Mgr Robert Barron, évêque de Winona-Rochester.
Par Bridget Sielicki (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Mgr Robert Barron, évêque de Winona-Rochester, Minnesota, s’est prononcé contre la nouvelle loi sur l’avortement de l’État la semaine dernière, après sa signature par le gouverneur Tim Walz.
La nouvelle loi, qui a été qualifiée de « plus extrême » du pays, consacre le droit constitutionnel à l’avortement financé par les contribuables jusqu’à la naissance. Elle n’offre aucune protection contre l’avortement et supprime également les exigences de notification parentale pour les mineurs, permettant ainsi à un enfant de se faire avorter sans limites et sans le consentement de ses parents.
Dans une vidéo publiée le 1er février sur les médias sociaux, Mgr Barron a qualifié la loi de « moralement scandaleuse ».
« Je veux partager avec vous ma colère, ma frustration face à cette terrible loi qui vient d’être signée par le gouverneur du Minnesota — la loi sur l’avortement vraiment la plus extrême qui soit en vigueur dans le sillage du renversement de la jurisprudence Roe v. Wade », a déclaré Mgr Barron dans la vidéo, notant qu’une enfant de 12 ans pouvait désormais se faire avorter à l’insu de ses parents.
« Mais le pire, a-t-il ajouté, c’est que cette loi autorise l’avortement tout au long de la grossesse et jusqu’à la fin. Et en effet, si un enfant survit d’une manière ou d’une autre à un avortement bâclé, la loi interdit désormais toute tentative de sauver la vie de cet enfant. Je ne sais pas pourquoi cela fait encore l’objet d’un débat dans notre pays, mais cela me semble être la pire forme de barbarie. Et au nom de, je ne sais pas, la subjectivité, la liberté, le choix et tout ça, nous acceptons ce genre de brutalité. »
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L’évêque Barron poursuivit, décrivant le double standard établi par la loi.
« Ce qui me frappe, c’est ceci : si un enfant est né, qu’il a maintenant un jour ou deux et qu’il se repose paisiblement dans son couffin, et que quelqu’un fait irruption dans la maison et, à l’aide d’un couteau, tue l’enfant et le démembre, eh bien, le pays tout entier se lèverait avec une juste indignation », a-t-il déclaré.
« Pourtant, la même chose peut se produire en toute impunité dans le ventre de sa mère, alors que l’enfant est sur le point de naître. Encore une fois, je pense simplement que cela dépasse les bornes et que nous nous sommes complètement égarés sur cette question », a-t-il ajouté.
Les autres évêques du Minnesota se sont également prononcés contre la loi avant son adoption. Dans une lettre adressée aux législateurs le 18 janvier, ils ont déclaré : « Aussi gênant que cela puisse être pour certains, nous ne pouvons pas ignorer la réalité de l’enfant à naître dans l’utérus — un être humain vivant qui a droit à la protection de la communauté. Nous ne pouvons pas permettre la violence sanctionnée par l’État contre une catégorie entière d’êtres humains. »
Bien que Mgr Barron ait reconnu que la loi est désormais établie, il a encouragé les fidèles à ne pas abandonner le combat. « Nous pouvons certainement continuer à élever nos voix en signe de protestation », a-t-il déclaré. « Nous pouvons continuer à prier pour que ce régime barbare prenne fin dans notre pays ».