M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Maintenant, au Canada, des salons funéraires où l’on a rendez-vous avec la mort…

Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : bakhurmikele/Adobe Stock

Le Canada a légalisé l’euthanasie en juin 2016 en donnant aux médecins et aux infirmières praticiennes le droit légal d’approuver l’euthanasie d’une personne et de la tuer sur demande avec des produits médicaux létaux. Il existe quelques limitations, mais depuis que le Canada a élargi sa loi sur l’euthanasie en mars 2021, une personne doit essentiellement avoir une « condition médicale irrémédiable ».

Le 19 mai, Hugo Pilon LaRose rapporte dans LaPresse que le complexe funéraire du Haut-Richelieu, en Montérégie, offre l’euthanasie (AMM) comme l’un de ses « services funéraires ». Selon LaRose :

« Avec les hôpitaux qui débordent, les maisons de soins palliatifs qui n’ont pas toujours de place et un intérêt croissant des Québécois pour l’aide médicale à mourir, un complexe funéraire de la Montérégie offre depuis quelques semaines un forfait “clés en main” aux patients qui veulent mourir dans son salon d’exposition. Une nouvelle pratique qui pourrait se répandre … 

Le commerce de la mort, le propriétaire du complexe funéraire Haut-Richelieu, Mathieu Baker, connaît bien. Représentant la quatrième génération à diriger l’entreprise familiale, il a mis en marché ce printemps une nouvelle offre “clés en main”, contre environ 700 $, pour ses clients qui font une demande d’aide médicale à mourir et qui veulent passer de vie à trépas à même le salon d’exposition. Une première au Québec, affirme-t-il. »

M. Baker a précisé à LaRose qu’il ne force personne à recourir à l’euthanasie et qu’il ne fait que louer une salle à un client, tandis que le gouvernement du Québec paie le coût de l’euthanasie.

L'article continue ci-dessous...

Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !

M. Baker a également déclaré à LaRose que sa mère s’oppose à l’offre d’euthanasie et qu’elle ne lui a pas parlé pendant un mois lorsqu’elle a appris l’existence de ce nouveau « service ».

Le complexe funéraire du Haut-Richelieu est peut-être le premier à offrir l’euthanasie au Québec, mais cela s’est déjà produit en Ontario.

Un article de CBC News publié le 26 octobre 2021 rapporte que la chapelle funéraire Northview de London (Ontario) a commencé à offrir des chambres d’Aide médicale à mourir (AMM) au début de l’année 2020. L’article indique que la Northview Funeral Chapel avait fourni des chambres pour 23 décès par euthanasie au moment de la publication de l’article. L’article indique également que le A. Millard George Funeral Home de London (Ontario) a remarqué la tendance et a mis en place sa propre salle d’AMM.

LaRose suggère que la croissance de l’euthanasie au Québec a mené à cette nouvelle entreprise rentable pour le complexe funéraire du Haut-Richelieu. LaRose écrit :

« Depuis l’entrée en vigueur de la Loi concernant les soins de fin de vie, le nombre de soins d’aide médicale à mourir administrés est en constante augmentation au Québec. Il y en a eu 63 en 2015-2016 et 3663 en 2021-2022. La Commission sur les soins de fin de vie estime que le retrait du critère de fin de vie de la loi en 2020 et de celui de mort naturelle raisonnablement prévisible au Code criminel en 2021 a accéléré cette tendance. »

LaRose a décrit deux de ces décès :

« À 10 h 15 mercredi, les membres de la famille et l’homme se sont présentés au complexe funéraire, autour d’un café et de viennoiseries. Vers 11 h 30, après avoir expliqué le déroulement et vérifié trois fois plutôt qu’une avec le patient s’il souhaitait toujours procéder, le Dr Dumouchel a prodigué l’aide médicale à mourir. Au moment où le patient a poussé son dernier souffle, la chanson Hallelujah de Leonard Cohen jouait dans la pièce.

Il y a quelques semaines, une dame qui était en froid avec sa famille depuis des années est également venue recevoir l’aide médicale à mourir au complexe funéraire. À sa demande, elle a partagé une pizza avec sa fille, avec qui elle avait récemment renoué, et une employée du salon. Elles ont ensuite écouté le film Maléfique, avec Angelina Jolie, assises dans de gros divans. Après avoir fumé une dernière cigarette au jardin, la patiente a reçu le soin et s’est éteinte.

Dans tous les cas, le corps des défunts est ensuite pris en charge par le complexe funéraire, qui dispose des installations nécessaires pour la suite du parcours de la dépouille jusqu’à l’enterrement. »

Une nouvelle opportunité d’affaires

Le Dr Claude Rivard, omnipraticien et expert-praticien de l’aide médicale à mourir à l’hôpital Pierre-Boucher de Longueuil, a déclaré à LaRose qu’il n’était pas surpris par l’initiative du complexe funéraire du Haut-Richelieu. Il a déclaré :

« [C’est] une occasion d’affaires que ces gens-là voient. Il y a un marché au Québec. En 2021-2022, environ 5 % des décès se sont faits par l’aide médicale à mourir. Il y a un engouement pour ce mode de fin de vie »...

La mise à mort est devenue une opportunité d’affaires au Canada. Les hôpitaux et les maisons de repos économisent de l’argent en tuant leurs patients, et les salons funéraires peuvent économiser de l’argent en accueillant des clients qui louent une chambre mortuaire plutôt que d’aller les chercher, ce qui leur permet de réaliser des bénéfices supplémentaires.



Laissez un commentaire