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Pour mieux défendre l’enfant à naître caché, défendons le Christ invisiblement présent dans l’Eucharistie

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)

Y a-t-il un lien entre le respect pour l’enfant à naître et la révérence envers la divine Eucharistie, l’un caché aux yeux d’un monde volontairement aveugle et l’autre signe et présence réelle du Christ, caché à nos yeux mortels ? La foi surnaturelle en l’Eucharistie est-il un apport indispensable à la foi naturelle en l’enfant à naître (je veux dire par foi naturelle : la croyance dans le concept naturellement déductible de la personnalité de l’enfant à naître, chose qui paraît difficile à beaucoup, entre autres parce que l’enfant à naître est caché, parce qu’il est petit et sans défense, parce qu’on ne l’entend pas, parce que beaucoup n’en veulent pas… et finalement parce qu’il n’est pas pleinement développé) ? Les pro-vie n’ont-ils pas déjà l'esprit exercé à reconnaître une vérité comme celle de la transsubstantiation ? L’irrévérence envers l’Eucharistie n’est-elle pas source d’irrespect envers l’enfant à naître ? une grande partie des pro-vie ne sont-ils pas catholiques (bien que malheureusement de nombreux adoptent une approche « laïque ») du fait justement que ces derniers (ou une partie d’entre eux) sont familiers avec la notion de présence cachée mais réelle (sans compter la grâce) ? Autant de questions pertinentes auxquelles John Smeaton, président de Voice of the Family répond dans une vidéoconférence. — A. H.

Allocution complète de John Smeaton, traduite par Campagne Québec-Vie d’après LifeSiteNews :

Bonjour ! Je suis John Smeaton, le modérateur de la conférence internationale en ligne de Voice of the Family intitulée Love and Reverence due to Our Lord : Let’s always receive Holy Communion on the Tongue (L’amour et la révérence dus à Notre-Seigneur : recevons toujours la Sainte Communion sur la langue).

Voice of the Family est une coalition internationale d’organismes pro-vie et pro-famille du monde entier, formée pour soutenir l’enseignement catholique sur la vie et la famille. Nous sommes très reconnaissants à LifeSiteNews, le numéro un mondial de l’information pro-vie, qui a permis la tenue de cette conférence en ligne.

Pour quelle raison au monde, pourrait-on se demander, une coalition pro-vie internationale organise-t-elle une conférence sur la façon de recevoir la Sainte Communion ?

Voice of the Family, en union avec le mouvement pro-vie mondial, défend l’inviolabilité et la valeur de chaque vie humaine, et ce avec fierté. En effet, nous considérons comme un privilège et un honneur de défendre les vies humaines les plus vulnérables, et nous en sommes fiers. De nombreux membres du mouvement pro-vie sont prêts à donner leur propre vie pour la vie de ceux qu’ils cherchent à protéger. Ceci constitue la force de notre engagement.

Et pourtant, il y a quelque chose d’encore plus grand que la sainteté de la vie humaine, c’est la vie divine, le Corps, le Sang, l’Âme et la Divinité de Jésus-Christ, véritablement présente dans la Sainte Eucharistie. Notre plus grand trésor sur terre est le Saint-Sacrement. « Il n’est point d’autre nation, si grande qu’elle soit », chante l’Office divin du Corpus Christi, « qui ait des dieux s’approchant d’elle, comme notre Dieu est présent pour nous ». L’Eucharistie est notre trésor le plus cher et la pensée de l’avoir si près de nous dans nos églises catholiques nous remplit de gratitude et d’une crainte révérencielle indescriptible.

