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Les États-Unis de l’après-Roe : 88 centres d’avortement ferment, mais l’envoi de pilules abortives entre États augmente

Par Cheryl Sullenger et Sarah Neely (LifeSiteNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Syda Productions/Adobe Stock

17 novembre 2022 (Operation Rescue) — Depuis que la Cour suprême des États-Unis a annulé Roe v. Wade et Planned Parenthood v. Casey le 24 juin 2022, le paysage de l’avortement aux États-Unis a radicalement changé.

Selon une enquête menée par Operation Rescue en octobre et novembre sur l’ensemble des établissements pratiquant l’avortement à l’échelle nationale, il existe actuellement 683 établissements ou entreprises pratiquant l’avortement dans 36 États et le District de Columbia.

Il s’agit du nombre le plus faible d’établissements pratiquant l’avortement aux États-Unis depuis près de cinq décennies.

En 1991, les États-Unis comptaient 2 176 établissements pratiquant l’avortement. Depuis lors, leur nombre a diminué de 68 %, ce qui est remarquable. Il ne fait aucun doute que le mouvement pro-vie est en train de gagner la longue bataille pour mettre fin à l’avortement.

« La baisse du nombre de centres d’avortement se traduit par des vies sauvées », a déclaré Troy Newman, président d’Operation Rescue. « Nous célébrons ces bébés sauvés, ces cliniques fermées et ces nouveaux États sans avortement — ce que nous n’avons pas vu depuis 1973, lorsque Roe a été imposé à notre nation. Cependant, nous restons troublés par l’augmentation de l’utilisation des médicaments abortifs et l’augmentation irresponsable de la distribution de ces pilules dangereuses par la poste. Il reste encore beaucoup à faire pour protéger chaque vie innocente de la pratique barbare de l’avortement, mais nous pouvons et devrions être très encouragés par les victoires durement acquises qui nous ont menés jusqu’ici. »

Le statut des lois des États reste en évolution, car plusieurs lois pro-vie ont été contestées devant les tribunaux et d’autres États cherchent à adopter des restrictions à l’avortement lors des prochaines sessions législatives de l’année 2023. Les chiffres d’Operation Rescue représentent un instantané dans le temps. Pour obtenir les chiffres les plus récents sur les cliniques d’avortement en temps réel, veuillez consulter le site AbortionDocs.org.

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Les chiffres

Au moment où nous écrivons ces lignes, 14 États sont considérés comme exempts d’avortement. Il s’agit des États suivants : Alabama, Arkansas, Idaho, Kentucky, Louisiane, Missouri, Mississippi, Dakota du Nord, Oklahoma, Dakota du Sud, Tennessee, Texas, Wisconsin et Virginie-Occidentale. Bien que les avortements soient encore légaux dans le Dakota du Nord, il n’y a actuellement aucun avorteur en activité dans cet État.

L’enquête a révélé que 88 établissements pratiquant l’avortement ont fermé ou interrompu tous les avortements, tandis que 53 nouveaux établissements ont ouvert leurs portes, ce qui représente une diminution nette de 36 établissements dans tout le pays.

Quatre-vingt pour cent des établissements qui ont interrompu les avortements étaient des établissements chirurgicaux. En revanche, les sites de distribution de pilules abortives représentent 64 % de toutes les nouvelles installations d’avortement ouvertes à ce jour en 2022.

Il y a 94 établissements qui utilisent maintenant la télémédecine pour distribuer des pilules d’avortement par courrier. Parmi eux, 14 sont des « établissements d’avortement virtuels » qui prescrivent des médicaments abortifs uniquement en ligne, sans visite en personne au bureau d’un médecin agréé. Représentant aujourd’hui 15 % de la part de marché de la pilule abortive, les entreprises d’avortement virtuelles constituent un secteur en pleine expansion du cartel de l’avortement en raison de leur capacité à opérer simultanément dans plusieurs États tout en facturant moins cher les médicaments abortifs en raison de frais généraux moindres.

Planned Parenthood

Les résultats de l’enquête montrent que Planned Parenthood a fermé 16 établissements pratiquant l’avortement en 2022. Malgré cela, leurs usines d’avortement représentent toujours 55 % de toutes les cliniques d’avortement américaines. Ce pourcentage de la part de marché de l’avortement est resté relativement inchangé au cours des quatre dernières années, même face à des développements aussi dramatiques que la pandémie du virus chinois en 2020 et la chute de Roe v. Wade plus tôt cette année.

Cependant, en ce qui concerne les avortements chimiques, les cliniques de Planned Parenthood dominent. Elles représentent 78 % de tous les sites d’avortements chimiques, alors qu’elles ne représentent que 38 % de tous les sites d’avortements chirurgicaux aux États-Unis.

Coût des avortements du premier trimestre

Operation Rescue a suivi le coût des avortements du premier trimestre au cours des huit dernières années, car il est le plus représentatif de ce que la femme moyenne paierait habituellement.

