M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Les Évangiles sont des reportages, n'en déplaise aux mous

Par François Gilles (Campagne Québec-Vie) — Image (montage)

Par cet article, je commence une série de chroniques/commentaires, recevant ce mandat avec une grande reconnaissance. On m’a pratiquement donné carte blanche pour écrire sur différents sujets avec un lien avec la mission de Campagne Québec Vie. Le premier élément que je voudrais apporter ici est donc ce témoignage d’ouverture de la direction de Campagne Québec Vie. Personne n’est semblable, et il y aura toujours des différences de point de vue sur les jugements à apporter devant telle ou telle situation. La marque de confiance que l’on me donne témoigne de ce que l’on croit d’abord à ma volonté d’être honnête intellectuellement et de ma capacité de dialogue franc. Je le mentionne ici comme ayant toute son importance. Si l’on me choisit avec ces demandes, cela dénote l’importance qu’elles ont pour Campagne Québec-Vie.

Des catholiques ont parfois une image négative du mouvement parce que des affirmations polémiques sur la situation dans l’Église y sont souvent prononcées. Si les lecteurs pouvaient avoir la chance de visiter les bureaux de CQV, ils y trouveraient la douceur d’un dialogue où ils seraient certainement vraiment écoutés, ce qui ne veut pas dire automatiquement approuvés. Mais le véritable dialogue n’a rien à voir avec l’absence de convictions. Au contraire. Quoi de plus ennuyant et stérile qu’une conversation entre deux personnes relativistes ? Entre cela et un documentaire en direct, en contemplation silencieuse par caméra cachée, sur l’hibernation des marmottes, je choisis le deuxième, j’y aurai du moins appris quelque chose…

« Les Évangiles sont des reportages, n’en déplaise à certains… »

C’est le titre d’un livre comme ce pourrait l’être de plusieurs livres sérieux de théologie, contredisant ce que l’on retrouve parfois chez certains diplômes en sciences religieuses québécois.

L'article continue ci-dessous...

Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !

Les évangiles sont ce qu’il y a de plus près des reportages à l’époque du Christ, comme l’enseigne le Concile Vatican II (Dei Verbum) :

18. L’origine apostolique des Évangiles

Il n’échappe à personne qu’entre toutes les Écritures, même celles du Nouveau Testament, les Évangiles possèdent une supériorité méritée, en tant qu’ils constituent le témoignage par excellence sur la vie et sur la doctrine du Verbe incarné, notre Sauveur.

Toujours et partout l’Église a tenu et tient l’origine apostolique des quatre Évangiles. Ce que les Apôtres, en effet, sur l’ordre du Christ, ont prêché, eux-mêmes et des hommes de leur entourage nous l’ont, sous l’inspiration divine de l’Esprit, transmis dans des écrits qui sont le fondement de la foi, à savoir, l’Évangile quadriforme selon Matthieu, Marc, Luc et Jean [31].

19. Leur caractère historique

La sainte Mère Église a tenu et tient fermement et, avec la plus grande constance, que ces quatre Évangiles, dont elle affirme sans hésiter l’historicité, transmettent fidèlement ce que Jésus, le Fils de Dieu, durant sa vie parmi les hommes, a réellement fait et enseigné pour leur salut éternel, jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel (cf. Ac 1, 1 — 2). En effet, ce que le Seigneur avait dit et fait, les Apôtres après son Ascension le transmirent à leurs auditeurs avec cette intelligence plus profonde des choses dont eux-mêmes, instruits par les événements glorieux du Christ et éclairés par la lumière de l’Esprit de vérité [32], jouissaient [33]. Les auteurs sacrés composèrent donc les quatre Évangiles, choisissant certains des nombreux éléments transmis soit oralement soit déjà par écrit, rédigeant un résumé des autres, ou les expliquant en fonction de la situation des Églises, gardant enfin la forme d’une prédication, de manière à nous livrer toujours sur Jésus des choses vraies et sincères [34]. Que ce soit, en effet, à partir de leur propre mémoire et de leurs souvenirs, ou à partir du témoignage de ceux qui « furent dès le début témoins oculaires et serviteurs de la Parole », ils composèrent leurs écrits dans le but de nous faire éprouver la « vérité » des enseignements que nous avons reçus (cf. Lc 1, 2-4).

Pourquoi traiter ici de la concrétude des Évangiles ? Parce que trop souvent, leur authenticité fut mise en doute, pas seulement par les incroyants, mais surtout par nos commentateurs religieux, s’appuyant sur ce qu’ils ont appris dans certaines facultés de théologie ou de sciences religieuses, où les professeurs enseignaient les théories à la mode, ou leurs propres théories, peu importe la vérité, la logique, l’historicité.

Ce rappel de la situation que tous les catholiques québécois connaissent bien, cette évidence, est de la plus haute importance. Par cet enseignement gélatineux, nous avons construit une Église de pâtes molles, fondée sur la « légende » du Christ.

