Chuck Schumer.
Par Nancy Flanders (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Edward Kimmel/Flickr
Le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer (D-N.Y.,) a déclaré que le Sénat américain votera mercredi sur un projet de loi visant à codifier l’avortement dans la loi. Le vote sur la « Loi sur la protection de la santé des femmes » de 2022 est une réaction à la fuite du projet de décision de la Cour suprême d’annuler l’arrêt Roe v. Wade de 1973 qui obligeait les États à légaliser l’avortement au moins jusqu’à l’âge arbitraire de la « viabilité » ─ actuellement estimé à 24 semaines, bien que les enfants survivent régulièrement à des âges gestationnels plus jeunes.
Le Washington Post a estimé que les efforts déployés par les partisans de l’avortement pour faire passer la loi sur la protection de la santé des femmes étaient « voués à l’échec », mais cela n’a pas empêché les législateurs pro-avortement de tenter de la faire avancer au cours de cette année électorale. Les législateurs pro-avortement tentent de faire passer des versions de cette loi depuis plusieurs années.
Selon Jeanne Mancini, de March for Life, la loi « inscrirait l’avortement sur demande jusqu’au moment de la naissance dans la loi fédérale, et annulerait les lois des États ─ nouvelles et existantes ─ qui protègent les enfants à naître et leurs mères », selon un rapport précédent de Live Action News.
« Chaque Américain verra la position de chaque sénateur », a déclaré Schumer dimanche lors d’une conférence de presse. « [Les républicains] ne peuvent plus esquiver la question. Les républicains ont essayé de l’esquiver ». Il a dit croire que l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade ─ permettant ainsi aux États de faire leurs propres lois sur l’avortement ─ est une « abomination ».
Afin de convaincre les Américains que des droits réels sont en jeu, les politiciens pro-avortement ont eu recours aux mensonges. Même le président Biden a répandu la fausse idée que l’annulation de Roe conduirait à la suppression d’autres droits, en disant que cela « signifierait que toutes les autres décisions liées à la notion de vie privée seraient remises en question. Qui vous épousez, si vous décidez de concevoir un enfant ou non, si vous pouvez avorter ou non, toute une série d’autres décisions ». D’autres politiciens pro-avortement ont fait des commentaires similaires.
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Pourtant, l’auteur du projet d’avis, le juge Samuel Alito, a spécifiquement déclaré dans l’avis que l’avortement est « un acte unique » qui tue un être humain et ne devrait donc pas bénéficier du droit à la vie privée que sont le mariage et la procréation. Il a écrit :
Et pour nous assurer que notre décision ne soit pas mal comprise ou mal interprétée, nous soulignons que notre décision concerne le droit constitutionnel à l’avortement et aucun autre droit. Rien dans cette opinion ne doit être compris comme jetant un doute sur des précédents qui ne concernent pas l’avortement.
La loi sur la protection de la santé des femmes de 2022 légaliserait l’avortement en en faisant un droit (codifié dans la législation) et en annulant les lois des États qui le restreignent ou l’interdisent. Cela signifierait que les professionnels de la santé pourraient être contraints de commettre ou de participer à des avortements, et que les contribuables pourraient être contraints de payer les avortements.
Un sondage Marist de 2022 a révélé que 71 % des Américains sont en fait favorables à des restrictions importantes de l’avortement, estimant qu’il ne devrait être légal qu’au cours du premier trimestre (22 %) ; pour sauver la vie de la mère, ou en cas de viol ou d’inceste (28 %) ; pour sauver la vie de la mère uniquement (9 %), ou que l’avortement ne devrait jamais être autorisé, quelle que soit la raison (12 %).
Pousser le vote de la loi sur la protection de la santé des femmes se soldera probablement par une défaite pour les sénateurs pro-avortement, mais pourrait finalement jouer en leur faveur lors des prochaines élections s’ils parviennent à convaincre les gens de leurs tromperies concernant Roe. Cela ouvrira la voie à l’adoption d’une version de la loi sur la protection de la santé des femmes et à la codification erronée de l’homicide d’enfants à naître comme un droit.