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Pour l’Unicef la pornographie n’est pas mauvaise en soi pour les enfants…

Par Francesca de Villasmundo (Médias Presse Info) — Photo : WavebreakMediaMicro/AdobeStock

L’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, vient de publier un rapport, vite retiré de son site à cause du grand nombre de protestations et remanié, visant à dédouaner la pornographie.

Cette agence des Nations Unies soutient l’idée que la pornographie n’est pas toujours préjudiciable aux enfants et aux adolescents. Ces derniers, toujours selon l’organisme international, ne devraient pas se voir refuser une « éducation sexuelle vitale », qui comprenne également l’avortement et les questions LGBT.

Le rapport, intitulé Les outils numériques de vérification de l’âge et les droits des enfants en ligne à travers le monde, traite des outils de vérification de l’âge en ligne et des droits des enfants dans cinq domaines (jeux d’argent, pornographie, jeux en ligne, médias sociaux, matériel pédopornographique). S’agissant de la pornographie, il passe en revue les propositions législatives de certains pays et cite des recherches qui présentent, au-delà des données collectées, des jugements différents sur la question, soit totalement négatifs, soit substantiellement laxistes.

A la question « Quelle est la preuve du risque et du préjudice ? », l’Unicef préfère rappeler l’existence de « différents types de risques et de préjudices liés à l’exposition des enfants à la pornographie » en ajoutant immédiatement après qu’« il n’y a pas de consensus sur le degré auquel la pornographie est préjudiciable aux enfants ». Cette dernière partie sur l’étendue des dommages, et relative au « consentement » manquant, a été supprimée de la nouvelle version du document. Et, de même, de la réponse à la question suivante, « Les preuves justifient-elles des limites d’âge ? », l’agence des Nations Unies a éliminé la partie dans laquelle il était déclaré que « les preuves sont contradictoires, et il n’y a actuellement aucun accord universel sur la nature et l’étendue du préjudice causé aux enfants par la visualisation de contenus classés comme pornographiques ».

Pour le reste, s’il y a quelques mots qui ont changé par rapport à la première version, rien ne change la perspective scandaleuse de l’Unicef, qui prend soin de ne pas exprimer un jugement propre et clair contre la pornographie.

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Par exemple, l’agence onusienne estime qu’il y a des contenus qui peuvent être classés comme pornographie « dans certains contextes » et cela, en présence de restrictions liées à l’âge, « pourrait nier l’accès des enfants à des matériels essentiels d’éducation sexuelle » (p. 35). Il faut rappeler, comme le souligne un article italien, « que l’idée d’“éducation sexuelle” partagée par diverses agences des Nations Unies — de l’Unesco à l’OMS avec ses tristement célèbres directives pour l’Europe — est en fait pornographique et tout sauf “vitale”. Sans surprise, le rapport de l’Unicef exhorte plus loin à ce que les enfants à ne pas soient pas exclus des informations en ligne sur la “santé sexuelle et reproductive” (une expression incluant l’avortement), “y compris les ressources pour l’éducation LGBTQ” (p. 39). »

Maniant un relativisme pratique, l’Unicef rappelle brièvement d’un côté l’existence de recherches qui soulignent « les conséquences négatives » de l’utilisation de la pornographie, telles que « la mauvaise santé mentale, le sexisme et l’objectification, l’agression sexuelle ». Et puis, d’un autre côté, il cite l’étude de la London School of Economics, EU Kids online 2020, basée sur des enquêtes menées dans 19 pays européens, dans laquelle il apparaît que « la plupart des enfants qui ont vu des images sexuelles en ligne n’ont pas été choqués ni heureux (de 27 % en Suisse à 72 % en Lituanie) ; entre 10 % et 4 % étaient assez ou très bouleversés ; et entre 3 % des enfants (en Estonie) et 39 % (en Espagne) ont déclaré se sentir heureux après avoir vu de telles images ».

« Aucun jugement n’est exprimé, souligne l’article critique italien, sur le fait que se percevoir indifférent voire “heureux” pour des visions pornographiques est encore une perception éphémère et trompeuse — comme il en existe tant dans le monde (pensez aux drogues et à diverses autres addictions désordonnées) — qui se heurte aux données objectives selon lesquelles la pornographie est contraire au bien de la personne, crée une dépendance et des dommages psycho-physiques évidents à moyen et long terme. »

Se référant aux limites de la pornographie commerciale fixées à 18 ans dans divers pays, l’Unicef suggère un système de classification par âge plus « nuancé »,se basant aussi sur les « différences dans le niveau individuel de maturité des enfants » (p. 38). Un autre passage de la partie introductive aux cinq domaines susmentionnés est également préoccupant : « Les enfants ont le droit d’être protégés en ligne contre l’exploitation et les abus sexuels et la violence, mais cela doit être équilibré avec leurs droits à la vie privée, à la liberté d’expression, à la participation, au droit de jouer et d’accéder aux informations » (p. 33), c’est-à-dire ces informations centrées sur la culture de mort considérées comme prioritaires par l’Unicef.

En conclusion, la position de l’Unicef est loin d’être hostile à la pornographie. Comme les autres agences onusiennes, le Fonds des Nations unies pour l’enfance est une courroie de transmission des perversions contemporaines et un agent de la déconstruction de la personne humaine dès le petit âge.



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