Roberge modifie à la marge ses restrictions imposées à l’instruction à domicile
Par Pour une école libre au Québec — Photo : Pixabay
Le ministre Jean-François Roberge a légèrement modifié son règlement sur l’école à la maison pour répondre à certaines critiques de parents qui trouvaient les nouvelles règles imposées bien trop contraignantes.
L’obligation pour les enfants scolarisés à la maison de passer les examens ministériels est repoussée d’un an, de juin 2020 à juin 2021. Les commissions scolaires devront offrir gratuitement des activités de préparation aux épreuves ministérielles. Dès l’été 2020, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur devra aussi rendre disponibles aux parents des documents préparatoires aux épreuves qu’il impose.
Les grandes lignes de la réforme du monopole de l’Éducation restent toutefois en place : le nombre de matières à enseigner augmentera dès la rentrée de cet automne, des agents du ministère de l’Éducation rencontreront les élèves à la maison pour s’assurer qu’ils suivent le programme, et les examens ministériels deviendront obligatoires en dépit de l’opposition de groupes de parents.
Rien ne semble indiquer à ce stade la moindre souplesse dans le type d’examens permis et qui les fait passer. Ainsi, il semble bien que des enfants qui suivent le programme du CNED (enseignement officiel français à distance) soient obligés d’également passer les examens du Monopole de l’Éducation du Québec alors que les matières sont vues à un rythme différent, selon des terminologies différentes et des pédagogies différentes.
« Ces modifications permettront d’éviter que des enfants déclarés en enseignement à la maison ne soient assujettis à des contenus d’apprentissage minimalistes », a indiqué lundi le ministre Jean-François Roberge dans un communiqué. M. Roberge oublie de mentionner le désagrément que cela pèse sur d’autres familles qui ont fait d’autres choix que le programme du monopole de l’Éducation du Québec. Mais en vieil instituteur qui défend sa paroisse, il ne semble pas pouvoir imaginer que d’autres manières de faire existent.
Au cours de la dernière session parlementaire, il a affirmé que des centaines d’enfants passent à travers les mailles du système, hors de l’écran radar du ministère de l’Éducation. Les parents risquent cependant de se cacher davantage s’ils n’ont pas le choix de pédagogie et d’évaluateur. Un parent nous a indiqué qu’il avait déjà pris des dispositions pour que son fils quitte le Québec pendant l’année scolaire prochaine.
Lire la suiteUne famille allemande faisant l'école à la maison réobtient la garde de ses enfants
Les enfants de la famille Wunderlich.
Par la Catholic News Agency ― traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo :
Un tribunal allemand a décidé qu'un couple chrétien faisant l'école à domicile pouvait conserver la garde de leurs enfants dans l'attente d'un recours contre la loi nationale sur la fréquentation scolaire obligatoire.
Depuis près de 15 ans, Dirk et Petra Wunderlich sont engagés dans une bataille juridique au sujet de leur décision de donner à leurs quatre enfants l'école à domicile, en violation d'une loi allemande interdisant l'enseignement à la maison.
Le tribunal de la famille de Darmstadt a décidé le 2 juillet que les Wunderlich pourraient avoir la garde de leurs deux plus jeunes enfants, qui sont encore mineurs, en attendant d'être déférés au plus haut niveau de la Cour européenne des droits de l'homme.
« Le droit des parents à diriger l'éducation de leurs enfants est un droit fondamental, protégé par le droit international », a déclaré Robert Clarke, directeur du European Advocacy for ADF International.
Clarke est l'avocat principal des Wunderlich devant la Cour européenne des droits de l'homme.
Il s'est dit « heureux de voir que le tribunal allemand respectait ce droit et reconnaissait que les enfants Wunderlich allaient bien. »
En tant que chrétiens fidèles, les Wunderlich voulaient faire l'école à la maison afin d'éviter d'exposer leurs enfants à des influences non désirées.
Lire la suitePersécution scolaire : une famille allemande émigre et s’installe en Russie
La famille Martens.
Par Pour une école libre au Québec
Nous avions déjà parlé de la famille Martens (10 enfants) il y a quelques années : Allemagne — Un père en prison pour avoir refusé que sa fille suive un cours d’éducation sexuelle en primaire — et : Allemagne : prison pour une mère qui refuse que sa fille suive les cours d’éducation sexuelle.
Eugène Martens, 40 ans, est le père de 10 enfants.
