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Supprimer Dieu des salles de classe : un plan maçonnique pour façonner l’esprit des enfants américains

Par Raymond Maria — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Patcharida/Adobe Stock

23 août 2022 (LifeSiteNews) — Il y a un peu plus d’un siècle, la Juridiction Sud du Rite écossais franc-maçon aux États-Unis a élaboré un plan pour la sécularisation des écoles publiques américaines et l’endoctrinement des esprits des jeunes Américains par l’imposition d’une religion naturelle entre les murs de la classe. Ce plan a pris des décennies à être réalisé, et ses résultats sont en train de se révéler aujourd’hui. Si l’on veut remédier à l’état intellectuel et moral déplorable des écoles de la nation, il faut connaître les manœuvres politiques, les politiques et les décisions en justice des francs-maçons, qui ont conduit l’Amérique à la crise actuelle. Un parcours à vol d’oiseau du paysage de l’éducation ne sera qu’un début pour tenter de résoudre le problème.

La crise actuelle de l’éducation

L’éducation publique a longtemps fait la une des journaux ces dernières années. La Virginie a notamment connu un changement de gouverneur, en grande partie à cause du scandale de la dissimulation dans une école publique d’un viol qui s’est produit pendant les heures de classe. Le gouverneur Youngkin a trouvé dans le mépris de la gauche pour les droits des parents et le contrôle de l’éducation de leurs enfants de quoi alimenter sa campagne. Il s’est présenté en défendant le rôle naturel des parents en tant qu’éducateurs de leurs enfants et a plaidé pour que les conseils scolaires, les professeurs et l’administration rendent des comptes aux parents. Sans surprise, il a remporté une victoire écrasante.

Une fois encore, l’exposition des enfants à toutes sortes de perversions sexuelles par le biais des spectacles de drag queens est un fait qui hante désormais les écoles, les bibliothèques et même les églises du pays. Le matériel pornographique est utilisé pour l’enseignement de l’éducation sexuelle. Des programmes d’enseignement endoctrinant des esprits innocents à l’idéologie homosexuelle et transgenre sont imposés dès la maternelle. Les États débattent les uns après les autres de la législation sur les sports féminins et sur l’utilisation des vestiaires, des salles de bain et des douches par les hommes qui ont passé par une « transition » ou se sont « identifiés » comme femmes. Des bloqueurs de puberté sont administrés aux enfants du primaire à l’insu des parents. Et on dit aux enfants de cacher à leurs parents leur prétendu désir de « transition » vers le sexe opposé, au cas où leurs parents seraient susceptibles de s’opposer aux mutilations qu’implique un tel processus.

La « théorie critique de la race » est poussée dans les écoles par une relecture de l’histoire américaine entièrement interprétée selon les théories marxistes de la domination raciale et de la lutte des classes. On apprend aux enfants à haïr leur pays, son histoire et ses héros.

Alors que l’on montre de la pornographie dans les écoles publiques et que l’on enseigne une histoire sous-tendue par le marxisme athée, la lecture de la Bible est interdite, la prière publique bannie et l’affichage des Dix Commandements ou des Béatitudes strictement proscrit. La religion n’a pas sa place dans l’enseignement public, car il s’agit d’une affaire entièrement privée, établie comme telle, nous dit-on, par la Constitution, à travers le « mur de séparation de l’Église et de l’État. »

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Financement des écoles religieuses par le GI Bill

Si tel est l’état actuel de l’enseignement public aux États-Unis, cela n’a pas toujours été le cas. En fait, il y a moins de 80 ans, le gouvernement fédéral a adopté une loi finançant l’enseignement supérieur pour tous les vétérans de la Seconde Guerre mondiale, dans l’école de leur choix — publique ou privée, laïque ou religieuse — contrairement à l’idée selon laquelle les écoles religieuses ne peuvent être financées par le gouvernement aux États-Unis. La « Déclaration des droits des anciens combattants » de 1944 ne comportait aucune restriction quant au type d’école qu’un ancien combattant pouvait fréquenter tout en bénéficiant d’un financement public. Un membre du Congrès américain, le sénateur Aiken, a fait remarquer plus tard que cela signifiait que le gouvernement fédéral « payait en fait… pour éduquer des prêtres, des ministres protestants et des rabbins ».

Il est intéressant de noter que, lors du débat du Congrès sur le G.I Bill, il n’a pas été suggéré que la séparation de l’Église et de l’État, ou le premier amendement, empêchait le gouvernement fédéral de financer l’éducation dispensée par des institutions religieuses ou des églises.

