Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
23 décembre 2022 Ottawa (LifeSiteNews) — Le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, a blâmé le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau au sujet des rapports « embarrassants » selon lesquels pas moins de six anciens combattants se sont vu offrir le suicide assisté au lieu de l’aide dont ils ont besoin pour aller mieux.
« [En ce qui concerne] les héros qui protègent notre pays et qui se rendent au ministère des Anciens Combattants pour obtenir les services auxquels ils ont droit, ce gouvernement accumule maintenant le dossier embarrassant et honteux d’avoir recommandé l’aide médicale à mourir [à plusieurs d’entre eux] », a déclaré M. Poilievre le 14 décembre lors de la dernière journée de débat de cette année à la Chambre des communes. M. Poilievre a partagé la vidéo lundi sur Twitter.
M. Poilievre a ajouté qu’au moins « une demi-douzaine d’anciens combattants déclarent maintenant avoir été informés que l’aide médicale à mourir pourrait être la meilleure solution pour eux ».
« Le premier ministre, ayant eu le temps maintenant, peut-il nous dire exactement combien d’anciens combattants se sont vu recommander de mettre fin à leur vie ? » a-t-il demandé à Trudeau.
En réponse, M. Trudeau a admis que des vétérans se sont vu offrir l’aide médicale à mourir (AMM). Il a également affirmé que cette pratique était « absolument inacceptable » et qu’elle allait cesser.
Les affirmations de Trudeau ont été faites en dépit du fait que c’est son gouvernement qui a permis aux lois sur l’euthanasie au Canada d’échapper à tout contrôle, selon les défenseurs de la vie.
M. Poilievre a continué à faire pression sur M. Trudeau au sujet des anciens combattants à qui Anciens Combattants Canada (ACC) a dit qu’ils devraient envisager de se suicider plutôt que de recevoir des soins appropriés.
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« Monsieur le président, cela vient du premier ministre qui a dit que les anciens combattants demandent plus que ce qu’il peut donner. Cela vient du premier premier ministre à avoir présidé un ministère des Anciens Combattants et qui recommande que les héros qui ont servi notre pays reçoivent une aide médicale à mourir au lieu de se voir offrir une bonne vie, celle qu’ils ont méritée », a déclaré M. Poilievre.
M. Poilievre a noté qu’un ancien combattant a déclaré, à propos de l’AMM offert aux anciens soldats, « que la politique est triple D : retard, refus et anciens combattants morts ».
« La question est très précise. Combien d’anciens combattants ont reçu la recommandation d’avoir recours à l’aide médicale à mourir ? Donnez le nombre, s’il vous plaît. »
En réponse, Trudeau n’a proposé aucun chiffre, et a plutôt dit qu’un seul serait « de trop ». Il a également affirmé que son gouvernement « respecte » les anciens combattants.
Au cours des dernières semaines, des rapports ont révélé que des employés d’ACC offraient à d’anciens combattants canadiens le service d’AMM.
Dans un cas, la caporale à la retraite Christine Gauthier a déclaré qu’ACC lui avait offert les outils nécessaires pour se suicider au lieu de l’aider à obtenir une rampe d’accès pour fauteuil roulant dont elle avait grand besoin.
Mme Gauthier a été tellement traumatisée par cet incident qu’elle a écrit directement à M. Trudeau pour lui faire part de son expérience. Elle a également parlé de son traumatisme devant le comité des anciens combattants de la Chambre des communes du Canada au début du mois.
« En ce qui concerne l’AMM, j’ai une lettre dans mon dossier parce que j’ai dû faire face à cela aussi. J’ai une lettre qui dit que “si vous êtes si désespérée, madame, nous pouvons vous offrir l’AMM” », a déclaré Mme Gauthier au Comité des anciens combattants.
« Ils ont dit : “Madame, si c’est trop difficile pour vous de continuer à vivre, nous pouvons vous offrir l’aide médicale à mourir”. Ils ont proposé de fournir du matériel. »
Ce n’est pas la première fois que Poilievre, pourtant favorable à l’avortement, s’exprime contre les lois canadiennes sur l’euthanasie qui ne cessent de s’étendre. Il a récemment tiré la sonnette d’alarme au sujet des plans du gouvernement Trudeau et a rejeté catégoriquement l’idée que les lois devraient être encore élargies.
En raison de l’opposition massive des politiciens et des citoyens conservateurs, le gouvernement Trudeau cherche maintenant à retarder l’élargissement de la loi sur l’euthanasie du pays aux personnes souffrant uniquement de troubles mentaux.
Les lois sur l’AMM du Canada devaient être étendues en mars 2023 aux personnes souffrant uniquement de maladies mentales.
Cette extension, désormais retardée, devait intervenir dans le cadre de l’adoption, en 2021, du projet de loi C-7, qui libéralisait davantage la pratique de l’euthanasie après sa première légalisation en 2016.
De nombreux groupes de défense pro-vie, tels que la Coalition pour la prévention de l’euthanasie et Campaign Life Coalition, ont toujours averti les Canadiens que les lois sur l’AMM allaient s’étendre de manière exponentielle sous Trudeau.
Tout récemment, la présidente pro-vie de Delta Hospice Society (DHS), Angelina Ireland, a averti LifeSiteNews que le récent retard dans l’expansion de la loi canadienne sur l’euthanasie ne signifie pas que le gouvernement fait marche arrière sur ses plans macabres.
Les lois de plus en plus permissives du Canada ont permis à l’euthanasie d’augmenter de 32 % depuis 2020, avec plus de 10 000 personnes décédées [de cette manière] pour l’année 2021 seulement.