Eugène Martens et son épouse, Louise, sont tous deux nés en Russie, mais ont quitté le pays avec leurs familles pour l’Allemagne dans les années 1990. Le couple s’est rencontré et s’est marié en Allemagne. Les Martens, qui se décrivent comme de « simples chrétiens vivant selon la Bible », se disent mécontents de l’éducation sexuelle dispensée dans les écoles allemandes et s’inquiètent de l’afflux de réfugiés.
Les Martens ont profité d’un programme du gouvernement russe visant à rapatrier les Russes à l’étranger. Près de 2,2 millions de citoyens de l'URSS et de la Russie (la plupart d’origine allemande) se sont établis en Allemagne de 1950 à 2005.
Opposé à la vision de la sexualité distillée dans les écoles allemandes, empêché d’instruire ses enfants à la maison, il avait brièvement quitté l’Allemagne à la fin 2017 avec sa femme et ses enfants, pour s’établir en plein hiver en Sibérie et fuir ce qu’il a décrit comme l’Occident « sexuellement permissif ». En février 2018 après avoir passé un peu plus de deux mois dans un village sibérien par -40 °C, dans une masure mal équipée et mal isolée, la famille Martens était rentrée en Allemagne.
La famille Martens est désormais de retour dans le Sud de la Russie. Et il semble bien que ce soit pour de bon. Un mécène local a offert de loger gratuitement les Martens dans une de ses maisons.
Lire la suiteEnfants éduqués à la maison... adultes bien adaptés ?
Texte de Rachel Arseneault, ergothérapeute (Pour une école libre au Québec) — Photo : Pixabay
L’« instruction à domicile » existe depuis bien plus longtemps que l’école-marchant-au-programme-d’État elle-même, les preuves de l’efficacité de l’école maison sont bien établies, aussi, pourquoi le gouvernement s’acharne-t-il à vouloir la contrôler ? Serait-ce parce qu’il ne peut pas endoctriner comme il faut les enfants qui ne sont pas sous son empire, les gaver de cours d’ÉCR, d’« éducation sexuelle » perverse et d'instruction médiocre ? — A. H.
Les familles qui font l’école-maison font souvent l’objet d’idées préconçues en ce qui concerne les résultats d’une telle approche à long terme. Notamment, on s’inquiète de la socialisation de ces jeunes, de leur niveau de connaissance, de leur taux de diplomation, de leur capacité d’intégration dans le système d’éducation et de leurs chances de réussite pour décrocher un emploi par la suite. Les médias ont tendance à véhiculer l’image d’enfants qui grandissent isolés, qui restent dépendants et renfermés parce qu’ils auraient été trop longtemps couvés par leurs parents et qui ne s’ajustent pas bien au stress ou aux contraintes de la vie adulte.
Mais est-ce vraiment le cas ? Et si on demandait aux jeunes et aux adultes eux-mêmes ?
Un sondage informel a été réalisé auprès d’une quarantaine d’adultes de partout au Québec qui ont fait l’école-maison quand ils étaient jeunes. Les témoignages recueillis pourraient vous surprendre ! Écoutons-les...
Les enfants d’école-maison, pas « socialisés » ?
On pourrait penser que les enfants n’ayant jamais fréquenté l’école ne développent pas les qualités interpersonnelles essentielles pour intégrer le système scolaire par la suite. Pourtant, selon l’expérience de ces enfants, l’école à domicile ne se limite pas à remplir des cahiers en restant à la maison… « On peut apprendre ailleurs que dans une salle de classe : dans les musées, en voyage, etc. On apprend le respect des autres et l’ouverture aux différentes cultures. » (Justine Villeneuve, 20 ans)
Lire la suiteLe combat devant les tribunaux d’une famille allemande dont le seul tort est de vouloir scolariser ses enfants à la maison
Famille Wunderlich.
Par Léo Kersauzie (Medias-Presse.info)
MPI [Medias-Presse.info] vous a déjà parlé à plusieurs reprises des Wunderlich, une famille allemande victime d’un totalitarisme d’Etat qui fait tout pour briser les familles voulant échapper au formatage de leurs enfants.
CitizenGo revient sur le sujet.
Lire la suiteQue feriez-vous si vos enfants étaient emmenés loin de chez vous par la Police parce que le gouvernement désapprouvait la façon dont vous avez choisi de les éduquer ? En 2013, Dirk et Petra Wunderlich découvrent que des policiers et des travailleurs sociaux allemands sont venus leur confisquer la garde de leurs quatre enfants. Pourquoi ? Dirk et Petra ont choisi de scolariser leurs enfants à la maison. Malheureusement, en Allemagne, l’école à la maison est illégale. L’Allemagne est un cas unique ; car la plupart des pays d’Europe permettent aux parents l’école à la maison (avec plus ou moins de liberté).
