Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : PxHere
2 novembre 2023 (LifeSiteNews) — Le 25 mars 2022, un chauffeur de camion — qui travaille pour la société de déchets biomédicaux engagée pour éliminer les corps des enfants avortés à la Washington Surgi-Clinic — a regardé ailleurs pour donner à Lauren Handy, conseillère pro-vie sur le trottoir, l’occasion de prendre deux boîtes. À l’intérieur des récipients de déchets médicaux se trouvaient les restes de 115 enfants. A.J. Hurley, un militant pro-vie californien, est venu en voiture pour aider Lauren Handy et ses compagnons, membres du groupe Progressive Anti-Abortion Uprising (PAAU), et pour photographier les corps. Ce fut une expérience surréaliste, a déclaré Hurley. Les femmes « étaient bouleversées ». En photographiant les bébés, les militants ont souvent éclaté en sanglots, mais photographier les enfants permettait de prouver leur existence.
« Quand on regarde ces corps, on a l’impression qu’ils sont froids, stériles, sombres et qu’ils sont abandonnés », m’a dit M. Hurley. « Mon esprit ne pouvait pas séparer la perversité de ce dont j’étais témoin, des porteurs de l’image de Dieu à qui cela arrivait. C’était le mal absolu. Quelque chose de si pur était traité d’une manière si méchante — je me souviens d’avoir quitté la pièce, bouleversé, en pensant : “Je ne serai plus jamais le même. Tout ce qui est en moi est stimulé pour combattre ce mal. J’espère que ces images briseront le sortilège qui pèse sur notre pays” ».
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Sur les 115 enfants, 110 ont été enterrés dans un cimetière tenu secret ; les cinq enfants avortés tardivement ont été signalés à l’unité des homicides de la police métropolitaine de D.C., qui s’est rendue au domicile de Handy et a ramassé les corps. Malgré le témoignage d’un médecin indiquant que les enfants avaient probablement été tués au-delà de la limite légale (quelle expression !), le département de la police métropolitaine a déclaré qu’il ne demanderait pas d’autopsie : « Ces fœtus ont été avortés conformément à la loi du District de Columbia, et nous n’enquêterons donc pas sur cet incident dans cette direction. Il ne semble pas y avoir de caractère criminel dans cette affaire, si ce n’est la façon dont ils sont arrivés dans cette maison. »
Où vont les bébés avortés après avoir été tués ? Où allaient les 115 enfants tués dans la clinique de Cesare Santangelo et emballés dans de petits seaux destinés au camion de déchets biomédicaux ? Un communiqué de presse publié le 17 octobre par Progressive Anti-Abortion Uprising apporte une réponse qui fait froid dans le dos. Curtis Bay Medical Waste, « l’entreprise responsable du transport de la boîte contenant 115 bébés avortés trouvée par PAAU l’année dernière, a été condamnée à une amende pénale de 1,7 million de dollars après avoir plaidé coupable à plus de 40 chefs d’accusation liés à des violations de l’environnement ». Parmi ces violations, il y a le fait de « ne pas incinérer correctement les déchets médicaux avant de les déverser dans les décharges ». Les 115 bébés que PAAU a pris au chauffeur du camion ? Ils étaient sur le point d’être incinérés — brûlés — comme combustible afin de « fournir de l’énergie aux habitants de Baltimore ».
Où vont les bébés avortés après avoir été tués ? Il s’avère que nombre d’entre eux sont brûlés. Comme le rapporte PAAU : « Curtis Bay collecte et brûle depuis longtemps des bébés avortés pour produire de l’énergie dans la région de Baltimore. Il s’agit du principal service de ramassage de déchets médicaux pour les établissements pratiquant des avortements dans la région du DMV (District of Columbia, Maryland, Virginia). Ces 40 chefs d’inculpation sont tous liés à l’élimination et au traitement inappropriés de déchets médicaux, y compris de cadavres de fœtus. L’un des enquêteurs chargés de l’affaire aurait déclaré : “Nos preuves montrent qu’ils savaient qu’ils ne faisaient pas ce qu’ils étaient tenus de faire. Ils y ont manqué et ont été pris en flagrant délit” ». La réalité qui se cache derrière ce résumé est le spectre d’une entreprise de traitement des déchets qui déverse des bébés à moitié brûlés dans une décharge. Notre société, cependant, permet de tuer les bébés — elle exige simplement qu’ils soient correctement incinérés une fois qu’ils ont été assassinés.
« Toute avancée vers la justice pour les bébés assassinés par Cesare Santangelo est une victoire pour le mouvement pro-vie », a déclaré Caroline Smith, directrice générale de PAAU. « Curtis Bay collabore au massacre généralisé de l’avortement et doit être tenu pour responsable d’avoir brûlé les corps de milliers d’êtres humains avortés. Curtis Bay doit être fermé et ses actifs doivent être liquidés pour le bien de la communauté ». Terrisa Bukovinac, fondatrice de la PAAU et l’une des militantes qui ont trouvé la boîte contenant les bébés avortés, a déclaré : « Je sais de première main que Curtis Bay brûle des enfants avortés parce que j’ai intercepté une boîte — à l’extérieur d’un établissement pratiquant des avortements tardifs à Washington — contenant des restes de bébés à destination d’un incinérateur de Curtis Bay. Curtis Bay doit être tenu pour responsable d’avoir exposé la communauté de Baltimore aux fumées toxiques de corps humains incinérés ».
D’une certaine manière, l’obligation de rendre des comptes pour avoir « exposé la communauté de Baltimore aux fumées toxiques de corps humains incinérés » semble être une réponse criminellement flasque au fait que nous sommes — eh bien, en train de brûler des bébés. Des bébés aux mains et aux pieds parfaits, avec des visages, des yeux et de petites bouches. Ce n’étaient pas des déchets biomédicaux. C’étaient des personnes — mais nous les avons quand même brûlés. Que Dieu ait pitié de nous.