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Oui à la dignité en fin de vie, non à l'euthanasie et au suicide assisté -- partie 1

Dans les semaines qui viennent, je publierai des extraits de mémoires contre l'euthanasie et le suicide assisté qui ont été soumis à la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité. La date bûtoire pour soumettre un mémoire ou pour répondre au questionnaire étant révolue (il fallait répondre pour le 16 juillet), il nous reste qu'à attendre les dates pour les audiences publiques, dates qui seront publiées vers la mi-août. Entre temps, examinons pourquoi l'euthanasie et le suicide assisté sont des menaces pour le Québec.

Je donnerai quelques notes biographiques des auteurs mais je retiendrai leurs nom.

Présentation de l'auteur

L'auteur est un infirmier licencié à la retraite. A été infirmer à plein temps de 1980 à 1997. Obtient un Certificat en Gérontologie de l’Université du Québec à Hull en 1995. Travaille à la défense et à la promotion de la vie humaine sur une base bénévole depuis 1997.

 

La légalisation de l'euthansie est la forme surprême d'abus des aînés

Concernant le débat sur l'euthanasie et le suicide assisté

Nous faut-il regarder les orientations que comme société nous avons prises en notre Québec moderne ces dernières années ?

Pensons à l’approche contraceptive artificielle et à l’élimination systématique de milliers de nos enfants à naître, de ces futurs québécois qui, aujourd’hui seraient nombreux à peupler notre Québec. Pensons à toutes les possibilités qui actuellement nous échappent en raison de notre population vieillissante et de la jeune population qui demain ne sera pas en mesure de soutenir ses aînés. Ces derniers, par notre propre faute, sont devenus trop nombreux et un fardeau pour les plus jeunes.

Allons-nous maintenant par la présente démarche, continuer dans la même voie en éliminant systématiquement ces aînés, devenus trop gênants ? Le danger est grand, lorsqu’on pense aux nombreux cas de maltraitance que subissent actuellement nos aînés. Cette maltraitance est un sujet tabou et les aînés ne parlent pas, soit qu’ils en sont incapables ou trop gênés et humiliés. Mme Marguerite Blais Ministre de la condition des aînés fait un beau travail de coordination et de sensibilisation vis-à-vis ce grave problème. Si plusieurs de nos aînés sont devenus suicidaires n’est-ce pas en raison des conditions difficiles qui sont les leurs ? Où sont donc nos priorités, de les éliminer ou de leur venir en aide ?

Comme si le fardeau des aînés n’était pas à l’heure actuelle suffisamment difficile à porter, voilà que le projet pour nous faire accepter en douce la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté en ajoute. Si ce projet venait à être adopté, les aînés auraient tôt fait de ressentir cette épée de Damoclès suspendue au dessus de leur tête. Loin de les aider, la menace d’être éliminé plus ou moins arbitrairement pèserait très lourd sur leur estime d’eux-mêmes et leur goût de vivre. De plus, pour ceux et celles qui auraient des motifs intéressés à les voir disparaître au plus tôt, la crainte de représailles judiciaires serait à toute fin pratique amoindrie.

Le corps médical au service de la population est parvenu à établir un lien de confiance avec les patients sous leurs soins. Qu’adviendra-t-il de cette relation de confiance si ce projet machiavélique venait à être adopté ? Ce serait de toute évidence une source d’inquiétude supplémentaire pour nos aînés.

D’autre part, n’avons-nous pas suffisamment de jeunes qui se suicident dans notre Québec actuel faute de trouver un sens convenable à leur jeune vie, pourtant pleine d’un potentiel prometteur, n’eut été que notre civilisation leur a insufflé le goût morbide de la mort, faute d’un débouché satisfaisant qui leur donnerait le goût de vivre ? Pourquoi vivre si la perspective de vie qui s’ouvre à eux ne les rejoint pas en profondeur, si elle ne comble pas leurs aspirations, leur faim de donner un sens à leur vie et le goût de s’épanouir. Mais pourquoi donc en sommes-nous rendus là ?

Allons-nous continuer dans le même sens en leur laissant à comprendre que maintenant en 2010 il devient acceptable et recommandable d’éliminer légalement tous ceux et celles qui ne sont plus à la hauteur, en raison de leur âge ou de leur handicap ? Allons-nous continuer de leur proposer comme modèle une société inhumaine et sans cœur qui élimine les non productifs, matériellement parlant ? Avons-nous quelque chose d’autre à proposer aux générations montantes (celles que nous laisserons naître) que la production pour la consommation à outrance avec l’unique perspective du matérialisme ? Notre jeunesse qui aspire à de nobles idéaux va-t-elle se contenter de desservir les intérêts de certains qui se sont assis sur leur pouvoir économique, politique ou autre ?

Le respect de toute vie humaine ne fait-il pas partie des idéaux que nous voulons transmettre comme société ? Ainsi donc, nous aurions quelque chose de valable à proposer à ceux et celles qui demain vont prendre notre place ? Après tout, nos vieillards ne sont pas comme des objets de consommation que l’on jette aux rebus en fin d’utilisation.

Alors chers amis, quel sens voulons-nous donner à la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté ? Certains d’entre nous semblent malheureusement déterminés à vouloir nous influencer dans cette direction. Voulons-nous véritablement d’une loi qui va laisser libre cours en toute impunité à l’exécution plus ou moins arbitraire de milliers de nos vieillards, devenus improductifs, malades, boiteux et déprimés ? La priorité ira-t-elle à notre équilibre budgétaire plutôt qu’à des soins palliatifs démontrant notre humanisme envers ceux et celles qui nous on précédés ? De quelle manière notre Québec désire-t-il se distinguer ? Car, si de façon généralisée notre société a appris à ne plus respecter la vie humaine, tant dans son origine qu’au moment de sa décrépitude, le relativisme aidant, qu’est-ce qui l’empêchera aussi de balancer les bien portants ? Ne voyons-nous pas que nous sommes sur le chemin de l’anarchie sociale totale ? Est-ce véritablement ce que nous voulons ?

Une consultation et un débat en profondeur d’une plus grande envergure s’impose, avant de se hâter vers un projet de loi qui pourrait être à la fois dommageable et regrettable pour notre société vieillissante qui mérite mieux.

Pour les raisons précédemment mentionnées, la démarche actuelle de préparation des mentalités visant à nous faire accepter la normalisation et la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté, devrait-être rejetée en toute lucidité. « Mourir dans la dignité » est un attrape-nigaud. Vivre dans la dignité est un défi pour toute la société actuelle.

(... à suivre)

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