Par Joanne D’Arc (Campagne Québec-Vie) — Photo : Joanne D’Arc
Éditeur: Augustin Hamilton
À Montréal, le mercredi 28 septembre, a eu lieu une projection exclusive du film « CHSLD — Je me souviens » réalisé par Sylvain Laforest, sur les 6 700 victimes des centres CHSLD et en RPA qui ont été affectées sérieusement du printemps 2020 au printemps 2021.
Les gens se sont finalement retrouvés dans un resto-bar pour discuter, manger et boire, peu importe leur statut vaccinal. Après deux ans de terreur et de trauma imposé par le gouvernement durant l’état d’urgence créé durant la pandémie, le groupe des « Macarons de la Dignité » a facilité une rencontre mémorable qui a permis aux gens de se rappeler des aînés qui ont été brutalement maltraités pendant les périodes de confinement imposées lors de la pandémie.
La magnitude de ce qui s’est produit à l’endroit des aînés, en déficit capacitaire dans notre société durant cette période de crise, nécessite une commission d’enquête indépendante. Le documentaire met à la lumière à travers plusieurs témoignages la façon abominable dont les gens en fin de vie ont été traités dans les centres CHSLD (les maisons pour personnes âgées).
Pour rentrer dans les détails, bien que cela soit difficile à partager, les aînés dans les centres CHSLD ont manqué d’eau pendant 10 jours pour qu’ils ne remplissent pas leurs couches. Puis, les vitamines C et D leur ont été refusées. Finalement, ils ont été négligés lorsqu’ils avaient la bouche pleine de vomi et leurs couches pleines. Les étages des CHSLD étaient vides des membres du personnel et ceux qui étaient présents étaient débordés par leurs responsabilités. Beaucoup de décisions qui ont été prises dans ces circonstances manquaient d’empathie et d’humanité envers les résidents.
Par exemple, un témoignage du documentaire nous fait part d’un aîné qui avait été enfermé dans sa chambre avec plusieurs cadenas qui avaient été placés sur sa porte, comme pour enfermer un animal dans une cage. L’aîné en question résistait de toutes ses capacités physiques et détruisait les cadenas en les forçant. Imposer tout ça dans le but de la santé et la sécurité publique ?
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Qu’en est-il de la santé mentale des résidents de ces centres? Ils ne pouvaient même plus prendre de marche pour prendre l’air, voir ou toucher leurs proches, et leur unique activité permise était de regarder la télévision qui ne faisait que parler du virus et semer la peur pendant 24 heures les 7 jours de la semaine.
D’ailleurs, le documentaire nous présente une professeure retraitée, ex-psychologue et auteure, Lucie Mandeville qui nous parle de cette peur. La peur est l’une des émotions les plus fortes chez l’être humain qui va créer des traumas chez l’individu. Les personnes en fin de vie dans les centres CHSLD ont été non seulement négligées, mais traumatisées. Ce sont des conséquences graves sur lesquelles nous avons fermé les yeux.
En entrevue avec Campagne Québec-Vie, madame Mandeville nous partage que sa principale motivation pour participer à ce documentaire était de savoir que si sa mère avait été dans un de ces centres durant cette période de crise, elle aurait été tuée par les mesures sanitaires. « Ma mère qui a une démence, si elle avait été coupée de ses proches pendant cette période, je sais qu’elle n’aurait pas survécu. Ma motivation principale, c’est de défendre les aînés qui ont besoin d’être entourés de leurs proches. Car lorsque les gens sont en fin de vie et en perte d’autonomie, ce qui leur apporte le plus de sécurité, c’est d’être avec leurs proches. Je savais très bien que quand ils ont imposé le confinement, c’était malveillant. Sinon, ils n’avaient pas consulté de psychologues ou gérontologues pour prendre cette décision ».
Questionnée quant au risque que cela se reproduise dans les centres CHSLD à l’avenir, Lucie Mandeville répond :
« Tout à fait. On sait qu’une habitude, ça prend 21 jours pour la changer, ça fait maintenant presque plus de 2 ans que nous vivons dans une culture de paranoïa. C’est-à-dire qu’il faut faire attention au virus partout. On a fait peur aux gens et une peur, c’est très difficile à gérer, on peut pas dire instantanément à une personne d’arrêter d’avoir peur. Alors ce qu’ils ont fait d’une part, c’est faire peur aux gens, et d’une autre, ils ont développé une culture d’aseptisation. À présent, il faut tout nettoyer partout et c’est dangereux si on rentre en contact avec des microbes. C’est complètement insensé, parce que les microbes font partie de la vie, c’est comme ça qu’on devient un peu plus fort. Alors oui, je crains que ça soit de pire en pire et c’est pour ça qu’il faut faire des documentaires comme celui-là ».
Non seulement les résidents des CHSLD ont été négligés, traumatisés et isolés, mais également ils n’ont pas été respectés dans leur volonté face à la vaccination.
Les résidents des centres CHSLD ont été forcés à se faire vacciner en fin de vie, même si c’était contre leur volonté, comme dans le cas de la mère de Richard Caya. Monsieur Caya avait eu un échange avec sa mère par téléphone, lors duquel elle lui avait partagé qu’elle ne souhaitait pas se faire vacciner. Richard Caya ne s’attendait pas à découvrir quelques semaines plus tard que sa mère avait été vaccinée contre sa propre volonté. Elle s’était également fait administrer du Demerol, un narcotique analgésique puissant contre la souffrance, alors qu’elle ne se plaignait pas d’avoir mal. En fait, la mère de monsieur Caya était en pleine forme avant tout ça. Malheureusement, après toutes ces péripéties, la mère de monsieur Caya est décédée. Lorsqu’il a demandé une autopsie, elle a été catégoriquement refusée et le médecin en question lui a admis qu’il ne réussirait à rien prouver.
