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Lonely, la chanson phare de la société québécoise et occidentale post abortive? Ou réflexion sur ce qui pourrait nous apporter la Joie…

Par François Gilles (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Flickr

Hier, à La Voix, je ne m’attendais pas à cela. Que les Québécois votent pour un appel à l’aide d’une personne abandonnée. Vide. Seule.

Combien de Québécois se sont retrouvés dans cette chanson ? Il y a longtemps que nous sommes une société qui survit à coup d’anti-dépresseurs, que nous vivons ce qu’en Afrique, décrite comme si misérable, on appelle maladie de blancs…

Parmi les multiples causes de cet état, je voudrais en relever une qui, effectivement, nous distingue fondamentalement du peuple africain. L’absence d’enfants.

Le taux de fécondité au Québec est de 1, 58 enfants par femme. Les dernières femmes à avoir assuré un taux de fécondité permettant la stabilité d’une population riche, soit 2,1 enfants par femme, sont de la génération du début des années 1940. Elles approchent les 80 ans… Heureusement, les populations immigrées récemment permettent de remonter la moyenne à 1,58 enfant. Elle serait moindre encore si l’on ne comptait que les Québécois de souche.

Lonely. La première chose constatée, ce sont les personnes âgées qui ne sont plus visitées par leur trop peu nombreuse progéniture, elles-mêmes occupées par leur enfant.

Lonely. Les enfants uniques, en plus d’être dans 550 des cas, séparés de l’un de leur parent par le divorce, n’ont aucun frère et sœurs pour leur apprendre la fraternité humaine et la « sororité »

Lonely. Dans ces conditions, la famille et le mariage ne sont plus l’une des deux ou trois conditions de vie (célibataire, famille, vocation religieuse) régulant la vie sociale, elles sont plutôt l'une des milliers d’occupations que peuvent choisir, ou pas, les adeptes de l'autoconstruction identitaire. C’est bel et bien ce qu’apporte le cours d’éducation sexuelle dans les écoles où la notion de mariage, de fidélité, d’engagement n’existe plus. Ne reste que le consentement à l’utilisation réciproque jusqu’à l’évacuation de sa vie.

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Lonely. Et en plus, comme si ce n’était pas assez, une moyenne de 30 000 couples par année détruits par la destruction de leur enfant à naître. Et pour les 2500 ligatures de trompes annuelles, le Québec compte 14 000 vasectomies, défendant son titre de champion mondial incontestable de la castration masculine.

La joie

Des enfants qui rient. Des enfants qui jouent. Des enfants qui se réveillent. Des enfants qui s’endorment. Des enfants qui s’émerveillent. Des enfants tristes. Des enfants qui compatissent. Des enfants qui nous sautent dans les bras. Des enfants qui nous disent je t’aime. Des enfants qui nous réveillent à toute heure de la nuit. Des enfants qui nous expulsent dans la Vie.

C’est toute cette joie qui est en voie d’extinction, avec l’extinction d’une population. Les Québécois sont inquiets de leur avenir, craignant la disparition, avec raison. Qui peut vouloir s’intégrer à une population qui fait le choix de mourir?

Le contraste est immense entre la joie des enfants africains et des familles africaines et latino lorsque leurs besoins vitaux sont satisfaits, d’avec nos familles monoparentales, « monoenfantales », monotones de solitudes…

L’Apocalypse démographique n’aura pas lieu, titre d’un livre du journaliste Fred Pearson paru en 2011, démontrait que bien loin du mythe d’une surpopulation mondiale en 2100, le scénario le plus réaliste était celui d’un « crash démographique »

Le taux de fécondité mondial qui doit être, en tenant compte des pays pauvres de 2,3 enfants par couple pour assurer la stabilité de la population, était de plus de 2,5 en 2011, mais en diminution constante depuis des décennies. En 2016, déjà, il avait descendu à 2,43 enfants par femme, confirmant que la descente du taux de fécondité n’est pas terminée

Avec Covid ou sans Covid, l’Apocalypse démographique aura bel et bien lieu, contrairement à ce qu’affirme le journaliste Fred Pierce. Mais il prendra la forme d’un vieillissement de la population mondiale, de l’abandon et l’euthanasie des personnes âgées qui ne verront pas de générations plus jeunes suffisantes pour contribuer à leur soutien et leur manifester la gratitude. L’Apocalypse démographique, c’est la grande solitude qui s’en vient et que l’on voit déjà dans les sociétés occidentales où qui ne semble pas utile est rejeté.

Imagine

Une autre chanson en finale de La Voix était Imagine de John Lennon. Dans cette prise de conscience démographique, elle pourra prendre un tout autre sens, celui du réalisme, ou tout ce qui reste sera seul :

Imagine qu'il n'y ait pas de pays,
Ce n'est pas dur à faire,
Rien à tuer ou pour lequel mourir,
Pas de religion non plus,
Imagine tous les gens,
Vivant leur vie en paix...
Tu peux dire que je suis un rêveur,
Mais je ne suis pas le seul

Dans notre société dépressive John les gens vivront la « paix» de la solitude… Tu n’es pas un rêveur John, parce que ton rêve est déjà le cauchemar de bien des peuples qui ne sont pas les seuls à vivre leur solitude…

Pourtant, la solution la plus simple, la plus rapide, la plus efficace à ce mal, nous la connaissons : Le sourire de ces nombreux enfants que nous aurons non seulement laissé naître, mais accueilli avec joie.

Lamartine a été prophétique sans le savoir dans ce poème nommé l’isolement :

L'Isolement

Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
Là le lac immobile étend ses eaux dormantes
Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.

Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule encore jette un dernier rayon ;
Et le char vaporeux de la reine des ombres
Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

Cependant, s'élançant de la flèche gothique,
Un son religieux se répand dans les airs :
Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique
Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
N'éprouve devant eux ni charme ni transports ;
Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.

De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : « Nulle part le bonheur ne m'attend. »

Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !

Repeuplons notre monde d’enfants sous le regard de Dieu, et dans un monde qui serait juste, plus rien ne nous manquera !



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