Par Matt Lamb — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Studio Romantic/Adobe Stock
22 mars 2023 (LifeSiteNews) — Un certain nombre de médias s'en sont apparemment pris à ce que l’on appelle les « tradwives » (mères au foyer), un terme qui se réfère simplement aux femmes qui restent à la maison et s’occupent des enfants, du ménage et de la cuisine pendant que leurs maris vont travailler.
Des articles datant de plusieurs années qualifient cette « tendance » de « sombre » ou de « sexiste ». Vice a par exemple rapporté le 10 mars que « l’idéologie trad » avait « des liens sinistres avec l’extrémisme de droite », selon des « experts ».
Mais si l’attention accrue peut provenir de l’utilisation de sites de médias sociaux tels que TikTok, qui montrent des femmes embrassant un rôle plus domestique et moins axé sur l’entreprise, le fait que les femmes restent à la maison s’inscrit simplement dans une longue histoire couronnée de succès dans de nombreuses cultures où les hommes fournissaient la majeure partie des revenus et où les femmes s’occupaient du foyer.
Les familles tirent profit du fait que la mère est à la maison et que le père travaille pour subvenir aux besoins de la famille, que ce soit dans un bureau physique ou à distance, un fait reconnu par l’ensemble de la société américaine. « 60 % des Américains affirment que les enfants sont mieux lotis lorsqu’un parent reste à la maison pour se consacrer à la famille », a constaté Pew Research en 2014. Un professeur d’économie de l’université de Stanford a conclu que les enfants dont la mère reste à la maison avec eux réussissent mieux à l’école.
« La preuve est déjà faite que de rester à la maison pendant la première année de vie d’un enfant peut avoir des avantages à long terme », explique un article de Stanford Business. Les recherches du professeur sur un programme norvégien de congé parental ont conclu que « les enfants dont la mère ne travaillait pas à l’âge de dix ans en raison du programme “Cash-for-Care” ont obtenu en moyenne une augmentation de 1,2 de leur moyenne scolaire ».
|
En outre, il est bien établi que les enfants tirent profit d’une personne qui leur fait régulièrement la lecture et d’un attachement affectif sûr lorsqu’ils sont enfants. Par conséquent, si une mère est présente à la maison pour faire la lecture à ses enfants régulièrement, jouer avec eux et créer des liens affectifs tout au long de la journée, il serait logique que ces enfants deviennent des individus éduqués et émotionnellement sains, toutes choses étant égales par ailleurs.
Il y a une autre chose qui ne peut être parfaitement expliquée, mais qui, je crois, est intuitivement connue. Il s’agit du fait que lorsque le père et mari travaille en tant que principal pourvoyeur de sa famille, cela le conduit à une meilleure réussite professionnelle, y compris à des salaires plus élevés. Il ne s’agit pas de dire que l’argent est l’alpha et l’oméga, mais que la sécurité financière peut être assurée si un seul parent travaille. L’une des raisons peut être que les employeurs considèrent les hommes mariés avec des enfants comme plus responsables.
Il se pourrait également que les hommes mariés ayant des enfants deviennent plus responsables et de meilleurs travailleurs, soit parce qu’ils sont davantage incités à travailler, soit parce qu’ils acquièrent des compétences qui les aident à réussir à la fois en tant que pères et en tant qu’employés.
C’est pourquoi j’encourage mes amis masculins qui prévoient de se marier ou qui sont déjà mariés à envisager que leur femme reste à la maison avant même que les enfants n’entrent en ligne de compte. Il y a quelque chose que les employeurs voient implicitement ou explicitement et qui, à mon avis, est bénéfique pour les familles.
L’expert financier chrétien Dave Ramsey l’a également constaté récemment, sur la base de son expérience personnelle. Une auditrice de son émission populaire sur les finances personnelles lui a demandé des conseils sur la meilleure façon de concilier les études, le travail et l’éducation des enfants. Elle se sentait coupable à l’idée de ne pas travailler et avait l’impression de ne pas contribuer à la vie de la famille ; même si son mari ne le lui avait pas dit, c’était une pensée intérieure.
Ramsey raconte qu’il y a 36 ans, sa femme a cessé de travailler et de toucher un salaire à la naissance de son premier enfant. « L’une des raisons pour lesquelles je suis une marque nationale et un homme d’affaires très prospère est que je n’ai pas à gérer de drame à la maison », a-t-il déclaré. Il a remercié sa femme d’avoir fait de son foyer un « lieu de paix » qui lui donne une « base » pour aller travailler. Il a ajouté que sa femme contribuait à la richesse de sa famille. « Elle le fait vraiment... il y a là une donnée réelle, factuelle », a-t-il déclaré. « J’appelle ça contribuer ».
Enfin, ce n’est pas comme si les femmes qui sont sur le lieu de travail étaient en pleine forme.
« Depuis des années, les femmes signalent des niveaux d’épuisement plus élevés que les hommes, un écart qui a plus que doublé depuis 2019 », a rapporté CNBC, en se basant sur une étude de Gallup.
La semaine dernière, le magazine Fortune a publié un article sur les femmes qui travaillent et qui souffrent de dépression. Une petite remarque ici : il ne suffit pas de dire que si les hommes assumaient davantage les tâches ménagères ou la garde des enfants, ou si les femmes avaient plus de temps libre rémunéré, ce problème pourrait être amélioré. Les femmes sont naturellement plus aptes que les hommes à s’occuper des enfants et à prendre soin d’eux. Les enfants ont besoin de leur mère à la maison.
« L’année dernière, mon enfant a été malade à de nombreuses reprises, et lorsque cela se produit, c’est toute votre fondation qui s’effondre », a déclaré le PDG d’une application de bien-être. « Parce que vous devez continuer à travailler et que vous n’avez pas la possibilité de récupérer ».
Nathalie Walton a déclaré à Fortune : « Cela peut vraiment avoir des conséquences sur votre santé mentale ». Le magazine indique que « tout avoir n’est pas toujours suffisant, surtout lorsqu’il s’agit de santé mentale ».
Même Walton, qui a pris un congé payé et pense que plus de temps libre aiderait les mères qui travaillent, reconnaît implicitement que le temps payé ne résoudra pas le problème.
« J’ai bénéficié d’un congé de maternité de 20 semaines, mais je n’avais pas l’impression que c’était suffisant », a-t-elle déclaré. « Pour moi, personnellement, j’avais besoin de beaucoup plus, mais beaucoup de femmes n’ont même pas droit à ce type de congé de maternité. Une partie de votre identité change et vous n’avez pas vraiment le temps de l’assimiler ».
C’est exact. Il devrait y avoir un changement d’identité lorsque les femmes se marient ou, au minimum, lorsqu’elles ont des enfants. Les individus ne sont pas faits pour être à la fois travailleurs et parents à temps plein — ce n’est tout simplement pas possible.
Il est évident que je suis toujours un père pour mes enfants, mais je ne pourrais jamais travailler 45 ou 50 heures par semaine, effectuer des tâches ménagères, et passer également 45 à 50 heures par semaine de manière attentive et bénéfique avec mes enfants. De même, je n’attends pas de ma femme qu’elle travaille 45 à 50 heures par semaine tout en assumant toutes les tâches ménagères.
Les mères au foyer sont bénéfiques pour les familles et la société et devraient être encouragées, et non vilipendées.