Pierre Poilievre, député conservateur dans la circonscription fédérale ontarienne de Carleton, ex-ministre fédéral des Ressources humaines et du Développement social et éventuel candidat à la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo (modifiée — côtés flous rajoutés) : Manning Centre/Flickr/Wikimedia Commons
Pierre Poilievre, député du Parti conservateur dans la circonscription ontarienne de Carleton et ancien ministre fédéral des Ressources humaines et du Développement social, est sur le point de se jeter dans la course à l’investiture du parti. D’après La Presse :
Même s’il n’est pas encore officiellement candidat dans la course à la direction du Parti conservateur, le député Pierre Poilievre tient à ce que son parti tourne rapidement la page sur les questions sociales comme les mariages gais et l’avortement – des enjeux qui ont fait dérailler la campagne des conservateurs aux dernières élections.
Il est possible que les enjeux de l’avortement et du « mariage gay » aient sabordé la campagne des conservateurs lors des élections fédérales de 2019, mais dans quel sens, par opposition à ceux-ci, par leur approbation négative ou à cause d’une position floue à leur sujet ? Toujours est-il que M. Poilievre s’annonce en hissant un pavillon plutôt rouge que bleu.
Répondant aux questions du journaliste de La Presse, il a révélé ses positions politiques par rapport aux questions de l’avortement et de la reconnaissance officielle de l’État des paires de même sexe :
« Je suis favorable aux mariages gais. Point final. J’ai voté contre il y a 15 ans. Mais j’ai beaucoup appris, comme des millions et des millions de gens partout au Canada et à travers le monde. Je constate que le mariage gai est un succès. L’institution du mariage doit être ouverte à tous les citoyens, peu importe leur orientation sexuelle », affirme d’emblée le volubile député dans une entrevue à La Presse.
Et sur l’avortement, il déclare qu’un éventuel gouvernement conservateur qu’il dirigerait ne présenterait jamais un projet de loi sur cet enjeu. Mais il irait plus loin en s’assurant qu’aucun projet de moi [sic — dans le contexte du texte cela devrait être « projet de loi »], même privé, ne soit adopté non plus.
« C’est ma position », a-t-il affirmé.
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Nous voilà fixé sur ses intentions globales, et il semble plus franchement favorable de façon publique à ces perversions que ne l’était son éventuel prédécesseur, Andrew Scheer, qui, lui, y était personnellement opposés, bien que je ne vois pas ce que cette position embiguë puisse bien signifier. On ne sait pas grand-chose des positions personnelle de M. Poilievre, si ce n’est qu’il a déjà voté contre le « mariage gay » et contre l’avortement par le passé, et qu’il se considérait comme catholique (d’une façon sans doute plus sérieuse que Justin Trudeau ou Joe Biden). Mais, comme les médias ne tarderont pas à le tarauder sur ses positions personnelles, nous ne tarderons pas à savoir ce qu’il en dit publiquement.
Peut-être vaut-il mieux avoir un Poilievre éventuellement réticent à faire avancer la machine progressiste qu'un Charest libéral jusqu'aux bouts des ongles, mais il ne vaudra pas un Décarie pro-vie.
Selon M. Poilievre, les valeurs du parti, qu’il définit comme suit et auxquelles il est attaché, selon La Presse :
Les principaux axes de ces principes sont, selon lui, la réduction des taxes et des impôts, des budgets équilibrés, la liberté d’entreprise et la sécurité à la frontière. « Durant toute ma vie en politique, ce qui a été constant, c’est ma volonté de contrôler les dépenses et de limiter la taille de l’État. La raison pour laquelle je suis entré en politique, c’est pour bâtir un Canada où chacun qui travaille fort est capable de réaliser ses rêves. »
Bref… Il y a de bonnes choses dans ce qu’il énumère, mais ce n'est pas assez pour diriger un pays.