Selon le compte rendu détaillé de Paul Fisher sur la question dans Behind the Lodge Door, « à aucun moment au cours des discussions sur des mesures impliquant une aide aux écoles confessionnelles, y compris la G.I. Bill of Rights et autres lois débattues dans les commissions du Congrès avant le jugement Everson, aucun membre du Congrès ou sénateur — dont la plupart étaient des avocats — n’a suggéré que ces lois violaient la Constitution. » (p.180)

Fisher montre que « toute l’histoire juridique du soutien fédéral aux institutions ecclésiastiques assurant des services publics a démontré que de tels aménagements gouvernementaux étaient manifestement constitutionnels, et avaient d’ailleurs été confirmés à plusieurs reprises par la Cour suprême ». (p.180)

Le sentiment selon lequel la religion devrait être aidée et soutenue sous une forme ou une autre par le gouvernement était si fort qu’après l’arrêt historique Everson de 1947 de la Cour suprême qui a supprimé le financement fédéral des écoles religieuses, un professeur de l’Université de San Francisco, Peter Dunne, a écrit au juge Hugo Black de la Cour suprême pour protester contre le fait que ce jugement était contraire aux principes américains.

« Le peuple américain, écrit Dunne, a toujours aidé la religion de différentes manières et il a aidé toutes les religions. Pour vous éclairer sur ce qu’est le bon américanisme, lisez les Annales du Congrès des États-Unis, volume un, où figure le débat sur la formulation du premier amendement. L’étude de ce dossier montre clairement que les auteurs de l’amendement voulaient que la religion soit aidée ; qu’ils craignaient l’interprétation même que vous avez donnée de façon si illogique. »

Si tel était le sentiment américain et l’histoire juridique, comment le pays en est-il venu à inverser cette compréhension ? Comment toute trace de religion, et maintenant, toute trace de décence morale, a-t-elle été systématiquement éliminée de l’éducation publique américaine ?

Le plan maçonnique pour l’éducation publique en Amérique

L’intention de la franc-maçonnerie de prendre le contrôle de l’éducation publique ne surprendrait pas ceux qui connaissent l’histoire maçonnique en France et en Europe. Comme le note Paul Fisher, « la Fraternité a fait campagne avec succès en France pour promouvoir l’enseignement laïc obligatoire universel et l’utilisation de textes scolaires comportant des valeurs maçonniques. » (p.54) Les détails de l’implication maçonnique dans l’éducation publique française peuvent être trouvés dans un article de Mildred Headings intitulé, French Masonry Under The Third Republic, The John Hopkins University Studies In Historical And Political Science, vol.64.

Mais pour la plupart des Américains, l’histoire des décisions de justice maçonniques et de leur influence sur l’éducation publique au sein du gouvernement américain est largement inconnue. À la lumière des batailles culturelles actuelles pour les esprits et les cœurs des jeunes enfants — batailles qui se déroulent de plus en plus entre les murs de nos écoles — nous ferions bien de comprendre la toile de fond des crises actuelles, à savoir la mainmise maçonnique sur la politique publique et la loi régissant l’éducation. Seuls un démantèlement complet des structures et des lois mises en place par les maçons permettront de revitaliser l’éducation des esprits américains. [L’auteur oublie de mentionner que la constitution même des États-Unis a été rédigée par des francs-maçons et contient des éléments de cette secte, aussi faudra-t-il modifier cette constitution afin d’éradiquer leur influence. — A.H.]

Les détails suivants sont tirés de documents publics d’actes législatifs, de décisions de justice, de journaux maçonniques et de lettres publiées.

En 1871, le franc-maçon du Rite écossais Albert Pike a écrit Morals and Dogma of the Ancient and Accepted Rite of Freemasonry, un ouvrage qui sera reconnu comme la base de la philosophie maçonnique pour la Juridiction Sud de la franc-maçonnerie de Rite écossais aux États-Unis, une juridiction à laquelle appartiennent de nombreux présidents et juges de la Cour suprême. Dans le livre, Pike affirme : « Il relève du domaine de la Maçonnerie d’enseigner toutes les vérités, pas seulement les vérités morales, mais les vérités politiques et philosophiques, et même les vérités religieuses. » (p.148)

En 1920, à Colorado Springs, le Conseil suprême du Rite écossais a élaboré un plan pour l’avenir de l’enseignement public aux États-Unis. Selon Fisher, il s’agissait d’un « plan d’éducation complet pour la jeunesse du pays. Le plan prévoyait l’envoi de tous les enfants dans les écoles publiques pendant un certain nombre d’années et recommandait une sélection minutieuse des administrateurs et des enseignants, ainsi que des superviseurs des manuels scolaires et des bibliothèques, afin d’exclure toute “propagande sectaire”. » (p.55) Par propagande sectaire, les maçons entendaient le matériel religieux, l’instruction religieuse et la pratique religieuse sous toutes ses formes.

