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Les diocèses du Nouveau-Brunswick annoncent que les non-vaccinés ne pourront pas aller à la messe

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Rawpixel.com/AdobeStock

Le diocèse de Saint John, contrairement aux autres diocèses, continuera d’accueillir les fidèles non vaccinés au covid, déclarant que le gouvernement néo-brunswickois ne nommait pas spécifiquement les cérémonies religieuses (pourtant si, les mariages et funérailles, à moins qu’il ne s’agisse des banquets, repas ou autres sortes de réunions suivant la cérémonie proprement dite) dans son décret ordonnant la vaccination obligatoire pour certains rassemblement intérieurs, et que le diocèse ne peut priver les fidèles de la messe et des sacrements ! Selon CNA :

« Personne ne se verra refuser l’accès à la messe, ni à aucun autre sacrement », a déclaré à CNA Natasha Mazerolle, directrice des communications du diocèse de Saint John, le 22 septembre ... « [Le diocèse] reconnaît que les fidèles ne doivent pas être exclus des sacrements pour quelque raison que ce soit, et que l’Eucharistie est la source et le sommet de notre foi ... » Mme Mazerolle a déclaré que « les cérémonies (y compris la messe catholique) ne sont pas directement mentionnées dans le règlement gouvernemental. » Elle a ajouté que « le droit d’un individu à pratiquer sa religion est protégé par la Charte canadienne des droits et libertés. »

Mais alors, les autres diocèses pourraient aussi recevoir les fidèles non vaccinés... Ce qui me donne à penser qu’ils se sont faits plus César que César. — Mise à jour : 24 septembre 2021

Suite à l’annonce publiée le 16 septembre par le gouvernement du Nouveau-Brunswick — déclarant que les personnes non-vaccinées au covid ne pourront plus accéder à certains événements et lieux comme les festivals, restaurants, bars, cinémas, gymnases, « rassemblements organisés à l’intérieur comme les mariages, les funérailles », ou visites dans les établissements de soins de longue durée (autrement dit : si vous n’êtes pas piqué, vous ne pourrez pas voir vos grands-parents…), et ce, dès 22 septembre 2020 — les diocèses d’Edmundston et de Moncton ont publié le 17 septembre un communiqué statuant froidement que les non-vaccinés ne pourraient pas se rendre dans les églises, même pour assister à la messe…

Les deux diocèses, respectivement dirigés par Mgr Claude Champagne pour Edmundston et Mgr Valéry Vienneau pour Moncton, ont essentiellement publié le même communiqué — c’est pourquoi je ne me rapporterai qu’à celui d’Edmundston — où ils disent s’être réunis avec le ministre de la santé néo-brunswickois, dans le cadre d’une réunion avec les dirigeants de diverses religions, et que le ministre en question avait « demandé » (« exigé » serait un mot plus juste) que seuls les fidèles pouvant faire preuve de leur double vaccination pourront participer aux rassemblements — sans exception — ayant lieu dans les bâtiments religieux. Cela signifie, selon le communiqué :

Pour tout rassemblement à l’intérieur de nos églises, de nos presbytères ou de centres communautaires sous notre supervision, les personnes présentes devront être doublement vaccinées.

  • Par rassemblements, nous entendons : les célébrations religieuses (messes dominicales et sur semaine, réunions de prières, baptêmes, mariages et funérailles, confirmation, premier pardon, première communion), les réunions paroissiales et pastorales, les réunions de catéchèse, les assemblées de gestion, les conférences, les ateliers, les réunions fraternelles et sociales, les bingos, les parties de cartes, etc.
  • Par personnes présentes, nous entendons : les prêtres, les ministres laïcs, les membres des chorales, les bénévoles, les fidèles et autres participants. Ceci vaut aussi pour les membres des familles ou les amis proches à l’occasion des baptêmes, mariages ou funérailles. Les jeunes de moins de 12 ans sont naturellement exemptés par cette mesure, ne pouvant pas présentement être vaccinés.

On a des frissons quand on lit un texte pareil, ainsi, les fidèles catholiques non vaccinés ne pourront pas assister à la messe, même le dimanche ! Ils ne pourront pas assister aux baptêmes d’un des leurs ni aux funérailles ni à la première communion. Pourront-ils eux-mêmes communier ou se confesser, dans le cadre d’une rencontre privée avec un prêtre ? Ça ne risque pas d’arriver souvent… Et un doute horrible me titillait lors de la lecture de ce texte insensible : les candidats au baptême pourront-ils être baptisés s’ils ne sont pas vaccinés, s’ils sont majeurs, ou si ceux qui les présentent aux fonts baptismaux ne le sont pas ? Comme le texte ne mentionne pas les parents du bébé dans le cas du baptême, ou les fiancés dans le cas du mariage, je pense que les deux communiqués (semblables par ce qu’ils déclarent) n’interdisent pas le baptême ou le mariage aux non-vaccinés.

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Mais peut-on quand même accepter une personne non vaccinée, ou à moitié, dans les établissements, questionne rhétoriquement le communiqué ? « Non » est la réponse du ministre de la Santé :

Peut-on accepter quand même une personne non vaccinée ou ayant une seule dose à l’intérieur de nos établissements pour une célébration ou une réunion ? Même en exigeant masque et distanciation ? La ministre a répondu « non » à moins d’avoir une preuve d’exemption, ce qui est rare.

