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Quand les médias se font les limiers du pouvoir pour dénicher les « thérapies de conversion »

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : WavebreakMediaMicro/Adobe Stock

Un article du journal Métro nous apprend que des journalistes de cette feuille de chou se sont présentés auprès d’églises protestantes comme des personnes mal à l’aise avec leur « orientation sexuelle » et cherchant une solution à cet égard, afin de découvrir si elles offraient des « thérapies de conversion » — illégales au Canada, et davantage au Québec.

Selon Métro :

Des églises offrent des thérapies de conversion pour les personnes LGBTQ+ à Montréal, un an après l’adoption de la loi canadienne les interdisant. Des journalistes de Métro ont enquêté sur ces églises en prétendant vouloir changer d’orientation sexuelle et ont obtenu l’une de ces thérapies qui s’apparentent à un exorcisme.

Notez que lesdits journalistes n’ont pas hésité à mentir pour débusquer les fournisseurs de « thérapies de conversion », mais que l’article de Métro ne se gêne pas pour mettre en relief que ces églises ont nié avoir fourni des « thérapies », lorsqu'ouvertement interrogés par le journal. Oh ! tant qu’à y être, pouvez-vous me dire quand les journalistes cessent de mentir afin que je sache s’ils disent vrai dans leur article…

Mais qu’est-ce qu’une « thérapie de conversion » ? « Thérapie de conversion » est le terme employé par la Loi C-4 du Canada et la Loi 70 au Québec pour désigner toute tentative de changer ou réprimer l’« orientation sexuelle », l’« identité de genre » ou l’« expression de genre » d’une personne. Cependant, les deux lois s’entendent pour n’interdire que les « thérapies de conversion » visant à « amener une personne à changer son orientation sexuelle, son identité de genre ou son expression de genre ou encore à réprimer les comportements sexuels non hétérosexuels », pour citer la loi québécoise. Pourquoi donc ne pas interdire les « thérapies » ayant pour but de rendre une personne homosexuelle ?

Les « thérapies » par lesquelles les espions de Métro sont passés consistaient en prières prononcées par le pasteur de l’église qu’ils sollicitaient, et en quelques conseils.

Un des journalistes (toujours sous le masque du mensonge…) a contacté un pasteur, prétendant qu’il voulait aider son petit frère à se défaire de son « orientation sexuelle », amenant le pasteur Karl DeSouza à révéler qu’il connaîtrait des groupes de soutien pour une telle personne, selon Métro :

Le pasteur a proposé de mettre le jeune homme en contact avec des groupes de soutien situés à différents endroits au Canada, dont certains à Montréal. Ces groupes seraient composés de « frères et sœurs chrétiens » qui sont « aux prises avec l’homosexualité » et qui pourraient témoigner de la façon dont ils « surmontent cela ».

« Vous n’êtes pas seul », lui a-t-il assuré. « Une fois que j’aurai pris contact avec ces gens, ils me mettront dans le réseau où ils me donneront d’autres contacts. »

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En fait, on peut se demander quelles sont les intentions des journalistes qui ont mené cette enquête. Un article récent, du Devoir celui-là, souligne qu’il n’y a eu aucune plainte pour « thérapie de conversion » depuis l’entrée en vigueur de la loi canadienne :

Le ministère fédéral de la Justice affirme qu’un an après l’entrée en vigueur de l’interdiction des thérapies de conversion au Canada, il n’a été informé d’aucun dépôt d’accusation criminelle pour avoir offert le service.

S’il n’y a eu aucune plainte pour « thérapie de conversion » et qu’il y a des gens qui y ont tout de même recours, c’est peut-être parce qu’il ne s’est trouvé personne pour s’en plaindre… Cela signifie peut-être que lesdites « thérapies » ne sont pas si nocives que cela. Est-ce donc pour faire condamner quelqu’un et intimider les autres que Métro mène cette enquête ?

Dans un autre article du journal Métro, on apprend que l’organisme Ta Vie Ton Choix, qui propose d’aider à se défaire des attirances pour le même sexe, offrirait toujours les mêmes services, mais depuis les États-Unis, l’entité ayant été dissoute au Québec. Le groupe Ta Vie Ton Choix était dirigé par Michel Lizotte, également producteur de documentaires sur le sujet.

Un journaliste de Métro (toujours sous le couvert du mensonge) a contacté le site de Ta Vie Ton Choix :

Une recherche sur Google mène à son site, où on propose de mettre en relation avec un thérapeute toute personne souhaitant « surmonter les pensées, attraits ou comportements homosexuels dont [elle] souhaite être libérée ». Différents services sont offerts, comme des ateliers ou des groupes de soutien.

Sous une fausse identité, afin de vérifier si Ta Vie Ton Choix était toujours actif, Métro s’est fait passer pour un jeune homme gai désirant changer d’orientation sexuelle et demandant du soutien à un thérapeute.

