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Les effets néfastes de la culture du suicide assisté dépassent largement les portes des cliniques

Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik

Ronny Reyes, Joe Hutchinson et Rory Tingle ont publié un article dans le Daily Mail du 7 juillet concernant certains décès controversés survenus dans une clinique de suicide en Suisse. Comme je ne veux pas faire la promotion de cette clinique, je n’en donnerai pas le nom.

Le décès le plus controversé est sans doute celui d’une femme de New York qui a prétendu être allée mourir à la clinique de suicide pour punir son mari dont elle était séparée. Les auteurs ont écrit :

Catherine Kassenoff, originaire de Westchester dans l’État de New York, s’est rendue à Bâle en mai dernier pour mettre fin à ses jours à la clinique de suicide assisté qui facture 11 000 dollars (8 600 livres sterling) pour ce qu’elle annonce comme une mort avec un minimum de « bureaucratie ».

L’avocate de 54 ans a affirmé que son mari, Alan, avait abusé d’elle et de leurs enfants pendant des années, et que cela l’avait poussée à mettre fin à ses jours au cours de leur bataille pour la garde des enfants, bien que M. Kassenoff ait nié avoir abusé d’elle.

Les auteurs poursuivent :

Parmi les centaines de personnes qui ont mis fin à leurs jours dans cet établissement l’année dernière, on peut citer le professeur de chimie britannique Alastair Hamilton, qui a pris une surdose mortelle de médicaments sans en parler à sa famille et qui ne souffrait d’aucune maladie apparente, et deux sœurs américaines qui étaient devenues « fatiguées » de la vie.

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Les auteurs racontent l’histoire de la mort de Hamilton :

La famille Hamilton n’a appris qu’Alastair avait mis fin à ses jours à la clinique qu’après que la police eut examiné ses relevés de compte bancaire et découvert qu’il avait transféré des milliers de livres à la clinique, ce qui a conduit sa mère Judith à la qualifier de « clinique de cow-boys ».

M. Hamilton avait dit à ses parents qu’il rendait visite à un ami à Paris, alors qu’il se rendait à Bâle, en Suisse, pour mettre fin à ses jours.

Il a fallu la persévérance de la famille dévastée de M. Hamilton, de la police métropolitaine, du ministère des Affaires étrangères et d’Interpol pour découvrir ce qui était arrivé à Alastair après sa disparition l’été dernier.

Dans des courriels adressés à la famille d’Alastair, un sergent frustré de la police métropolitaine a critiqué le « manque de compassion et de transparence » de la clinique, qu’il a qualifié de « totalement inacceptable ». La clinique s’est ensuite engagée à modifier ses procédures afin de garantir que les proches soient toujours informés à l’avenir.

Les auteurs évoquent ensuite la mort de deux sœurs américaines « fatiguées de la vie » :

Dans un autre cas controversé, les sœurs américaines Ammouri et Susan Frazier ont décidé de mourir à la clinique en 2022 parce qu’elles étaient « fatiguées de la vie ».

Le Dr Ammouri, 54 ans, médecin en soins palliatifs, et Mme Frazier, 49 ans, souffraient de « frustrations » médicales, notamment d’insomnies chroniques, de vertiges et de douleurs dorsales, a expliqué un médecin qu’elles ont consulté à The Independent.

Leur frère éploré, Cal Ammouri, a déclaré qu’il voulait des réponses à propos de leur mort, déclarant au New York Post : « Elles étaient si secrètes, surtout avec moi ».

« Quelqu’un peut-il me dire ce qui s’est passé ? Est-ce que les gens craquent comme ça ? C’est possible. Vous vous réveillez un jour et vous n’avez plus l’impression que la vie est précieuse ».

Les auteurs décrivent la clinique du suicide et poursuivent en décrivant la mort de Laura Henkel :

Laura Henkel, une Australienne qui a permis à sa fille cinéaste d’enregistrer ses derniers instants à la clinique a été vue allongée sur le lit de la chambre mortuaire lors de ses derniers instants en décembre 2019.

Elle a opté pour une mort par injection intraveineuse, que l’on peut voir à côté de son lit sur une image du documentaire.

Henkel venait d’avoir 90 ans, ne souffrait d’aucune maladie en phase terminale et se disait en bonne santé mentale et physique pour son âge.

Mais elle a déclaré qu’elle voulait décider de mourir selon ses propres termes, avant de souffrir du type de maladie généralement associé au grand âge qui aurait pu l’empêcher de prendre cette décision.

Mme Henkel s’est rendue en Suisse parce que l’aide à la mort était illégale dans son pays d’origine, l’Australie.

L’article explique que la clinique du suicide exige que la personne devienne membre, ce qui coûte 110 dollars, et qu’elle facture ensuite 11 000 dollars pour le suicide. D’après d’autres articles que j’ai lus, d’autres services funéraires sont proposés en option, ce qui augmente le coût du suicide.

Les auteurs expliquent que David Goodall est mort à la clinique suisse du suicide à l’âge de 104 ans. Goodall n’était pas malade, mais il prétendait qu’il n’allait pas bien.