Car, explique plus haut le texte, il faut encourager la vaccination parce que ce serait « la meilleure façon de contrer actuellement la propagation du virus Delta et de protéger la population (surtout les non-vaccinés) » (pourquoi surtout les non-vaccinés ?) — le gouvernement néo-brunswickois espère atteindre un taux de vaccination de l’ordre de 90 % ! Les autres mesures (tout aussi absurdes) telles que masque, désinfectant et distanciation ne sont pas celles promues actuellement par le gouvernement, tel est son bon plaisir…

Mais c’est monstrueux ! Si selon le régime covidien et ceux qui le suivent (je dis bien « selon ») les autres mesures sont efficaces jusqu’à un certain point, pourquoi donc priver les non-vaccinés de services éminemment essentiels comme la messe (non essentielle selon le régime covid peut-être, mais essentielle pour un évêque — s’il a toujours la foi) ? C’est donc un énorme chantage qui est imposé aux catholiques : être piqués et pouvoir assister à la messe, ou ne pas être piqués et ne pas pouvoir y assister.

Comment un évêque peut-il accepter de rejeter ainsi une partie de son troupeau ? Le vaccin covid n’est pas un sacrement de l’Église pour que ceux qui ne l’ont pas reçu soient de fait excommuniés — logés à plus mauvaise enseigne que les vrais excommuniés comme les politiciens pro-avortement, qui se font rarement refuser la communion de nos jours…

Le diocèse de Saint John, dirigé par Mgr Christian Riesbeck, montre de son côté plus d’humanité en mentionnant au moins qu’il est en train de travailler avec le ministère de la Santé afin d’assurer à tous les fidèles l’accès aux sacrements :

Le gouvernement provincial a annoncé le 15 septembre, qu’à compter du mardi, 21 septembre à 23 h 59, les gens devront présenter une preuve de vaccination lorsqu’ils accèdent à certains événements, services et commerces, et à des rassemblements organisés à l’intérieur (dont les mariages et les funérailles). À l’heure actuelle, le Diocèse de Saint John travaille en étroite collaboration avec les autorités de la santé publique, pour mettre en œuvre des politiques au niveau paroissial qui garantiront que tous les fidèles puissent continuer à adorer Jésus et à recevoir les Sacrements en toute sécurité, tout en veillant à la sécurité des autres et du bien commun.

Mgr Riesbeck, contrairement au silence éloquent de ses confrères, reconnaît que la vaccination ne peut pas être obligatoire :

Nous reconnaissons également que la décision de se faire vacciner ne doit jamais être contrainte et que certaines personnes, pour des questions de santé ou de conscience, peuvent choisir de ne pas recevoir le vaccin. Tout en notant « qu’il est évident pour la raison pratique que la vaccination n’est pas, en règle générale, une obligation morale et que, par conséquent, elle doit être volontaire », la CDF précise que « ceux qui, en tout cas, pour des motifs de conscience, refusent les vaccins produits avec des lignées cellulaires provenant de fœtus avortés, doivent s’efforcer d’éviter, avec d’autres moyens prophylactiques et des comportements appropriés, de devenir des vecteurs de transmission de l’agent infectieux. »

Il s’agit en effet, pour les vaccins covid-19 actuellement disponibles au Canada, de vaccins dont le processus de développement, production ou testage comprend l’utilisation de lignées de cellules de bébés avortés. Comme le préconisent la CDF et Mgr Riesbeck, d’autres mesures devraient pouvoir remplacer la vaccination — ce qui est cyniquement refusé par le ministère de la Santé.

Le quatrième évêché du Nouveau-Brunswick, Bathurst, n’indique pas la démarche qu’il va suivre.

Plusieurs réflexions me viennent à l’esprit devant ces mesures et ces déclarations :

  • La désinvolture avec laquelle le gouvernement impose la vaccination covid-19 au prix même de priver les gens de services essentiels et non essentiels, alors qu’il y a des mesures (tout aussi inutiles que les vaccins) qu’il pourrait appliquer.
  • L’inutilité de tout cela dans une province qui compte très peu de « décès covid » ou d’« hospitalisation » depuis mars 2020.
  • L’empiétement de César (le gouvernement) sur le champ de compétence de l’Église et le peu (sinon l’inexistence) de résistance de la part des évêques néo-brunswickois.
  • La propagande en faveur du régime covid, de la vaccination ou même des « mesures sanitaires passées » à laquelle se livrent les évêques.
  • Le fait que la vaccination ne devrait pas être obligatoire, autrement dit ne pas faire l’objet de pressions significatives, donc auxquelles les évêques ne devraient pas participer, ce qui n’est pas le cas ici puisque les fidèles se verront privés de messe pour une période indéterminée et de sacrements pour de longs temps s’ils ne s’y plient pas, ce qui représente une forte pression sur eux.
  • Et enfin, qu’il est inconsidéré de la part des évêques de participer à l’imposition de vaccins dont les essais ne devraient pas être finis avant plusieurs années ; dont l’utilité est discutable ; dont les effets secondaires graves et mortels se multiplient, aussi bien dans les rapports officiels qu’en dehors (car tous sont loin d’être rapportés).

Usquequo Domine?



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