Les crimes de Dirk et Petra ? Être coupables de prendre en charge l’éducation de leurs enfants. Leur vie privée a été interrompue. La famille a été séparée. L’interdiction allemande de l’enseignement à domicile est régie par des lois de 1919.
Depuis, l’Allemagne a signé plusieurs traités internationaux relatifs aux droits de l’homme (y compris art. 13 PIDESC, article 2, protocole 1 CEDH, article 18 du PIDCP). Par ailleurs, le pays s’érige en bastion de la tolérance en Europe. Tolérance pour les migrants peut-être, mais pas pour les Allemands qui souhaitent donner une éducation chrétienne à leurs enfants à la maison.
École à la maison et suppression du marxisme dans l’enseignement supérieur au Brésil
Par Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : mohammed hassan/PxHere
Le président brésilien, Jair Bolsonaro, écrivait le 31 décembre dernier qu’il avait un plan « agressif » pour éradiquer le marxisme (plaie du Brésil) de l’enseignement supérieur, plan auquel il compte s’appliquer avec le concours du ministre de l’Éducation, Ricardo Vélez Rodriguez. Extrait de Breitbart :
Le président brésilien Jair Messias Bolsonaro a appelé à combattre les « inepties marxistes » dans les universités, affirmant que l’enseignement supérieur devrait « former des citoyens et non des militants politiques ».
Le président brésilien récemment élu, Jair Bolsonaro, a un plan ambitieux pour réformer l’enseignement supérieur dans tout son pays. Selon Bolsonaro, ce plan pourrait inclure la suppression de la doctrine marxiste dans les établissements d’enseignement supérieur de tout le Brésil.
De son côté, le ministre de la Femme, de la Famille et des Droits de l’Homme, Damares Alves, écrivait le 18 février sur son compte Twitter :
Je dois remercier le ministère de l’Éducation pour sa collaboration dans le dossier de l’enseignement à la maison, dirigé par le ministre Ricardo Vélez [Rodriguez]. Nous travaillons ensemble pour élaborer un projet complet qui apportera une sécurité juridique à cette importante politique publique.
Mme Damares Alves aurait pour projet de régulariser l’école à la maison dans le pays, d’après R7. « J'ai accordé une interview à TV Record pour parler de l'enseignement à domicile, une demande de milliers de familles brésiliennes, » toujours selon le compte Twitter de Mme Damares Alves.
Un évêque catholique : Les parents qui font l'école à la maison sont « un don pour notre diocèse et pour notre Église »
Michael Burbidge, évêque d'Arlington.
Blog d'Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Claire Chretien/LifeSiteNews
Il est bon que les évêques encouragent ces braves parents qui assument une lourde tâche en scolarisant leurs enfants à la maison, souvent parce qu'il n'y a pas d'autres solutions pour transmettre la foi à leurs enfants. Extrait de LifeSiteNews :
Les familles d'accueil sont un « cadeau » pour « notre diocèse et pour notre Église », a déclaré [... il y a deux semaines] l'évêque d'Arlington, Michael Burbidge.
Prenant la parole à l'occasion de la deuxième Messe annuelle pour les familles faisant l'école à domicile du diocèse d'Arlington, dans la paroisse Holy Trinity, Mgr Burbidge a remercié les parents qui scolarisent leurs enfants à la maison d'avoir « pris au sérieux la responsabilité d'être les premiers enseignants de [... leurs] enfants sur les voies de la foi ». Il a souligné que lors du baptême des bébés, l'on dit aux parents, qu'ils doivent être les principaux enseignants de leurs enfants.
[...]
« Chers parents, merci pour votre fidélité, pour votre dévouement, et plus particulièrement à certains moments, j'en suis sûr, pour votre persévérance, » dit Mgr Burbidge. « Vous ne verrez peut-être pas toujours les résultats visibles et immédiats que vous désirez en tant qu'enseignants à la maison, mais vous pouvez être assurés que les semences que vous plantez, Dieu les utilisera miraculeusement. Merci pour le don que vous faites à notre diocèse et à notre Église. »
Une note inquiétante d'un groupe de discussion du Synode des jeunes sur l'école à la maison
Blog d'Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Dans un article de Catholic Culture, Phil Lawler, du Cardinal Newman Society, s'interroge sur un passage inquiétant du résumé d'une discussion s'étant déroulée dans un groupe de réflexion d'évêques anglophones, lors du Synode des jeunes.