Le plan prévoyait également la création d’un département national de l’éducation dont le secrétaire serait nommé membre du cabinet du président. Ainsi, un président maçonnique, ou un président favorable à la Loge, pourrait facilement imposer le programme séculaire que le Rite écossais souhaitait répandre dans tout le pays.

Deux ans seulement après l’élaboration du plan maçonnique en 1920 pour l’éducation publique, l’État d’Oregon, aidé par le Suprême Conseil de la Juridiction Sud et le Masonic Imperial Council of the Nobles of the Mystic Shrine, a déclaré illégales les écoles catholiques et autres écoles paroissiales. La loi a été déclarée inconstitutionnelle en 1925 par la Cour suprême des États-Unis dans l’affaire Pierce v. Society of Sisters, mais cette affaire a permis de clarifier deux choses. Premièrement, elle a montré jusqu’où les francs-maçons souhaitaient aller dans leur haine de l’éducation religieuse. Deuxièmement, cela signifiait que l’opinion de la Cour devait changer, ce que la Loge a ensuite cherché à accomplir au sein de la Cour au cours des décennies suivantes.

Efforts pour créer un département de l’éducation et imposer la religion naturelle

Dix ans se sont écoulés après l’affaire Pierce contre Society of Sisters, et le programme maçonnique d’éducation publique laïque n’avait pas encore vu de fruits tangibles au niveau national. Notamment, les francs-maçons n’avaient pas encore établi de département de l’éducation au sein du gouvernement fédéral. De leur propre aveu dans la revue maçonnique New Age, cela était principalement dû à l’opposition de la majorité de la Commission de l’éducation de la Chambre, qui était catholique. « Tant que cette condition existera au Congrès », déclarait la revue, en se référant à la majorité catholique de la commission de l’éducation, « il y aura peu de possibilités de créer un département de l’éducation. »

Commentant les conséquences de la situation au sein du Congrès — qui allait finalement être surmontée de l’extérieur par plusieurs décisions de la Cour suprême — Fisher suppose qu’« il est maintenant évident que si une poignée de membres catholiques de la Commission de l’éducation de la Chambre des représentants n’avaient pas prévalu, et n’avaient pas été suivis par des membres du Congrès et des sénateurs catholiques tout aussi fermes jusqu’au début des années 60, chaque enfant de l’école publique (y compris cet auteur) aurait pu recevoir la propagande naturaliste comme religion nationale établie, bien avant que la Cour suprême dominée par les francs-maçons n’impose effectivement ce programme au système scolaire public de la nation lorsqu’elle interdit la lecture de la Bible et les prières à l’école en 1962 et 1963. » (p.56)

Le fait que l’imposition d’une religion naturelle par le biais des écoles publiques était l’intention des maçons a été très clairement reconnu au milieu du vingtième siècle dans le journal New Age. Dans un article de 1948 dans cette publication, intitulé Religion in the Public Schools, Henry Ware Allen écrivait : « la présentation dramatique du 32e degré du Rite écossais exprime un code d’éthique qui est essentiellement la religion naturelle… Dans ce soutien à la religion naturelle, la maçonnerie du Rite écossais présente un excellent exemple de ce qui pourrait être suivi dans nos écoles publiques… Il ne peut y avoir d’objection fondée à la présentation de la religion naturelle. »

Selon un ouvrage de Richard Gabel, Public Funds For Church and Private Schools, 1937, Horace Mann — franc-maçon et l’un des grands défenseurs des écoles publiques gratuites — cherchait à promouvoir « l’éducation du caractère sans “credo” », car Mann estimait que « la religion naturelle est prééminente par rapport à la religion révélée ».