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Nous nous réjouissons de la réouverture des églises dans le monde entier. Notre Seigneur dans la Sainte Eucharistie peut être reçu à nouveau. Mais alors que la vie d’un catholique peut être caractérisée par le discernement sur la meilleure façon d’offrir amour et révérence dus à Notre-Seigneur, les catholiques en de nombreux endroits dans le monde sont maintenant confrontés à un nouveau et terrible défi : comment serons-nous autorisés à adorer Notre-Seigneur ? De nouveaux règlements, émis par certains évêques dans le monde, recommandent que les fidèles reçoivent la Sainte Communion dans la main et, dans les cas les plus radicaux, y compris en Grande-Bretagne, les évêques tentent d’interdire la Sainte Communion sur la langue. Ces recommandations sont en contradiction avec la loi divine et la loi de l’Église, elles offusquent la réalité de la Présence réelle et elles conduisent les fidèles, quoique, plaise à Dieu, dans la plupart des cas non intentionnellement, à commettre de graves offenses contre la vie divine.

Et cela nous ramène au rôle du mouvement pro-vie. Nous pourrions considérer que ce développement douloureux de la tentative d’interdire la Sainte Communion sur la langue nous afflige en tant que catholiques, mais ne concerne pas notre noble travail de sauvetage des bébés. Or, ce n’est pas le cas.

Au sein du mouvement pro-vie, nous défendons la réalité de la vie cachée. Nous sommes habitués à défendre la vie humaine cachée dans le ventre de la mère et nous sommes maintenant appelés à défendre la vie divine cachée dans le tabernacle ; la présence réelle de Jésus-Christ, dans Son Corps, Sang, Âme et Divinité, qui est profané par beaucoup de ceux qui devraient être les premiers à L’aimer. Je suggère donc le fait que les catholiques du mouvement pro-vie sont particulièrement bien préparés pour contrer ces offenses.

La communion dans la main a d’abord été promue illégalement dans diverses parties du monde avant d’être introduite par le pape Paul VI il y a 50 à 60 ans, bien que sous certaines conditions. Aujourd’hui, en 2020, quiconque a des yeux pour voir, allant à la messe dominicale de l’église locale, sait par son amère expérience que la Communion dans la main a engendré une irrévérence insultante pour la Présence réelle de Jésus-Christ dans l’Eucharistie — et de récents sondages d’opinion montrent clairement que les errements au sujet sur l’Eucharistie sont maintenant monnaie courante parmi les catholiques fréquentant la messe, qui nient directement que Jésus-Christ est réellement présent sur l’autel après les paroles consécratoires du prêtre. Est-ce une simple coïncidence si, à la même époque, il y a 50 ou 60 ans, des lois libéralisant l’avortement furent introduites dans de nombreux pays occidentaux, lois qui portent atteinte à la dignité de la vie humaine et en nient même l’existence avant la naissance ? Aujourd’hui, nous en récoltons les fruits amers : la vie humaine a perdu sa valeur dans la société tandis que le Christ est devenu honteusement profané par les chrétiens, eux qui devraient le connaître et l’aimer le plus.

Et tout comme il est impossible de calculer les innombrables profanations du Corps du Christ auquel il est soumis dans le traitement sacrilège de la Sainte Eucharistie induit par la pratique de la Communion dans la main, il est également impossible de compter les enfants à naître — faits à l’image et à la ressemblance de Dieu — tués dans le monde entier non seulement en vertu des lois permissives sur l’avortement, mais aussi ceux qui sont tués par l’usage de produits et de dispositifs contraceptifs abortifs, et par les procédures de fécondation in vitro.

La vérité sur la sainteté de la vie humaine avant la naissance ne peut triompher sans la reconnaissance de la vérité sur Jésus-Christ présent dans la Sainte Eucharistie. Ce n’est que lorsque nous rétablirons la compréhension de la sainteté de la vie divine présente dans la Sainte Eucharistie et que nous agirons en conséquence, que nous recouvrirons la compréhension correcte de la sainteté de la vie humaine.

Que devons-nous faire, nous laïcs, dans une telle situation ? Comment pouvons-nous défendre l’Eucharistie et offrir à Notre-Seigneur l’amour et la révérence qui Lui sont dus ?

