeau LGBT
Par Dan Di Rocco ― Traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : German Federal Archives/Wikimedia Commons
Devant les chemins tortueux dans lesquels s’engage le Conseil scolaire catholique du District de Halton en Ontario, comme nombre d’autres conseils scolaires dits catholiques dans cette province, Dan Di Rocco, ex-conseiller scolaire, expose la vraie mission de l’école catholique et ses engagements subséquents, tout en dénonçant l’attitude favorable du Conseil scolaire de Halton envers une proposition demandant d’arborer le drapeau LGBT dans toutes les écoles, pendant le mois de juin (le conseil a finalement rejeté la demande, pour accepter une autre qui revient un peu au même…).
C’est une intéressante lettre que Dan Di Rocco a rédigée à l’adresse du président du Conseil scolaire de Halton, lui rappelant ses devoirs en tant qu’administrateur d’écoles catholiques ainsi que la mission de telles écoles. Combien de gens ont perdu de vue le but de ces institutions ou même la substance de leur foi ? Cette lettre pourrait tout aussi bien s’adresser à n’importe quel conseil scolaire prétendant être encore catholique. C’est pourquoi je vous propose ci-dessous la traduction intégrale de ce texte inspirant. ― A. H.
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À Patrick Murphy, Président
Conseil d’administration
Halton Catholic District School Board
Cher Monsieur Murphy,
C’est avec une grande déception que j’écris cette lettre après avoir suivi les procédures du Conseil d’administration de la HCDSB du 20 avril.
En tant qu’ancien conseiller d’école catholique, directeur d’école à la retraite, père et grand-père, je comprends la nature délicate du sujet abordé.
Mais j’ai été déconcerté par l’incapacité ou le manque de volonté des conseillers scolaires à défendre clairement et sans équivoque les droits des parents et des élèves à une éducation catholique véritable et solide dans les écoles dont ils se sont vu déléguer la charge.
J’ai toujours compris que le but premier des écoles catholiques est de transmettre la vérité de la foi catholique, de transmettre des connaissances, des valeurs morales et l’amour de Jésus, préparant les élèves à une bonne mort afin qu’ils puissent jouir de leur destinée ultime, l’union avec Dieu au ciel.
En sus des objectifs habituels de l’éducation, les écoles catholiques existent pour cet objectif surnaturel — bien défini, bien expliqué, bien exposé en paroles et en actes, dans la liturgie, les sacrements et les exemples vivants des enseignants, des parents et des condisciples.
Compte tenu de cette raison d’être même, les administrateurs du HCDSB ne devraient pas avoir de difficulté à repousser une demande déraisonnable, porteuse de divisions et inappropriée — celle d’arborer le drapeau arc-en-ciel. Ce drapeau a une histoire et il ne symbolise pas l’inclusion, la diversité, la tolérance et l’amour. Il est au contraire synonyme de privilège spécial, d’arrogance, d’agression et de soutien à un mode de vie immoral.
Lire la suiteLa masturbation universelle
Par Jean Tardy (Campagne Québec-Vie) — Photo : drobotdean/Freepik
Un projet immense et insidieux
Récemment, tous les chefs d’état de la planète, avec l’appui explicite du capital mondial et des grandes religions ont convenu d’enseigner à tous les enfants de la Terre, à l’école et en dehors, à partir de l’âge de neuf ans, que la masturbation est une activité anodine et sans conséquence et que les enseignements qui affirment que la chasteté est bénéfique sont fondés sur l’ignorance.
On déniche cet objectif d’endoctrinement mondial, dans quelques phrases enfouies parmi des dizaines de paragraphes édifiants, parsemés de jolis logos et d’images d’enfants souriants. Malgré ces apparences trompeuses, il s’agit d’un projet immense et spécifique qui dispose de tous les moyens financiers, idéologiques et politiques nécessaires pour être réalisé. La masturbation, cette petite chose que tous connaissent et dont personne ne parle, révèle ainsi toute l’étendue, la perfidie et la radicalité de l’agenda mondialiste.