L’affaire Everson

Dans les années 1940, diverses luttes juridiques ont eu lieu au Congrès concernant la législation sur le financement des écoles. Des projets de loi ont été introduits pour financer à la fois les écoles publiques et privées, mais ils ont été contrés par des mesures finançant uniquement les écoles publiques. Puis, avec un président maçonnique qui a bourré la Cour suprême, la majorité maçonnique tant désirée sur le banc a enfin été atteinte. Cette majorité s’est maintenue des années 1940 aux années 1960, et avec cette majorité, en 1947, dans l’affaire Everson v. Board of Education, la Cour suprême a finalement mis un terme à tous les débats du Congrès sur le financement des écoles. La Cour a déclaré « inconstitutionnel » l’octroi de fonds publics pour aider ou encourager directement l’éducation religieuse, interdisant ainsi le soutien du gouvernement à toutes les écoles religieuses. Ce faisant, la Cour a également amorcé pour de bon le processus de sécularisation des écoles publiques par la suppression totale de toute trace de religion, conformément au plan maçonnique établi en 1920.

La décision de la Cour reflétait le principe maçonnique n° 5 du Rite écossais sur la question de l’éducation publique, un principe mentionné par le juge Hugo Black — lui-même franc-maçon, c’est le juge qui a rédigé l’opinion majoritaire dans l’affaire Everson — dans une lettre datée du 5 avril 1945, adressée à un collègue maçon, le sénateur Lister Hill. Selon le principe 5, l’un des objectifs de la franc-maçonnerie américaine du Rite écossais était « la séparation totale de l’Église et de l’État, et l’opposition à toute tentative d’appropriation des fonds publics — fédéraux, étatiques ou locaux — directement ou indirectement, pour le soutien d’institutions sectaires ».

Attaquant les écoles catholiques en particulier, le juge Black a déclaré que « tout le conflit historique en matière de politique temporelle entre l’Église catholique et les non-catholiques trouve son point d’aboutissement dans leurs politiques scolaires respectives. »

Une série d’arrêts de la Cour ont suivi l’affaire Everson au cours des décennies suivantes, notamment l’affaire Engel en 1962 et la décision Schempp en 1963, qui interdisait la prière et la lecture de la Bible dans les écoles publiques. En éliminant scrupuleusement toute trace de christianisme dans les écoles publiques, la Cour a été en mesure de promouvoir une philosophie naturaliste de scepticisme à l’égard de la religion révélée par le biais des politiques qui allaient régir l’enseignement public.

Dès 1948, les évêques catholiques des États-Unis ont exprimé leur forte opposition au sécularisme qui était poussé dans les écoles publiques, le qualifiant de « menace la plus mortelle pour notre mode de vie chrétien et américain ». Les évêques ont pris à partie l’interprétation de la clause sur la religion de la Constitution par la Cour suprême, la qualifiant de « nouvelle », et ont déclaré que la politique nationale d’« indifférence à l’égard de la religion » prônée par la Cour était une « distorsion totale de l’histoire et du droit ».

L’imposition d’un programme d’études strictement laïc aux écoles publiques à la suite de l’affaire Everson a donné la préférence à une philosophie positivement antithétique au christianisme. Comme le souligne Paul Fisher, « les points de vue exprimés par la Cour dans l’affaire Everson (et sa progéniture) imposent effectivement une philosophie dans les classes des écoles publiques qui n’est totalement compatible qu’avec les points de vue des non-croyants — un groupe qui n’est pas couvert par la définition constitutionnelle de la “religion” ». (p.170)

La sécularisation des écoles publiques qui a commencé il y a près d’un siècle fait aujourd’hui de la salle de classe un danger particulier pour la vertu morale et la foi religieuse de la jeunesse américaine. Cette sécularisation n’était que la mise en œuvre d’un plan maçonnique pour l’éducation publique américaine, un plan qui a vu son premier succès dans l’affaire Everson de la Cour suprême, laquelle a réinterprété la clause religieuse de la Constitution.

Selon Fisher, « comme l’ont démontré les décisions postérieures à 1947 impliquant la clause [de religion], Everson a marqué un tournant dans la perception publique du rôle de la religion dans la vie publique. Cette décision historique de 1947 — fondée en grande partie sur un ensemble d’arguments avancés pour la première fois par les porte-parole de la franc-maçonnerie de Rite écossais — a amorcé une tendance jurisprudentielle qui a élevé la religion maçonnique du gnosticisme kabbalistique à une position prééminente dans une nation historiquement enracinée dans le christianisme. » (p.170)



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