Durant cette période, une lettre de la part du Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a été envoyée, ordonnant de ne pas faire d’autopsies concernant les décès qui ont eu lieu dans les CHSLD.
Ce dont personne ne veut parler, mais que le documentaire met à la lumière du jour à travers tous les témoignages, c’est que les gens dans les centres CHSLD ont été exécutés. Nous avons permis au gouvernement de prendre des mesures totalitaires au nom de la santé publique qui ont tué des gens. Le gouvernement criait partout à la télévision qu’il faut sauver des vies, alors qu’il mettait en place silencieusement un plan pour les éliminer.
Comment avons-nous permis cela? En affaiblissant les aînés par un isolement et un manque de contact avec l’humain, un manque de vitamines C et D, un manque d’eau et autres négligences atroces, nous avons permis de mettre fin à leur vie prématurément. De plus, les résidents en fin de vie ont vécu un affaiblissement mental et physique accompagné de lavage de cerveau à travers les nouvelles qui semaient la peur et la panique. Quelle façon triste d’accompagner les gens en fin de vie, quelle façon cruelle de laisser les gens partir de ce monde…
Le documentaire a donc confirmé par les nombreux témoignages présentés que la négligence, le manque de soins vitaux, l’isolement et le non-respect des souhaits de la famille ou des aînés face à la vaccination ont joué un rôle important dans plusieurs décès en CHSLD.
Après le visionnement privé du documentaire, nous avons pu discuter avec Sylvain Laforest, le réalisateur du film en question. M. Laforest a réalisé plus d’une centaine de documentaires pour des chaînes majeures de diffusion, puis a travaillé comme journaliste pour la chaîne d’information RT-France ainsi qu’en vidéo journalisme pour Nous-TV St-Hyacinthe. Présentement, il vit de la vente de ses livres et dédie son temps à des projets qui lui tiennent réellement à cœur, comme « CHSLD - Je me souviens ».
Sylvain nous partage sa motivation derrière la réalisation de cette production :
« Quand ils ont décidé de faire le vote de ne pas procéder avec une enquête publique, déjà que ça faisait 2 ans et demi que le gouvernement empiétait sur tous nos droits, c’était la cerise sur le sundae pour moi. J’ai dit non, non! Il est inacceptable qu’il n’y ait pas d’enquête! Je n’allais pas les laisser balayer les histoires des CHSLD en dessous du tapis ».
Il rajoute : « C’était vraiment parce qu’il fallait le faire, avant les élections surtout. Non seulement Legault ne devrait pas être élu, mais il devrait même pas pouvoir se présenter. Ce gars-là, il devrait déjà être en cour en ce moment pour ce qui s’est passé. C’est un non-sens total. C’est pour ça que j’ai décidé de faire le documentaire ».
En lui demandant s’il s’attend à ce que le documentaire soit censuré, Sylvain répond :
« Pas autant qu’on pourrait le penser parce que le documentaire fait juste dire la vérité par la bouche de ceux qui l’ont vécu. Puis, on est dans un mouvement où l’information commence à sortir de plus en plus ». Finalement, Sylvain conclut que certaines mesures qui n’ont plus raison d’être persistent dans les centres CHSLD. La vitamine D n’est toujours pas donnée, on permet les visites, mais seulement une personne à la fois, « on est encore dans une opération de génocide et pour quelque chose qui n’existe même plus [...] ».
Malgré le sujet difficile dont traite le documentaire qui a causé quelques larmes dans le public, les gens qui ont pu assister à la projection privée étaient reconnaissants de pouvoir assister à une soirée comme celle-là. Parmi le public, madame Sylvie Boulet nous partage sa réaction :
« C’est un reportage très pertinent pour voir ce qui se passe en CHSLD. Ça a valu la peine que je me déplace pour voir ça. C’est très surprenant de voir ce qui s’est passé en détail. En fait, ça me déstabiliser de voir ça ». Elle rajoute : « Il faudrait que le monde voie ce reportage à grande échelle. Ce qui est dommage, c’est que les gens ne vont pas pouvoir le voir à TVA ou sur autre grande chaîne. Et s’ils ne le voient pas à TVA, ils ne vont sans doute pas le croire [...] Mais c’est un génocide qu’ils ont fait. On a euthanasié nos aînées! »
En conclusion, le groupe des Macarons de la Dignité a permis une soirée où les gens ont finalement pu discuter de la vérité sur ce qui s’est produit dans les CHSLD. Le documentaire de Sylvain Laforest nous rappelle qu’il est de notre devoir, autant collectif qu’individuel, de faire respecter la dignité et le caractère sacré de toute vie humaine. C’est donc sa priorité de veiller à ce qu’une commission d’enquête indépendante soit faite, afin de faire en sorte que les responsables soient identifiés et jugés quant à leurs responsabilités.
Pour visionner le documentaire, il sera disponible sur diverses plateformes publiques à partir du vendredi 30 septembre à 7 h 30, dont la page Facebook des Macarons de la dignité.