L’histoire de Goodall suggère que les personnes âgées devraient mourir à un certain âge. Lors de sa conférence de presse, Goodall portait un pull sur lequel on pouvait lire : « vieillir de manière disgracieuse ». Le message selon lequel certaines vies ne valent pas la peine d’être vécues a des connotations eugéniques, même lorsqu’il est véhiculé par quelqu’un qui cherche à mourir.

Les auteurs approfondissent ensuite l’histoire de Catherine Kassenoff. Ils écrivent :

Catherine Kassenoff s’est rendue à [...] en mai de l’année dernière après avoir annoncé sur Facebook qu’elle mettait fin à sa vie.

Elle affirmait que son mari, Allan Kassenoff, la maltraitait ainsi que leurs enfants depuis des années, ce qui l’avait conduite à mettre fin à ses jours.

Allan avait obtenu la garde exclusive de leurs trois filles, et sa femme avait choisi de se suicider après avoir perdu son droit de visite et s’être vu diagnostiquer un cancer en phase terminale.

De nouveaux détails ont depuis lors été révélés sur son suicide, ainsi que des affirmations d’anciennes nounous selon lesquelles Catherine avait puni sa propre fille adoptive en lui faisant « couler de l’eau » toute la journée pour qu’elle ne puisse pas dormir.

Il semble qu’elle ait traité ses autres filles, nées plus tard par FIV, d’une manière beaucoup plus douce.

Dans le cadre de son message sur Facebook, Catherine a également publié des milliers de documents judiciaires, ainsi que des vidéos de son mari, dans un lien Dropbox qui n’existe plus aujourd’hui.

L’un des rapports publiés a été rédigé par Colin Brewer, un ancien psychiatre basé au Royaume-Uni.

Brewer avait écrit dans son rapport que Catherine était « suffisamment saine d’esprit » pour mettre fin à ses jours.

Alan, le mari de Catherine Kassenoff, a été contraint de quitter son emploi d’avocat après avoir pris un congé en juin, parce que le TikToker Robbie Harvey, qui défend les femmes victimes de violences, a commencé à télécharger des vidéos que Catherine avait partagées sur son compte Facebook.

Ses vidéos ont été supprimées, mais ses affirmations ont circulé en ligne et parmi plus de 3 millions d’adeptes.

Outre les détails de leurs déboires juridiques et des violences qu’il aurait infligées, Catherine a partagé des vidéos de Kassenoff en train de piquer des crises de colère et de la traiter de « grosse et vieille perdante ».

Dans une autre vidéo, on l’entend réprimander la mère des trois enfants et lui dire qu’il la déteste.

D’autres vidéos le montrent en train de hurler derrière des portes, de crier à ses enfants de se taire, de quitter leur domicile de façon spectaculaire et de refuser de s’occuper des enfants dont il a encore la garde.

Pendant ce temps, une vidéo de l’une de leurs filles montre la jeune fille en train de pleurer et de dire qu’elle ne « veut pas aller avec ce fou ».

Le mal fait à la famille lorsque le suicide devient une arme de vengeance

L’année dernière, Kasenoff a poursuivi Harvey pour avoir partagé les clips, affirmant qu’ils l’avaient mené à la ruine financière et émotionnelle.

« Avec quelques clics sur son clavier et une vidéo téléchargée sur TikTok, le défendeur Robert Harvey a financièrement détruit le plaignant Allan Kassenoff », ont écrit ses avocats dans la plainte.

« Et, pire encore, il a causé un préjudice irréparable aux trois jeunes enfants de M. Kassenoff [...] en les forçant à vivre une vie où leur identité sera à jamais associée à un divorce amer et laid et au suicide de leur mère ».

Le procès affirme que les disciples de Harvey ont « bombardé » le cabinet d’avocats avec plus de 7 000 appels et 500 courriels l’accusant d’être la raison pour laquelle Catherine s’est suicidée.

Allan avait demandé 150 millions de dollars (117 millions de livres sterling) pour le dédommager de sa perte de revenus et de sa « réputation détruite ». Ils ont conclu un accord en début de semaine pour une somme non divulguée.

L’euthanasie, le suicide assisté et le suicide ne sont jamais bons, ni pour les personnes ni pour leurs familles. Même dans le « pire des cas », l’euthanasie et le suicide assisté représentent un abandon culturel et médical des personnes.

Traditionnellement, presque tous les membres de la société s’opposaient à la mise à mort. Aujourd’hui, non seulement il est devenu acceptable de tuer mais, en fait, la société dissimule la réalité du meurtre en vendant plus largement le concept aux personnes qui ne correspondent pas au cas « typique ».

Aujourd’hui, la clique pro-mort nie la réalité de l’existence d’un type de pression basé sur la justification de la mise à mort. Par exemple, au Canada, la plupart des grands hôpitaux disposent d’une équipe « AMM » (euthanasie). Ces équipes ne se contentent pas de pratiquer l’euthanasie (tuer leurs patients), elles vendent l’euthanasie en demandant aux patients de l’hôpital s’ils souhaitent bénéficier de l’euthanasie.

Cette histoire clarifie ce que nous avons toujours su. La culture doit soigner, et non tuer.



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