En lisant ce qui précède, certains lecteurs pensent peut-être que je divague (« tous les chefs d’État… vraiment ! ») et que seul un complotiste ahuri et sexuellement obsédé pourrait imaginer une chose pareille. Je répète donc :
Récemment, (Déclaration A/RES/74/4 des Nations unies du 15 octobre 2019) tous les chefs d’état de la planète (Ibid., endossée par 193 états) avec l’appui explicite du capital mondial (https://fr.weforum.org/communities/gfc-on-sdg-investment) et des grandes religions (https://www.rfp.org/priority-global-partnerships/) ont convenu d’enseigner à tous les enfants de la Terre (Déclaration A/RES/74/4 des Nations unies du 15 octobre 2019, items 5 et 6 ; UNDP document, Parliament’s Role in implementing the sustainable development goals, 2017, page 12) à l’école et en dehors (UNESCO/UNSD- International technical guidance on sexuality education, 2018, page 30) à partir de l’âge de neuf ans (Ibid., page 71) que la masturbation est une activité anodine et sans conséquence (Ibid., page 71, objectif 7.2) et que les enseignements qui affirment que la chasteté est bénéfique sont fondés sur l’ignorance (Ibid., page 91).
Mais, me dira-t-on, pourquoi s’énerver à propos de quelques mots dans un ou l’autre des documents de l’ONU ; tout ça ne nous concerne pas, ce sont des généralités sans importance. C’est, en effet, ce que je croyais moi aussi, avant le 11 mars 2020 quand le putsch planétaire a commencé. La dictature sanitaire qui s’amplifie sans cesse au Québec et ailleurs a maintenant révélé à quel point l’Agenda 2030 est imminent et à quel point nos dirigeants sont déterminés à imposer ce fascisme radical dans toute son étendue, ici même. Et ceci inclut les doctrines sexuelles qu’on veut inculquer aux enfants.
La masturbation serait sans conséquence, vraiment ? Un cycle de stimulation récompense, pratiqué à répétition, n’aurait aucun impact sur le comportement ni sur les questions identitaires. Vraiment ? Suis-je le seul adulte au monde qui a déjà eu quinze ans ?
Lire la suitePrès de l’arbre : Les enfants et les élites
Par Jean Tardy (Campagne Québec-Vie) ― Photo : WavebreakMediaMicro/AdobeStock
Dans les derniers articles et ailleurs, j’ai déclaré que le Great Reset (la grande réinitialisation de l’agenda 2030) était l’agression la plus maléfique de notre génération. À mon avis, c’est une conjecture, les mesures sanitaires abusives que nous subissons présentement font partie d’un conditionnement social menant à cette tyrannie.
Certaines des raisons qui me portent à faire ces affirmations sont complexes et techniques. D’autres sont simples. Les enfants sont une des raisons simples. L’Agenda 2030 soutenu par le Forum Économique Mondial et par nos gouvernements est un projet planétaire de perversion des enfants. Je fonde cette affirmation sur mon adhésion au Christ. Plutôt que de l’étoffer avec des arguments théologiques, je vous propose plutôt une histoire.
Le Christ a dit : « Laissez venir à moi les petits enfants » (Luc 18 : 15). Imaginons que cette journée-là, en Palestine, il y a deux mille ans, Jésus est assis sous un arbre et se repose. Cinq enfants s’amusent autour de lui. Deux visiteurs, jeunes et souriants, s’approchent du groupe. Ils parlent en alternance :
― Nous avons un problème de déforestation en Palestine.
― Nos belles forêts disparaissent.
― Trop de gens coupent les arbres pour se chauffer et cuisiner.
― Il faut réduire la population en la stérilisant par des moyens détournés.
― Nous prendrons donc deux de ces enfants qui jouent près de toi pour les induire dans des identités sexuelles stériles et dénaturées. Nous leur donnerons, si possible, des hormones. Ainsi, en sacrifiant une portion des enfants, tout le pays sera soulagé.
― Ce sera une solution durable.
Chacun des visiteurs saisit alors un des enfants et s’apprête à partir.