Premièrement, nous devons savoir qu’en insistant pour recevoir la Sainte Communion sur la langue, nous nous tenons sur un terreau adéquat, préparé par la Tradition de l’Église et rendu fertile par le sang de ses martyrs. La Tradition exige la plus grande révérence possible envers la Sainte Eucharistie. En fait, de sévères sanctions étaient autrefois réservées à des pratiques qui sont aujourd’hui recommandées par certains évêques. Les fidèles sont amenés à croire que le choix responsable est de recevoir Notre-Seigneur dans la main, malgré le danger très réel de perdre et de profaner des fragments d’hostie où se trouve notre Seigneur eucharistique. Et, en suivant les instructions données dans le cadre de la crise actuelle, les catholiques se font inculquer, peut-être même pourrait-on dire laver le cerveau, à se rappeler à l’avenir qu’il s’agit là du choix dit « plus sûr » lorsque des situations similaires se présentent.

Mais des générations de catholiques avant nous ont gardé leur dévotion envers notre Seigneur eucharistique inchangée au milieu des guerres, des épidémies et des autres catastrophes qui ont frappé le monde — non pas parce qu’ils ne connaissaient pas le danger auquel ils étaient exposés, mais parce qu’ils savaient Qui est dans l’Eucharistie dont ils s’approchaient.

Saint Thomas d’Aquin enseigne : « par respect pour ce sacrement, il n’est touché par rien qui ne soit consacré : c’est pourquoi le corporal et le calice sont consacrés, et semblablement les mains du prêtre sont consacrées pour toucher ce sacrement. Aussi personne d’autre n’a le droit de le toucher, sinon en cas de nécessité, par exemple si le sacrement tombait à terre, ou dans un autre cas de nécessité ». (ST, IIIa Pars, Q. 82, art. 13)

Il n’est pas possible que ce que l’Église a toujours enseigné sur la Sainte Eucharistie ne s’applique pas au coronavirus.

Deuxièmement, la réception de la Sainte Communion sur la langue est restée la norme même après l’introduction de la pratique de la Communion dans la main en 1969 sous certaines conditions, malgré l’opposition de l’écrasante majorité des évêques de l’époque. Il s’agit donc d’une pratique que l’Église des temps modernes tolère tragiquement.

La loi universelle de l’Église stipule que les fidèles ont le droit de recevoir la Communion sur la langue et que ce droit ne peut leur être dénié. C’est la norme universelle sur laquelle aucun évêque ou conférence épiscopale ne peut prévaloir. En tant que fidèles laïcs, nous devons insister sur notre droit à recevoir la Sainte Communion sur la langue. Mais surtout, nous devons insister sur le fait que Notre Seigneur a le droit d’être reçu de la manière la plus respectueuse possible. Il ne s’agit pas de notre piété personnelle, mais de la justice qui Lui est due.

Troisièmement, nous devons nous rappeler que la profanation du sacrement de l’Eucharistie est l’un des crimes les plus odieux pour l’Église catholique et que, pour la plupart, ces crimes ne sont pas le fait de gens dans le monde qui ne Le connaissent pas ou ne L’aiment pas, mais du propre peuple de Notre-Seigneur, les catholiques, qui prétendent Le connaître et L’aimer.

C’est pourquoi nous avons organisé cette conférence en ligne, en tant que Voix de la famille (Voice of the Family), réunissant des groupes pro-vie et pro-famille du monde entier. Avec cette conférence, nous souhaitons mobiliser nos collègues laïcs catholiques afin d’offrir l’amour et la révérence dus à Notre Seigneur réellement présent dans la Sainte Eucharistie.

Être pleinement pro-vie signifie être pleinement catholique : offrir à chacun le don de la vie éternelle, qui ne vient que de Jésus-Christ et de la vérité salvatrice qu’Il a confiée à l’Église catholique. Comment pouvons-nous dire que nous nous soucions profondément de l’enfant à naître, de sa mère ou de quiconque, et ne pas leur offrir la possibilité de la vie éternelle, qui ne vient que par l’intermédiaire de l’Église catholique ?

