Richard Hétu raconte sous forme d'anecdotes l'histoire monstrueuse de Kermit Gosnell. Comme si son cas était l'exception. Le journaliste vivant aux États-Unis laisse croire que le cas Kermit rappelle l'époque des avortements clandestins. Malheureusement pour notre journaliste à oeillères, les avortements tardifs sont fréquents et aux États-Unis, et au Canada. De plus, sans qu'aucun journaliste ne fasse d'enquête poussée et ne plonge dans le dossier, plusieurs centaines d'enfants ont été laissés sur des plaques de métal dans les dernières années, au Canada, en attendant qu'ils meurent puisqu'on n'a pas réussi à leur enlever la vie par un avortement, avec pour instructions aux infirmières de ne pas leur toucher. Cela pourrait leur apporter une chaleur humaine qui pourrait prolonger leur vie et, qui sait, peut-être même les sauver. (Nous remercions tout de même M. Hétu d'avoir pris la peine de parler du cas Kermit.)
Nous attendons qu'un journaliste professionnel s'indigne de cette situation et que la nouvelle soit placée dans son journal là où elle doit être : en première page. Nous avons aussi un médecin sans compétence particulière en obstétrique qui a effectué une centaine de milliers d'avortements. Derrière ces nombreuses cliniques à travers le Canada, qui passe à l'heure du ramassage des ordures peut constater un important liquide visqueux s'échappant des sacs de poubelles biomédicaux, broyés dans les camions à ordures. Ce sont les restes d'enfants torturés et mis à mort. Les cliniques Morgentaler ne sont pas des «maisons des horreurs» parce que la cueillette des «ordures» se fait régulièrement? Voici le reportage anecdotique de Richard Hétu, paru dans le journal La Presse du 1er mai 2013:
(New York) Depuis plusieurs années, le Dr Kermit Gosnell pratiquait des avortements tardifs dans une clinique de Philadelphie baptisée «la maison des horreurs» par des procureurs et comparée aux «toilettes sales d'une station-service» par un enquêteur.
Entouré d'un personnel non qualifié, dont une adolescente de 15 ans, ce médecin généraliste sans compétences particulières en obstétrique avait l'habitude de plonger des ciseaux dans la moelle épinière des foetus montrant des signes de vie à la sortie de l'utérus. Accusé des meurtres d'une femme et de quatre bébés (trois de moins que l'inculpation originale), il attend depuis hier le verdict du jury dans son procès, qui a commencé le 18 mars dernier.Le cas du Dr Gosnell, 72 ans, est devenu une cause célèbre pour les opposants à l'avortement, qui y voient une illustration particulièrement affligeante du dilemme moral soulevé par l'interruption des grossesses.«Ce qui est arrivé dans la clinique de Philadelphie aide à refocaliser le débat sur l'humanité de l'enfant à naître», a dit Michael Geer, président d'un groupe antiavortement de la Pennsylvanie, lors d'un entretien téléphonique. «Il ne devrait y avoir aucune distinction entre le fait de tuer un bébé viable dans l'utérus, ce que le Dr Gosnell a fait très souvent, et le fait de le tuer à sa sortie. Ce sont des meurtres.»(...)Le Dr Gosnell est également accusé du meurtre d'une femme de 41 ans, Karnamaya Mongar, morte après avoir reçu une surdose de Demerol. Il doit en outre répondre à 23 chefs d'accusation pour avoir exécuté des avortements au-delà de la limite légale de 24 semaines. Il risque la peine de mort.Des sacs renfermant des foetus morts dans ses locaux(...)Le Dr Gosnell a survécu à plusieurs plaintes et empoché des millions de dollars en exécutant des avortements tardifs. Les militants pro-choix le dénoncent, tout en accusant leurs adversaires de récupérer un cas horrible, mais isolé.«Les actions de Kermit Gosnell étaient répréhensibles, illégales et évocatrices de l'époque des avortements clandestins d'avant Roe contre Wade», a dit Tarek Rizk, directeur des communications de NARAL, un groupe pro-choix. «Nous ne pouvons jamais retourner à cette époque.»Les médias américains ont également été mis sur la sellette dans cette affaire. Des militants et commentateurs conservateurs les ont accusés d'ignorer le procès du Dr Gosnell pour ne pas nuire à une cause - le droit à l'avortement - qui est chère à leurs membres.(...)
Le Dr Gosnell n'a rien fait de différent de ce qui se fait dans n'importe quel hôpital ou CLSC canadiens d'avortements tardifs, où les avorteurs sont millionnaires. 491 enfants sont morts après la naissance des suites d'avortements ratés au Canada, entre 2000 et 2009. Des centaines d'autres se sont ajoutés depuis.
Où sont les journalistes canadiens? André Pratte, Jean-Jacques Samson, Bernard Descôteaux, et tous les autres, jusqu'à quand détournerez-vous la tête pour ne pas voir ce qui vous obligerait à vous engager dans une cause qui nuirait à votre image auprès du Conseil du statut de la femme et de la fédération des femmes du Québec, celle des enfants abandonnés à la mort, après leur naissance? Jusqu'à quand, jouerez-vous au Ponce Pilate? Vous avez le poids nécessaire pour vous faire ouvrir toutes les portes et obtenir l'information sur les hôpitaux et cliniques qui ont permis ces horreurs, ainsi que sur les noms des médecins qui devront subir des procès pour leurs crimes. Ne soyez pas, par votre silence, des complices... Vos noms sont déjà inscrits dans l'histoire du Québec. Qu'un jour nos enfants ne disent pas que vous vous êtes tus...
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