Faisons, ici, une pause pour raffiner la scène. C’est l’après-midi. L’arbre, assez gros est un solitaire qui pousse sur le flanc d’un coteau. On peut voir un village au loin. Chacun des visiteurs tient la main d’un enfant. Jésus est assis sur son manteau replié et accoudé au tronc. Les deux enfants que les visiteurs tiennent regardent Jésus, incertains. Les trois autres, un peu gênés, ne savent pas quoi faire. Le Christ tourne son regard vers les visiteurs. Une brise agite une mèche de ses cheveux. On entend un grillon…
…
Bon, je poursuis. En effet, arrivé à ce point de la rédaction je me suis levé et j’ai marché en long et en large pendant cinq minutes, comme un tigre en cage.
Je suis un disciple de Jésus. Comme ces enfants près de l’arbre, j’écoute ce que les élites mondiales et nationales me racontent et je regarde le Christ. Pour moi, la réponse est claire : il faut abattre cette abomination.
Et vous les parents ? Vous êtes peut-être un peu libérés, agnostiques, indifférents, laïcs… Vous vous dites peut-être que ça ne vous concerne pas, que vous êtes comme tout le monde et vous faites comme les autres. Demandez-vous ceci : près de qui voulez-vous que vos enfants grandissent en ces jours de Great Reset ?
L’article que vous lisez fait partie d’une série. Vous pouvez trouver les autres articles de cette série ici.
La DPJ utilisée pour harceler les parents faisant l’école maison
Par Pour une école libre au Québec ― Photo : diana.grytsku/Freepik
Sous l’égide de l’instituteur Roberge, dont on ne peut mettre en doute la ténacité et la confiance en soi, les parents éducateurs du Québec sont soumis depuis près d’un an à de très fortes pressions de la part du Monopole de l’Éducation du Québec. Celui-ci utilise l’arme de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) pour faire plier les parents. Ces pressions n’ont aucunement l’objet d’éviter la maltraitance d’enfants, à moins que de ne pas appliquer fidèlement la pédagogie et le programme de M. Roberge soit de la maltraitance…
Nous connaissons personnellement trois familles qui ont décidé de quitter le Québec à la suite de ces pressions par la DPJ, l’une d’entre elles possédait une petite entreprise prospère en Estrie, elle est depuis vendue.
Dans le cadre de ces tracas causés par le Monopole de l’Éducation du Québec et par la DPJ, l’Association québécoise pour l’éducation à domicile (AQED) informe ses membres :
Lire la suiteL’AQED travaille sans relâche pour ses membres ! Nous tenons à vous garder informés des efforts faits pour vous défendre auprès de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). La liberté des familles est constamment mise à l’épreuve et nous devons continuer à travailler pour éviter que des familles ne soient harcelées par la DPJ sans raison autre que parce qu’elles font l’éducation à domicile.
À quoi ces interventions peuvent-elles ressembler ? Voici le résumé d’une situation qui s’est déroulée au début du mois, lors de laquelle l’AQED est intervenue pour soutenir une de ses membres.
Le long suicide de l’Église catholique au Québec
Par François Gilles (Campagne Québec-Vie) ― Photo : AdobeStock
En 1789 et en 1905, nos ancêtres et cousins catholiques français ont subi révolution et persécutions entraînant la mise à mort des prêtres, des religieux et religieuses et des laïcs désirant sauvegarder la foi de leurs fidèles et enfants.
Le 13 mai 1964 est créé le Ministère de l’Éducation au Québec, qui fut la plus grande révolution que connut le pays. De son propre chef, l’Église catholique au Québec, donnait au gouvernement la main mise sur l’éducation des enfants et commençait un processus de retrait qui allait aboutir dans les années 1990 avec l’acceptation de l’abolition des derniers droits permettant aux catholiques d’avoir une école publique confessionnelle.
Nous avions remis la foi de nos enfants aux mains des laïcistes. Sans coup férir. Nous n’avons pas encore pleuré le drame qui s’est produit dans les dernières décennies. L’Église, au Québec, a donné ses enfants à ceux dont le but principal était d’éliminer toute trace de foi sur le territoire québécois.
Les familles québécoises ont crié, pleuré, la foi perdue de leurs enfants, leur plus grand bien, mais n’ont reçu qu’une sourde oreille. Ils furent jugés comme étant des fanatiques par la hiérarchie, à part quelques exceptions comme le martyr cardinal Paul Grégoire et l’exilé cardinal Ouellet. Tout cela en subissant le reproche de ne pas transmettre et encadrer leurs enfants pour que des vocations religieuses naissent de ces familles.