Extrait, contenant le passage du résumé puis les réflexions de Phil Lawler, du Catholic Culture.org :
Les écoles à domicile, un modèle venant d'Amérique.
Beaucoup d'élèves étudient à la maison aux États-Unis — les évêques des États-Unis ne sont pas unis sur la question, car l'enseignement à domicile peut avoir une base idéologique — les enfants peuvent avoir des besoins spéciaux.
Les parents sont-ils qualifiés pour les éduquer à la maison ?
Répondons d'abord à cette dernière question. Oui, les parents sont qualifiés pour enseigner à leurs propres enfants. Dans des temps meilleurs, les catholiques pouvaient compter sur leurs évêques pour soutenir le rôle des parents comme « premiers éducateurs ».
Comment se fait-il alors que les « évêques des États-Unis ne soient pas unis » pour soutenir les élèves scolarisés à domicile ? La note fait froid dans le dos par sa réponse à cette question évidente ; les évêques du Cercle C de langue anglaise ont fait référence à « une base idéologique ». Comme le souligne Patrick Reilly, les opposants libéraux de l'enseignement à domicile utilisent régulièrement ce terme pour dénigrer le mouvement de l'enseignement à domicile. Les fidèles catholiques familiers de l'enseignement à la maison endurent fréquemment l'étiquette « idéologique » de la part d'autres catholiques, laïcs, prêtres et même évêques, remarque Reilly, et l'accusation d'être trop « conservateurs » et trop « moralistes »
La DPJ retire deux filles à leurs parents sur fond d’instruction à la maison
Les deux petites filles sur la présente photo ne sont pas celles dont parle cet article.
Un couple lance un cri du cœur contre la DPJ, qui lui a retiré ses deux filles il y a plus de trois ans. Au centre du désaccord, la scolarisation et un diagnostic d’autisme.
Lorsque Sylvie et François (prénoms modifiés) vont voir leurs deux filles, âgées de 10 et 11 ans, ils ne peuvent même pas les toucher. Ni les consoler. Ils ont le droit de les voir une heure et demie par semaine, sous supervision, dans un endroit déterminé par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Sylvie et François se sont vu retirer leurs droits parentaux et tous les autres droits. Aussi bien dire qu’ils se sont fait retirer leurs enfants, point. Depuis plus de trois ans. L’histoire commence en région, leur première fille a huit mois, Sylvie et François font le choix de s’acheter une maison sur le bord d’un lac privé, dans les pays d’en haut, avec plein d’animaux, des poules, des canards, des lapins, des chèvres miniatures.
Ils ont un élevage de chiens de race.
Presque un an plus tard, ils ont eu une autre fille. « On est resté là pendant sept ans, les filles étaient libres, raconte Sylvie. C’est ce qu’on voulait, qu’elles grandissent dans la nature. Elles allaient se baigner dans le lac, avec une veste de sauvetage bien sûr, elles ont appris à faire du vélo, du quatre roues... »
Lisez le reste de l'article sur le journal Le Soleil.
Aux États-Unis, beaucoup de vocations au sacerdoce viennent des familles où l’on pratique l’école à la maison
Par reinformation.tv
Une enquête réalisée à l’université de Georgetown par CARA, Centre de recherche appliquée pour l’apostolat en 2017 constate que les jeunes hommes instruits à la maison ont quatre fois plus de chances d’entrer au séminaire que ce ayant fréquenté des écoles catholiques.
En 2017, près d’un jeune homme sur 10 en cours de formation pour devenir prêtre était ainsi issu de la scolarisation à domicile.
C’est d’autant plus remarquable que le nombre d’Américains catholiques scolarisés à la maison ne dépasse pas les 100.000, contre 2 millions de jeunes catholiques fréquentant les établissements primaires et secondaires catholiques.
En moyenne, la scolarisation à domicile des séminaristes actuels avait duré sept ans, et en moyenne encore, l’âge moyen du discernement de la vocation est de 16 ans.
« Le fait d’être scolarisé à la maison n’a pas fait que j’ai voulu être prêtre, mais en revanche, il m’a aidé à répondre à cette vocation grâce à l’immersion dans la foi : l’école à la maison va de pair avec cet aspect de la foi », a commenté le séminariste Nikolai Brelinsky, qui a terminé ses études secondaires à domicile en 2015.