Quand on ne sait pas qui a écrit les Évangiles, quand on ne sait pas si le Christ est vraiment ressuscité, si les miracles existent, si Marie est toujours vierge, si l’enfer existe, si le diable existe, si les péchés ne sont en définitive qu’un manque de liberté personnelle, un déterminisme et non pas une faute personnelle parfois grave, on ne sait pas trop ce que l’on fait à l’Église le dimanche, ni ce comme chrétien, on pourrait bien avoir à apporter à la société.

Ah si, on le sait, le témoignage que l’on s’aime, que l’on s’accepte tous comme on est, qu’on est du bon monde, et dans le cas des professeurs de sciences religieuses, que ce n’est pas parce que l’on croit vaguement à quelque chose que l’on n’est pas intelligent. D’ailleurs, la preuve, nous doutons de tout ce que nous pourrions avoir la tentation d’affirmer parce que les preuves historiques et la logique nous y contraindraient ! Nous sommes libres de toute logique, de toute contrainte historique qui ne serait pas une remise en cause fondée sur des préjugés non vérifiables… Par exemple, le roi David, pas plus qu’Abraham d’ailleurs n’a existé, et s’il l’on a retrouvé une stèle antique en Israël mentionnant son nom et démontrant l’existence de la maison de David, on doit se demander s’il ne s’agit pas d’un autre roi David que celui de la Bible…

Ou encore, ce n’est pas parce que nous avons le reliquaire des rois mages dont on connaît l’histoire depuis au moins le 3e siècle, que l’on ne doit pas affirmer impérativement que l’histoire des rois mages est un beau conte de fées sur l’universalité du message du Christ.

Un beau conte de fées que l’on reconnaît être tel, mais qui peut nous inspirer de vouloir être gentil, sans que l’on change quoi que ce soit à son comportement, Dieu nous aimant tel que nous sommes, voilà en grande partie l’enseignement catholique que nous avons reçu dans nos cours de catéchisme, à l’école autrefois comme dans les paroisses, par les agents de pastorales formés par ces merveilleux professeurs fiers d’avoir une pensée originale, synonyme d’intelligence pour eux. On est loin, très loin, du ras du sol et de l’humain, même si l’on prétend au contraire humaniser la foi. Nous sommes clairement dans des fantasmes humanisant qui n’ont rien à voir avec la réalité. Les catholiques l’ont compris qui pour beaucoup vont à la messe comme une belle activité sociale où l’on parle d’amour… et où l’on ne retourne pas lorsqu’après 3 mois de pandémie, il est permis d’y retourner. L’habitude s’est perdue chez beaucoup. Comme on ne croyait pas à grand-chose, c’est moins fatigant de le croire chez soi a-t-on constaté.

On parle beaucoup de nouvelle évangélisation au Québec. Mais qui veut-on évangéliser avec ce qui serait un ramassis de pieuses légendes, à part ceux qui aiment à discuter sans fin, nos relativistes qui ne recherchent pas la vérité, mais un club social où l’on montre notre capacité de douter là où il n’y a ni raison ni logique de le faire, le doute comme preuve de notre intelligence et de notre capacité sophistique incommensurable ?

Le Christ n’a-t-il pas dit d’ailleurs : « Heureux ceux qui doutent sans avoir vu ? » Ah non, pas exactement ?

Tout cela pour dire qu’il ne faut attendre aucune action d’une Église empêtrée dans un tel fatras idéologique !

Les communistes, et les chrétiens se réclamant du communisme sont beaucoup plus actifs que les catholiques ordinaires, pour les causes qui leur donnent une belle visibilité, on s’entend. Et les catholiques croyants, fervents, nous les voyons ailleurs, dans cette église américaine où pratiquement dans chaque Église on retrouve sur les babillards des invitations à l’action pour l’aide aux femmes enceintes en difficultés et aux jeunes mères, ainsi que pour la défense de l’enfant à naître.

Ici au Québec, nous parlons d’amour et d’eau fraîche, nous irons tous au paradis. D’ailleurs, si nous disons que nous nous aimons les uns les autres, n’y sommes-nous pas déjà ?

Trêve de plaisanteries, aux fervents qui ont le cœur à la bonne place, nous vous attendons à Campagne Québec-Vie. Toute aide est la bienvenue : Prières, coup de main, aide financière, participation aux activités de counselling sur la rue par les 40 jours pour la vie, aide directe aux femmes enceintes en difficultés, nous vous attendons.

Parce que les plus pauvres, ceux que notre société se prépare à tuer aujourd’hui, n’ont pas de voix pour nous faire entendre leur cri. Et parce que beaucoup de ceux mêmes qui les verront détourneront la tête.

Que saint Jean-Baptiste, qui mit sa tête sur le billot pour la vérité, nous inspire un amour véritable que l’on appelle le courage.

Seigneur, exauce notre prière.



Laissez un commentaire