Les parents ont vu leurs enfants quitter la foi et la relation avec Jésus-Christ. Des enfants sont restés seuls dans des familles encore nombreuses, à voir leurs frères et sœurs prendre des chemins de mort.
Maintenant que les quelques familles catholiques restantes sont dispersées à travers le territoire, que des cours de pastorales vides fomentées dans des facultés de théologies verbeuses et profondément arrogantes dans leur irrationalité, ont décimées les derniers rescapés des sacrements de l’initiation chrétienne, accompagnée par les commentaires insignifiants du Prions en Église, ayant formaté une bonne partie du clergé à leurs discours soporifiques, ce clergé ne se réveillant que pour réclamer l’argent des fidèles pour Développement et Paix, servant à financer en partie les organismes pro-choix et anti-famille à travers le monde, notre Église profondément malade est mourante.
Lire la suiteLa Mission Divine de la Famille
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le dimanche de la Sainte Famille) ― Photo (côtés flous rajoutés) : Répertoire culturel du patrimoine du Québec
Le bon Dieu n’a rien fait de plus beau, dans l’ordre naturel, que la famille. Il a voulu, comme l’atteste la première page de la Genèse, que tous les hommes naissent au sein d’une famille, qu’ils y grandissent, s’y développent au point de vue physique, intellectuel, moral et religieux. Dans le plan de Dieu, c’est d’abord à la famille qu’est ordonnée l’union conjugale de l’homme et de la femme ; c’est avant tout à la grande mission de transmettre une vie nouvelle que sont appelés tous ceux qui s’engagent dans les liens du mariage. Transmettre la vie ne veut pas seulement dire être des collaborateurs de Dieu dans la formation du corps des enfants, cela veut dire, au-delà de la procréation : conduire les enfants vers la plénitude de la vie par l’éducation. Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Leur mission d’éducation est absolument irremplaçable. C’est en tant qu’éducateurs que les parents exercent de la façon la plus excellente leur paternité et maternité. Sans la famille, aucune éducation humaine ne saurait être pleinement réussie. C’est au sanctuaire de la famille que se forment les convictions profondes, que se forgent les âmes bien trempées, droites, nobles, généreuses, conscientes d’abord de leurs devoirs envers Dieu et de leurs obligations envers leur prochain, avant de l’être de leurs propres droits. La famille est le milieu naturel le plus favorable à la santé physique et mentale des enfants. Elle est surtout leur première école de sainteté. La famille conçue selon Dieu, dont le suprême modèle est la sainte Famille de Nazareth, a un caractère essentiellement religieux, puisque Dieu seul est son auteur et la fin vers laquelle elle doit tendre et qui lui donne tout son sens. C’est pourquoi les Pères de l’Église définissaient la famille comme une petite « église domestique ».
L’institution familiale, dans le plan de Dieu, jouit de telles prérogatives, elle est si importante par rapport au progrès de la véritable civilisation et aux destinées surnaturelles de l’humanité qu’il ne faut pas s’étonner que l’antique ennemi de la nature humaine, Satan, ait toujours cherché à la détruire. En s’attaquant à la famille, comme au fondement sacré de toute société, les instruments dont Satan se sert à cette fin portent radicalement atteinte à tout l’ordre naturel, dans lequel s’enracinent les droits humains fondamentaux, dont le droit primordial est celui de rendre à Dieu le culte qui lui est dû.
Une très grave injustice actuelle est la négation par l’État du droit premier des parents dans l’éducation de leurs enfants. L’imposition par l’État d’une éducation laïque, c’est-à-dire sans aucune référence à la Révélation divine, qui culmine dans l’Évangile de Jésus-Christ, doit être dénoncée comme une violation du droit naturel et premier des parents chrétiens, comme une violente attaque à leur liberté religieuse et à celle de leurs enfants, ainsi qu’à la liberté de conscience tout court.
