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Les demandes anticipées d’euthanasie sont illégales au Canada, des centaines de personnes en ont quand même signé

Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik

26 mai 2025 (LifeSiteNews) — À l’automne 2024, le Québec a autorisé les « demandes anticipées » d’euthanasie. Du 30 octobre au 17 avril, près de 650 Québécois ont rempli un formulaire autorisant leur mort par injection létale ultérieurement, lorsqu’ils seront incapables de donner leur consentement en raison d’une maladie avancée ou de déclin mental. Le Comité des Nations unies sur les droits des personnes handicapées a demandé au Canada de cesser de laisser cette pratique avoir lieu ; le Canada n’a pas encore répondu.

Les médias peuvent réagir à cette pratique de deux manières. La première est de souligner les conséquences horribles de cette pratique. Aux Pays-Bas, par exemple, une femme atteinte de démence a été maintenue physiquement par sa famille et s’est fait injecter une dose mortelle par un médecin après que le tranquillisant qui avait été glissé dans son café n’ait pas réussi à la rendre inconsciente. Elle menait une vie heureuse dans sa maison de retraite et n’avait aucune idée de ce qui se passait lorsqu’elle a été tuée. Sa famille affirme que c’est ce qu’elle aurait voulu. Le médecin a été mis hors de cause.

Une grande partie de la presse canadienne adopte l’approche inverse et publie plutôt le genre d’articles que Mourir dans la dignité souhaite si désespérément nous faire lire (en fait, je ne serais pas surpris qu’elle ait facilité beaucoup ou la plupart de ces histoires). Un grotesque article publié récemment par City News illustre cette approche.

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Intitulé « Medical assistance in dying : Quebecer's journey for right to make advance MAID request », l’article ne mentionne même pas que les « demandes anticipées » constituent une violation au Code criminel du Canada, en particulier des articles 241.2 (2) (b) et 241.2 (3), qui exigent que le consentement d’une personne à l’euthanasie soit donné immédiatement avant la procédure, afin de s’assurer que la personne tuée a la capacité de confirmer sa décision au moment de l’injection létale. Ceci est bien sûr impossible avec des demandes anticipées.

Mais les médias canadiens, qui n’ont absolument pas su prédire le cortège de tragédies macabres que notre régime d’euthanasie allait produire, n’ont tiré aucune leçon. C’est ainsi que nous avons droit à des histoires comme celle-ci :

L’histoire de Sandra Demontigny est l’une d’entre elles. Elle réside à Lévis, près de Québec, et souffre d’Alzheimer précoce. Sandra Demontigny a fait partie de ceux qui se sont battus pour obtenir ce droit : celui de pouvoir donner son consentement — parfois des années à l’avance — pour recevoir l’AMM lorsque son état répond à certains critères et qu’elle n’est plus en mesure de donner son consentement.

« Pour moi, l’AMM est la meilleure façon de mourir », a-t-elle déclaré. « Je dis souvent que je ne veux pas mourir. J’aimerais vivre pour toujours. J’aime vraiment beaucoup la vie. Mais avec ma maladie, c’est de pire en pire. Je sais qu’à un moment donné, il sera temps de partir », a déclaré Mme Demontigny.

Cette dernière a vu son père souffrir de la maladie d’Alzheimer et a décidé qu’elle aimerait être tuée avant d’endurer les mêmes symptômes. Ce que ni la journaliste ni la fille ne semblent réaliser, c’est qu’elles ne peuvent pas défendre ce « choix » sans déshumaniser fondamentalement toutes les personnes souffrant de démence.

« Elle a dit que ce que son père a vécu est pénible à décrire — comme se parler dans le miroir en pensant que c’était quelqu’un d’autre ou marcher à quatre pattes en se cognant la tête contre le mur », peut-on lire dans l’article. Bien entendu, cela revient à dire subtilement qu’il vaut mieux être mort que de souffrir de la sorte. Le cas particulier ne peut être fait sans que le cas général ne le soit aussi. Selon CityNews :

Elle admet que c’est de plus en plus difficile pour elle, car son autonomie est de plus en plus limitée. Pour elle, c’est comme si elle vivait avec une seconde peau. « Elle est toujours, toujours avec moi. Et elle ne me quitte jamais. Elle est là tout le temps. Et parfois, elle présente un autre symptôme », explique Mme Demontigny.

Sacha Fontaine, le fils de Demontigny, dit qu’il sait que sa mère se sent parfois humiliée. « Parce que tu ne peux pas avoir autour de toi le même rôle qu’avant », lui a-t-il dit. « Pour moi, elle était comme — elle est toujours ma mère — mais elle avait un rôle rassurant, elle était confiante, elle avait tout ce qu’elle possédait », dit-il. « Mais maintenant, elle est de plus en plus exigeante, et elle a donc besoin de plus en plus d’aide. Je pense que le changement de rôle est vraiment difficile, même dans notre relation fils mère ».

Dans cet échange, nous voyons également comment les pressions familiales jouent un rôle dans le désir d’euthanasie. Le fils n’est pas rassurant, il lui dit que l’inversion des rôles est « exigeante » et difficile. C’est sûrement vrai, mais il ne contredit pas son désir d’euthanasie. Lorsque quelqu’un suggère de se suicider et que nous approuvons son projet, nous affirmons également ses craintes de voir ses proches croire qu’il serait mieux mort lui aussi.

En effet, Fontaine a déclaré à CityNews : « Je suis très, très fière de ma mère parce que c’est une grande, une grande transition qui a été faite au Québec. Elle a vraiment fait partie de ce changement, et je suis vraiment fière qu’elle ait participé. Maintenant que la politique a changé, il faut l’appliquer dans nos vies et c’est là que ça devient plus émotif que factuel ».

Quant à Mme Demontigny elle-même, elle s’est exprimée en ces termes « Maintenant que j’ai signé mon formulaire et que tout est prêt, je me sens vraiment plus sûre de moi... Je pense que la meilleure façon de procéder est de rester dans le présent. Parce que quand je pense à avant, je suis triste, et quand je pense à l’avenir, j’ai peur. »



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