Le journaliste, donc, obtint une réponse du psychothérapeute Robert L. Vazzo :

Dès le lendemain, un courriel est reçu à l’adresse utilisée pour communiquer avec le site. Il provient d’un psychothérapeute du Nevada nommé Robert L. Vazzo. Ce dernier commence l’échange par de chaleureuses salutations : « Bienvenue aux États-Unis et merci de votre courriel ! »

D’emblée, M. Vazzo déclare que la thérapie qu’il offre n’est pas une « thérapie de conversion » et qu’il « ne cherchera pas à te changer ». Il écrit que « dans le passé, les psychothérapeutes ont essayé de changer l’orientation sexuelle de leurs clients et [que] cela a souvent fini mal pour le client au niveau de [son] amour propre ».

Robert L. Vazzo se trouve dans le répertoire des « thérapeutes chrétiens » en ligne. Sur son profil, on peut lire la phrase suivante : « Si vous faites face à des problèmes plus spécialisés tels que l’identité personnelle, l’orientation sexuelle, la pornographie, les fétiches et/ou la dépendance sexuelle, vous avez définitivement trouvé votre thérapeute. »

Ce journaliste tente de convaincre M. Vazzo de mensonge, car dans un document que lui a envoyé M. Vazzo, expliquant en quoi consistait sa thérapie, il prétend souligner une contradiction entre le premier courriel de M. Vazzo où ce dernier affirmait ne pas changer l’« orientation sexuelle » du patient, et le second courriel où il indique que ses traitements sont « centrés sur l’objectif du patient de diminuer les attirances homosexuelles et l’augmentation de la réactivité hétérosexuelle » :

Dans ce document, il expose la forme que prendra la thérapie. C’est là où le propos diffère de celui du premier courriel, dans lequel il se distanciait des thérapies de conversion.

Ses traitements, explique-t-il, sont « centrés sur l’objectif du patient de diminuer les attirances homosexuelles et l’augmentation de la réactivité hétérosexuelle ».

Mais, me permettrais-je, où est la contradiction entre ne pas changer l’« orientation sexuelle » d’une personne et l’aider à diminuer ses attirances homosexuelles et à augmenter celles hétérosexuelles ? Un « changement » dans ce cas serait d’éradiquer complètement les attirances pour le même sexe, ce dont M. Vazzo ne prétend pas être capable, toujours selon le même article de Métro :

« Bien que la plupart des clients ressentent certains avantages, ils trouvent généralement que la croissance vers l’hétérosexualité est un processus continu, un processus à vie, peut-on lire. Il faut aussi être conscient que pour la plupart des gens, certaines attirances homosexuelles peuvent rester. De même, certains clients ont signalé des périodes d’asexualité et de bisexualité. »

Pour en revenir aux lois tyranniques du Canada et du Québec, elles interdisent, même à destination des adultes, de fournir un service à qui que ce soit pour l’aider à se défaire des attirances pour le même sexe ou d’une identification au sexe opposé — et même si l'intéressé le demande !

Ainsi donc, au pays où il est permis de fumer du pot, de s’adonner à la promiscuité (bien que le fait que les gens recourent à la contraception et à l’avortement, et que l’on promeuve ces deux méthodes comme nécessaires puisse à tout le moins indiquer que ce n’est pas sain), ou de se faire euthanasier ou encore de se faire avorter jusqu’à la dernière minute de la grossesse, il est interdit, sous prétexte que cela serait nocif, de chercher de l’aide auprès de gens qui pensent que l’homosexualité est une mauvaise chose.

Autrement, la loi n’interdit pas de demander de l’aide pour comprendre ce que l’on ressent et pour découvrir ou affirmer son orientation ou son identité sexuelle, selon éducaloi :

Une personne qui se questionne sur son orientation sexuelle, son identité ou son expression de genre peut vouloir obtenir de l’aide et du soutien. C’est même tout à fait normal.

Des ressources existent pour aider la personne à comprendre ce qu’elle ressent et l’accompagner dans son développement personnel, sans jugement ni pression. Ce type de soutien peut être bénéfique et est tout à fait légal.

De même, un traitement médical, une intervention chirurgicale et l’accompagnement nécessaire et adéquat dans le cadre d’une transition de genre est aussi légal (sic).

Mais s’il n’y a pas de « jugement », autrement dit : si les personnes que l’on va consulter n’ont aucune idée sur le bien ou la malice d’un trait particulier, pourquoi les consulter ? Comment mieux se connaître avec une telle « aide » ?

Ensuite, il est tenu pour acquis que tenter de changer est mauvais :

Une personne qui cherche de l’aide peut être victime de pratiques, de traitements ou de services qui visent à la changer ou réprimer qui elle est plutôt qu’à l’aider à mieux se connaître et s’accepter. Il pourrait alors s’agir d’une thérapie de conversion.

Ce qui m’étonne dans ces lois votées par des champions du « Mon-corps-mon-choix », c’est qu’ils refusent de laisser ce choix aux personnes voulant changer, ou plus précisément voulant suivre leur volonté et non leurs pulsions ou faiblesses. Car enfin, est-ce que ressentir de l’attirance pour le même sexe fait parti de soi au même titre que son vouloir ? De même que ma tendance à la paresse qui s’oppose à ma volonté ? N’est-il pas louable de se « modifier » et de faire des efforts afin de ne plus être paresseux ? De même, je ne vois pas en quoi suivre une tendance indépendante de la volonté plutôt que sa volonté amènerait davantage à être « soi »...



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