Présentement, tous les parents ont un devoir primordial de résister fermement aux lois injustes de l’État en éducation, parce que ces lois s’opposent directement au bien de la famille qui, quoiqu’on en dise, demeure le principe le plus important du bien commun temporel. D’une manière spéciale, pour les parents chrétiens, le temps est venu de dire un non net et clair aux prétentions totalitaires de l’État quant à l’éducation de leurs enfants. S’il est une cause qui justifie pleinement l’objection de conscience à des lois injustes imposées par l’autorité politique, à quelque niveau que ce soit, c’est la cause de l’éducation chrétienne.
Aujourd’hui, à l’occasion de la « pandémie », que plusieurs autorités scientifiques et médicales dénoncent comme étant pour le moins très exagérée, le pouvoir des États, obéissant aux ordres de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) s’élargit au point de n’avoir plus rien de différent de celui des régimes communistes, qui ont fait couler tant de sang innocent. Nous entrons dans un communisme planétaire, dont on ne peut prévoir dans quel chaos il entraînera l’humanité. On doit y voir un châtiment pour les crimes les plus abominables qui se commettent partout dans le monde d’une façon politiquement correcte. Que faut-il faire ? D’abord ce que la sainte Vierge, Notre-Dame du Rosaire, a demandé au monde entier en 1917 à Fatima : prier et faire pénitence, c’est-à-dire cesser d’offenser Dieu et implorer sa miséricorde. Sans cette conversion spirituelle des individus et des nations, requérant la consécration de la Russie et de tous les pays à son Cœur immaculé, avertissait la très sainte Vierge, le communisme va répandre ses erreurs dans le monde ; ce qui causera partout d’immenses souffrances. Dans ce mouvement nécessaire de prière et de pénitence pour la paix universelle, les familles chrétiennes doivent voir à sauvegarder avant tout leur liberté religieuse en ne cédant ni à tout ce qui est abus de pouvoir de la part de l’État et de quelque autorité que ce soit, ni à la peur et à l’anxiété, mais en ayant plutôt une confiance sans bornes dans la protection assurée du tout-puissant Jésus notre divin Roi, et de Marie immaculée, Reine du ciel et de la terre, plus forte qu’une armée rangée en bataille.
J.-R.B.
L’État veut voler les enfants aux familles
Publié sur Médias Presse Info par Fabien Laurent — Photo : Pixabay/Pexels
Texte de L’Abbé Benoît de Jorna — A. H.
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Aristote, ce Grec de bon sens, affirme :
Il est manifeste que la cité fait partie des choses naturelles, et que l’homme est par nature un animal politique et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par hasard des circonstances, est soit un être dégradé soit un être surhumain.
Voilà pourquoi l’éducation est l’œuvre de l’homme en société et non pas de l’homme isolé. La société possède par définition une perfection qu’un être isolé ne saurait avoir. Le principe en est évident : le tout est plus grand que la partie, quel que soit son domaine d’application. Mais la chienlit actuelle nous met au rouet. Comme l’État tend à détruire la famille, celle-ci risque de glisser alors dans un intime repli. Cette dialectique est homologue dans l’Église. Rien de bien nouveau : c’est déjà le communisme de Platon. Mais un enfant éduqué sans sortir de sa famille sera un homme inachevé et un enfant éduqué seulement par l’État ne sera qu’un robot. Dans les deux cas un être dégradé.
Comme le Magistère savait le faire avant le cataclysme du concile Vatican II, le pape Pie XI, dans son encyclique Divini illius magistri, expose parfaitement les principes de l’éducation chrétienne.
La famille instituée immédiatement par Dieu a pour fin propre la procréation et l’éducation des enfants. Elle a pour cette raison une priorité de nature, et par suite une priorité de droits, par rapport à la société civile. Néanmoins, la famille est une société imparfaite, parce qu’elle n’a pas en elle tous les moyens nécessaires pour atteindre sa perfection propre, tandis que la société civile est une société parfaite, car elle a en elle tous les moyens nécessaires à sa fin propre, qui est le bien commun temporel.
Il est évident que l’Église est une société bien plus parfaite encore, car elle a pour fin le salut éternel et dispose de tous les moyens pour y parvenir.
