Par Jack Bingham — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : triocean/Adobe Stock
30 novembre 2021, Ottawa, Ontario (LifeSiteNews) — Les libéraux du premier ministre canadien Justin Trudeau ont présenté un autre projet de loi pro-LGBT radicalement à gauche qui vise à criminaliser toute forme de dites « thérapie de conversion ». Les contrevenants risqueraient plusieurs années de prison.
Lundi, le Parti libéral fédéral de Trudeau a présenté le projet de loi C-4, après que leur premier projet de loi, C-6, eût été abandonné plus tôt cette année lorsque Trudeau a déclenché des élections. Bien que similaire, le nouveau projet de loi est plus strict que le premier et est présenté comme « l’un des plus complets au monde », les contrevenants à cette politique de grande envergure étant passibles d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à cinq ans.
Le projet de loi vise non seulement à criminaliser le fait de procurer une dite thérapie de conversion à des personnes, y compris à des adultes qui la recherchent activement, mais aussi à rendre illégal le fait de « sciemment », faire « suivre une thérapie de conversion à une personne », de faire de la publicité ou de promouvoir une thérapie de conversion, de retirer un enfant du Canada dans le but de le soumettre à une thérapie de conversion, ou de recevoir un « avantage matériel, notamment pécuniaire », du fait qu’une personne subit une thérapie de conversion.
En outre, le projet de loi applique une définition large au terme « thérapie de conversion ». Ce terme inclut « une pratique, d’un traitement ou d’un service qui vise, selon le cas : à modifier l’orientation sexuelle d’une personne pour la rendre hétérosexuelle ; à modifier l’identité de genre d’une personne pour la rendre cisgenre ; à modifier l’expression de genre d’une personne pour la rendre conforme au sexe qui a été assigné à la personne à sa naissance ; à réprimer ou à réduire toute attirance ou tout comportement sexuel non hétérosexuels ; à réprimer toute identité de genre non cisgenre ; à réprimer ou à réduire toute expression de genre qui ne se conforme pas au sexe qui a été assigné à une personne à sa naissance ».
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En effet, non seulement la tentative d’inverser l’orientation d’une personne d’homosexuelle à hétérosexuelle est illégale, mais toute tentative visant « à réprimer ou à réduire » un comportement homosexuel ou transgenre l’est également, même si un adulte demande de l’aide pour le faire.
Selon le ministre de la Justice David Lametti, « quel que soit votre âge, la torture est une chose à laquelle vous ne pouvez pas consentir ».
Lorsqu’un projet de loi similaire a été présenté au début de l’année, Marty Moore, avocat du Justice Centre for Constitutional Freedoms [Centre de justice pour les libertés constitutionnelles] (JCCF), a déclaré à LifeSiteNews qu’il s’agissait d’un « projet de loi profondément défectueux ».
« Bien qu’il prétende criminaliser la “thérapie de conversion”, il ne cible pas les pratiques coercitives et abusives. Au contraire, le projet de loi C-6 (maintenant révisé et intitulé projet de loi C-4) empêcherait les Canadiens, en particulier les Canadiens LGBTQ, d’avoir accès aux conseils et au soutien qu’ils choisissent volontairement en ce qui concerne leur genre et leur sexualité », a déclaré M. Moore. « Au lieu de cela, le projet de loi C-6 impose, sous peine de condamnation pénale et d’emprisonnement, une unique approche pour la dysphorie de genre : la transition médicalisée. Il empêche en outre les Canadiens LGBTQ d’avoir accès à des conseils pour réduire les comportements sexuels non désirés, tout en permettant aux Canadiens hétérosexuels de le faire. »
Jack Fonseca, Directeur des opérations politiques de Campaign Life Coalition (CLC), a déclaré à LifeSiteNews qu’« il n’existe aucune protection, quelle qu’elle soit, dans le projet de loi C-6, pour les parents ou les pasteurs qui, par exemple, découragent un enfant souffrant de dysphorie de genre de s’identifier comme transgenre et tentent de l’aider à être en paix avec le corps dans lequel il est né. »