Et comment pouvons-nous communiquer le message de vie éternelle du Christ sans témoigner du caractère sacré de la Sainte Communion ? Nous rappelons en effet les paroles du Christ consignées au chapitre 6 [verset 55] de l’Évangile de Saint-Jean : « Celui qui mange ma chair, et boit mon sang, a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour ». C’est à ce moment de l’histoire de l’Évangile que nous apprenons dans les paroles de saint Jean : « Dès lors beaucoup de ses disciples se retirèrent, et ils n’allaient plus avec lui. Jésus dit donc aux douze : Et vous, est-ce que vous voulez aussi vous en aller ? Simon-Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Vous avez les paroles de la vie éternelle » [Jn 6 : 67-69].

La cible ultime des attaques de Satan est la Sainte Eucharistie, dans laquelle Jésus-Christ est réellement présent. Rien n’est plus logique. Le diable fera tout ce qui est en son pouvoir pour offusquer la réalité sacrée de l’Eucharistie afin de diminuer la révérence qui Lui est due. Aujourd’hui, son plan vise à amener de grands groupes de fidèles à profaner (intentionnellement ou non) le Corps eucharistique du Christ sur une échelle sans précédent. Il veut que le Corps du Christ soit piétiné par les pieds du clergé et des laïcs dans les églises catholiques du monde entier. Pour un grand nombre de catholiques, au cours des cinquante dernières années, la pratique consistant à recevoir la Communion dans la main a affaibli la foi en la Présence réelle, en la transsubstantiation et dans le caractère divin du Sacrement. Le diable utiliserait n’importe quoi pour faire avancer ses vicieuses machinations, même notre désir ardent d’être à nouveau unis à Notre Seigneur dans la Sainte Eucharistie après avoir été privés de la Sainte Messe pendant des mois.

Dans une lettre récente, Mgr Athanasius Schneider a qualifié l’obligation de donner la Communion dans la main d’« abus d’autorité » car elle entraîne la chute de fragments consacrés et une « diminution de la révérence ». Mgr Schneider conclut : « Si l’Église de nos jours ne s’efforce pas à nouveau avec le plus grand zèle d’accroître la foi, la révérence et les mesures de précaution entourant le Corps du Christ, toutes les mesures de précaution destinées aux humains seront vaines ».

Je lance donc un appel à tous ceux qui participent à cette conférence en ligne : unissons-nous pour faire des actes de réparation pour les péchés commis contre la Sainte Eucharistie dans Ses églises. Les fragments eucharistiques qui tombent et sont écrasés par les pieds de Ses prêtres et de Ses fidèles doivent être pour nous une tragédie qui exige une réaction. Tout au long de cette conférence, une équipe de catholiques se tiendra devant le Saint Sacrement pour prier pour son succès. S’il est en votre pouvoir d’organiser l’adoration du Saint-Sacrement en réparation de ces péchés contre le Saint-Sacrement, en particulier ceux commis pendant la [fausse*] pandémie, veuillez s’il vous plaît y voir.

Ce sont des temps difficiles pour tous ceux qui vivent aujourd’hui et ce sont des temps particulièrement difficiles pour les fidèles catholiques qui aiment Notre Seigneur au Roi des rois, la juste révérence qui Lui est due. Avec cette conférence, nous nous sommes efforcés de vous donner les moyens d’insister sur votre droit, en tant que catholiques, de recevoir la communion sur la langue. Et si ce droit nous est illégalement refusé par notre évêque ou notre prêtre, plutôt que de risquer que des fragments de l’Eucharistie tombassent par terre, que le Corps et le Sang, l’Âme et la Divinité du Christ fussent négligemment piétinés, prenons la résolution avec le Dr Peter Kwasniewski [suite de la conférence*] de faire une communion spirituelle pour laquelle, selon lui, nous mériterons des grâces spéciales de la part de Notre Seigneur. Et si nous le pouvons, voyageons jusqu’aux églises, cherchons les prêtres, qui nous administreront la Communion sur la langue. Nous devons résister à cet abus d’autorité épiscopale et à cette imposition injuste, impie et illégale de la Communion dans la main.


*Commentaires d’A. H.



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