Lire la suiteMe Jerzy Kwaśniewski : l’éducation sexuelle selon l’OMS — la masturbation pour les 0 à 4 ans…
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Pixabay
Vous avez peut-être entendu parler des Standards pour l’éducation sexuelle en Europe de l’OMS, peut-être que non, cet organisme de l’ONU y prône entre autres la masturbation, l’homosexualité et la théorie du genre dès l’entrée à la maternelle ; entre 4 et 6 ans on y apprend aux enfants à « s’explorer soi-même » et les autres par le biais de jeux sexuels du docteur et des défis ; entre 6 et 9 ans, on leur présente l’avortement et la contraception comme solutions à la grossesse et la parentalité, etc.
Dans le fond, c’est le concept fumeux de « consentement éclairé » pour les relations sexuelles qui forme la base de tout ce salmigondis — comme si le « consentement éclairé » suffisait pour justifier de telles relations, surtout quand il s’agit d’une fillette ou d’un petit garçon (les séducteurs n’existent pas ?).
Me Jerzy Kwaśniewski, président du groupe d’avocat polonais l’Institut Ordo Iuris, décrit en profondeur dans une vidéo les recommandations de l’OMS en matière d’éducation sexuelle, ses applications concrètes, ce qu’elles impliquent et ce qui les sous-tend.
Le fondement de cet enseignement à la perversité se rapporte à la « Déclaration des droits sexuels » de l’International Planned Parenthood Federation (grand procureur d’avortements qui n’hésite pas à se créer une clientèle), citée dans les Standards : « la sexualité et le plaisir qui en découle sont un aspect central de tout être humain », faisant donc de l’homme un être essentiellement sexuellement jouisseur et créant un « droit » aux plaisirs charnels, même les plus dépravés.
Tout cela est à l’extrême opposé de la vision saine et chrétienne de la personne humaine : « l’homme est un être doué de raison, doté d’une âme immortelle », souligne Me Jerzy Kwaśniewski.
Incidemment, l'OMS vous semble-t-elle pertinemment désignée pour pérorer sur la santé de la planète entière, pour annoncer les « pandémies » ou pour en prescrire les remèdes ?
Je ne le pense pas pour ma part...
Jésus-Christ, le divin Roi de l’univers
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour la fête du Christ Roi)
La fête du Christ Roi a été instituée par le pape Pie XI, le 11 décembre 1925, pour affirmer d’une façon solennelle l’autorité souveraine et universelle de Jésus, reniée par le monde moderne. Dans l’important document marquant l’institution de cette belle fête, l’encyclique Quas Primas, Pie XI démontrait que le Christ n’est pas seulement roi au sens métaphorique, en raison de l’empire divin qu’il exerce sur toutes les intelligences et tous les cœurs, mais qu’il est roi au sens propre, et en tant qu’homme. La sainte humanité du Christ, étant l’humanité de Dieu incarné, se trouve par ce fait élevée au-dessus de toute créature. C’est par un droit de nature que le Christ, en tant qu’homme, détient la primauté sur tout être créé. L’autorité de Jésus-Christ sur la création est celle même du Verbe éternel qui a appelé tous les êtres à l’existence. Et Jésus-Christ, monarque suprême de l’univers par droit de nature, l’est encore par un droit acquis. Car il a voulu payer le plus haut prix pour racheter le monde tombé par le péché au pouvoir de Satan.
Aux jours de sa vie mortelle, Jésus-Christ a voilé la splendeur de sa royauté. Il n’a voulu porter d’autres insignes que ceux de la pauvreté, de l’humilité, de la douceur et de l’obéissance. Le plus grand de tous les rois s’est fait le plus humble de tous les serviteurs. « Il s’est anéanti, dira saint Paul, en prenant la condition d’esclave […], il s’est abaissé lui-même, se faisant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur terre et dans les enfers, et que toute langue confesse, à la gloire de Dieu le Père, que Jésus-Christ est Seigneur » (Ph 2 7-11).