Alors que les Américains moyens se débattent sous le poids de l’inflation, il semble que le commerce de l’avortement soit immunisé contre ses effets.

Aujourd’hui, le coût moyen national d’un avortement du premier trimestre est de 609 dollars, soit le même montant qu’en 2021.

Le coût moyen d’un avortement chirurgical du premier trimestre est de 638 $, tandis que celui des pilules abortives est de 582 $.

Sans surprise, les pilules d’avortement des cliniques virtuelles sont la méthode d’avortement la moins chère, avec un coût moyen national de 491 $.

Temps d’attente pour l’avortement

Une donnée surprenante de l’enquête d’Operation Rescue sur les établissements pratiquant l’avortement est apparue lors du calcul du temps d’attente national moyen d’une femme entre le jour où elle prend rendez-vous pour un avortement et le jour où elle commence le processus d’avortement.

Aujourd’hui, le temps d’attente moyen national pour un avortement du premier trimestre aux États-Unis est de 9,4 jours, ce qui est bien inférieur à la moyenne nationale de 20 jours pour consulter un médecin de premier recours ou un spécialiste pour la première fois.

« On s’attendait à ce que le temps d’attente augmente de façon spectaculaire au fur et à mesure que les interdictions [d’avorter] des États entreraient en vigueur mais, au contraire, nous avons constaté que le temps d’attente pour l’avortement a diminué d’un jour par rapport à l’année dernière », a déclaré Newman. « Nos données montrent que le tapage médiatique sur les longues attentes des femmes pour un rendez-vous d’avortement, de nouveau, n’est qu’une fausse information. »

S’il est vrai que les établissements pratiquant l’avortement dans certains États ont des temps d’attente plus longs, d’autres États ont été à peine affectés par l’annulation de Roe v. Wade. Onze États ont des cliniques qui proposent encore des avortements le jour même ou le lendemain.

Le Kansas a le temps d’attente le plus long pour un rendez-vous pour un avortement, soit 23 jours, tandis que les femmes de Géorgie n’attendent que trois jours pour un avortement, soit la moyenne la plus courte du pays.

Les âges gestationnels

Lors de l’examen des limites d’âge gestationnel, Operation Rescue a utilisé les limites auto-imposées dans chaque établissement d’avortement, et non la limite imposée par l’État.

Aux États-Unis, 109 établissements pratiquent des avortements à partir de 20 semaines de gestation. Cela représente une baisse significative de 20 établissements par rapport à l’année dernière.

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Le nombre total de cliniques qui limitent les avortements au premier trimestre est de 399. Ce nombre comprend toutes les installations d’avortement chimique, toutes les entreprises d’avortement virtuel et plusieurs installations chirurgicales. Cela représente une diminution négligeable par rapport aux 404 établissements de cette catégorie en 2021, même si 14 États n’ont désormais aucun établissement pratiquant l’avortement.

Tendances

États sans avortement : 2022 est la première année à enregistrer des États sans établissement d’avortement actif, grâce à l’arrêt de la Cour suprême des États-Unis dans l’affaire Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization qui a annulé Roe v. Wade. Cette tendance devrait se poursuivre en 2023 et au-delà, à mesure que les législatures des États adopteront des lois pro-vie pour interdire ou limiter strictement les avortements.

Les cliniques de pilules abortives sont en hausse : les femmes ont opté plus souvent pour les pilules abortives ces dernières années, comme en témoigne la lente augmentation des installations qui ne proposent que l’option de l’avortement chimique. Mais depuis le confinement du virus chinois en 2020, le recours aux pilules abortives a rapidement augmenté. La plupart facturent le même montant que celui demandé par les autres cliniques pour les avortements chirurgicaux. Cela rend les pilules abortives extrêmement lucratives. Elles ne nécessitent aucun chirurgien, aucune installation chirurgicale — et, dans certains États, aucun médecin agréé. Cela permet de réduire les frais généraux et d’augmenter les profits.

Les entreprises d’avortement virtuelles : Il s’agit d’une tendance croissante. Comme nous l’avons vu, les distributeurs de pilules abortives en ligne peuvent engranger d’énormes bénéfices en économisant sur les frais généraux et en cassant les prix de la concurrence.

Cependant, cet effort pour faire de l’argent rapidement comporte des dangers réels : les femmes ne sont jamais vues par un médecin agréé et n’ont aucun suivi après avoir pris les pilules ; les femmes ayant une grossesse extra-utérine ou un avortement incomplet peuvent souffrir de maladies mortelles ; les pilules achetées par correspondance à l’étranger sont particulièrement dangereuses, car il n’y a aucun moyen de savoir si les médicaments répondent à quelque norme que ce soit.

Une autre tendance liée aux entreprises d’avortement virtuelles est la volonté de certains de prescrire des pilules abortives à des femmes qui ne sont pas enceintes, comme une sorte de plan de secours. Cela signifie que des médicaments abortifs dangereux seront laissés sans surveillance dans des maisons où ils risquent d’être utilisés à mauvais escient ou de causer du tort à d’autres personnes.

Néanmoins, l’utilisation accrue des pilules abortives continuera à alimenter cette tendance douteuse de la vente par correspondance virtuelle.

Les cliniques mobiles d’avortement : Il s’agit d’un détournement malheureux des autobus de soins de grossesse pro-vie qui proposent des échographies gratuites et une aide à la vie. Il y a maintenant au moins quatre cliniques mobiles d’avortement qui parcourent le Midwest, dont un véhicule d’avortement très médiatisé exploité par Planned Parenthood of Greater St. Louis — le même groupe qui a envoyé au moins 77 femmes aux urgences des hôpitaux en quelques années. Les bus de l’avortement distribuent des pilules juste de l’autre côté des frontières des États où l’avortement est interdit. Certains travaillent même à équiper leurs cliniques mobiles pour pratiquer des avortements chirurgicaux.

Et comme si cela ne suffisait pas, il est prévu d’installer un bateau d’avortement dans le golfe du Mexique pour s’attaquer aux femmes enceintes des États du Sud où l’avortement est interdit. L’avorteuse californienne Meg Autry collecte des fonds pour sa propre clinique d’avortement flottante, sur le modèle du bateau abandonné de Women on Waves de l’avorteuse néerlandaise Rebecca Gompers. Si le projet d’Autry est mis à flot, il devrait voir le jour en 2024.

Les établissements pratiquant l’avortement migrent : certains établissements d’avortement qui se trouvaient dans des États qui interdisent désormais l’avortement, ou qui sont susceptibles de le faire, ont choisi de se délocaliser plutôt que de fermer.

Par exemple, la Jackson Women’s Health Organization à Jackson, Mississippi, qui était l’objet de l’affaire Dobbs qui a annulé Roe, a fermé et vendu son établissement du Mississippi une fois la décision de la Cour suprême rendue le 24 juin 2022. Cependant, la propriétaire Diane Derzis vient de déménager son entreprise d’avortement à Las Cruces, au Nouveau-Mexique, et continue de fonctionner sous le nom de « Las Cruces Women's Health Organization ».

Des établissements d’avortement du Wisconsin, du Tennessee et du Texas ont rouvert ou tentent de rouvrir dans l’État de l’Illinois, qui pratique l’avortement. Le seul centre d’avortement du Dakota du Nord a fermé et déménagé à Moorhead, dans le Minnesota. Des avorteurs tardifs tels que Douglas Karpen (Texas) et LeRoy Carhart (Nebraska) cherchent à rétablir leurs activités d’avortement dans le Colorado.

À mesure que d’autres États adoptent de nouvelles lois pro-vie, on peut s’attendre à ce que davantage d’entreprises d’avortement choisissent de migrer vers des États libéraux en matière d’avortement plutôt que de fermer.

L’avortement sur le bulletin de vote : Six États ont soumis l’avortement à un vote en 2022, avec des résultats désastreux pour la cause de la vie.

  • Le Kansas — a rejeté en août un amendement constitutionnel qui aurait supprimé l’interprétation juridique erronée selon laquelle l’avortement est inscrit dans la Constitution de l’État.
  • La Californie — a approuvé en novembre une initiative qui modifiera la Constitution de l’État en renforçant le statut protégé de l’avortement et en supprimant les limites d’âge gestationnel. Cela ouvre la Californie aux avorteurs qui pratiquent les procédures macabres sur les enfants à naître pendant les neuf mois de la grossesse. Les propriétaires de la DuPont Clinic de Washington, D.C., qui pratique l’avortement jusqu’au terme de la grossesse ont déjà annoncé leur intention de s’étendre à la Californie.
  • Le Kentucky — les électeurs ont rejeté un amendement constitutionnel qui aurait éliminé le prétendu « droit » à l’avortement et mis fin au financement public de celui-ci.
  • Le Michigan — approbation d’un amendement pro-avortement qui inscrira le « droit » de tuer les bébés à naître dans la Constitution de l’État.
  • Le Montana — les électeurs n’ont pas approuvé une initiative de vote qui aurait protégé les bébés nés vivants pendant le processus d’avortement.
  • Le Vermont — les électeurs ont adopté un amendement qui garantira le « droit à la liberté reproductive ».

Bien que ce ne soit pas la première élection dans laquelle l’avortement est mis en jeu, le nombre d’États qui ont voté sur le meurtre d’enfants cette année est remarquable. Il faut s’attendre à ce que d’autres États mettent l’avortement au vote lors des prochaines élections, les partisans de l’avortement tentant de repousser les lois pro-vie des États.

« L’annulation de Roe v. Wade n’était que le début de la phase finale des efforts visant à mettre fin à l’avortement en Amérique », a déclaré Newman. « Comme des animaux piégés, le cartel de l’avortement se défend vicieusement avec tout ce qu’il a. Nous avons encore un chemin difficile à parcourir, mais j’ai toute confiance que nous atteindrons notre objectif de construire une Amérique sans avortement. »

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