Infiniment plus sage que Salomon, Jésus-Christ aurait pu exercer son autorité royale sur le plan politique avec la plus grande magnificence et imposer dans la société juive de son temps, par sa puissance et sa bonté, l’ordre et la paix. Mais, pour sauver tous les hommes de tous les siècles, et quelle que soit leur dignité, des plus petits aux plus grands, il a préféré les humiliations de la croix à l’éclat de la gloire terrestre. Il a fait de la croix son étendard ; il en a fait l’instrument du salut universel et le signe glorieux de sa victoire sur le prince des ténèbres, tenant sous son joug tyrannique tous les royaumes de la terre. C’est par le bois de la croix qu’il a voulu y rétablir le règne de Dieu. C’est par le sang de sa croix qu’il a reconquis l’univers. Au Roi immortel et Souverain Prêtre éternel, s’immolant lui-même pour le salut de l’univers, toutes les créatures libres doivent, avec leur entière soumission et reconnaissance, louange et gloire perpétuelle.
Lire la suiteLe programme de Viktor Orbán pour une démocratie chrétienne
Par Visegrád Post
Je vous présente ici un essai de Viktor Orbán Premier ministre de Hongrie, qui remplace ses discours habituellement tenus lors de diverses rencontres estivales politiques, sur la démocratie chrétienne, dans le cadre particulier de l’Europe centrale. Ce texte devrait vous intéresser (et pourquoi pas particulièrement les Canadiens français du Québec, auquel la Hongrie est semblable ne fût-ce que pour le nombre d’habitants, pour son nationalisme et pour son attachement à son identité), sinon vous changer du style des politiciens communs. Ses propos suivent ci-dessous l’introduction du Visegrád Post, qui en reproduit la traduction officielle. ― A. H.
Hongrie — Chaque année, l’été est le théâtre de différents événements où le premier ministre hongrois tient des discours de philosophie politique et de commentaire de la stratégie gouvernementale. Cette année, crise du Covid-19 oblige, aucune de ces rencontres estivales n’a eu lieu. Le Premier ministre démocrate-chrétien Viktor Orbán a compensé ce manquement à sa propre tradition en publiant un court essai dans le quotidien national Magyar Nemzet. En voici la traduction en français :
Essai de M. Viktor Orbán, Premier ministre de Hongrie,
paru dans le quotidien hongrois Magyar Nemzet du 21 septembre 2020 au seuil de la saison
politique d’automne
—
Pas de Tusnádfürdő, pas de Kötcse, pas de Tranzit [événements grand public de la vie politique hongroise qui auraient dû se tenir dans le courant de l’été, mais qui ont été annulés en raison du Covid-19, NdT]. Mais une pandémie*. Le virus a également décimé les rencontres des ateliers de réflexion de la vie politique de l’été. Il y aurait pourtant eu sur quoi réfléchir et sur quoi échanger. Sur des sujets, et d’une manière que ne permettent pas les quelques phrases que laissent passer les joutes parlementaires et les moyens de communication modernes. Il ne reste donc plus qu’à écrire au lieu de parler, et à remplacer le discours par l’essai.
Illibéral, conservateur, chrétien-démocrate, libéral
Notre combat pour la souveraineté et la liberté intellectuelles initié justement il y a quelques années à Tusnádfürdő commence à devenir productif. Le lit de la rébellion contre le politiquement correct, c’est-à-dire contre les diktats de la doctrine, du langage et du style des libéraux-gogos ne cesse de s’élargir. De plus en plus nombreux et de plus en plus courageux sont ceux qui se dégagent de l’étouffement de la pensée correcte unique, du sens unique à donner à la démocratie, de la cangue de l’interprétation correcte unique de l’Europe et de l’Occident. Essayer de se libérer de ces étreintes n’est en soi pas simple, et le risque est grand de s’exposer à des punitions : exclusion de la vie académique, perte d’emploi, stigmatisation, humiliation universitaire, les exemples commencent à devenir quotidiens. Mais même si nous réussissons à échapper aux gardes-frontière des libéraux-gogos, bien payés et effectuant leurs rondes avec une ponctualité d’horloge, il nous reste à nous mesurer aux réflexes profondément enracinés d’un auditoire même de bonne volonté. La qualité de la démonstration ne sert de rien, la glorification du nationalisme retournera toujours un estomac allemand même si c’est le professeur Hazony [1] qui l’écrit de Jérusalem. Et toutes les précautions avec lesquelles nous parlons de la démocratie illibérale ne servent de rien, ces mots horrifient les oreilles anglo-saxonnes. Pour le moment.
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